Romain Bardet
Pour les articles homonymes, voir Bardet.
Naissance | 9 novembre 1990 Brioude |
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Nationalité | Français |
Équipe actuelle | AG2R La Mondiale |
Spécialité | grimpeur, puncheur descendeur |
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1 classement annexe de grand tour Prix de la combativité du Tour de France 2015 3 étapes de grands tours Tour de France (3 étapes) |
Romain Bardet, né le 9 novembre 1990 à Brioude (Haute-Loire), est un coureur cycliste français, professionnel depuis 2012 et membre de l'équipe AG2R La Mondiale depuis cette même année. Bon grimpeur, il est vainqueur d'étapes du Tour de France en 2015, 2016 et 2017. Il termine deuxième du Tour de France 2016 derrière Christopher Froome, et troisième l'année suivante. Il est également l'actuel vice-champion du monde de cyclisme sur route.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Jeunesse et carrière amateur
1.2 Carrière professionnelle
1.2.1 2012 : première saison chez les professionnels
1.2.2 2013 : premier Français du Tour de France
1.2.3 2014 : la confirmation
1.2.4 2015 : vainqueur d'une étape du Tour de France
1.2.5 2016 : podium sur le Tour de France et nouvelle victoire d'étape
1.2.6 2017 : nouveau podium sur le Tour de France et nouvelle victoire d'étape
1.2.7 2018 : Premiers podiums sur les classiques et aux Mondiaux
2 Style
3 Palmarès et résultats
3.1 Par année
3.1.1 Palmarès amateur
3.1.2 Palmarès professionnel
3.2 Résultats sur les grands tours
3.2.1 Tour de France
3.2.2 Tour d'Espagne
3.3 Résultats sur les classiques
3.4 Classements mondiaux
4 Distinctions
5 Notes et références
5.1 Notes
5.2 Références
6 Annexes
6.1 Liens externes
6.2 Bibliographie
Biographie |
Jeunesse et carrière amateur |
Romain Bardet est né le 9 novembre 1990 à Brioude (Haute-Loire), d'un père instituteur et d'une mère infirmière[1],[2]. Il a une sœur, de six ans sa cadette[3]. La famille réside à Paulhac, voisine de Brioude[4]. Romain Bardet commence le cyclisme en 1999, à l'âge de huit ans, et prend sa première licence au Vélo Sport Brivadois en 2000[5],[6], dont est également membre son père[7]. Dans sa jeunesse, Bardet soutient tout particulièrement le grimpeur David Moncoutié[8].
Il obtient une première « victoire significative » en catégorie cadet[9], en remportant le championnat d'Auvergne. Passé junior l'année suivante, il est le même Auvergnat de la catégorie, et l'un des meilleurs jeunes français lors des courses du Challenge national[10]. Ses résultats lui permettent d'être sélectionné en équipe de France de cette catégorie, et d'en être l'un des meilleurs éléments en 2008. Il est douzième du championnat d'Europe et treizième du championnat du monde sur route junior cette année-là. Il gagne une étape de la Course de la Paix juniors avant d'en être déclassé à cause d'une erreur de parcours[9]. Il est recruté en 2009 par le CR4C Roanne, club de Division nationale 1 (DN1)[11]. Évoluant en catégorie espoirs (moins de 23 ans), il est notamment cinquième du Tour des Pays de Savoie. En juillet, il est contacté par Vincent Lavenu, manager de l'équipe professionnelle AG2R La Mondiale, afin d'intégrer en 2010 la structure de formation associée à celle-ci, le Chambéry CF[5].
Durant sa première année à Chambéry, Romain Bardet gagne une étape de la Ronde de l'Isard, dont il prend la neuvième place, se classe sixième du Tour de l'Avenir, huitième du Tour des Pays de Savoie. En 2011, il cumule tout d'abord les places d'honneur. Deuxième de Liège-Bastogne-Liège espoirs en avril, il est ensuite sixième de Toscane-Terre de cyclisme et du Tour du Frioul-Vénétie julienne qui se disputent en Italie[12]. En France, Bardet est quatrième de la Ronde de l'Isard d'Ariège. Il remporte ensuite deux étapes du Tour des Pays de Savoie[12]. En août 2011, Romain Bardet est recruté par l'équipe ProTeam AG2R La Mondiale, qui l'engage pour deux saisons à compter de 2012[13]. Il dispute ensuite le Tour de l'Ain avec l'équipe de France espoirs. Il termine à deux reprises dans les dix premiers d'une étape et se classe douzième au classement final[12]. Faisant partie des favoris du Tour de l'Avenir, il obtient la deuxième place de la première étape. Il perd toute chance de victoire deux jours plus tard en concédant plus de trois minutes, après s'être « neutralisé » avec l'autre favori Nairo Quintana[12],[14]. Une nouvelle fois deuxième le lendemain, il s'impose finalement le jour suivant au terme de la cinquième étape. Il termine ce Tour douzième du classement général et remporte le classement par points[15].
