Huile d'olive

















































































Huile d'olive

Image illustrative de l’article Huile d'olive
Identification

No CAS

68153-21-9
NoECHA
100.029.342

No EC
268-870-6
Propriétés chimiques

Indice d’iode
80 – 88[1]

Indice d’acide
0,3–1,0 [2]

Indice de saponification
185 – 196[1]
Propriétés physiques

fusion

−3 °C[1]
Point de trouble entre 5 et 10 °C.
Point de fumée 210 °C

ébullition

300 °C

Masse volumique

d1515{displaystyle d_{15}^{15}} 0,9140,918 g·cm-3 [2]

d'auto-inflammation

343 °C

Point d’éclair

225 °C

Viscosité dynamique
à 20 °C : 84 cP (centipoise)
Propriétés optiques

Indice de réfraction

nD25{displaystyle n_{D}^{25}} 1,466 – 1,468[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L’huile d'olive est la matière grasse extraite des olives (fruits de l'olivier) lors de la trituration dans un moulin à huile. Elle est un des fondements de la cuisine méditerranéenne et peut être, sous certaines conditions, bénéfique pour la santé[3].




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Composition


  • 3 Utilisation


    • 3.1 Dégustation




  • 4 Production


  • 5 Étiquetage


    • 5.1 Catégories


    • 5.2 Modes d'obtention


    • 5.3 Provenance




  • 6 Les huiles mono-variétales


  • 7 Production mondiale


  • 8 Consommation


  • 9 Santé


  • 10 Fraudes et contrôles de qualité


  • 11 Voir aussi


    • 11.1 Articles connexes


    • 11.2 Bibliographie


    • 11.3 Liens externes




  • 12 Notes et références





Histoire |



Durant l'Antiquité, l’Attique était l'une des plus importantes régions productrices d’huile d’olive, huile qui était ensuite exportée entre autres vers l'Étrurie[4].



Composition |
































































































Composition en résidus d'acides gras[5]
Résidus d'acides gras Famille d'acide gras Teneur pour 100 g


Résidu d'acide palmitique (saturé)


11,29 g


Résidu d'acide heptadécanoïque (saturé)


0,022 g


Résidu d'acide stéarique (saturé)


1,953 g


Résidu d'acide arachidique (saturé)


0,414 g


Résidu d'acide béhénique (saturé)


0,129 g


Résidu d'acide heptadécénoïque (mono-insaturé)


0,125 g


Résidu d'acide érucastique (mono-insaturé)

ω-9

0,311 g


Résidu d'acide oléique (mono-insaturé)

ω-9

71,269 g


Résidu d'acide palmitoléique (mono-insaturé)

ω-7

1,255 g


Résidu d'acide linoléique (poly-insaturé)

ω-6

9,762 g


Résidu d'acide alpha-linolénique (poly-insaturé)

ω-3

0,76 g

Résidus d'acides gras trans


0,0478 g

Total des résidus d'acides gras saturés


13,808 g

Total des résidus d'acides gras mono-insaturés


72,961 g

Total des résidus d'acides gras poly-insaturés


10,523 g

Vitamine E


15,29 mg

Vitamine K


60,2 μg

Les caractéristiques de l'huile d'olive sont les suivantes :




  • point de fumée : 210 °C contre 180 °C pour la température normale de friture ;

  • densité : 0,92 (un litre d'huile d'olive pèse environ 920 grammes) ;

  • apport calorique : 900 kcal pour 100 grammes ;

  • conservation : l'huile d'olive rancit moins vite grâce à son indice d'iode peu élevé : 78/88 contre 83/98 pour l'huile d'arachide et 120/132 pour l'huile de tournesol. Elle se conserve mieux si elle est stockée au frais et protégée de la lumière. Il est préférable de la consommer dans les deux années suivant sa fabrication.


L'huile d'olive est composée d'environ 99 % de triglycérides. Le 1 % restant constitue les composés mineurs ; il s'agit essentiellement (par ordre d'importance) : du squalène, des alcools triterpéniques, des stérols (β-sitostérol), des phénols, et des dérivés du tocophérol[6].


