Frédéric Mistral





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Clement-Frederic-Mistral.jpg

Frédéric Mistral en 1885 par
Félix-Auguste Clément (1826-1888).









Fonction
Capoulié du Félibrige
1876-1888


Joseph Roumanille


































Biographie
Naissance

8 septembre 1830
Maillane
Décès

25 mars 1914(à 83 ans)
Maillane
Nom de naissance

Joseph Étienne Frédéric Mistral
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation

Université d'Aix-MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Écrivain
Conjoint

Marie Mistral (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

























Autres informations
Membre de

Félibrige
Ligue de la patrie française
Académie de Nîmes
Société littéraire et scientifique de Castres (d) (1859)Voir et modifier les données sur Wikidata

Mouvement

Félibrige
Genre artistique

PoésieVoir et modifier les données sur Wikidata
Adjectifs dérivés

Mistralien(ne), qui se rapporte à Mistral
Distinctions

Prix Nobel de littérature (1904)




Œuvres principales

  • Mirèio



signature de Frédéric Mistral

signature




Frédéric Mistral est un écrivain et lexicographe français de langue d'oc[1],[2], né le 8 septembre 1830 à Maillane (Bouches-du-Rhône), où il est mort le 25 mars 1914, et où il est inhumé.


Mistral fut membre fondateur du Félibrige, membre de l'Académie de Marseille, maître ès-jeux de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse et, en 1904, prix Nobel de littérature pour son œuvre Mirèio (Mireille). Il s'agit d'un des rares prix Nobel de littérature en langue non reconnue officiellement dans l'État auquel il appartient administrativement parlant (avec Isaac Bashevis Singer).


Comme bon nombre de ses prédécesseurs et ceux de son temps, Mistral nommait quasi-exclusivement la langue du Midi en "langue provençale" et plus rarement en "langue d'oc" par rapport à la classification de Dante. Pour Mistral, l'ancienne langue des troubadours, qu'il appelle aussi le "vieux provençal" était également nommé le roman". De même, l'appellation moderne de la langue (Occitane/occitanienne qui fût mise en avant vers 1930 par les languedociens pour remplacer le terme de "provençale" qu'ils jugeaient "ambiguë" et "impropre") est décrit par Frédéric Mistral pour le mot "Oucitan" de son dictionnaire comme signifiant en premier lieu un synonyme de languedocien et plus rarement celui d'habitant du Midi. En effet, il explique dans son dictionnaire qu'Occitan vient de Linguae Occitanae, terme latin de Languedoc qui remplaça celui de Comté de Toulouse.


Son nom en provençal est Frederi Mistral.




Sommaire






  • 1 Biographie


  • 2 Son œuvre


    • 2.1 Félibrige


    • 2.2 Lexicographie : Lou Tresor dóu Felibrige


    • 2.3 Mireille et le prix Nobel de 1904


    • 2.4 Principales œuvres




  • 3 Postérité


    • 3.1 Gabriela Mistral


    • 3.2 Musée Frédéric-Mistral


    • 3.3 Philatélie


    • 3.4 Numismatique


    • 3.5 2014 : centième anniversaire de sa mort




  • 4 Odonymie (liste non exhaustive)


  • 5 Citations


  • 6 Publications


  • 7 Notes et références


  • 8 Annexes


    • 8.1 Bibliographie


    • 8.2 Articles connexes


    • 8.3 Liens externes







Biographie |




Mas du Juge à Maillane.


Mistral est un fils de ménagers[3] aisés[4] (François Mistral[5] et Adélaïde Poulinet, par lesquels il est apparenté aux plus anciennes familles de Provence : Cruvelier, Expilly, de Roux, d'Aurel, elles-mêmes étroitement liées entre elles). Mistral porte le prénom de Frédéric en mémoire « d'un pauvre petit gars qui, au temps où mon père et ma mère se parlaient, avait fait gentiment leurs commissions d'amour, et qui, peu de temps après, était mort d'une insolation[6] ».