En parallèle de sa carrière de cycliste professionnel, Romain Bardet a entamé dès 2011 des études de commerce dans le cadre du programme Grande École adapté aux sportifs de haut niveau au sein de Grenoble École de management. Il devient titulaire du diplôme d'études supérieures en management en 2015[16].
Carrière professionnelle |
2012 : première saison chez les professionnels |
Romain Bardet intègre l'équipe AG2R La Mondiale pour la saison 2012. Gilles Mas, directeur sportif de l'équipe, le compare alors à Alexandre Vinokourov « par sa détermination et son application »[17]. Dès sa première course, le Grand Prix d'ouverture La Marseillaise, fin janvier, il s'illustre en sortant du peloton en fin de course, au sein d'un groupe de coureurs, et prend la douzième place, dans le temps du vainqueur Samuel Dumoulin. En avril, il se distingue lors de l'Amstel Gold Race. Parti dans l'échappée matinale qui compte jusqu'à 13 minutes d'avance, il est le dernier à être repris à 9 kilomètres de l'arrivée après plus de 220 kilomètres d'échappée. Il termine la course à la 25e place[18]. À la fin du mois, il prend la quatrième place du Tour de Turquie après avoir achevé à cette même place l'étape reine menant à Elmali[n 1].
Durant l'été, il est douzième du Tour de Pologne et obtient une deuxième place lors de la cinquième étape du Tour de l'Ain derrière Thibaut Pinot. Cette première saison professionnelle, jugée prometteuse lui vaut un prolongement d'un an de son contrat avec AG2R La Mondiale, soit jusqu'en 2014[21] En toute fin de saison, il réalise une nouvelle performance à l'occasion du Tour de Lombardie, où il s'échappe près de 200 kilomètres et passe seul en tête le mur de Sormano, succédant ainsi à Ercole Baldini qui l'avait franchi lui aussi seul en tête, cinquante ans auparavant en 1962. Il finit 29e, son cinquième classement parmi les trente premiers d'une classique d'envergure de la saison.
2013 : premier Français du Tour de France |
En 2013, il est à l'attaque dans le final des Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Il termine cette dernière course à la treizième place. En juin, il participe à la Route du Sud, terminant 4e au général, à 9 secondes du vainqueur Thomas Voeckler. Romain Bardet est sélectionné par Vincent Lavenu pour effectuer son premier Tour de France. Échappé dans un groupe, lors de la 9e étape, comportant 5 cols à franchir, il montre ses capacités de grimpeur et est le dernier repris par le groupe des favoris dans le col de la Hourquette d'Ancizan. Il est désigné combatif du jour. Jean-Christophe Péraud abandonne à cause d'une fracture de la clavicule provoquée par une chute lors de la 17e étape. Romain Bardet devient donc le leader de la formation AG2R La Mondiale et termine l'épreuve à la 15e place au classement général à 26 minutes et 42 secondes du vainqueur Christopher Froome. En août, Bardet remporte sa première victoire en senior en gagnant le Tour de l'Ain. Sélectionné ensuite pour la course en ligne des championnats du monde de Florence[22], une première pour lui à ce niveau, Bardet termine cette course en 28e place[23].
2014 : la confirmation |
En 2014, Romain Bardet reprend la compétition lors du Grand Prix d'ouverture La Marseillaise où il se classe 10e à l'issue du sprint final. Il est ensuite treizième du Tour d'Oman[24] et meilleur jeune. De retour en France, il est le 1er mars quatrième de la Classic Sud Ardèche, il s'échappe le lendemain dans les derniers kilomètres de la Drôme Classic et s'impose en solitaire[25]. Leader de son équipe pour Paris-Nice, il chute à 20 kilomètres de l'arrivée de la 1re étape et travaille ensuite pour son coéquipier Carlos Betancur qui remporte deux étapes et le classement général. Au Tour de Catalogne, épreuve World Tour, il termine deuxième de la quatrième étape, la plus difficile, disputée dans le brouillard et le froid, au sommet de Vallter 2000. Attaquant à moins d'un kilomètre de la ligne, il est repris par Tejay van Garderen qui remporte l'étape devant lui. Cette place lui permet de devenir quatrième du classement général[26], place qu'il conserve jusqu'à la fin[27].
