Reichstag (république de Weimar)





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Le Reichstag (en français Diète du Reich ou Diète d'Empire) était l’assemblée parlementaire représentant le peuple allemand dans son ensemble pendant la république de Weimar.


Établie en 1919 par la constitution de Weimar et constitué en juin 1920, cette assemblée siégeait au palais du Reichstag, à Berlin.




Le palais du Reichstag en 1926.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Féminisation du Reichstag


  • 3 Galerie


  • 4 Prise du Reichstag


  • 5 Députés du Reichstag


  • 6 Notes et références


  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Liens externes







Histoire |




La tribune du Reichstag le 12 septembre 1932. Le chancelier von Papen est debout, à gauche.





Adolf Hitler s’adressant au Reichstag, lors d'un discours contre le président américain Franklin D. Roosevelt, le 11 décembre 1941.


Ses compétences incluaient le pouvoir législatif, l’adoption du budget, la déclaration de la guerre et la ratification des traités. Le régime étant parlementaire, le Gouvernement du Reich était responsable devant lui, ce qui lui donnait un rôle nettement plus important que le Reichstag de l’Empire allemand. Sa position était équilibrée par les pouvoirs étendus accordés au président du Reich, qui pouvait le dissoudre ou renvoyer le Gouvernement, et par des procédures de démocratie directe.


Ses membres étaient élus pour quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal et au suffrage universel, secret, égal et direct, le corps électoral comprenant tous les hommes et femmes majeures de plus de vingt ans.


À partir de 1933, le Reichstag, sans être formellement aboli, fut rapidement privé de tout pouvoir par l’établissement de la domination nazie, en particulier en application de la loi du 23 mars 1933 qui attribua le pouvoir législatif au Gouvernement.


Le Reichstag, dont le siège avait été incendié fin février, ne fonctionna plus que comme un corps d’acclamation périodique pour les actions d’Adolf Hitler ; sa dernière séance eut lieu le 26 avril 1942 à partir de 15 heures. Après l'incendie, les parlementaires siègent à l’opéra Kroll, situé à proximité du bâtiment endommagé : à cette occasion, Hitler, chancelier du Reich, prononce un discours dans lequel, il fixe un cadre historique au conflit, la lutte pour la suprématie mondiale, désigne de nouveau son principal adversaire : le Juif, lié à l'alliance qui menace l'Allemagne dans ses fondements, selon Hitler[1]. À l'issue de cette réunion de la chambre, un texte proposant l'extension des compétences judiciaires du chancelier et président du Reich, est adopté à l'unanimité[2].


En 1949, la Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne institua le « Bundestag » comme successeur du Reichstag.



Féminisation du Reichstag |


Article connexe : Condition des femmes sous la république de Weimar.

Les Allemandes obtiennent le droit de vote après la Première Guerre mondiale. Lors de l’Assemblée nationale de Weimar, on compte entre 8 et 9 % de députées mais lors des autres législatures, leur nombre tourne autour de 6 %. Après la prise de pouvoir du NSDAP, leur nombre chute à 4 % avant de disparaître sous les quatre législatures du Troisième Reich.


Marie Juchacz est la première femme à prendre la parole devant l'hémicycle, et la première de toute l'histoire parlementaire allemande. Elle est également la seule femme à être membre du Conseil consultatif de l'Assemblée, chargé d'élaborer une Constitution pour le Reich allemand (Ausschuß zur Vorberatung des Entwurfs einer Verfassung des Deutschen Reichs ; l'Allemagne était encore officiellement le Reich, même après l'abdication de l'empereur Guillaume II et l'instauration de la république).





























































































Législatures de 1919 à 1933
sous la république de Weimar
Début de la
législature
Pourcentage
de femmes
Femmes
députées
Pourcentage
d’hommes
Hommes
députés
Total
de députés