Frédéric Mistral a eu trois demeures successives à Maillane, le mas du Juge, la maison du Lézard et celle qui est connue sous le nom de Museon Frederi-Mistral[7].


Le mas du Juge, un domaine de 25 hectares, situé entre Maillane et Saint-Rémy, devint propriété de la famille Mistral en 1803. Après la mort de son père Antoine, en 1827, François Mistral en hérita. Le père du futur poète était alors veuf de Louise Laville. De ce mariage était né Louis, demi-frère de Frédéric Mistral[8],[9].


Le 26 novembre 1828, François Mistral, veuf depuis 1825, se remaria avec Adélaïde Poulinet, fille du maire de Maillane[10]. C'est de cette union que naquit le 8 septembre 1830, Joseph-Étienne-Frédéric Mistral, dit Frédéric, dont toute l'enfance et la jeunesse se passèrent au mas du Juge[8],[7],[9].




Entrée de l'ancien Collège royal d'Avignon que Frédéric Mistral fréquenta de 1842 à 1847.




Plaque apposée sur le pensionnat de la rue Louis-Pasteur d'Avignon où Joseph Roumanille eut comme élèves Anselme Matthieu et Frédéric Mistral.


Mistral va, dès l'âge de sept ans, à l'école de Maillane. Il y pratiqua lou plantié (école buissonnière), comme il le narre dans ses Memòri e raconte, où au chapitre IV, il part cueillir des fleurs de glai (iris d'eau) pour sa mère. Puis, en 1839, il est inscrit au pensionnat de Saint-Michel-de-Frigolet. Il n'y resta que deux ans, cet établissement ayant fermé, et fut placé au pensionnat Millet d'Avignon. En 1845, il fut logé au pensionnat Dupuy, il fit connaissance de Joseph Roumanille[11].


Durant cette période, il suivit ses études au Collège royal d'Avignon, dans l'actuelle rue Frédéric-Mistral, et passa, en 1847, son baccalauréat à Nîmes. Reçu bachelier, il fut enthousiasmé par la révolution de 1848 et se prit d'admiration pour Lamartine. Ce fut au cours de cette année qu'il écrivit Li Meissoun (Les Moissons), poème géorgique en quatre chants, qui resta inédit[11].


Sa famille le voyant bien devenir avocat, il étudia le droit à Aix-en-Provence de 1848 à 1851, où il sortit de la faculté avec sa licence en droit[12],[11].


Il se fait alors le chantre de l'indépendance de la Provence, et surtout du provençal, « première langue littéraire de l'Europe civilisée ». C'est au cours de ses études de droit qu'il apprit l'histoire de la Provence, jadis État indépendant. Émancipé par son père, il prit alors la résolution « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race […] ; d'émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays […] ; de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie ». Pour Mistral, le mot « race » désigne un « peuple lié par la langue, enraciné dans un pays et dans une histoire[réf. nécessaire] ».




La maison du Lézard en 1914[13].


Frédéric et sa mère furent contraints de quitter le mas du Juge, en 1855, après la mort de François Mistral. Celui-ci revenait à Louis, le fils aîné. Ils durent s'installer dans une petite maison familiale, au sud du village, qui leur avait été attribuée dans le partage d’hoirie. Frédéric lui donna, en 1903, le nom de maison du Lézard après avoir fait installer un cadran solaire orné de ce petit reptile. C'est là qu'il termina Mirèio, commencé au mas du Juge, et qu'il écrivit Calendau[7],[8],[9].





Musée Frédéric-Mistral à Maillane.


Mistral reçoit le prix Nobel de littérature en 1904, conjointement à José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Museon Arlaten à Arles.


Frédéric Mistral y habita jusqu'en 1875, année ou il put emménager dans la maison qu'il avait fait construire à Maillane, juste devant la maison du Lézard[8]. Un an plus tard, le 27 septembre 1876, il épousait à Dijon, Marie Louise Aimée Rivière. Ce fut ici qu'ils vécurent. La maison devint, après la mort du poète, le 25 mars 1914 et celle de sa veuve, le 6 février 1943, le Museon Frederi Mistral[7],[9].