Pour sa seconde participation au Tour de France, il termine à la sixième place du général et porte le maillot blanc de meilleur jeune pendant 6 étapes. Il obtient également la seconde place lors du Tour de l'Ain, à seulement 11 secondes du vainqueur. Initialement présélectionné pour la course en ligne des championnats du monde[28], il est retenu comme chef de file de l'équipe de France avec Tony Gallopin[29]. Il s'y classe 62e. La semaine suivante, la prolongation du contrat de Bardet avec AG2R La Mondiale jusqu'en 2018 est annoncée[30],[31].
2015 : vainqueur d'une étape du Tour de France |
Romain Bardet commence sa saison 2015 en février par le Grand Prix d'ouverture La Marseillaise. Après une session d'entraînement dans la région de Nice, il part en Espagne pour reprendre la compétition. Sa première course à étapes de l'année se passe à la fin du mois de février, il s'agit du Tour d'Andalousie que remporte Christopher Froome devant Alberto Contador, le Français se classant cinquième[32].
Romain Bardet prépare le Tour de France en participant au Critérium du Dauphiné où il remporte l'étape de Pra-Loup grâce à une attaque dans la descente du col d'Allos. Il s'empare du maillot blanc de meilleur jeune. Le lendemain, il chute et il perd le maillot blanc de meilleur jeune au profit de Simon Yates et au général, il est projeté de la 3e place à la 9e place. Le lendemain et le surlendemain, lors de la 7e et 8e étape, il finit à deux reprises à la sixième place finissant finalement 6e au général. Lors du Tour de France, il est distancé par le peloton du maillot jaune lors des deux premières étapes pyrénéennes. Romain Bardet part alors dans des échappées lors des douzième et quatorzième étapes. Au plateau de Beille, il se montre moins fort que Joaquim Rodriguez et Jakob Fuglsang. À Mende, alors qu’il attaque dans la côte de la Croix Neuve, il est rejoint au sommet de cette dernière difficulté par Thibaut Pinot. Les deux Français ne s’entendent cependant pas pour rouler dans le dernier kilomètre. Le Britannique Steve Cummings, qui n’avait pas été suffisamment distancé par les deux coureurs, en profite alors pour les dépasser dans le faux-plat descendant du dernier kilomètre et s’imposer. Romain Bardet repart en échappée dans le final du col du Glandon lors de la 18e étape. Il effectue alors la descente de ce col en solitaire et résiste à ses poursuivants dans les lacets de Montvernier pour s’imposer à Saint-Jean-de-Maurienne ce qui lui permet d'entrer dans les dix premiers du classement général. Le lendemain, il prend possession du maillot blanc à pois rouges du meilleur grimpeur, qu'il perd le lendemain au profit de Christopher Froome. Grâce à ses nombreuses échappées, il est désigné super-combatif de ce tour de France. Ensuite, il est sélectionné par Bernard Bourreau en équipe de France avec Warren Barguil, Thibaut Pinot, Alexis Vuillermoz et Tony Gallopin pour participer au Aquece Rio-International Road Cycling Challenge, course pré-Jeux olympiques de Rio. Il s'y classe troisième, à 22 secondes du vainqueur Alexis Vuillermoz. Non retenu pour la course en ligne des championnats du monde de Richmond, Bardet cible en fin de saison le Tour de Lombardie[33] où il terminera dix-septième.