Les triglycérides de l'huile d'olive, comme tous les triglycérides qui constituent les huiles et les graisses, ont des molécules formées d'un résidu de glycérol et de trois résidus d'acides gras de différentes sortes, dont la répartition est caractéristique de l'huile d'olive, et à un niveau de détail plus poussé, des différentes variétés ou du lieu de production. Lorsque des triglycérides sont dégradés, les résidus d'acides gras qui les constituaient peuvent s'en détacher et former des « acides gras libres ». Leur pourcentage dans l'huile est ce que l'on appelle « acidité » de l'huile, et s'exprime en « grammes d'acide oléique libre pour 100 grammes d'huile ». Cette acidité ne se perçoit jamais sous forme de goût acide, mais sous la forme de telle ou telle dégradation, comme un goût de moisi.





































































































































































Composition en résidus d' acides gras des huiles d'olive (%)[n 1]

Acide gras
Dénomination
Moyenne centrée
Premier quartile[n 2]
Troisième quartile[n 2]
Valeur minimale
Valeur maximale
C16:0

Acide palmitique
11,84
10,75
12,81
8,43
17,06
C16:1ω9

Acide hypogéique[n 3]
0,12
0,11
0,14
0,06
0,2
C16:1ω7

Acide palmitoléique
0,82
0,61
1,06
0,26
2,17
C17:0

Acide margarique[n 4]
0,08
0,05
0,12
0,04
0,21
C17:1ω8

Acide margaroléique[n 4]
0,15
0,09
0,23
0,05
0,35
C18:0

Acide stéarique
2,46
2,11
2,7
1,56
4,13
C18:1ω9

Acide oléique
72,4
69,2
74,9
55
79,5
C18:1ω7
Acide cis-vaccénique[n 3]
2,26
2
2,51
1,2
3,49
C18:2ω6

Acide linoléique
8,08
6,57
10,19
2,93
18,54
C18:3ω3

Acide linolénique
0,67
0,59
0,74
0,49
1,01
C20:0

Acide arachidique
0,4
0,37
0,44
0,28
0,58
C20:1ω9

Acide gondoïque
0,29
0,26
0,31
0,2
0,4
C22:0

Acide béhénique
0,12
0,11
0,13
0,08
0,18
C24:0

Acide lignocérique
0,06
0,05
0,06
0,04
0,08

Acides gras saturés[n 5]
15,06
14,1
16,01
11,71
20,09

Acides gras mono-insaturés[n 5]
76,15
73,54
78,43
60,7
82,68

Acides gras poly-insaturés[n 5]
8,77
7,17
10,79
3,57
19,27



  1. Source : Base de données FATG-DB-06, Pinatel C., Ollivier D., Ollivier V., Artaud J., Olivæ, no 119 juillet 2014.Nouvelle approche pour la détermination de l’origine des huiles d’olive : morphogrammes et morphotypes, pages 49 à 63


  2. a et bLe premier quartile et le deuxième quartile encadrent 50 % des moyennes par variétés ou appellations.


  3. a et bLes publications qui ne détaillent pas les isomères regroupent l'acide oléique et l'acide vaccénique sous la dénomination « acide oléique », ainsi que l'acide palmitoléique et l'acide hypogéique sous la dénomination « acide palmitoléique ».


  4. a et bLes publications qui ne quantifient pas les teneurs en acide margarique et margaroléique établissent le pourcentage des autres acides gras sans prendre en compte ces acides gras.


  5. a b et cLes valeurs dans ces lignes ne correspondent pas aux sommes des colonnes, car elles sont obtenues en totalisant les totaux par catégories de saturation indépendamment sur les valeurs brutes.



Utilisation |


L'huile d'olive est connue depuis la plus haute antiquité : les Grecs anciens, les Phéniciens, les Arabes, les Berbères et les Romains l'utilisaient déjà pour leur cuisine (à l'origine de la cuisine méditerranéenne) et pour leurs produits cosmétiques, ainsi que les Hébreux pour allumer leur chandelier[pas clair].


L'huile d'olive peut être utilisée aussi bien crue (dans des sauces pour salade ou à la place du beurre dans les pâtes par exemple) que cuite (pour la cuisson de viandes ou de légumes ou pour la friture). Il est important néanmoins de ne pas l'utiliser à trop haute température (plus de 210 °C), au-delà de laquelle elle se détériore. Cependant elle résiste mieux à la chaleur que les autres huiles (environ 180 °C).



Dégustation |




Vente d'huile d'olive et d'objets en bois d'olivier sur un marché provençal.


Ses caractéristiques organoleptiques varient en fonction du terroir et des pratiques agronomiques, de la variété (ou cultivar), et du stade de maturité à la récolte. Aujourd'hui, c'est un produit de consommation courante, mais certaines huiles d'olives ont un prix qui rivalise parfois avec les grands vins. Plusieurs huiles d'olives sont classées en Appellation d'origine contrôlée (AOC).