Dans son testament du 7 septembre 1907, Mistral avait légué à sa commune de Maillane, sa maison « avec les terrains, jardin, grille, murs, remise et constructions qui l'entourent ou en dépendent… avec les objets d'art, les tableaux, les gravures, les livres et la bibliothèque qu'elle contient, afin qu'on en fasse le musée et la bibliothèque de Maillane, et aussi les meubles qui sont dans la maison à condition qu'ils n'en soient pas enlevés ». Il spécifiait en outre que la commune n'entrerait en possession qu'après la mort de son épouse[9].


Frédéric Mistral étant décédé sans enfants, de son union avec Marie-Louise Rivière, ses neveux et nièces (enfants de ses frère et sœur aînés, Marie et Louis, nés du premier mariage de son père) demeureront sa seule famille vivante avec son épouse. Toutefois Mistral eut, d’une jeune servante de son père, Athénaïs Ferréol, un fils naturel baptisé Marius Antoine Coriolan Ferréol, né à Maillane en 1859. L'écrivain ne reconnut jamais ce fils, mais s’occupa de son éducation. Marius Ferréol fut directeur général des écoles d’Aix et offre à Mistral sa seule descendance connue, dans laquelle figure entre autres son arrière-arrière-petite-fille, la comédienne Andréa Ferréol[14].


Le Museon est classé monument historique depuis le 10 novembre 1930, son mobilier depuis le 10 février 1931, ce qui a permis à cette demeure de conserver l'aspect qu'elle avait du vivant de Frédéric Mistral[9].


Frédéric Mistral avait orné son ex-libris d'un blason personnel formé d’une cigale d’or sur un champ d’azur chantant sous le soleil, associée à sa devise Lou soulèu me fai canta (Le soleil me fait chanter[15]).




Son œuvre |



Félibrige |




Portrait de Frédéric Mistral, par Jean Barnabé Amy.




Premier portrait connu de Frédéric Mistral, fait à Tarascon le 18 juillet 1852, par Jean-Joseph Bonaventure Laurens
Bibliothèque Inguimbertine.


Rentré à Maillane, Mistral organise avec le poète Joseph Roumanille (Jousé Roumaniho en provençal) la renaissance de la langue d'oc. En 1854, ils fondent, avec cinq autres poètes provençaux, à Châteauneuf-de-Gadagne (Vaucluse), le Félibrige, association régionaliste qui a permis de promouvoir cette langue. Placé sous le patronage de sainte Estelle, le mouvement accueille des poètes catalans chassés d'Espagne par Isabelle II. Mistral en est le premier capoulié (président), de 1876 à 1888.


Les sept primadié, fondateurs du Félibrige, sont Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel (Teoudor Aubanèu), Jean Brunet (Jan Brunet), Paul Giéra (Pau Giera), Anselme Mathieu (Ansèume Matiéu) et Alphonse Tavan (Anfos Tavan). Le Félibrige est encore aujourd'hui une organisation culturelle présente dans l'ensemble des départements de langue d'oc.


Par son œuvre, Mistral veut réhabiliter la langue d'oc et sa poésie épique : la qualité de cette œuvre est reconnue par de nombreux prix. Il réalise un dictionnaire très complet et fouillé des différentes formes des mots de la langue,écrit des chants,des romans en vers à l'imitation d'Homère, dont il se réclame dans les quatre premiers vers de Mirèio :



Cante uno chato de Prouvènço,
Dins lis amour de sa jouvènço,
A través de la Crau, vers la mar, dins li blad,
Umble escoulan dóu grand Oumèro, iéu la vole segui.


Je chante une jeune fille de Provence,

Dans les amours de sa jeunesse,

À travers la Crau, vers la mer, dans les blés,

Humble élève du grand Homère, je veux suivre ses pas.



Il fonde en 1891 le journal félibréen d'inspiration fédéraliste, L’Aiòli, mais échoue dans sa tentative de faire enseigner la langue provençale à l'école primaire[16].



Lexicographie : Lou Tresor dóu Felibrige |


Article détaillé : Lou Tresor dóu Felibrige.