2016 : podium sur le Tour de France et nouvelle victoire d'étape |
Durant l'intersaison, Romain Bardet s'essaie à d'autres sports et passe des examens pour son mémoire de fin d'études[34]. Pour 2016, son calendrier s'annonce similaire à celui de 2015. Vincent Lavenu, dirigeant de son équipe, annonce en novembre 2015 que Bardet est considéré comme le seul chef de file de son équipe pour le Tour de France, contrairement à 2015 où Bardet était accompagné de Jean-Christophe Péraud[35]. Il reprend la compétition au Grand Prix d'ouverture La Marseillaise[34]. Il enchaine ensuite avec le Tour d'Oman. Il finit deuxième de l'étape reine au Djebel Akhdar derrière Vincenzo Nibali. Les positions sont les mêmes au classement général final. Il dispute ensuite la Classic Sud Ardèche et la Drôme Classic, qu'il finit respectivement aux cinquième et huitième places. Une semaine plus tard, il participe à sa première course UCI World Tour de l'année qui est Paris-Nice qu'il finit à la neuvième place. Il participe ensuite au Tour de Catalogne, qu'il finit à la sixième place, en s'étant classé troisième de la première des deux étapes reines à La Molina derrière Daniel Martin et Alberto Contador. Il participe ensuite au Tour du Trentin qu'il finit à la sixième place, en préparation de Liège-Bastogne-Liège qu'il termine à la treizième place. Au Tour de Romandie, il est diminué par une gastro-entérite et il finit 27e du classement général. En préparation des Championnats de France de cyclisme sur route et du Tour de France, il participe au Critérium du Dauphiné. Lors du prologue en côte, il termine 7e. Lors de la deuxième étape, il chute avec son compatriote et coéquipier Alexis Vuillermoz dans le dernier kilomètre ce qui lui fait perdre 43 secondes sur le peloton et il passe de la 7e à la 22e place au général. Il n'est pas dans le même temps que le peloton car c'est une arrivée au sommet. Lors de la cinquième étape qui est une étape de montagne, alors qu'il est 19e au général au départ, il termine 6e à Vaujany. Le lendemain, il part à 70 km de l'arrivée dans le col de la Madeleine et rejoint l'échappée matinale. À ce moment-là de la course, il est virtuel maillot jaune. Dans l'ascension finale de Méribel, il attaque, est rejoint par Thibaut Pinot qui le bat au sprint. À la veille de la dernière étape, il est 3e au général à 21 secondes de Christopher Froome, 1er, et il est dans le même temps que Richie Porte, dauphin du coureur britannique. Lors de la dernière étape se finissant à Superdévoluy, il termine 3e et 2e au général final à 12 secondes de Christopher Froome, vainqueur. Il participe ensuite au championnat de France sur route à Vesoul. Sur un tracé sélectif, il participe à plusieurs attaques. Il n'est cependant pas dans l'échappée décisive constituée avec Arthur Vichot, Tony Gallopin et Alexis Vuillermoz. Vichot s'impose au sprint, Bardet finissant dixième[36].
Sur le Tour de France qui suit, Bardet remporte la dix-neuvième étape qui menait à Saint-Gervais Mont-Blanc. Attaquant en compagnie de son équipier Mikaël Cherel à 10 kilomètres de l'arrivée, il se détache du peloton, rattrape Rui Costa, alors, en tête, et conclut en solitaire. Cette victoire, la première française sur le Tour de France 2016, lui permet de passer de la cinquième place à la deuxième, aidé en partie par la chute de Mollema et la petite défaillance d'Adam Yates. Il tient cette place jusqu'à Paris, et monte donc sur le podium en compagnie du maillot jaune Christopher Froome et de Nairo Quintana, troisième.
Bardet, ainsi qu'Alexis Vuillermoz[n 2], Warren Barguil et Julian Alaphilippe constituent la sélection française pour la course en ligne des Jeux olympiques[38]. Il est lâché dans la dernière des trois ascensions de Vista Chinesa et termine finalement 24e, tandis que son coéquipier de l'équipe de France, Julian Alaphilippe, termine quatrième.
Sa fin de saison est marquée par la participation à plusieurs courses d'un jour avec comme meilleurs résultats une deuxième place au Tour d'Émilie puis une quatrième place au Tour de Lombardie où il est longtemps à la lutte pour la victoire. En fin d'année, il est classé 8e du classement World Tour et 6e du Classement mondial UCI. Il est récompensé du Vélo d'or français pour ses résultats durant toute la saison.
2017 : nouveau podium sur le Tour de France et nouvelle victoire d'étape |
En mars, Romain Bardet est exclu de Paris-Nice par les commissaires, pour s'être accroché à une voiture de son équipe après avoir chuté. Il s'est dit « profondément désolé » pour cette « erreur », et il a lui-même justifié sa disqualification comme un « garde-fou nécessaire »[39]. En juin, il termine sixième au Critérium du Dauphiné[40].
