André Grétry
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Naissance | 8 février 1741 Liège ( Principauté de Liège) |
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Décès | 24 septembre 1813 (à 72 ans) Montmorency ( Empire français) |
Activité principale | compositeur |
Style | Musique classique Opéra-comique |
Lieux d'activité | Paris |
Maîtres | Nicolas Rennekin Henri Moreau Casali Giovanni Battista Martini |
Distinctions honorifiques | Chevalier de la Légion d'honneur |
Œuvres principales
Céphale et Procris (1773)
L'Amant jaloux (1778)
Andromaque (1780)
Richard Cœur-de-Lion (1784)
André-Ernest-Modeste Grétry est un compositeur liégeois (à l'époque principauté) puis français, né à Liège le 8 février 1741[1],[2] et mort à Montmorency le 24 septembre 1813[1].
Sommaire
1 Biographie
2 Œuvre
2.1 Opéras
2.2 Autres œuvres
2.3 Écrits
3 Hommages
4 Cinéma
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Discographie
6.2 Bibliographie
6.3 Article connexe
6.4 Liens externes
Biographie |
André Grétry naît d'un père violoniste, Jean-Joseph (ou François) Grétry[3], et de Marie-Jeanne Desfossés. Le couple a déjà un fils, Jean-Joseph. André manifeste au départ peu de dons pour la musique. Sa vocation naît à l'écoute des opéras-bouffes italiens. Après des études de chant, de basse continue et de composition, il obtient une bourse pour étudier à Rome à la fondation Lambert-Darchis (avril 1761 - février 1766)[4].
Sa connaissance du chant, de la musique italienne et son inventivité mélodique le poussent à écrire des opéras. Son premier opéra-comique, Isabelle et Gertrude, est créé en 1766 à Genève. le jeune musicien (il a 25 ans) y rencontre Voltaire (74 ans) qui devient son ami. Une plaque commémorative figure sur la maison de la Grand-Rue où il séjourna.
Il épouse en 1771 Jeanne-Marie Grandon, fille du peintre lyonnais Charles Grandon et peintre elle-même. Ils auront trois filles : Jenny, Antoinette qui a pour marraine la reine[5], et Lucile qui composera quelques œuvres avec son père en 1786-87 (Lucile sera une des élèves d'André Grétry, ainsi que Caroline Wuiet).
À la suite du succès qu'obtient son Huron à Paris en 1768[6], il compose une quinzaine d'opéras et plus de quarante opéras-comiques jusqu'en 1803. Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est le maître du genre en France. Après avoir été directeur de la musique de la reine, il devient, après la Révolution, protégé de Napoléon, qui le fait chevalier de la Légion d'honneur le 18 décembre 1803. Un air tiré de la Caravane du Caire composé par Grétry deviendra, après adaptation, un des chants militaires les plus populaires au sein de la Grande Armée : La Victoire est à nous. Il est avec François-Joseph Gossec, Étienne Nicolas Méhul, Jean-François Lesueur et Luigi Cherubini, l'un des inspecteurs de l'enseignement et des exécutions publiques du Conservatoire de musique. Couvert de gloire, il est nommé à l'Académie en 1795[6] et se retire dans l'ancienne propriété de Jean-Jacques Rousseau, à Montmorency[6].
Suivant ses volontés, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (11e division) mais son cœur, rapatrié dans sa ville natale en 1842, est déposé dans une urne qui est toujours visible dans une niche du socle de sa statue en bronze, devant l'Opéra royal de Wallonie.
Grimm, dans sa Correspondance littéraire, philosophique et critique dit de lui : « M. Grétry est de Liège; il est jeune, il a l'air pâle, blême, souffrant, tourmenté, tous les symptômes d'un homme de génie. Qu'il tâche de vivre s'il est possible[7] ! »
Fin 2011, le manuscrit de L’Officier de fortune, datant de 1790[8], est exhumé par le conservateur du musée Grétry. Bien que l’existence de l'œuvre fût connue, il ne subsistait, avant cette découverte, aucune trace du texte original[9].