Frédéric Mistral avec sa barbe en pointe qui attire l'œil.


Mistral est l'auteur du Tresor dóu Felibrige (1878-1886), qui reste à ce jour le dictionnaire le plus riche de la langue d'oc, et l'un des plus fiables pour la précision des sens. C'est un dictionnaire bilingue provençal-français, en deux grands volumes, englobant l'ensemble des dialectes d'oc. Réalisé minutieusement avec l'appui de correspondants locaux, il donne pour chaque mot les variantes en langue d'oc d'un même mot, sa traduction dans les autres principales langues latines, ainsi que des expressions ou citations incluant le dit mot.



Mireille et le prix Nobel de 1904 |


Article détaillé : Mirèio.

Son œuvre capitale est Mirèio (Mireille), publiée en 1859, après huit ans d'effort créateur. Mirèio, long poème en provençal, en vers et en douze chants, raconte les amours contrariées de Vincent et Mireille, deux jeunes Provençaux de conditions sociales différentes. Le nom Mireille, Mirèio en provençal, est un doublet du mot meraviho, qui signifie « merveille ». Mistral trouve ici l'occasion de proposer sa langue, mais aussi de faire partager la culture d'une région en parlant entre autres des Saintes-Maries-de-la-Mer, qui d'après la légende auraient chassé la Tarasque, et de la fameuse Vénus d'Arles. Mistral fait précéder son poème par un court Avis sur la prononciation provençale.


Mireille, jeune fille à marier d'un propriétaire terrien provençal, tombe amoureuse de Vincent, un pauvre vannier qui répond à ses sentiments. Après avoir repoussé trois riches prétendants, Mireille, désespérée par le refus de ses parents de la laisser épouser Vincent, va aux Saintes-Maries-de-la-Mer en traversant la Plaine de la Crau, écrasée de soleil, afin de prier les patronnes de la Provence de l'aider à obtenir le consentement de ceux-ci. Mais elle est victime d'une insolation en arrivant au but de son voyage et meurt dans les bras de Vincent sous le regard de ses parents.


Mistral dédie son livre à Alphonse de Lamartine en ces termes :




Vincent et Mireille, par Victor Leydet.




Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature à la une du magazine Le Petit Journal, en 1904.



À Lamartine

Je te consacre Mireille : c'est mon cœur et mon âme ;

C'est la fleur de mes années ;

C'est un raisin de Crau qu'avec toutes ses feuilles

T'offre un paysan[17]



Et Lamartine de s'enthousiasmer : « Je vais vous raconter, aujourd'hui, une bonne nouvelle ! Un grand poète épique est né. […] Un vrai poète homérique, en ce temps-ci ; […] Oui, ton poème épique est un chef-d'œuvre ; […] le parfum de ton livre ne s'évaporera pas en mille ans[18]. »


Mirèio a été traduite en une quinzaine de langues européennes[19], dont le français, par Mistral lui-même. En 1863, Charles Gounod en fait un opéra.


Le prix Nobel de littérature attribué à Frédéric Mistral, en 1904, pour Mirèio, récompense une œuvre en langue d'oc, langue minoritaire en Europe et constitue de ce fait une exception. Déjà, en 1901, lors de la première session du prix Nobel de littérature, il faisait figure de favori fort du soutien des intellectuels romanistes de l'Europe du Nord dont l'Allemagne. Pourtant, en dépit des rumeurs qui couraient, le comité suédois décerna le premier Nobel à Sully Prudhomme, candidat officiel de l'Académie française[20].


Le prix manque pourtant lui échapper à cause d'une mauvaise traduction suédoise de son œuvre. Il doit cependant partager sa distinction avec José Echegaray. Son prix Nobel récompensant une langue minoritaire reste unique jusqu'en 1978, où Mistral est rejoint par Isaac Bashevis Singer pour son œuvre écrite en yiddish. L’Académie suédoise accompagne l'attribution du Nobel à Mistral en ces termes : « En considération de sa poésie si originale, si géniale et si artistique, […], ainsi qu’en raison des travaux importants dans le domaine de la philologie provençale. » La légitimité poétique de la langue provençale est alors reconnue à l’échelle internationale puisque le prix Nobel signalait sa valeur universelle, dépassant le régionalisme[20].



