Blanche de Genève
Comtesse de Genève | |
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22 juillet 1400 -21 mars 1416 | |
Prédécesseur | Mathilde d'Auvergne |
Successeur | Mathilde de Savoie |
Naissance | Date inconnue |
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Décès | 21 mars 1416 Rumilly |
Activité | Comtesse |
Famille | Maison de Genève |
Père | Amédée III de Genève |
Mère | Mathilde d'Auvergne |
Fratrie | Clément VII Jean de Genève Amédée IV de Genève Aymon III de Genève Pierre de Genève |
Conjoint | Hugues II de Chalon-Arlay |
Blanche de Genève, morte le 21 mars 1416 à Rumilly, est une princesse de la maison de Genève, Dame de Frontenay et d'Arlay.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Origine
1.2 Mariage
1.3 Contestation des droits sur le comté de Genève
2 Postérité
3 Voir aussi
3.1 Bibliographie
3.2 Articles connexes
4 Références
Biographie |
Origine |
Blanche de Genève est la fille d'Amédée III de Genève et de Mathilde d'Auvergne, dite « Mahaut d'Auvergne » ou « de Boulogne »[1]. Sa date de naissance est inconnue à ce jour.
Ces cinq frères, Aymon († 1367), Amédée († 1368), Jean († 1370), Pierre († 1393), l'antipape Robert (né vers 1342-† 1394), se succèderont à la tête du comté à la suite de leur père[1]. Sa sœur aînée, Marie, épouse Jean II de Chalon-Arlay († 1362), puis Humbert VII de Thoire (dont le fils héritera de l'ensemble des droits sur le comté)[1].
Mariage |
Blanche de Genève épouse par dispense le 2 juillet 1363Hugues II de Chalon-Arlay, seigneur d'Arlay, vicomte de Besançon (1362-1392), vicaire impérial (1364-1392). Ils n'ont pas d'enfants.
En 1388, elle donne à chaque femme enceinte de Labergement 36 petites miches de pain de froment. Cette action deviendra l'aumône dite de la dame Blanche, qui a perduré jusqu'au XVIIIe siècle[2].
Contestation des droits sur le comté de Genève |
Au décès de Robert, dernier comte de Genève, les droits et titres du comté de Genève passent à leur neveu Humbert de Villars, de la famille de Thoire et Villars. Tant la comtesse douairière de Genève, Mathilde d'Auvergne, que Blanche de Genève et ses sœurs contestent cet héritage[3],[4]. Elles obtiennent toutes deux la promesse d'une somme de 2 000 florins d'or ainsi que les châteaux de La Roche, de La Bâtie et de La Balme-en-Genevois[5]. Leur mère obtient l'usufruit sur les États et deux châteaux[5].
À la mort d'Humbert de Villars, en 1395, le titre passe à son oncle Odon de Villars[3],[4]. Cet héritage est à nouveau contesté par les princesses de la maison de Genève[4]. Odon de Villars s'engage en 1400 de faire du comte de Savoie Amédée VIII son héritier[4]. Le comté de Genève est finalement vendu le 5 août 1401 au comte[4].
Blanche de Genève hérite de l'ensemble des biens de sa mère en 1396, notamment le titre de comtesse de Genève qu'elle obtient à la suite d'une transaction avec sa sœur cadette, Catherine, le 22 juillet 1400[4]. Blanche réclame, cette même année, sa part de l'héritage, notamment le mandement de Rumilly où elle s'installe et reçoit notamment Colette de Corbie[6], ainsi que le château de Cessens[5].
Sans enfant, elle institue sa nièce, Mathilde de Savoie, fille de Catherine, comme héritière, le 9 octobre 1409, dans la chapelle du château de Rumilly[7], de l'ensemble de ses droits et biens sur le comté de Genève[8],[9]. Le 5 mai 1412, l’empereur Sigismond lui reconnaît le titre de comtesse, puis en 1416 à Mathilde[4].
Blanche de Genève meurt le 21 mars 1416 à Rumilly[4],[7].
Postérité |
La rue Blanche de Thônes rappelle qu'elle possédait notamment le bourg et la seigneurie de la Val des Clets[4].
Voir aussi |
Bibliographie |
Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe-XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p.
Paul Guichonnet, « de Genève » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du 11 février 2010.
Articles connexes |
- Comté de Genève
- Histoire de Genève
- Maison de Chalon-Arlay
Références |
Duparc 1978, p. 302-303 (lire en ligne).
Alexandre Barthelet, Recherches historiques sur l'abbaye de Mont-Sainte-Marie et ses possessions, et sur les prieurés de Romain-Mouthier ou de Vaux et de Saint-Point, 1858, 245 p. (lire en ligne), p. 55-56.
Daniel Chaubet, « Une enquête historique en Savoie au XVe siècle », Journal des savants, nos 1-2, 1984, p. 93-125 (lire en ligne)notamment les notes 11 et 12, p.106 - note 32 p.110Daniel Chaubet est docteur en historiographie médiévale savoyarde (Notice sur data.bnf.fr).
Christian Regat, « Pourquoi le roi des Pays-Bas porte les armes des comtes de Genèves ? », Les Rendez-vous de l’Académie salésienne, no 28, 21 novembre 2016, p. 19 (lire en ligne [PDF]).
Jean-François Gonthier, « Sainte Colette et la Balme de Sillingy », Revue savoisienne, 1894, p. 99-105 (lire en ligne).
Bernard Andenmatten, Agostino Paravicini Bagliani, avec la collaboration de Nadia Pollini, Amédée VIII - Félix V, premier duc de Savoie et pape (1383-1451). Actes du colloque international, Ripaille-Lausanne, 23-26 octobre 1990, vol. 103, Bibliothèque historique vaudoise, Lausanne, Fondation Humbert II et Marie José de Savoie, 1992, 523 p., p. 319.
Chanoine François Pochat-Baron, Histoire de Thônes, depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours : Première partie - Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, t. 43, Annecy, Mémoires & documents publiés par l'Académie salésienne, 1925, 435 p. (lire en ligne), p. 147.
Duparc 1978, p. 343 (lire en ligne).
Jean Camus, « La cour du duc de Savoie Amédée VIII à Rumilly en Albanais », Revue savoisienne, 1901, p. 295-345 (lire en ligne).
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