En juillet, il démarre le Tour de France en forme ascendante. Il attaque dans la descente du mont du Chat mais finit par être rattrapé par le peloton des favoris à l'approche de Chambéry. Le 13 juillet, il remporte la douzième étape à Peyragudes en devançant les autres favoris dans le mur final. Dans les Alpes, il attaque à plusieurs reprises mais sans parvenir à lâcher Christopher Froome. Romain Bardet est deuxième au classement général, à 23 secondes seulement derrière Froome, à la veille de l'ultime contre-la-montre de Marseille. Ayant peiné sur les 22,5 kilomètres du parcours[41] y compris l'ascension de Notre-Dame de la Garde, il termine à la 52e place de cette étape, perdant 117 secondes sur Froome, et cédant la deuxième place à Rigoberto Urán. Il garde une troisième place sur le podium avec une seconde d'avance sur Mikel Landa, à 2 minutes 20 du maillot jaune.
Du 19 août au 10 septembre, il participe à son premier Tour d'Espagne. Après un début difficile, et malgré un contre-la-montre catastrophique en Navarre le 5 septembre (il termine 159e sur 164 coureurs, à 8 minutes 23 secondes de Froome, vainqueur de l'étape[42]), Romain Bardet remonte au classement général, mais sans remporter aucune étape. Il achève cette Vuelta à la 17e place, et premier coureur français, à 31 minutes 21 secondes derrière le vainqueur Christopher Froome[43].
2018 : Premiers podiums sur les classiques et aux Mondiaux |
Victime d'un accident domestique, il doit retarder sa reprise. Il remporte en solitaire la Classic de l'Ardèche dès son deuxième jour de course. Il se distingue ensuite sur les Strade Bianche, une classique dont le prestige augmente chaque année et qu'il souhaitait absolument découvrir. Il prend la deuxième place de la course derrière Tiesj Benoot, après une longue échappée avec le triple champion du monde de cyclo-cross Wout Van Aert. Par la suite, il dispute Tirreno-Adriatico et le Tour du Pays basque où il termine à la 13e place au classement général avec une participation entre ces deux courses à À travers les Flandres, pour s’habituer aux pavés en vue du Tour de France.
Une semaine après la dernière étape du Tour du Pays basque, il participe au Tour du Finistère qu'il termine à la deuxième place derrière Jonathan Hivert. Il est ensuite neuvième de la Flèche wallonne et troisième de Liège-Bastogne-Liège, derrière Bob Jungels et Michael Woods. Il s'agit de son premier podium sur une classique « Monument ».
Il reprend la compétition un peu plus d'un mois plus tard avec le Critérium du Dauphiné où il fait d'abord un bon contre-la-montre par équipes en compagnie de ses coéquipiers d'AG2R La Mondiale où ils prennent la septième place à 1 minute 30 du Team Sky avant de terminer dans les 6 premiers des quatre étapes de montagne en ayant animé la course. Il termine troisième au classement général du Dauphiné, devancé par Geraint Thomas, le vainqueur, et Adam Yates.
Le Tour de France 2018 est difficile pour Romain Bardet. Dès la première semaine, il subit un incident mécanique à Mûr-de-Bretagne. Lors de l'étape des pavés, son vélo crève à trois reprises, son équipe ayant oublié de le pourvoir en boyaux renforcés[44]. Il perd plusieurs équipiers : Axel Domont, Tony Gallopin, Alexis Vuillermoz doivent abandonner la course. Dans les Alpes, il ne peut suivre Geraint Thomas qui endosse alors le maillot jaune. Dans les Pyrénées, il subit une défaillance dans la montée du col de Portet, et il rétrograde de la cinquième à la huitième place au classement général[45]. Deux jours plus tard, pendant la dernière étape pyrénéenne, il attaque dès la montée du Tourmalet, mais il ne peut suivre Primož Roglič dans la descente du col d'Aubisque, et il arrive troisième à Laruns[46]. Après un contre-la-montre réussi (où il se classe 22e), il remonte à la sixième place et termine le Tour de France à 6 minutes 57 secondes derrière le vainqueur Geraint Thomas.
Fin septembre, Romain Bardet participe aux championnats du monde de cyclisme à Innsbruck. Le 30, il termine deuxième de l'épreuve en ligne, derrière Alejandro Valverde[47].
