Elisabeth Kopp






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Elisabeth Kopp

Illustration.
Photographie officielle de Elisabeth Kopp.
Fonctions

94e conseillère fédérale
21 octobre 1984 – 12 janvier 1989
(4 ans, 2 mois et 22 jours)
Élection
2 octobre 1984
Réélection
9 décembre 1987
Vice-président

1989
Prédécesseur

Rudolf Friedrich
Successeur

Kaspar Villiger
Cheffe du Département fédéral de Justice et Police
21 octobre 1984 – 12 janvier 1989
(4 ans, 2 mois et 22 jours)
Prédécesseur

Rudolf Friedrich
Successeur

Arnold Koller
Conseillère nationale
26 novembre 1979 – 20 octobre 1984
(4 ans, 10 mois et 24 jours)
Législature

41e (1979-1983)
42e (1983-1987)
Biographie

Date de naissance

16 décembre 1936(82 ans)

Lieu de naissance

Zurich
Origine

Canton de Zurich

Parti politique

Parti radical-démocratique (PRD)
Conjoint

Hans W. Kopp
Diplômé de
Université de Zurich
Liste des conseillers fédéraux de Suisse



Elisabeth Kopp est élue au Conseil fédéral, le 2 octobre 1984.


Elisabeth Kopp, née le 16 décembre 1936 à Zurich, est une personnalité politique suisse. Elle est la première femme à accéder au Conseil fédéral, membre du Parti radical-démocratique. En 1989, elle a été obligée de démissionner à la suite d'un scandale : elle aurait transmis à son mari des renseignements confidentiels concernant une enquête menée contre une société à laquelle il était lié et qui était suspectée de blanchir l'argent issu du trafic de la drogue[1].




Sommaire






  • 1 Origine et carrière politique


  • 2 Conseillère fédérale


  • 3 Retrait à la suite de l’affaire Kopp


  • 4 Documentaire


  • 5 Publications


  • 6 Notes et références


  • 7 Annexes


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Article connexe


    • 7.3 Liens externes







Origine et carrière politique |


Née Anna Elisabeth Iklé, Elisabeth Kopp voit le jour le 16 décembre 1936 à Zurich dans une famille d'industriels du textile d'origine saint-galloise. Lycéenne à Berne, elle entame des études de droit à l'université de Zurich. En 1956 elle fait un périple en Hongrie, durant l'insurrection de Budapest. L'année suivante, elle adhère à la section féminine du parti radical de sa ville de Zurich. On la voit également effectuer son service complémentaire féminin, l'Armée suisse permettant en effet aux femmes de s'engager militairement. En 1960, elle épouse Hans W. Kopp (1931-2009), avocat d'affaires. De leur union, naîtra une fille, Brigitte.


En 1970, elle est élue au Conseil communal de Zumikon (ZH), cité dont elle devient présidente en 1974. Sa carrière politique nationale s'ouvre en 1979, quand elle est élue au Conseil national. Par ailleurs, elle est nommée en 1984 vice-présidente du Parti radical-démocratique.



Conseillère fédérale |


Elisabeth Kopp est élue au Conseil fédéral le 2 octobre 1984 face à Bruno Hunziker. Première femme à accéder aux fonctions suprêmes du pays, elle succède au Zurichois Rudolf Friedrich. Élue, elle assure la direction du Département fédéral de justice et police, se faisant remarquer par sa politique en matière d'asile, qu'elle réforme en profondeur afin d'autoriser un traitement plus rapide des fins de non-recevoir et d'intégrer la possibilité de mesures exceptionnelles lorsque les circonstances l'exigent[réf. nécessaire].


Son action au Conseil fédéral a également des effets sur la condition féminine. Son engagement personnel a pesé dans la balance lorsqu'il s'est agi, en 1985, de faire passer avec succès un nouveau droit matrimonial plus égalitaire attaqué par un référendum. Elisabeth Kopp amorce également une révision de la législation, en vue de l'égalité des droits entre hommes et femmes mais reste timide sur les questions d'égalité salariale et de répression du viol conjugal[2].


Son action laisse le souvenir d'une personne engagée, décidée, compétente et avisée[3]. Parmi ses décisions marquantes, on relève la création d'un poste de délégué aux réfugiés, dont le premier titulaire a été Peter Arbenz.