Œuvre |
Opéras |
1765 : La Vendemmiatrice
1766 : Isabelle et Gertrude, ou les Sylphes supposés
1768 :
- Les Mariages samnites
- Le Connaisseur
- Le Huron
1769 :
LucileLe quatuor vocal « Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ? » apporta la gloire au compositeur. La mélodie sera reprise plus tard par Henri Vieuxtemps dans l'adagio de son Cinquième concerto pour violon.Quelques mesures de cette œuvre ont longtemps servi d'indicatif de début et de fin des émissions radio de la radio publique belge (RTBF).- Le Tableau parlant
- Momus sur la terre
1770 :
- Sylvain
- Les Deux Avares
- L'Amitié à l'épreuve
1771 :
- L'Ami de la maison
- Zémire et Azor
1773 :
- Le Magnifique
- La Rosière de Salency
Céphale et Procris, ou l'Amour conjugal[10]
1775 :
- La Fausse Magie
1776 :
Les Mariages samnites [rev]- Pygmalion
1777 :
- Amour pour amour
- Matroco
1778 :
- Le Jugement de Midas
- Les Trois Âges de l'opéra
- L'Amant jaloux ou les Fausses Apparences
- Les Statues
1779 :
- Les Événements imprévus
- Aucassin et Nicolette ou les Mœurs du bon vieux temps
1780 :
- Andromaque
1781 :
- Émilie ou la Belle Esclave
1782 :
- Colinette à la cour ou la Double Épreuve
- L'Embarras des richesses
- Électre
- Les Colonnes d'Alcide
1783 :
- Thalie au nouveau théâtre
- La Caravane du Caire
1784 :
- Théodore et Paulin
Richard Cœur-de-Lion.L'air Ô Richard, Ô Mon Roy deviendra l'hymne royaliste pendant la Révolution, entonné par les Gardes du Corps et le régiment de Flandre devant la famille royale, à l'Opéra de Versailles, cause directe de la marche des parisiennes sur le palais de Versailles. C'est cet air que choisit Vautrin pour prévenir Eugène de Rastignac qu'il veille sur lui dans Le Père Goriot d'Honoré de Balzac. L'air Je sens mon cœur qui bat qui bat / Je ne sais pas pourquoi est repris dans La Dame de pique de Tchaïkovski, par le personnage de la Comtesse, qui évoque ainsi sa jeunesse enfuie…
- L'Épreuve villageoise
1785 :
- Panurge dans l'île des lanternes
- Œdipe à Colonne
1786 :
- Amphitryon
- Le Mariage d'Antonio
Les Méprises par ressemblance, en collaboration avec sa fille Lucile Grétry- Le Comte d'Albert
1787 :
Toinette et Louis, en collaboration avec sa fille Lucile Grétry- Le Prisonnier anglais
1788 :
- Le Rival confident
1789 :
- Raoul Barbe-Bleue
- Aspasie
1790 :
- Pierre le Grand
- Roger et Olivier
1791 :
- Guillaume Tell
1792 :
- L’Officier de fortune
- Cécile et Ermancé, ou les Deux Couvents
- Basile ou À trompeur, trompeur et demi
- Séraphine, ou Absente et présente
1794 :
Le Congrès des rois, avec onze autre compositeurs (Henri-Montan Berton, Frédéric Blasius, Luigi Cherubini, Nicolas Dalayrac Prosper-Didier Deshayes, François Devienne, Louis Emmanuel Jadin, Rodolphe Kreutzer, Étienne Nicolas Méhul, Jean-Pierre Solié et Trial fils).- Joseph Barra
- Denys le tyran, maître d'école à Corinthe
- La Fête de la raison
- Callias, ou Nature et Patrie
- Diogène et Alexandre
1797 :
- Lisbeth
- Anacréon chez Polycrate
- Le Barbier du village ou le Revenant
1799 :
- Elisca ou l'Amour maternel
1801 :
- Le Casque et les Colombes
- Zelmar ou l'Asile
1803 :
- Le Ménage
- Les Filles pourvues
Autres œuvres |
- Œuvres instrumentales
- ballets
- prologues
Six quatuors à cordes, op.3
- Œuvres vocales
- chants révolutionnaires
- romances
- Ariettes de la comédie de M.D'Hele 1778
- Œuvres sacrées
De Profundis (Requiem)- Motet « Confitebor »
Écrits |
Mémoires, ou Essais sur la musique (1797)
De la vérité. Ce que nous fûmes, ce que nous sommes, ce que nous devrions être, Paris, André-Ernest-Modeste Grétry (imprimé chez Charles Pougens), 1801, 3 vol., 21 cm (OCLC 23399671).