Style |
Romain Bardet est un coureur classé comme grimpeur et puncheur[48]. Comparé à Alexandre Vinokourov par son directeur sportif Gilles Mas à ses débuts en tant que professionnel, Romain Bardet est également comparé à Gilles Delion pour ses qualités physiques, son origine géographique ainsi que pour son affection du Tour de Lombardie et plus largement des classiques[17]. Ils ont également tous les deux terminé quinzième de leur premier Tour de France[17]. Initialement connu pour ses capacités en montée de côtes ou en moyenne montagne, il montre en 2014, particulièrement sur le Tour de France, des aptitudes à être parmi les meilleurs dans les ascensions les plus difficiles[49]. Bon grimpeur, il est également bon descendeur comme l'illustrent ses victoires d'étapes en 2015 sur le Critérium du Dauphiné et le Tour de France[50]. Sur les courses d'un jour, ses caractéristiques lui permettent de viser Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie[18].
Leader naturel, il se caractérise par une approche méticuleuse de son métier[32], ce qui rejaillit sur ses coéquipiers[51]. Dans cette optique il est entouré en 2015 d'un entraîneur, d'un spécialiste de la nutrition et de spécialistes de l'altitude[51]. Bardet affectionne de courir par temps pluvieux car selon lui « tout le monde est plus exposé, les risques augmentent[33] ».
Bardet est également reconnu pour effectuer des études supérieures parallèlement à sa carrière de coureur[5],[17]. Régulièrement catalogué « cycliste-étudiant » dans ses apparitions médiatiques, il critique cette image donnée de lui[17].
Palmarès et résultats |
Par année |
Palmarès amateur |
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Palmarès professionnel |
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Résultats sur les grands tours |
Tour de France |
6 participations
2013 : 15e
2014 : 6e
2015 : 9e, supercombatif, vainqueur de la 18e étape
2016 : 2e, vainqueur de la 19e étape
2017 : 3e, vainqueur de la 12e étape
2018 : 6e
Tour d'Espagne |
1 participation
2017 : 17e
Résultats sur les classiques |
Ce tableau représente les résultats de Romain Bardet sur les classiques auxquelles il a déjà participé au moins une fois.
Année | Strade Bianche | Milan- San Remo | Amstel- Gold Race | Flèche wallonne | Liège- Bastogne-Liège | Classique de Saint-Sébastien | Vattenfall Cyclassics | GP de Plouay | GP de Québec | GP de Montréal | Tour de Lombardie | Championnat du monde |
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2012 | - | - | 25e | 29e | - | 33e | 73e | 29e | 56e | 22e | 29e | - |
2013 | - | 17e | 48e | 111e | 13e | 20e | 99e | 25e | 107e | 16e | - | 28e |
2014 | - | - | 33e | 35e | 10e | 18e | - | 85e | 24e | 5e | 11e | 62e |
2015 | - | - | - | - | 6e | 84e | - | - | 35e | 7e | 17e | - |
2016 | - | - | - | - | 13e | - | - | - | 22e | 20e | 4e | - |
2017 | - | - | - | 13e | 6e | - | - | - | - | - | - | - |
2018 | 2e | - | - | 9e | 3e | - | - | - | - | - | - | 2e |
Classements mondiaux |
En 2005, l'UCI ProTour et les circuits continentaux sont créés, ayant chacun leur classement. De 2005 à 2008, le classement de l'UCI ProTour classe les coureurs membres d'équipes ProTour en fonction des points qu'ils ont obtenu lors des courses du calendrier UCI ProTour, soit 15 courses en 2008. Les trois grands tours, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, Tirreno-Adriatico et Paris-Nice ne sont pas pris en compte dans ce classement. En 2009 et 2010, un « classement mondial UCI » remplace le classement ProTour. Il prend en compte les points inscrits lors des courses ProTour et des courses qui n'en font plus partie, regroupées dans un « calendrier historique », soit au total 24 courses en 2009 et 26 en 2010. Ce nouveau classement prend en compte les coureurs des équipes continentales professionnelles. En 2011, l'UCI ProTour devient l'UCI World Tour et reprend dans son calendrier les courses qui l'avaient quitté en 2008. Il comprend 27 courses en 2011 et son classement ne concerne plus que les coureurs membres des 18 équipes ProTeam, dont ne fait pas partie Chambéry CF. En 2012, en intégrant AG2R La Mondiale, Romain Bardet peut être classé au World Tour mais ne l'est plus dans les classements continentaux.
