Sivas






















































































Sivas
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Sivas
Administration

Pays

Drapeau de la Turquie Turquie

Région

Région de l'Anatolie centrale

Province

Sivas

District
Sivas

Maire
Mandat
Sami Aydın, AKP
2015

Préfet
Âlim Barut
2014

Indicatif téléphonique international
+(90)

Plaque minéralogique
58
Démographie

Population
356 884 hab. (2015)
Densité 129 hab./km2
Géographie

Coordonnées

39° 45′ 00″ nord, 37° 01′ 00″ est

Altitude
1 285 m


Superficie

276 800 ha = 2 768 km2
Localisation

Localisation de Sivas
Districts de la province de Sivas


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Liens

Site de la mairie

http://www.sivas.bel.tr

Site de la province

http://www.sivas.gov.tr
Sources
« Index Mundi/Turquie »



Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Sivas (homonymie).

Sivas (anciennement Sébaste ou Sébastée ; en kurde Sêwas; en grec Σεβάστεια, en arménien Սեբաստիա) est une ville de Turquie, préfecture de la province du même nom. La ville comptait 296 402 habitants au recensement de 2007.
Ville du nord-est de la Cappadoce et autrefois située en Arménie occidentale, construite dans la vallée du Kızılırmak (l'ancien Halys), Sivas est située sur la route ouest-est entre Charsianon et Colonée du Pont, à la jonction avec une route nord-sud menant à Malatya (l'ancienne Mélitène). Le Berger d'Anatolie (kangal) est une race de chiens originaires de Sivas.




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Les quarante martyrs


    • 1.2 Époque byzantine


    • 1.3 Époque seldjoukide et ottomane


    • 1.4 Sivas à l'époque contemporaine




  • 2 Notes et références


  • 3 Voir aussi


    • 3.1 Bibliographie


    • 3.2 Articles connexes


    • 3.3 Liens externes







Histoire |



Les quarante martyrs |



Dans la tradition hagiographique byzantine, Sébastée est le lieu de supplice des Quarante Martyrs : soldats de la Legio XII Fulminata, sous Licinius en 324, ils furent condamnés pour leur foi chrétienne à rester nus la nuit dans un lac gelé où ils moururent de froid. L’épisode rapporté par Basile le Grand (PG 31, 508-40), et localisé par Éphrem le Syrien à Sébastée, acquit une grande popularité, et influença les légendes hagiographiques similaires des Cinq Martyrs de Sébastée et des Quarante-Deux Martyrs d’Amorion. Le thème connut également une riche tradition iconographique (ivoires, mosaïques, fresques).


Article détaillé : quarante martyrs de Sébaste.


Époque byzantine |


Sébastée est la capitale de la province d'Arménie et de sa métropole ecclésiastique vers 400. Fortifiée par Justinien, elle est détruite par Chosroès Ier en 575, rebâtie et attaquée par les Arabes au VIIe siècle.


D’abord ville du thème des Arméniaques, elle est élevée au rang de cleisourie par Léon VI le Sage avant 908, puis à celui de thème avant 911, avec un territoire s’étendant vers la frontière orientale jusqu’à Téphriké et Mélitène, mais qui est réduit par la suite au Xe siècle. Une importante immigration arménienne transforme progressivement Sébastée, qui devient un évêché de l’église arménienne en 986. Basile II la concède en 1019 au prince arménien Sénachérim Arcruni, ancien archonte du Vaspourakan, dont les successeurs continuent d’administrer la ville pour le compte de l’Empire.


En 1059, la ville est prise une première fois par les Turcs qui la trouvent dépourvue de remparts. Les princes arméniens en retrouvent rapidement le contrôle, et bénéficient de l’aide de l'empereur byzantin Romain IV en deux occasions pour repousser les Turcs en 1068 et 1069. Manuel Comnène, fils du curopalate Jean Comnène, y subit en revanche, dans les environs, une très lourde défaite en 1070.


Les relations entre Grecs et Arméniens dans la ville sont très mauvaises lorsque Romain IV y passe lors de la campagne de Mantzikert. L’épisode rapporté par Mathieu d’Édesse selon lequel l’empereur aurait fait massacrer par ses troupes les Arméniens de la ville pour les punir d’avoir collaboré avec les Turcs paraît peu crédible. Malgré la défaite de 1071, la ville reste sous contrôle arménien jusqu’en 1078 au moins (jusqu’en 1074 sous domination nominale byzantine), mais elle est conquise par les Danichmendides entre 1085 et 1092, et échappe définitivement au contrôle byzantin.