Réflexions d'un solitaire (posth.)
Hommages |
- Belgique
- entre 1980 et 1996, le recto du billet de 1 000 BEF affichait son effigie[12].
- à Liège :
- la rue Grétry, artère principale du quartier du Longdoz ;
- le musée Grétry qui est la maison natale du compositeur ;
- l'académie de musique Grétry, boulevard de la Constitution ;
- la salle de réunions "Gretry", dans le bâtiment administratif de CMI DEFENCE (Cockerill Maintenance & Ingénierie) ;
Œuvres d'art :
- la statue de Grétry placée en face de l'Opéra royal de Wallonie, place de l'Opéra ;
- peinture de Jean-Baptiste Isabey au musée Grétry ;
- buste dû à Henri-Joseph Rutxhiel sur la façade du Conservatoire royal ;
- à Bruxelles : la rue Grétry dans l'Îlot Sacré.
- France
- à Paris :
- la rue Grétry dans le 2e arrondissement de Paris ;
- foyer de l'Opéra de Paris, buste en marbre blanc dû à Jean-Antoine Houdon détruit lors de l'incendie du bâtiment le 28 octobre 1873[13] ;
théâtre national de l'Opéra-Comique :
- salle d'assemblée, peinture en pied de Robert Lefèvre ;
- foyer, buste en marbre blanc d'Henri-Édouard Lombard ;
cimetière du Père-Lachaise, sa tombe dans la division 11 ;
- au château de Versailles, portrait par Élisabeth Vigée Le Brun ;
- à Montmorency : buste et rue Grétry ;
- à Nantes : la rue Grétry.
- à Perpignan : place André-Grétry
- à Maisons-Laffitte : avenue Grétry (dans le parc).
Cinéma |
André-Modeste Grétry (1956), 26 minutes, documentaire sur la vie du compositeur, réalisé par Lucien Deroisy. Prix du documentaire de court métrage au Festival de Cannes en 1956.
Notes et références |
Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 1, Les Hommes et leurs œuvres. A-K, Bordas, 1979, 1232 p. (ISBN 2-0401-0721-5), p. 443.
La date de naissance n'est pas certaine. La seule date certaine est celle de son baptême en l'église Notre-Dame aux Fonts, à Liège, le 11 février 1741, ainsi qu'on peut le voir dans l'acte qui figure au bureau de l'état civil de Liège.
Le prénom diffère selon les sources. Cf. Joachim Le Breton, Notice historique sur la vie et les ouvrages d'André-Ernest Grétry (1814) pour le premier ; Édouard Gregoir André-Ernest-Modeste Grétry (1883) pour le second.
Cesare Simeone Motta, Grétry in Italia, Moncalieri, CIRVI, 2013, (ISBN 9788877601131).
Chronique de la Révolution, Larousse, 1989(ISBN 2-03-503250-4), p° 20.
Dictionnaire de la musique : sous la direction de Marc Vignal, Larousse, 2011, 1516 p. (ISBN 978-2-0358-6059-0), p. 601.
Correspondance littéraire, philosophique et critique, 1er septembre 1768.
« Congrès 2012 », sur ulg.ac.be (consulté le 13 décembre 2012).
B. Alié, « Découverte d'un opéra inédit du compositeur liégeois Grétry », sur rtbf.be, 2 décembre 2011(consulté le 13 décembre 2012).
« Céphale & Procris : ballet héroïque en trois actes », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le 3 mars 2018)
Devant l'Opéra royal de Wallonie avant sa rénovation de 2012.
« Belgique : 1000 Francs (1980-1996) », sur imunier.free.fr (consulté le 2 septembre 2012).
« Jean-Antoine Houdon », sur chefs-doeuvre.com.