Les caractéristiques organoleptiques sont regroupées en trois rubriques principales :




  1. goût : les amertumes se déterminent à la dégustation ;


  2. arômes : l'ensemble des sensations olfactives d'une huile constitue son fruité, on en détermine l'intensité à la dégustation, sa catégorie (fruité mûr, fruité vert, fruité noir) et sa description analogique : rappelle la pomme, la tomate…


  3. sensations kinesthésiques et tactiles : une huile d'olive peut présenter une sensation spécifique, l'ardence (ou piquant) et des différences d'onctuosité. On détermine l'intensité du piquant à la dégustation, l'onctuosité peut faire l'objet de commentaires, mais il n'existe pas d'échelle organoleptique pour cette sensation.


Aucune des sensations ci-dessus n'est considérée comme un défaut.


Les défauts reconnus par les dégustateurs sont : le rance (oxydation), le moisi, le chomé (fermentation excessive des olives en tas), la lie (fermentation des particules de pulpe dans les huiles non filtrées avec ou sans sédimentation).


Ces défauts ont comme point commun dans leurs origines une attention insuffisante portée à la qualité des travaux, et dans leurs conséquences une disparition des attributs amer et piquant.



Production |




Des olives noires provençales de Nyons (variété Tanches) sur leur branche.


Article détaillé : Extraction de l'huile d'olive.

L'obtention d'un litre d'huile nécessite 4 à 10 kg d'olives suivant la variété d'olive utilisée et son niveau de maturité. La méthode d'extraction utilisée a peu d'incidence. Cependant les moulins utilisant des presses ne peuvent pas utiliser des olives à très forte teneur en eau (à faible rendement en huile) à cause de la fluidité excessive de la pâte. Ceci peut laisser penser, à tort, que leurs rendements sont meilleurs.



Étiquetage |


(Réglementation européenne)



Catégories |




Ancien moulin à huile




Sortie de l'huile de la centrifugeuse à axe vertical (étape finale du processus standard d'extraction)


À la vente au détail, il n'existe que deux catégories d'huiles d'olive vierges : huile d'olive vierge extra (HOVE) et huile d'olive vierge (HOV). La catégorie huile d'olive vierge extra est supérieure selon des critères chimiques et des critères organoleptiques. L'acidité libre (voir plus haut) est limitée à 0,8 % pour l'HOVE alors qu'elle peut atteindre 2 % pour l'HOV[7]. Les paramètres d'oxydation sont aussi légèrement plus sévères. Les critères organoleptiques sont évalués par des jurys appropriés, l'HOVE est exempte de défauts, alors qu'une HOV peut comporter des défauts tels que lies ou chomé jusqu'à un niveau de 2,5 sur une échelle de 10 points.


Il existe des catégories d'huiles d'olive vierges inférieures (« courante » et « lampante »), mais celles-ci ne peuvent pas être destinées au consommateur et sont réservées au négoce ou à l'industrie.


Il existe aussi des huiles d'olives obtenues par raffinage industriel, puis commercialisées, après assemblage avec de l'HOVE ou de l'HOV, sous la dénomination : « huile d'olive composée d'huiles d'olive raffinées et d'huiles d'olive vierges ». Ces huiles sont de moins en moins fréquentes dans le commerce de détail.


Les différentes catégories d'huile d'olive reçoivent une dénomination correspondant à des critères fixés par la réglementation[8],[9] :




Huile d'olive vierge extra des Alpilles



  • les « huiles d'olive vierges » sont obtenues à partir du fruit de l'olivier uniquement par des procédés mécaniques ou d'autres procédés physiques dans des conditions (thermiques) qui n'entraînent pas d'altérations de l'huile et n'ayant subi aucun traitement autre que le lavage, la décantation, la centrifugation ou la filtration, à l'exclusion des huiles obtenues par solvant ou par des mélanges avec des huiles d'autre nature. Ce sont des purs jus de fruits et plus le taux d'acidité de l'huile est bas, meilleure est la qualité. On les classe par ordre de qualité décroissante en « huile d'olive vierge extra » (absence de défaut organoleptique, présence de fruité, et acidité inférieure à 0,8 % exprimée en acide oléique), « huile d'olive vierge » (intensité maximale des défauts organoleptique 3,5 sur 10, présence de fruité, acidité maximale 2 %), « huile d'olive vierge courante » (intensité maximale des défauts organoleptique 6 sur 10 et acidité maximale 3,3 %) et « huile d'olive vierge lampante » (défaut organoleptique supérieur à 6 sur 10 et/ou acidité supérieure à 3,3 %). Dans la réglementation européenne, la catégorie « huile d'olive vierge courante » n'existe pas et les huiles correspondantes sont regroupées dans la catégorie « huile d'olive vierge lampante » ;