Assemblée nationale de Weimar
1919
8,7 %
37
91,3 %
386
423

1re législature
1920
8,0 %
37
92,0 %
426
463

2e législature
1924
5,7 %
27
94,3 %
445
472

3e législature
1924
6,7 %
33
93,3 %
460
493

4e législature
1928
6,7 %
33
93,3 %
457
490

5e législature
1930
6,8 %
39
93,2 %
538
577

6e législature
1932
5,6 %
34
94,4 %
574
608

7e législature
1932
6,0 %
35
94,0 %
547
582

8e législature
1933
3,8 %
21
96,2 %
537
558

Liste non exhaustive de députées



  • Gertrud Bäumer (DDP)


  • Clara Bohm-Schuch (SPD)


  • Marie Juchacz (SPD)


  • Marie Kunert (SPD)


  • Katharine von Oheimb (DVP)


  • Elisabeth Röhl (SPD)


  • Clara Siebert (Zentrum)


  • Clara Zetkin (KPD)




Galerie |




Prise du Reichstag |




Le palais du Reichstag en ruines en 1946, un an après sa prise.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, la prise du Reichstag constitue un des évènements symboliques de la bataille de Berlin et de la défaite du Troisième Reich. À l'extérieur du palais du Reichstag se trouvaient également 4 canons de 88 et deux chars Tigre II. La défense du bâtiment était assurée par un groupe d'hommes sous les ordres du SS-Brigadeführer Wilhelm Mohnke.


L'assaut des Soviétiques sur l'édifice débute le 30 avril, au soir. Les combats à l'extérieur et à l'intérieur de palais durent toute la nuit avant que le drapeau rouge ne soit hissé sur le toit du Reichstag le matin du 1er mai. Staline avait demandé au photographe ukrainien Yevgeny Khaldei d'immortaliser cet événement mais il n'était pas présent le jour même. La propagande soviétique recrée la scène le 2 mai 1945. Le soldat d'origine géorgienne Meliton Kantaria, hisse le drapeau à la manière des soldats américains à Iwo Jima le 23 février 1945. La célèbre photographie fut retouchée pour effacer une des deux montres, celle au poignet droit de l'officier soutenant le soldat portant le drapeau, montre surnuméraire laissant apparaître qu’elle avait été volée, acte pourtant courant au sein des armées d'invasion.


Après la mort d'Adolf Hitler, les avis au sein des derniers hauts dignitaires nazis divergent concernant la demande de négociations pour un armistice ; les jusqu'au-boutistes comme Joseph Goebbels s'y opposent formellement.


Peu de temps avant que Hitler ne se suicide et que le palais du Reichstag ne soit pris, la radio berlinoise réussit à diffuser, pour la dernière fois, une œuvre de Richard Wagner : La Marche funèbre de Siegfried, afin de donner du courage aux troupes. Celle-ci annonçait la fin du Troisième Reich.



Députés du Reichstag |


Voir la catégorie : Député du Reichstag.


Notes et références |



  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Reichstag (Weimarer Republik) » (voir la liste des auteurs).




  1. Friedländer, p. 424-425.


  2. Friedländer, p. 426.




Voir aussi |


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Bibliographie |




  • Martin Broszat, L'Etat hitlérien : l'origine et l'évolution des structures du IIIe Reich, Paris, Fayard, 1985(ISBN 2-213-01402-7).


  • (de) Martin Döring, Parlamentarischer Arm der Bewegung : die Nationalsozialisten im Reichstag der Weimarer Republik, Düsseldorf, Droste, 2001(ISBN 3-770-05237-4).


  • Saul Friedländer (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), L'Allemagne nazie et les Juifs [« The years of extermination »], vol. 2 : 1939-1945 les Années d'extermination, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 457), 2008(ISBN 978-2-020-20282-4).


  • (de) Thomas Mergel, Parlamentarische Kultur in der Weimarer Republik : Politische Kommunikation, symbolische Politik und Öffentlichkeit im Reichstag, Düsseldorf, Droste, 2002(ISBN 3-770-05249-8).



Liens externes |




  • (de) Compte-rendu sténographique des débats du Reichstag, dans les volumes 343 à 460.


  • (de) Base de données des parlementaires de la république de Weimar.




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