Voir aussi |
2013 : bicentenaire de la mort de Grétry |
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Discographie |
- Intégrales
L’Amant jaloux, Mady Mesplé, chœurs et orchestre de la Radio-télévision belge, Edgar Doneux (dir.) – EMI, 1977
L’Amant jaloux, Magali Léger, Claire Debono, Frédéric Antoun, Le Cercle de l'Harmonie, Jérémie Rhorer (dir.) – 2009 (DVD)
Andromaque, Karine Deshayes, Wesseling, Le Concert Spirituel, Hervé Niquet (dir.) – Glossa, 2009
La Caravane du Caire, Ricercar Academy de Namur, Marc Minkowski (dir.), 1991 suivi de Le Jugement de Midas (extraits), La Petite bande, Gustav Leonhardt (dir.), 1981 – Ricercar
La Caravane du Caire, Katia Velletaz, Chantal Santon, Jennifer Borghi, Cyrille Dubois, Reinoud Van Mechelen, Julien Véronèse, Alain Buet, Tassis Christoyannis, Les Agrémens, Chœur de Chambre de Namur, Guy Van Waas (dir.) – Ricercar, 2014
Céphale et Procris, Pierre-Yves Pruvot, Katia Velletaz, Bénédicte Tauran, Les Agrémens, Chœur de Chambre de Namur, Guy Van Waas (dir.) – Ricercar, 2010
Guillaume Tell, Laho, Gillet, Lhote…, Opéra Royal de Wallonie, Claudio Scimone (dir.) – Musique en Wallonie, 2014
Le Magnifique, Opéra Lafayette Orchestra, Ryan Brown (dir.) - Naxos 8.660305, 2012 (NB : ni le disque ni le livret téléchargeable ne contiennent les scènes parlées)
Richard Cœur-de-Lion, Mady Mesplé, chœurs et orchestre de la Radio-télévision belge, Edgar Doneux (dir.) – EMI, 1977. Complément : J.-J. Rousseau, Le Devin de village
Zémire et Azor, Mady Mesplé, chœurs et orchestre de la Radio-télévision belge, Edgar Doneux (dir.) – EMI, 1974. Compléments : Danses villageoises et suite de ballet de Céphale et Procris
- Extraits
- Motet « Confitebor », Kareen Durand, Cyril Auvity, James Oxley, Alain Buet, Les Agrémens, Chœur de Chambre de Namur, Jean-Claude Malgoire (dir.) – K217, 2005. Compléments : motets de Giroust et Gossec
- 6 Quatuors à cordes op.3, Quatuor Via Nova – Pierre Verany, 1999.
- Airs et ballets extraits de Céphale et Procris, Les Deux Avares, Anacréon, La Caravane du Caire, Sophie Karthäuser (soprano), Les Agrémens, Guy Van Waas (dir.) – Ricercar, 2003
- Suites et ouvertures de Lucile, Le Huron, Guillaume Tell, Sylvain, Le Tableau parlant, orchestre de Bretagne, Stefan Sanderling (dir.) – ASV, 2000
Le Magnifique (ouverture), Orchestre radio-symphonique de Munich, Kurt Redel (dir.) – Pierre Verany, 1986. Compléments : œuvres d'A. Adam, D.-F.-E. Auber, F.-A. Boieldieu, L. Cherubini, F. Hérold, N. Méhul- « Malgré la fortune cruelle », extrait de La Caravane du Caire, Isabelle Poulenard (soprano), Lombard (ténor), Paulet (violon), Chatron (harpe) – Naïve, 2008. Compléments : Petrini, Glück, Krumpholtz, etc.
Bibliographie |
- Stanislas Bormans, « Lettre de Grétry au sujet de la succession de sa sœur Dorothée », Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. IV, 1860, p. 293-294 (lire en ligne, consulté le 26 mai 2017)
- Stanislas Bormans, « Lettres inédites de Grétry », Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t. XVII, 1883, p. 181-207 (lire en ligne, consulté le 26 mai 2017)
Article connexe |
- Musée Grétry
Huit variations sur «Dieu d'amour» de Wolfgang Amadeus Mozart.
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