  • les « huiles d'olive raffinées » sont obtenues par le raffinage (industriel) d'huiles d'olive vierges, dont l'acidité libre exprimée en acide oléique ne peut être supérieure à 0,3 g pour 100 g et dont les autres caractéristiques sont conformes à celles prévues pour cette catégorie ;

  • les « huiles d'olive-composées d'huiles d'olive raffinées et d'huiles d'olive vierges » sont constituées par un coupage d'huile d'olive raffinée et d'huiles d'olive vierges autre que lampante, dont l'acidité libre ne peut être supérieur à 1,0 g pour 100 g ;

  • les « huiles de grignons d'olive brutes » sont obtenues par traitement au solvant de grignons d'olive, à l'exclusion des huiles obtenues par tout mélange avec des huiles d'autre nature ;

  • les « huiles de grignons d'olive raffinées » sont obtenues par le raffinage d'huile de grignons d'olive brute, dont l'acidité libre ne peut être supérieur à 0,3 g pour 100 g ;

  • les « huiles de grignons d'olive » sont obtenues par coupage d'huile de grignons d'olive raffinée et d'huile d'olive vierge autre que lampante dont la teneur en acide oléique ne dépasse pas 1,0 g pour 100 g.



Modes d'obtention |


On peut trouver deux types de mention concernant le mode d'extraction : « première pression à froid » et « extraction à froid ». Ces deux mentions garantissent, selon la réglementation européenne, une extraction réalisée en dessous de 27 °C. La mention « première pression à froid » spécifie que l'huile a été obtenue avec des presses, matériel en très forte régression, progressivement remplacé par des systèmes continus et centrifuges, conduisant à la mention extraction à froid.



Provenance |




Huile d'olive, variété Tanche




Bouteilles d'huile d'olive de différents pays


Dans l'Union Européenne, la mention d'une provenance est obligatoire pour les huiles d'olive vierges et vierges extra depuis 2002[10]. L'Andalousie produit plus de 25 % de la production mondiale[11].


Les mentions de provenance autorisées sont limitées à la mention du pays d'origine, ou d'une aire géographique reconnue (AOC, AOP, DOP, IGP). Il est interdit de porter dans l'étiquetage une mention du département ou de la région s'il ne s'agit pas d'une aire d'appellation (par exemple il est interdit de mentionner « huile d'olive du Var » ou « huile d'olive d'Andalousie » car ces régions ne correspondent pas à des appellations enregistrées). Néanmoins, quel que soit le pays de l'Union Européenne duquel provient l'huile, il peut n'être mentionné sur l'étiquetage que la provenance est européenne, ce qui apporte peu de précision. Le conditionneur est libre d'apporter plus de précision en citant le pays membre précis, si cela présente un avantage pour la commercialisation.
L'origine de l'huile d'olive est définie par le lieu de récolte des olives et le lieu de transformation. Ainsi, la mention « Huile d'olive de France » signifie que l'huile a été obtenue d'olives récoltées et triturées en France.




Bouteilles d'huile d'olives de Provence (AOC)


Il existe en France sept appellations d'origine protégée (AOP), selon la législation européenne :




  • huile d'olive de Nyons AOC[12] ;


  • huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence[13] ;


  • huile d'olive d'Aix-en-Provence[14] ;


  • huile d'olive de Haute-Provence[15] ;


  • huile d'olive de Provence[16] ;


  • huile d'olive de Nice[17] ;


  • huile d'olive de Corse - Oliu di Corsica[18] ;


  • huile d'olive de Nîmes[19].


Il existe aussi une Appellation d'origine contrôlées (AOC), en cours de demande pour la reconnaissance en AOP :



  • huile d'olive de Provence[20]


Les huiles mono-variétales |


Il existe un nombre important de variété d'oliviers dans le monde. Comme pour les crus de vins issus de cépages spécifiques, il existe des huiles issues d'une seule variété d'olive bien caractérisée (variété ou cultivar) et dont les caractéristiques organoleptiques sont bien établies et connues[21][réf. insuffisante]. La mention de la variété est autorisée sur l'étiquetage.