Retrait à la suite de l’affaire Kopp |


Fin août 1988, Elisabeth Kopp est sous pression lorsque le journal Schweizerischer Beobachter accuse son époux, Hans W. Kopp, de fraude fiscale à hauteur de 2,5 millions de francs suisses en se fondant sur les déclarations de l’ancien conseiller fiscal d’Hans W. Kopp[4]. Hans W. Kopp se trouve alors à la tête du Conseil d'administration de la Shakarchi Trading dont le président, Mohamed Shakarchi, venait d’être présenté dans un reportage de la télévision turque comme l’instigateur d’un trafic d’or entre la Suisse et la Turquie[5]. Hans W. Kopp démissionne le 27 octobre 1988 du Conseil d'administration de la Shakarchi Trading. Début novembre, le Tages-Anzeiger révèle que 9 personnes ont été arrêtées par les autorités zurichoises et tessinoises dans le cadre d’une enquête sur la plus grosse affaire de blanchiment d’argent de la drogue qu’ait connu la Suisse jusqu’à présent (1,5 milliard de francs), la Shakarchi Trading est soupçonnée d’être mêlée à ce que la presse nomme la « Liban connection »[6]. Durant le mois de novembre, Elisabeth Kopp réaffirme que sa fonction ne présente pas de conflit d’intérêt avec l’enquête dont fait l’objet la société auparavant gérée par son époux[7]. Dans un climat tendu, le 7 décembre elle est élue à la vice-présidence de la Confédération selon le principe de roulement traditionnel malgré les réticences des socialistes et des écologistes[8]. Le 9 décembre, à la suite de révélations parues dans Le Matin et indiquant que le Ministère public de la Confédération enquêtait sur une fuite ayant permis à Elisabeth de prévenir son mari que la Sakarchi Trading était visée par l’enquête sur la Liban Connection, Elisabeth Kopp réunit le Conseil fédéral pour l’informer qu’elle avait effectivement prévenu son mari, le 27 octobre. Elle affirme avoir été prévenue de manière inofficielle par une source interne de son département et avoir alors téléphoné à son époux pour lui conseiller de démissionner immédiatement. Hans W. Kopp avait jusqu’alors toujours démenti que sa démission ait été liée à des soupçons de blanchiment d’argent sale[9]. Les articles de presse quasi quotidiens qui la visent directement rendent la situation intenable et Elisabeth Kopp démissionne de ses fonctions le 12 janvier 1989. En novembre 1989, la Commission d'enquête parlementaire accable Elisabeth Kopp, lui reprochant d'avoir enfreint le secret de haute fonction, mais elle refuse d'admettre autre chose qu'une maladresse dont elle a tiré toutes les conséquences puisqu'elle a démissionné. Il faudra finalement attendre 1990 et la décision du Tribunal fédéral libérant Elisabeth Kopp de l'accusation de violation du secret de fonction[10] pour que la question soit définitivement tranchée. Kaspar Villiger lui a succédé au Conseil fédéral.



Documentaire |


Voyage d'hiver (Winterreise), réalisé par Andres Brütsch, film dans lequel Elisabeth Kopp fait une partie du commentaire, a été présenté à Locarno en août 2006.



Publications |



  • La femme dans la société actuelle, Revue politique, 64e année, 2/1985, p 61-65

  • Lettres, Benteli, 1991(ISBN 3-7165-0831-4)



Notes et références |




  1. Scandale à Berne: Elisabeth Kopp est forcée de démissionner, sur le site des archives de la Radio télévision suisse.


  2. « Elisabeth Kopp brisée dans son élan », Journal de Genève,‎ 13 janvier 1989(lire en ligne)


  3. Urs Altermatt, Le Conseil fédéral - Dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux, Yens-sur-Morges, Cabedita, 1993(lire en ligne) [détail des éditions]


  4. « Hans Kopp accusé », L'Express,‎ 26 août 1988(lire en ligne)


  5. « L'homme qui coula sa femme », L'Express,‎ 13 décembre 1988(lire en ligne)


  6. « Blanchissage d’argent sale : une énorme affaire découverte », Journal de Genève,‎ 5 novembre 1988(lire en ligne)


  7. « Conflit d’intérêt : Mme Kopp se récuserait », Journal de Genève,‎ 28 novembre 1988(lire en ligne)


  8. « Réactions : du scepticisme à la satisfaction », Journal de Genève,‎ 8 décembre 1988(lire en ligne)


  9. « Madame Kopp avait averti son mari », Journal de Genève,‎ 10 décembre 1988(lire en ligne)


  10. « Elisabeth Kopp » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.



Annexes |



Bibliographie |




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    • International Standard Name Identifier


    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation

    • Gemeinsame Normdatei

    • Bibliothèque royale des Pays-Bas



  • Margaret Studer, Elisabeth Kopp, notre futur Président, Sélection du Reader’s Digest, septembre 1987

  • Jeanne Hersch, La Suisse, état de droit : Le Retrait d'Elisabeth Kopp, L'Age d'Homme, 1991(ISBN 978-2-8251-0186-5)


  • Urs Altermatt, Le Conseil fédéral - Dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux, Yens-sur-Morges, Cabedita, 1993(lire en ligne) [détail des éditions]



Article connexe |


  • Liste de dirigeantes politiques


Liens externes |


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  • Informations sur Elisabeth Kopp avec résultat de l'élection sur le site internet du Conseil fédéral suisse.

  • Urs Altermatt, « Elisabeth Kopp » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.

  • Dossier « Scandale à Berne : Elisabeth Kopp est forcée de démissionner », dans les archives de la Radio télévision suisse en ligne.



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