Principales œuvres |




  • Mirèio (1859), en ligne graphie mistralienne, graphie classique - version française


  • Calendau (1867), en ligne


  • Coupo Santo (1867)


  • Lis Isclo d'or (1875), en ligne : partie I, partie II


  • Lou Tresor dóu felibrige ou Dictionnaire provençal-français, (1879) - Version avec interface de recherche en ligne sur le site Occitanica.


  • Nerto, nouvelle (1884), en ligne


  • La Rèino Jano, drame (1890), en ligne


  • Lou Pouèmo dóu Rose (1897), en ligne


  • Moun espelido, Memòri e Raconte ou Mes origines (1906), en ligne


  • Discours e dicho (1906), en ligne


  • La Genèsi, traducho en prouvençau (traduction de La Genèse, 1910), en ligne


  • Lis óulivado (1912), en ligne


  • Proso d’Armana (posthume) (1926, 1927, 1930), en ligne


  • Contes de Provence, recueil d'œuvres publiées dans L’Almanach provençal et L’Aiòli, collectées par Françoise Morvan dans la traduction en français de Pierre Devoluy, éditions Ouest-France, coll. « Les grandes collectes », 2009, 480 p. (ISBN 978-2737347511).



Postérité |




Plaque commémorative en langue d'oc, dans la Haute-Vienne.


Sa célébrité doit beaucoup à Lamartine qui chante ses louanges dans le quarantième entretien de son Cours familier de littérature, à la suite de la parution du long poème Mirèio.


Alphonse Daudet, avec qui il était lié d'amitié depuis 1859 (amitié de près de 40 ans, à l'origine d'une correspondance nourrie, mais ternie lorsque Daudet publie L'Arlésienne, inspiré du suicide d'un neveu de Mistral, en 1869 et le roman Numa Roumestan en 1881, caricature du tempérament méridional[21]), lui consacre, d'une manière fort élogieuse, l'une de ses Lettres de mon moulin, « Le Poète Mistral[22] ».


En 1892, Mistral, bien qu'ami de Charles Maurras, voit d'un mauvais œil des membres du Félibrige rejoindre l'Action française, craignant une récupération politique. Maurras, manipulant l'héritage culturel de Mistral (fédéralisme, romanisme), lance en 1909 une chaire Frédéric Mistral à l'Institut d'Action française et monarchise Mistral[23].


Il fait partie des écrivains provençaux les plus célèbres avec Victor Gelu, Joseph d'Arbaud, Henri Bosco, René Char, Max-Philippe Delavouët, Serge Bec, Jean-Claude Izzo et surtout Marcel Pagnol, Jean Giono et Alphonse Daudet[24].


Plusieurs établissements scolaires portent son nom, comme le lycée Mistral d'Avignon. De nombreuses voies portent aussi son nom, à Valence (le pont Frédéric-Mistral), à Nice, Aix-en-Provence, Saint-Gence, Noiseau, Figeac, Caluire-et-Cuire, etc.



Gabriela Mistral |


En hommage au poète provençal, la poétesse chilienne et prix Nobel de littérature changea son nom de Lucila Godoy Alcayaga en Gabriela Mistral. Son prénom d'adoption, Gabriela étant pour sa part un hommage au poète italien Gabriele d'Annunzio.



Musée Frédéric-Mistral |



  • Musée Frédéric-Mistral, sa maison de Maillane, où il vécut de 1876 à sa mort en 1914.


Philatélie |



  • En 1941, la poste française émet un timbre-poste brun carminé de un franc de valeur faciale, dessiné par Marcel-Émile Fabre et gravé par Charles Mazelin.

  • En 1980, la poste française émet un deuxième timbre-poste grand format noir de 1,40 franc, surtaxé de 30 centimes (au profit de la Croix-Rouge française), qui fait partie de la série Personnages célèbres[25].