Production mondiale |


En 2012, La production mondiale d'huile d'olive s'est élevée à 3,098 millions de tonnes[22].


Selon la Commission européenne, en 2012-2013, alors que le secteur oléicole européen est affecté par une hausse de la production qui se traduit par une baisse mondiale des prix, l’UE a produit 73 % de l’huile d’olive vendue dans le monde et aurait consommé 66 % de la production mondiale[23].


Pour la campagne 2014/2015, la Tunisie est le premier exportateur d'huile d’olive au monde, détrônant ainsi, le leader mondial, l’Espagne. Le volume des exportations tunisienne est de 300 000 tonnes et génère des recettes records de deux milliards de dinars (MD)[24].


La production d'huile d'olives peut fortement varier d'une année à l'autre en raison de problèmes météorologiques ou d'invasions de nuisibles[25].


Production d'huile d'olive par pays :



























































































































Pays Production pour la saison 2011/2012
(tonnes)
Production pour la saison 2014/2015
(tonnes)
Drapeau de l'Espagne Espagne 1 615 000 842 200
Drapeau de la Tunisie Tunisie 182 000 340 000
Drapeau de la Grèce Grèce 294 600 300 000
Drapeau de l'Italie Italie 399 200 222 000
Drapeau de la Turquie Turquie 191 000 160 000
Drapeau du Maroc Maroc 120 000 120 000
Drapeau de la Syrie Syrie 198 000 105 000
Drapeau de l'Algérie Algérie 39 500 69 500
Drapeau du Portugal Portugal 76 200 61 000
Drapeau de l'Argentine Argentine 32 000 30 000
Drapeau de la Palestine Palestine 15 500 24 500
Drapeau de la Jordanie Jordanie 19 500 23 000
Drapeau du Liban Liban 14 000 21 000
Drapeau de l'Australie Australie 3 000 19 500
Drapeau d’Israël Israël 13 000 18 500
Drapeau de l'Égypte Égypte 9 000 17 000
Drapeau de la Libye Libye 15 000 15 500
Drapeau de l'Albanie Albanie 7 000 11 000
Drapeau des États-Unis États-Unis 4 000 5 000
Drapeau de l'Iran Iran 7 000 4 500
Drapeau de la France France 3 200 1 700
Drapeau du Monténégro Monténégro 500 500
Drapeau de la Slovénie Slovénie 500 200


Consommation |


La France importe plus de 95 % de sa consommation, environ 90 000 tonnes, principalement d'Espagne, d'Italie et de Grèce. Elle réexporte cependant une part de ses introductions vers la Belgique, les États-Unis, l'Allemagne, où la consommation a très fortement augmenté ces dernières années. Les exportations d'huiles d'olives françaises sont mineures.


Ces statistiques de consommation sont établies en kilogrammes d'huile par habitant et par an (source COI) :



























































Pays Consommation (1 000 tonnes/an)
Drapeau de l'Italie Italie 710
Drapeau de l'Espagne Espagne 560
Drapeau de la Grèce Grèce 220
Drapeau de la Syrie Syrie 160
Drapeau de l'Algérie Algérie 145
Drapeau du Maroc Maroc 130
Drapeau de la Turquie Turquie 128
Drapeau de la France France 120
Drapeau du Portugal Portugal 98
Drapeau de la Tunisie Tunisie 90
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 51,2
Drapeau du Brésil Brésil 42,5
Drapeau de la Libye Libye 35


Santé |


Aliment de base du régime crétois, elle a des propriétés bénéfiques pour la santé, notamment sur le plan cardio-vasculaire, grâce à sa teneur en vitamine A, vitamine E et en acides gras mono insaturés. Les bienfaits liés aux vitamines sont surtout observés lors de consommation d'huile crue, comme dans les salades, car les vitamines sont détruites au-delà de 40 °C.


Par rapport aux autres huiles contenant des acides gras insaturés, l'huile d'olive est assez stable à la cuisson et garde en ce cas ses effets bénéfiques relatifs sur le cholestérol. L'huile permet de lutter contre le cancer du sein[26].