Époque seldjoukide et ottomane |


En 1174, la ville est conquise par le sultan seldjouke Kılıç Arslan II et devient la capitale du sultanat de Roum. La ville est alors un centre de commerce et de culture. Elle possède plusieurs medresas qui servent de lieu de transmission du savoir aussi bien religieux que scientifique.


L'hôpital de Sivas, créé en 1217 comme fondation pieuse (waqf) par le sultan Izz ad-Dîn Kay Kâwus, est considéré comme un chef-d'oeuvre de l'architecture seldjoukide. Le mausolée du fondateur est dressé à l'aile sud. Le bâtiment est transformé en medresa vers 1755-1768, puis en dépôt militaire en 1916[1].


Le sultan ottoman Bayezid Ier s'empare de la ville en 1398. Elle est conquise ensuite par Tamerlan en 1400 : les quatre mille soldats chrétiens de la garnison auraient été enterrés vivants après leur capitulation. La ville redevint ottomane en 1408. Jusqu'au XIXe siècle, elle est la capitale de la province de Roum qui devient en 1867 le vilayet de Sivas.


Durant le génocide arménien de 1915-1916 qui fut le théâtre de massacres et de déportations au sein de l'Empire ottoman, de nombreux convois de déportés partent de Sivas en direction du sud vers les camps de concentration de Kangal, Malatya ou les déserts de Syrie et de Mésopotamie[2],[3].



Sivas à l'époque contemporaine |




Bâtiment dans lequel eut lieu le congrès de Sivas


Le congrès de Sivas (en), qui jette les fondations de la République turque, s’y tient du 4 au 11 septembre 1919[4].


Le 2 juillet 1993, l’hôtel Madımak qui accueillait une conférence culturelle alévie est incendié lors d'une manifestation[5] menée par des fondamentalistes sunnites. La fureur de la foule avait été déclenchée par la présence de l’écrivain Aziz Nesin, traducteur en turc des Versets sataniques de Salman Rushdie et connu pour son athéisme et ses propos anti-islamiques. L’incendie fait 36 victimes, principalement des intellectuels alévis de gauche, dont l’aşık Muhlis Akarsu, un anthropologue néerlandais et Hasret Gültekin.


Article détaillé : Massacre de Sivas.


Notes et références |




  1. Değer Mebrure, "La pharmacie de l'hôpital de Sivas" in: Revue d'histoire de la pharmacie, 84ᵉ année, n°312, 1996. Actes du XXXIe Congrès International d'Histoire de la Pharmacie (Paris, 25-29 septembre 1995) pp. 203-205.


  2. Jean-Marie Carzou, Un Génocide exemplaire, Arménie 1915, Flammarion, 1975 (ISBN 2-08-060814-2), troisième partie : « 1915 : la solution finale », chapitre 2 : « « De regrettables abus » », section « Sivas » [lire en ligne sur imprescriptible.fr].


  3. Raymond Haroutioun Kévorkian, Le Génocide des Arméniens, Odile Jacob, Paris, 2006 (ISBN 2-7381-1830-5), p. 540-575


  4. Le Petit Futé Turquie, édition 2007-2008, p.51 (ISBN 978-2-7469-1806-1)


  5. Les (...) affaires opposant liberté de création et Islam sur le site du journal belge La Libre



Voir aussi |



Bibliographie |




  • (en) Alexander Kazhdan (dir.), Oxford Dictionary of Byzantium, t. 3, New York et Oxford, Oxford University Press, 1991, 1re éd., 3 tom. (ISBN 978-0-19-504652-6 et 0-19-504652-8, LCCN 90023208), p. 799-800 et 1861-1862, s. v. « Sebasteia » ;


  • Tabula Imperii Byzantini, vol. 2, 274-276.



Articles connexes |



  • Turquie

  • Massacre de Sivas

  • Kangal

  • Aşık Veysel

  • Génocide arménien

  • Empire ottoman

  • Empire byzantin



Liens externes |




  • (tr) Site officiel de la municipalité de Sivas


  • (tr) Site officiel de la préfecture de Sivas




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