Numismatique |


L'écrivain est l'effigie d'une pièce de 10  en argent, éditée en 2012, par la Monnaie de Paris, pour la collection les Euros des Régions, afin de représenter la Provence-Alpes-Côte d'Azur, la région où il a vécu.



2014 : centième anniversaire de sa mort |


Le Haut comité des commémorations nationales du ministère de la Culture et de la Communication a retenu le centenaire de la mort de Frédéric Mistral parmi les cent commémorations nationales de l'année 2014 et lui a consacré quatre pages dans sa brochure annuelle[26].


À cette occasion, une exposition lui est consacrée à la Bibliothèque de l'Alcazar à Marseille en avril-mai 2014[27].


Par ailleurs, du 16 au 27 septembre 2014, la manifestation M comme Mistral, à Aix-en-Provence, célèbre le poète provençal par des spectacles musicaux, des rencontres, des expositions, des projections de documentaires, etc.


Sa ville natale, Maillane, lui rend hommage le 25 mars et du 3 au 14 septembre 2014, avec des défilés et des conférences.



Odonymie (liste non exhaustive) |





Citations |






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  • « Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut[28]. »


  • « Les cinq doigts de la main ne sont pas tous égaux. »

  • « Quand le Bon Dieu en vient à douter du monde, Il se rappelle qu'Il a créé la Provence. »

  • « Chaque année, le rossignol revêt des plumes neuves, mais il garde sa chanson. »

  • « Le soleil semble se coucher dans un verre de Tavel aux tons rubis irisés de topaze. Mais c'est pour mieux se lever dans les cœurs. »


  • « Qui a vu Paris et pas Cassis, n'a rien vu. » (Qu'a vist Paris e noun Cassis a ren vist.)


Publications |



  • Frédéric Mistral, Mémoires et Récits, Julliard, 1915-1925. disponible sur Gallica.


  • Frédéric Mistral, Proses de l'almanach provençal. Gerbes de contes, légendes, récits, fabliaux, sornettes de ma mère l'oie, devis divers, Aicirits, Éditions Aubéron, mai 2010, 347 p. (ISBN 978-2-84498-127-1)
    Avant-propos et traduction de Pierre Devoluy, illustration de Corinne Simon




Notes et références |




  1. Lou Felibre de Bello Visto (pseudonyme de F. Mistral), "La lengo prouvençalo o lengo d'O", Armana Prouvençau, 1856. Réédition Frederic Mistral, "La lenga provençala o lenga d'Òc", Documents per l'estudi de la lenga occitana n°106, Paris: IEO París, 2016.


  2. Prix Nobel de littérature pour une œuvre écrite en occitan.


  3. « Mes parents, des ménagers, étaient de ces familles qui vivent sur
    leur bien, au labeur de la terre, d'une génération à l'autre! Les
    ménagers, au pays d'Arles, forment une classe à part: sorte
    d'aristocratie qui fait la transition entre paysans et bourgeois, et
    qui comme toute autre, a son orgueil de caste (...) le ménager, agriculteur en grand, dans
    les mas de Camargue, de Crau ou d'autre part... »



  4. Mes Origines. Mémoires et récits de Frédéric Mistral.


  5. Descendant d'une famille d'origine savoyarde installée à Maillane dès 1471. Source : Charles Rostaing, Frédéric Mistral. L'homme révélé par ses œuvres, J. Laffitte, 1987, p. 9.


  6. Frédéric Mistral, Mes origines. Mémoires et récits de Frédéric Mistral, Paris, Plon-Nourrit, vers 1920. Memòri e raconte, Éd. Aubanel pour la première édition, éd. Marcel Petit pour la dernière.


  7. a b c et dFrédéric Mistral : ses lieux de vie.


  8. a b c et dFrédéric Mistral : biographie et bibliographie


  9. a b c d e et fMaillane, au cœur de la Provence.


  10. Mireille Bosqui, Mistral, Équinoxe, 1994, p. 51.


  11. a b et cBiographie de Frédéric Mistral sur le site maillane.fr.