L'intérêt de l'huile semble surtout résider dans sa teneur en tocophérol (vitamine E), en composés phénoliques qui ont une action anti-inflammatoire[27], en squalène, polyphénols et en stérols[28],[29],[30], il est important de favoriser la conservation de ces composés en utilisant de l'huile non raffinée et en conservant l'huile le moins longtemps possible et à l'abri de la lumière.


Aux États-Unis, la FDA a approuvé une allégation de santé très prudente sur l'effet de l'huile d'olive, utilisable sur les étiquettes de bouteilles[31] qui peut se traduire ainsi: "Des preuves scientifiques limitées et non concluantes suggèrent qu'ingérer environ 2 cuillères à soupe (23 grammes) d'huile d'olive par jour pourrait réduire le risque de maladie coronarienne en raison des acides gras mono-insaturés de l'huile d'olive. Pour obtenir ce résultat éventuel, l'huile d'olive doit remplacer une quantité similaire de graisses saturées et ne pas augmenter le nombre total de calories que vous ingérez dans une journée. Une portion de ce produit contient [x] grammes d'huile d'olive." Il existe des interrogations sur l'effet exact des acides gras mono insaturés[32], l'effet bénéfique constaté de la consommation d'huile d'olive sur les maladies cardio-vasculaires pourrait être essentiellement relié aux autres composants, en particulier les polyphénols[33],[34].


Au niveau européen, seule une demande d'allégation de santé a été approuvée par l'EFSA, sur les 16 déposées: "Les polyphénols de l'huile d'olive contribuent à la protection des lipides sanguins du stress oxydatif"[35].


L'huile d'olive est aussi utilisée comme laxatif naturel[36],[37].



Fraudes et contrôles de qualité |


Dans le domaine agroalimentaire, les huiles alimentaires (dont l'huile d'olive) sont considérées comme faisant partie des produits les plus souvent frelatés (fraudes sur la provenance, et adultération du produit par adjonction d'huile de mauvaise qualité). Plusieurs scandales ont concerné les huiles végétales (scandale de l'huile frelatée de 1981 en Espagne, qui fit 20 688 victimes dont 370 à 835 (selon les décomptes) décédèrent[38],[39].)


En 2013, en accord avec le groupe de travail Huiles d’olive du « Copa-Cogeca »[40], la Commission européenne a décidé[23]. d’encourager un meilleur contrôle via un plan d’action (approuvé le 15 mai 2013 et présenté en juin 2012) qui répond à la demande d'une partie de la filière de garanties plus crédibles des paramètres de qualité et d’authenticité des huiles d'olives européennes.


Les services de contrôle pourront augmenter le nombre des contrôles et recourir plus souvent aux méthodes modernes (nez électronique, langue électronique, analyse d’ADN, analyses par spectrométrie, etc.)[41] permettant de mieux détecter les mélanges frauduleux ou les produits frelatés[23].
L'étiquetage sera amélioré en renseignant le consommateur sur les conditions de conservation, avec une harmonisation du mode de calcul de la date de péremption[42], et plutôt qu'une date-limite de consommation, une date-limite d'utilisation optimale (« à consommer de préférence avant ») pourrait être affichée, sur la base d’une méthode de calcul encore à évaluer[23].


Dans les restaurants, pour limiter le risque de fraude, dès le 1er janvier 2014 l’huile aurait dû être présentée en contenants scellés et jetables après consommation[23], mais cette mesure, bien qu'ayant été discutée durant plus d'un an et soutenue par 15 États-membres a été supprimée, à cause de « pressions politiques » selon le syndicat agricole COPA-COGECA qui déplore ce retrait[43].



Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Extraction de l'huile d'olive

  • Scourtin


  • Régime méditerranéen, Paradoxe français

  • Liste des huiles d'olive italiennes

  • Huile d'olive de Provence AOC



Bibliographie |




  • Nathalie Moutier (coordinatrice), Christian Pinatel, André Martre, Jean-Paul Roger, Bouchaïb Khadari, Jean-François Burgevin, Denis Ollivier et Jacques Artaud, Identification des variétés d’oliviers cultivées en France, t. 1, Turriers (04250, France), Naturalia Publications, 2004, 246 p. (ISBN 2-909717-43-7)
    45 cartes, 47 graphiques, 336 illustrations en couleurs, 109 tableaux



  • Nathalie Moutier (coordinatrice), Christian Pinatel, André Martre, Jean-Paul Roger, Bouchaïb Khadari, Jean-François Burgevin, Denis Ollivier et Jacques Artaud, Identification des variétés d’oliviers cultivées en France, t. 2, Turriers (04250, France), Naturalia Publications, 2011, 248 p. (ISBN 978-2-909717-74-6)
    27 cartes, 32 graphiques, 450 illustrations en couleurs, 74 tableaux


