Rita de Cascia
Pour les articles homonymes, voir Rita.
Rita de Cascia Sainte catholique | |
Avocate des causes désespérées | |
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Naissance | 1381 Roccaporena, Ombrie, Italie |
Décès | 22 mai 1457 (à 76 ans) Cascia, Ombrie, Italie |
Nom de naissance | Marguerite (Margherita) Manchini Margherita Manchini (it) |
Nationalité | Italienne |
Ordre religieux | Augustins |
Vénéré à | Basilique Sainte-Rita de Cascia Église Saint-Eubert de Vendeville Église de l'Annonciation de Nice |
Béatification | 1628 par Urbain VIII |
Canonisation | 24 mai 1900 par Léon XIII |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 22 mai |
Attributs | Habit, plaie incurable au front |
Saint patron | Femmes mal mariées, des causes désespérées et des choses impossibles |
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Marguerite Manchini (en italien : Margherita Manchini), appelée sœur Rita de Cascia (en italien : sorella Rita da Cascia) communément simplifiée en Rita, née en mai 1381 à Roccaporena (Ombrie, Italie) et morte le 22 mai 1457 à Cascia (Ombrie, Italie), est une religieuse italienne de l'ordre des Augustins. Elle est béatifiée en 1628 par le pape Urbain VIII puis canonisée le 24 mai 1900 par le pape Léon XIII. Elle est fêtée le 22 mai.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Jeunesse
1.2 Vie religieuse
2 Béatification
3 Vénération - Patronage
4 Son corps
5 Bibliographie
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
7 Notes et références
Biographie |
Jeunesse |
Margherita, fille unique d'Antonio Manchini et d'Amata Ferri, naquit à Roccaporena, hameau de Cascia, dans le diocèse de Spolète, en Ombrie (Italie. Selon la légende, un essaim d'abeilles blanches aurait tournoyé autour du bébé endormi dans le berceau le lendemain du baptême. Elles lui posaient du miel dans la bouche, sans lui faire le moindre mal[1]. La famille était plus étonnée qu'inquiète. À Laerne (Belgique), on peut voir une statue de sainte Rita entourée d'abeilles.
On sait peu de choses des parents de Rita, sauf qu'ils étaient surnommés « les porte-paix de Jésus-Christ ». Ils jouaient le rôle de médiateurs entre clans et familles, pour essayer de faire oublier les exigences de la vendetta. Cet exemple, Rita ne l'oublia pas. Dès l'âge de 16 ans, elle avait pensé à la vie religieuse, mais ses parents en avaient décidé autrement. Ils avaient arrangé son mariage avec un jeune homme riche et noble du pays, Paul Mancini. Bien qu'elle les eût suppliés de la laisser entrer au couvent, elle dut l'épouser en 1399 et fut la mère de jumeaux, Jacques-Antoine et Paul-Marie. Paul était prompt à s'emporter et, bien qu'apparemment il se fût adouci depuis la naissance de ses enfants, il s'était fait des ennemis dans la région. Une nuit, en 1412, il fut assassiné. Certains récits font état d'un guet-apens, d'autres d'une querelle qu'il aurait provoquée et à l'issue de laquelle il aurait été tué.
Rita continua de se consacrer à ses enfants, mais il lui devint évident qu'ils étaient décidés à venger la mort de leur père. Elle tenta de les en dissuader et de leur faire comprendre que ce serait un meurtre. Elle pria pour qu'ils renoncent à leurs desseins. Ses deux fils moururent de causes naturelles, emportés par une épidémie de peste, après avoir imploré le pardon de leur mère.
Vie religieuse |
En 1420, se retrouvant seule, Rita voulut entrer chez les religieuses augustines au monastère Sainte-Marie-Madeleine de Cascia. Elle fut éconduite, car les constitutions de l'ordre interdisaient d'accueillir les veuves. De plus la famille de son mari et celle de son assassin ne s'étaient pas réconciliées. Le monastère avait peur de représailles. Mais elle insista, et finalement fut admise à une condition : elle devait réconcilier sa famille et les meurtriers de son mari. Elle poursuivit ce but, ce qui s'avéra difficile. Quand les deux clans s'accordèrent mutuellement le pardon devant l'évêque de Cascia (elle avait alors 36 ans), elle fut autorisée à entrer au monastère où elle resta jusqu'à sa mort en 1457.
Religieuse, Rita essaya de vivre jusqu'au bout les exigences de son état : vie de prière, obéissance, pauvreté et pénitence. À la suite d'un sermon sur la passion de saint Jacques de la Marche, elle demanda à Dieu de la faire participer, dans sa chair, aux souffrances du Christ. Elle aurait été exaucée et une épine de la couronne du Christ devant lequel elle priait se serait détachée pour venir se fixer sur son front. C'est pourquoi on la représente avec une plaie incurable au front. Stigmatisée par cette marque, elle supporta l'épreuve qu'elle avait demandée.