  12. Mistral, Frédéric (1830-1914), Thèse pour la licence / par Frédéric Mistral, Occitanica - Mediatèca Enciclopedica Occitana / Médiathèque encyclopédique occitane, http://occitanica.eu/omeka/items/show/3782


  13. Mistral y fait installer en 1903 un cadran solaire sur lequel est gravé :

    Gai lesert, béu toun soulèu,

    l’ouro passo que trop lèu

    e deman plóura belèu.




    Gai lézard, bois ton soleil,

    l’heure ne passe que trop vite

    et demain il pleuvra peut-être.





  14. Sébastien Avy, « Frédéric Mistral (1830-1914), le nouvel Homère provençal », GénéProvence, Généalogie et histoire locale en Provence, 19 janvier 2014.


  15. Revue de Provence et de Langue d'Oc, artistique, littéraire, scientifique et historique, P. Ruat, 1905, p. 58.


  16. Frédéric Mistral, Mireille/Mirèio, Grasset, 2004, p. 5.


  17. Texte original : A Lamartino Te counsacre Mirèio : es, moun cor e moun amo ; Es la flour de mis an ; Es un rasin de Crau qu'emé touto sa ramo Te porge un païsan.


  18. Cours familier de littérature, quarantième entretien, Alphonse de Lamartine, Paris 1859.


  19. Mirèio (Mireille) traduit en espagnol.


  20. a et bLe prix Nobel de Frédéric Mistral en 1904.


  21. Jacques Rouré, Alphonse Daudet. Biographie, Equinoxe, 1994, p. 313.


  22. wikisource.


  23. Olivier Dard, Jeanyves Guérin, L'Action française, Presses Univ. Septentrion, 2012, p. 28-30.


  24. Jean Paul Coste, Pierre Coste, La Provence, Puf, 1977, p. 80.


  25. Catalogue Yvert et Tellier, tome 1.


  26. P. Fabre, « Frédéric Mistral », in Commémorations nationales 2014, Paris, Archives de France, 2013, p. 25-28.


  27. Mistral : un poète provençal à l'honneur à l'Alcazar !.


  28. (oc) Frédéric Mistral, Les Îles d'or (lire en ligne), III
    Li Sirventés, « La Brassado », p. 34
     ; en provençal : « Lis aubre que van founs soun li que mounton aut. »




Annexes |


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Bibliographie |




  • Firmin Boissin, Frédéric Mistral et les Félibres, 1879, E-J Savigné imprimeur-éditeur, Vienne, Lire en ligne

  • Jean-Yves Casanova, Frédéric Mistral, l'enfant, la mort et les rêves, Perpignan, Trabucaire, 2004, p. 420.

  • —, Frédéric Mistral, l'ombre et l'écho, Paris, Classiques Garnier, 2016, p. 393.


  • Pierre Devoluy, Mistral ou la Rédemption d'une langue, Paris, Grasset, 1941.


  • Les Écrivains célèbres, collectif Raymond Queneau (dir.), tome III : Le XIXe et le XXe siècles, Éditions d’art Lucien Mazenod, 1965.

  • Pierre Fabre, Mistral en Héritage, Marseille, Autres Temps, 2002.


  • Charles Maurras, La Sagesse de Mistral, 1926, les Éditions du Cadran, grand in-4o broché.

  • Claude Mauron, Frédéric Mistral, Paris, Seuil, 1993.

  • Thérèse Dubuisson, Madame Mistral, Marie Rivière, l'épouse dijonnaise de Frédéric Mistral, éditions GénéProvence, 2016.



Articles connexes |



  • Norme mistralienne

  • Musée Frédéric Mistral



Liens externes |




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  • Nemausensis L'élève Mistral passe son baccalauréat à Nîmes en 1847

  • Gallica. Trésor du Félibrige T1

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  • Thèse pour la licence présentée et soutenue par Fréderic-Joseph-Etienne Mistral (1851)

  • P. Fabre, Frédéric Mistral in Commémorations nationales 2014, Paris, Archives de France, 2013.




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