Année | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 |
Calendrier mondial UCI | nc[52] | nc[53] | |||||||
UCI World Tour | nc[54] | 71e[55] | 18e[56] | 23e[57] | 8e[58] | 19e[59] | |||
Classement mondial UCI | 6e[60] | 32e[61] | |||||||
UCI Asia Tour | 104e[62] | ||||||||
UCI Europe Tour | 855e[63] | 445e[64] | 82e[65] | 66e[66] |
Légende : nc = non classé
Distinctions |
- 2015 et 2018 : 3e du Vélo d'or français
- 2016 et 2017 : Vélo d'or français
Notes et références |
Notes |
Ivaïlo Gabrovski, initialement vainqueur du classement général, a été déclassé à la suite d'un contrôle antidopage positif à l'EPO[19]. Romain Bardet, initialement cinquième, est alors reclassé en quatrième position[20].
Vuillermoz est remplaçant dans la sélection initiale qui comprend Thibaut Pinot[37], forfait en raison d'une infection virale.
Références |
Carrey 2014, p. 65
Yves-Marie Théréné, « Tour de France. Romain Bardet, ce perfectionniste », sur letelegramme.fr, 18 juillet 2017
Carrey 2014, p. 72
Carrey 2014, p. 71
Sylvain Mouillard, « Romain Bardet. Les jambes et la tête », sur liberation.fr, 30 juillet 2013(consulté le 9 août 2013)
Christian Lefèvre, « Cyclisme : Le jeune Paulhacois sera professionnel chez AG2R en 2012 et vient de reprendre sa licence au VSB », sur lamontagne.fr, 7 décembre 2011(consulté le 9 août 2013)
Carrey 2014, p. 66
Patrick Louis, « Romain Bardet, le fier incendiaire », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, 18 juin 2014
Carrey 2014, p. 68
Carrey 2014, p. 73
« Romain Bardet au CR4C Roanne », sur directvelo.com, 26 septembre 2008(consulté le 9 août 2013)
Alexandre Philippon, « Bardet, ce n'est pas volé », sur velochrono.fr, 9 septembre 2011(consulté le 14 septembre 2011)
« Route - AG2R la Mondiale - Bardet passe pro », sur ffc.fr, 1er août 2011(consulté le 3 août 2011)
Tour de France : Sur les traces de Romain Bardet
« Tableau d'honneur/Résultat à l'issue de l'étape 7 », sur letour.fr (consulté le 14 septembre 2011)
« Révélation du Tour de France ... et étudiant », sur grenoble-em.com (consulté le 10 février 2014)
Quénet 2013, p. 175
Manuel Martinez, « Les 5 Français qu'on attend sur les Classiques dans les prochaines années », sur lequipe.fr, L'Équipe, 19 mars 2015
[PDF] (en) « Anti-doping Rule Violations », sur uci.ch, Union cycliste internationale, 17 juillet 2014(consulté le 29 juillet 2014)
(en) « Results - Cycling - Road 2012 - Men Elite Presidential Cycling Tour of Turkey (TUR/2.HC) - 22 Apr-29 Apr 2012 - General classification: Alanya - Istanbul » [archive du 9 août 2014], sur uci.ch, Union cycliste internationale (consulté le 29 juillet 2014)
(en) « Neo-pro Bardet extends with Ag2r La Mondiale till 2014 », sur cyclingnews.com, 20 septembre 2012(consulté le 26 septembre 2012)
« Avec Barguil, sans Gallopin », sur lequipe.fr, L'Équipe, 17 septembre 2013
(en) Barry Ryan, « Rui Costa wins men's road race world championship », sur cyclingnews.com, 29 septembre 2013
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Xavier Colombani, « Le jour de Bardet », sur lequipe.fr, L'Équipe, 2 mars 2014
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Annexes |
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Liens externes |
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Bibliographie |
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean-François Quénet, Le grand livre du cyclisme français. Les meilleurs moments de la saison 2013., Éditions Cristel, 2013, 189 p. (ISBN 978-2844211033).
- Pierre Carrey, Nouveau cycle : Confidences de 3 coureurs modernes - Romain Bardet, Jean-Christophe Péraud, Thibaut Pinot, Éditions DirectVélo, 2014, 152 p. (ISBN 978-2-9538246-9-8)
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