Elle fut au service des plus pauvres de Cascia, qui bénéficièrent de la qualité de sa charité. Elle se rendit à Rome en 1450 pour le jubilé ou l'« année d'or » que le pape avait décidé afin de remercier Dieu d'avoir libéré le pays de toutes les guerres. À 69 ans, elle parcourt avec quelques sœurs les 180 kilomètres qui les séparaient du centre de la chrétienté.
Sur son lit de mort, Rita demande à sa cousine d’aller lui cueillir une rose. Bien qu’en plein hiver, la parente trouve la rose ; cet épisode est à l’origine des nombreuses représentations de la sainte répandant des roses, symbole des grâces qu’elle obtient pour ceux et celles qui font confiance en son intercession[2]. Elle meurt le 22 mai 1457, à l'âge de 76 ans. Dès le jour de sa mort, le peuple de Cascia proclame sainte cette petite servante du Seigneur, bien avant que l'Église catholique ne la reconnaisse pour telle. Le peuple de Cascia avait été témoin de miracles et de prodiges inexplicables.
Béatification |
- Elle fut béatifiée en 1628 par le pape Urbain VIII, et c'est au secrétaire particulier de ce dernier, le cardinal Fausto Poli, né à environ quinze kilomètres de Cascia, que l'on doit le développement de son culte, autorisé par le Saint-Siège à partir de 1672.
- Le pape Léon XIII la canonisa le 24 mai 1900.
- On la fête le 22 mai. Elle est invoquée dans les cas désespérés.
Vénération - Patronage |
En son honneur un important sanctuaire fut érigé à Cascia au début du XXe siècle. C'est un lieu de pèlerinage très fréquenté d'Ombrie, de même que sa maison natale. Sainte Rita, tout comme saint Jude, est l'avocate des « causes désespérées ». L'église Santa Rita da Cascia alle Vergini de Rome, datant du XVIIe siècle, porte également son nom.
En France, c’est à partir de Givet, dans les Ardennes, que le culte à sainte Rita s’est répandu, semble-t-il, de façon durable. Il fut sans doute introduit par des immigrants italiens. Dans l’église Saint-Hilaire, il n’y eut à l’origine qu’une statue de sainte Rita placée au-dessus d’un autel latéral. Aujourd’hui, c’est une église où l’on vient de loin en pèlerinage et où il y a plus de deux cents ex-voto[3].
À Vendeville, près de Lille, on vénère sainte Rita depuis 1927 dans l’église de Saint-Eubert. Une guérison survenue à la suite d'une neuvaine à sainte Rita est à l’origine de la vénération à la sainte. C’est aujourd'hui un lieu où de nombreux fidèles se rendent en pèlerinage[3].
Nice constitue un autre centre de dévotion à sainte Rita en France. En 1934, le père Andrea Bianco, religieux de la Congrégation des Oblats de la Vierge Marie et recteur de l’église de l’Annonciation, invita une paroissienne qui avait perdu un bijou de famille auquel elle tenait beaucoup à prier sainte Rita. Elle retrouva son bijou et, en reconnaissance, offrit à l’église une statue que le recteur installa sur le premier autel latéral près de l’entrée. En 1955, le père Cagliari, prêtre de la même Congrégation, fonda la Revue Sainte Rita qui, par sa grande diffusion (jusqu’à quarante-mille exemplaires), contribua de façon significative à faire connaître et aimer sainte Rita dans toute la France[3].
En 1950, une chapelle dédiée à sainte Rita fut inaugurée en plein Paris, au 65 du boulevard de Clichy, à mi-chemin entre l’église de la Sainte-Trinité et la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Dans ce quartier particulièrement « typé » de Paris (Pigalle), des gens de toutes conditions viennent prier et confier leur détresse à sainte Rita[3]. Paris connaît une autre église Sainte-Rita, dans le 15e arrondissement.
Une église dédiée à sainte Rita se trouve aussi à Marseille, dans le quartier des Trois Lucs. En Corse, la dévotion à sainte Rita est très répandue : des statues ou tableaux de la sainte se trouvent dans de nombreuses églises de l'île.
A Montpellier, dans la Chapelle des Pénitents Bleus, rue des étuves, se trouve un autel et de nombreux ex-votos à Sainte Rita; une messe est célébrée en présence dela confrérie des pénitents bleus le samedi à 9h le plus proche du 20 mai.
En 2016, l'église de Tergnier dans le département de l'Aisne a accueilli une statue de sainte Rita qui reçoit les prières des fidèles.