  • Monique et Lionel Brault (préf. Jacques Chibois, photogr. Loïc Temporelli), L’oléologie : Déguster l’huile d’olive comme le vin, Aix-en-Provence, Edisud, 2009, 208 p. (ISBN 978-2-7449-0799-9)



Liens externes |



  • Informations de marché sur le site de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement


  • Norme Codex pour les huiles d'olive vierges et raffinées et pour l'huile de grignons d'olive raffinée (codex stan 33-1981 (Rév. 1-1989) et antérieurement CAC/RS 33-1970) [PDF]

  • Organisme officiel de l'oléiculture française



Notes et références |




  1. a b c et d
    (en) Alfred Thomas, Ullmann's Encyclopedia of Industrial Chemistry, Release 2002, 6th Edition, Fats and Fatty Oils, Wiley-VCH Verlag GmbH & Co.



  2. a et b(en) J. G. Speight, Norbert Adolph Lange, Lange's handbook of chemistry, McGraw-Hill, 2005, 16e éd., 1623 p. (ISBN 0-07-143220-5), p. 2.808.


  3. « L'huile d'olive est-elle vraiment bonne pour la santé ? », par Maryline Clarac, in Santé magazine, 6 octobre 2010 — en ligne.


  4. Jean-Marc Irollo, Histoire des Étrusques : l'antique civilisation toscane, VIIIe-Ier siècle av. J.-C, Paris, Perrin, coll. « Pour l'histoire », 2004, 225 p. (ISBN 978-2-262-02066-8, notice BnF no FRBNF39257965), p. 67


  5. (en) « USDA National Nutrient Database for Standard Reference », sur nal.usda.gov.


  6. (en) Khallouki F, Younos C, Soulimani R, Oster T, Charrouf Z, Spiegelhalder B, Bartsch H, Owen RW (2003) « Consumption of argan oil (Morocco) with its unique profile of fatty acids, tocopherols, squalene, sterols and phenolic compounds should confer valuable cancer chemopreventive effects » European journal of cancer prevention 12(1):67-75. PMID 12548113.


  7. M. Grossi, G. D. Lecce, T. G. Toschi et B. Riccò, « Fast and Accurate Determination of Olive Oil Acidity by Electrochemical Impedance Spectroscopy », IEEE Sensors Journal, vol. 14, no 9,‎ 1er septembre 2014, p. 2947–2954 (ISSN 1530-437X, DOI 10.1109/JSEN.2014.2321323, lire en ligne, consulté le 3 janvier 2017)


  8. Législation communautaire en vigueur : annexe du document 392R0356 (Dénomination et définitions des huiles d'olive et des huiles de grignons d'olive visées à l'article 35).


  9. (en) « International Olive Council », sur www.internationaloliveoil.org (consulté le 8 janvier 2017)


  10. « RÈGLEMENT (CE) No 1019/2002 DE LA COMMISSION du 13 juin 2002 relatif aux normes de commercialisation de l’huile d’olive » [PDF], sur Journal officiel des Communautés européennes, 14 juin 2002(consulté le 8 janvier 2017)


  11. Andalousie. Séville, Grenade, Cordoue, Gallimard Loisirs, 2017, p. 94.


  12. « Histoire de Nyons »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)


  13. « Huile d'olive de la Vallée des Baux-de-Provence. »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


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  15. Huile d'olive de Haute-Provence.


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  17. « Huile d'olive de Nice »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


  18. « Huile d'olive de Corse - Oliu di Corsica »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


  19. « Huile d'olive de Nîmes »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).


  20. Décret du 14 mars 2007.


  21. cf. N. Moutier et al. 2004 et 2011 t. 1 et 2, et Brautl, 2009.


  22. FAO


  23. a b c d et eRomain Loury, « L’Europe à la rescousse de son huile d’olive » http://www.journaldelenvironnement.net 23 mai 2013, consulté le 16 juin 2013.