Le 23 avril 2017[4] à Angers (Maine-et-Loire), a été bénie une chapelle consacrée à Sainte Rita, en l'église Saint-Laud, près du château du roi René.
En Belgique, à Bruxelles, une chapelle est dédiée à sainte Rita, dans l’Église Sainte-Marie-Madeleine, rue de la Madeleine, près de la Gare Centrale[5]. En Flandre Occidentale, une chapelle dédiée à sainte Rita se trouve dans l'église du Sacré-Coeur à Kruiseke, un village de la commune de Wervik[6].
Au Brésil, à Santa Cruz, dans l'état de Rio Grande do Norte, une statue monumentale de sainte Rita a été inaugurée en 2010. Avec 56 mètres de haut, c'est la plus grande statue religieuse catholique au monde. Elle fait d'ores et déjà l'objet d'un grand pèlerinage[7].
En Tunisie, à La Goulette (banlieue nord de Tunis), une famille de Tunis, les Merciera, offrirent en 1952 une statue de sainte Rita à l'église Saint-Augustin-et-Saint-Fidèle[8].
Son corps |
À Cascia, les restes mortels de la sainte sont abrités derrière une grande grille en fer forgé, dans la chapelle de style néo-byzantin qui lui est consacrée. Ils sont conservés à l’intérieur d’une châsse de verre et d'argent, dans la basilique qui a été consacrée comme église le 18 mai 1947 et érigée en basilique par le pape Pie XII le 1er aout 1955. La basilique est reliée à l'ancien monastère Sainte-Marie-Madeleine. Des études médicales récentes[9] ont confirmé la présence sur la zone frontale gauche de traces d'une lésion osseuse (peut-être une ostéomyélite) ; le pied droit montre des signes d'une maladie dont elle a souffert pendant ses dernières années, peut-être associée à une sciatique, alors que sa taille était de 157 cm ; le visage, les mains et les pieds sont momifiés, tandis que le reste du corps, vêtu de l’habit des augustines, n’est plus qu’un squelette.
Bibliographie |
Sainte Rita de Cascia. La Sainte des cas désespérés, Léon Cristiani, Apostolat, 1958
La véritable histoire de sainte Rita, l'avocate des causes perdues, Yves Chiron, Éd. Perrin, 2001 (ISBN 978-2-2620-1662-3)
Manuel des Prières à Sainte Rita. Les prières les plus fortes pour les causes désespérées, Émilie Bonvin, Éd. Cristal, 2007 (ISBN 978-2-84895-046-4)
Rita, la rose de Cascia, Père Alexandre Volta o.m.v., Éd. Œuvres de Sainte Rita, 2007
Sainte Rita, Prières et Neuvaines, Émilie Bonvin, Éd. Exclusif, 2011 (ISBN 978-2-8489-1093-2)
Sainte Rita, La grâce d'aimer, André Bonet, Éd. du Rocher, 2011 (ISBN 978-2-268-04088-2)
Prier 15 jours avec Sainte Rita, André Bonet, Éd. Nouvelle Cité, 2012 (ISBN 978-2-853-136-662)
Sainte Rita de Cascia, dernier espoir des causes perdues, Marie Allain, Éditions Ex Aequo, octobre 2013 (ISBN 978-2-35962-536-3)
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Voir aussi |
Articles connexes |
- Église Sainte-Rita
- Concerto à la mémoire d'un ange (nouvelles)
- Saint Expédit
Liens externes |
Notices d'autorité :- Fichier d’autorité international virtuel
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- WorldCat
- Site officiel de la Basilique Sainte Rita de Cascia (Italie)
- Site officiel de l'église Sainte Rita à Nice
- Site non officiel rassemblant des prières à Sainte Rita
Notes et références |
(it)Récit sur wikipedia en langue italienne
La vie de Sainte Rita, église Sainte-Rita de Nice, site officiel ([1])
Yves Chiron, La véritable histoire de sainte Rita, p. 227 à 230.
« Chapelle Sainte Rita - Diocèse d'Angers, site officiel », sur catholique-angers.cef.fr (consulté le 23 mai 2017)
Sainte Rita
« Wervik : église du Sacré-Coeur », sur sainterita.eklablog.com (consulté le 10 février 2017)
(it)Détails sur wikipedia en langue italienne.
« La Goulette : Aux origines de l'église Saint-Fidèle et Saint-Augustin », sur Webdo, 15 mars 2017(consulté le 16 août 2017)
(it)Santa Rita da Cascia: storia, devozione, sociologia. Atti del Congresso internazionale in occasione del 1. centenario della canonizzazione, 24-26 settembre 1998, Roma, Institutum historicum Augustinianum, 2000.
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