  24. « La Tunisie détrône l’Espagne et devient 1er exportateur d’huile d’olive dans le monde », Tuniscope.com,‎ 9 octobre 2015(lire en ligne, consulté le 8 janvier 2017)


  25. MétéoMedia, « Nouvelles - L'huile d'olive coûtera plus cher », 28 mars 2015(consulté le 23 novembre 2015).


  26. Claire Peltier, « L’huile d’olive lutte contre le [[cancer du sein]] », 6 juillet 2010(consulté le 6 juillet 2010).


  27. (en) Prof. Dr. med Gerd Assmann et Prof. Dr. troph. Ursel Wahrburg, « Health Effects of the Minor Components of Olive Oil (Part I) », sur www.food-info.net (consulté le 8 janvier 2017)


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  29. Olive oil as medicine: the effect on blood lipids and lipoproteins


  30. (en) « Olive oil as medicine: the effect on blood lipids and lipoproteins », sur olivecenter.ucdavis.edu, mars 2015(consulté le 8 janvier 2017)


  31. (en) Center for Food Safety and Applied Nutrition, « Labeling & Nutrition - Letter Responding to Health Claim Petition dated August 28, 2003: Monounsaturated Fatty Acids from Olive Oil and Coronary Heart Disease (Docket No 2003Q-0559) », sur www.fda.gov (consulté le 8 janvier 2017)


  32. Lukas Schwingshackl et Georg Hoffmann, « Monounsaturated fatty acids, olive oil and health status: a systematic review and meta-analysis of cohort studies », Lipids in Health and Disease, vol. 13,‎ 1er octobre 2014(ISSN 1476-511X, PMID 25274026, PMCID 4198773, DOI 10.1186/1476-511X-13-154, lire en ligne, consulté le 8 janvier 2017)


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  34. « The Truth About Olive Oil », sur www.thevegetariansite.com (consulté le 8 janvier 2017)


  35. (en) Nutrition and Allergies (NDA) EFSA Panel on Dietetic Products, « Scientific Opinion on the substantiation of health claims related to polyphenols in olive and protection of LDL particles from oxidative damage (ID 1333, 1638, 1639, 1696, 2865), maintenance of normal blood HDL cholesterol concentrations (ID 1639), maintenance of normal blood pressure (ID 3781), “anti-inflammatory properties” (ID 1882), “contributes to the upper respiratory tract health” (ID 3468), “can help to maintain a normal function of gastrointestinal tract” (3779), and “contributes to body defences against external agents” (ID 3467) pursuant to Article 13(1) of Regulation (EC) No 1924/2006 », EFSA Journal, vol. 9, no 4,‎ 1er avril 2011, n/a–n/a (ISSN 1831-4732, DOI 10.2903/j.efsa.2011.2033, lire en ligne, consulté le 8 janvier 2017)


  36. Rahele Ghanbari, Farooq Anwar, Khalid M. Alkharfy et Anwarul-Hassan Gilani, « Valuable Nutrients and Functional Bioactives in Different Parts of Olive (Olea europaea L.)—A Review », International Journal of Molecular Sciences, vol. 13, no 3,‎ 12 mars 2012, p. 3291–3340 (ISSN 1422-0067, PMID 22489153, PMCID 3317714, DOI 10.3390/ijms13033291, lire en ligne, consulté le 8 janvier 2017)


  37. « Remèdes naturels contre la constipation », medlicker,‎ 20 décembre 2014(lire en ligne, consulté le 8 janvier 2017)


  38. Isabelle Marie, Sclérodermie systémique et syndromes sclérodermiformes d’origine médicamenteuse et toxique, et syndrome de Cléopâtre, Médecine thérapeutique. Volume 14, Numéro 4, 226-36, juillet-août 2008, Dossier.


  39. D’après (en) Dorland's Medical Dictionary, 1890 (réimpr. 2003 (30e éd.)), 2224 p. (ISBN 0721601464), « Spanish toxic oil syndrome » qui donne plus de 600 morts et plus de 20 000 victimes.


  40. « Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne-Comité général de la coopération agricole de l'Union européenne. », sur www.copa-cogeca.be (consulté le 8 janvier 2017)


  41. Exemples de méthodes de détection des fraudes.


  42. Copa-Cogeca, communiqué intitulé Le Copa-Cogeca salue le vote du Comité de gestion de l'UE concernant de nouvelles règles plus claires au niveau européen en matière d'étiquetage de l'huile d'olive et invite la Commission à les adopter dès que possible , 16 mai 2013.


  43. COPA-COGECA, communiqué "Le COPA-COGECA déplore profondément la décision de la Commission de retirer la nouvelle mesure d'interdiction des bouteilles d'huile d'olive réutilisable en raison de la pression politique", 23 mai 2013.




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