Frédéric-Guillaume III
Frédéric-Guillaume III | ||
Frédéric-Guillaume III, par Anton Graff. | ||
Titre | ||
---|---|---|
Roi de Prusse | ||
16 novembre 1797 – 7 juin 1840 (42 ans, 6 mois et 22 jours) | ||
Prédécesseur | Frédéric-Guillaume II | |
Successeur | Frédéric-Guillaume IV | |
Prince de Neuchâtel | ||
16 novembre 1797 – 30 mars 1806 (8 ans, 4 mois et 14 jours) | ||
Prédécesseur | Frédéric-Guillaume II | |
Successeur | Louis-Alexandre Berthier | |
29 décembre 1817 – 7 juin 1840 (22 ans, 5 mois et 9 jours) | ||
Prédécesseur | Louis-Alexandre Berthier | |
Successeur | Frédéric-Guillaume IV | |
Biographie | ||
Titre complet | prince-électeur et margrave de Brandebourg | |
Dynastie | Hohenzollern | |
Date de naissance | 3 août 1770 | |
Lieu de naissance | Potsdam, Prusse | |
Date de décès | 7 juin 1840(à 69 ans) | |
Lieu de décès | Berlin, Prusse | |
Sépulture | Château de Charlottenburg | |
Père | Frédéric-Guillaume II | |
Mère | Frédérique-Louise de Hesse-Darmstadt | |
Conjoint | Louise de Mecklembourg-Strelitz | |
Enfants | Frédéric-Guillaume IV Guillaume Ier Charlotte de Prusse Frédérique de Prusse Charles de Prusse Alexandrine de Prusse Ferdinand de Prusse Louise de Prusse Albert de Prusse | |
Rois de Prusse | ||
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Frédéric-Guillaume III, né le 3 août 1770 à Potsdam et mort le 7 juin 1840 à Berlin, est roi de Prusse du 16 novembre 1797 à sa mort.
Sommaire
1 Biographie
2 Mariages et descendance
3 Généalogie
4 Hommage
5 Voir aussi
5.1 Article connexe
6 Sources
Biographie |
Fils du roi Frédéric-Guillaume II et de Frédérique-Louise de Hesse-Darmstadt, il épouse en 1793 Louise de Mecklembourg-Strelitz (1776–1810), fille de Charles II de Mecklembourg-Strelitz et de Frédérique de Hesse-Darmstadt, une princesse remarquée pour sa beauté qui devait exercer une forte influence de 1807 à sa mort en 1810.
Il prend part aux combats de la Contre-Révolution aux côtés de son père, notamment au siège de Mayence[1].
Roi en 1797, il congédia d'emblée le mentor de son père, Johann Christoph von Wöllner (1732–1800). Avec ses conseillers, les comtes von Goltz et von Haugwitz, il essaya de maintenir une politique de neutralité lors des guerres napoléoniennes, provoquant le mécontentement du tsar Alexandre Ier. Bien qu'il ne fasse pas partie de la Troisième Coalition en 1805, il rejoignit les alliés sous la pression des Russes en octobre 1806. Son armée fut anéantie aux batailles d'Iéna et d'Auerstaedt. Poursuivi par les Français jusqu'en Prusse-Orientale, il dut alors s'exiler avec les débris de son armée chez le tsar Alexandre Ier (qui était, d'après la rumeur, tombé amoureux de la reine Louise).
Mais en 1807, son hôte Alexandre Ier est à son tour battu par les Français. La paix est signée à Tilsit sur le Niemen et la Prusse doit abandonner tous ses territoires polonais, se retirer à l'est de l'Elbe et payer les frais de l'occupation des troupes françaises stationnant dans les points stratégiques du pays. Frédéric-Guillaume III ne se montre pas à la hauteur des deux empereurs et, intimidé par Napoléon, il se révèle hésitant et peu sûr de lui[1].
L'humiliation de la Prusse par Napoléon Ier impressionnera fort les fils du roi qui prendront leur revanche en 1870.
Frédéric-Guillaume III contraint d'accepter la situation, prépara la revanche à l'instigation de la reine Louise (qui meurt en 1810). Dans cette tâche, il fut efficacement soutenu par ses ministres dont le baron Karl vom Stein, le prince Karl August von Hardenberg, Gerhard Johann David von Scharnhorst, et le comte August von Gneisenau, qui réformèrent l'administration et l'armée.
En 1813, après la défection du général Yorck (convention de Tauroggen) et la retraite de Russie, il signa une alliance avec le tsar (traité de Kalitsch) et quitta Berlin encore sous contrôle des Français : désormais, les troupes prussiennes joueront un rôle décisif dans les victoires des Coalisés.
Au congrès de Vienne, ses négociateurs obtinrent de vastes territoires notamment en Rhénanie sauf l'annexion de toute la Saxe qu'il espérait. La Prusse était désormais un État bi-polaire coupé en deux par les pays hessois.
Ayant retrouvé une armée et, avec elle, sa pleine liberté d'action, le roi abandonna rapidement les promesses faites à son peuple de doter la Prusse d'une constitution. Tournant le dos aux idées libérales du baron vom Stein et de Hardenberg, il se rallia à la politique conservatrice de Metternich aux conférences de Troppau (1820), de Laibach (1821) et de Vérone (1822). Il mourut en 1840 et son fils aîné, Frédéric-Guillaume, lui succéda sur le trône.
Mariages et descendance |
En 1793, Frédéric-Guillaume III de Prusse épousa Louise de Mecklembourg-Strelitz (1776–1810), fille de Charles II de Mecklembourg-Strelitz et de Frédérique de Hesse-Darmstadt. Neuf enfants sont nés de cette union :
Frédéric-Guillaume (1795–1861), roi de Prusse en 1823, épousa Élisabeth de Bavière (1801–1873) sans postérité
Guillaume (« Wilhelm ») (1797-1888), dit Le Grand, régent (1858) puis roi de Prusse (1861) et empereur allemand (1871) épousa en 1829 Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach (1811–1890)
Charlotte Wilhelmine (en religion orthodoxe Alexandra Feodorovna) (1798–1860), en 1817, elle épousa Nicolas Ier de Russie (1796–1855)- Frédérique (1799–1800)
Charles-Frédéric (1801–1883), en 1827, il épousa Maria (1808–1877), fille du grand-duc Frédéric-Charles de Saxe-Weimar-Eisenach, dont il eut le prince Frédéric-Charles de Prusse et Anne de Prusse
Alexandrine (1803–1892), en 1822, elle épousa le grand-duc Paul-Frédéric de Mecklembourg-Schwerin (1800–1842)- Ferdinand (1804–1806)
Louise (1808–1870), en 1825, elle épousa Frédéric des Pays-Bas (1797–1881) (fils de Guillaume Ier des Pays-Bas)
Albert-Frédéric (1809–1872), en 1830, il épousa Marianne des Pays-Bas (1810–1883) (divorcés en 1849), (fille de Guillaume Ier des Pays-Bas). En 1853, il épousa morganatiquement Rosalie von Rauch, titrée comtesse Rosalie de Hohenau (1820–1879), fille du général von Rauch, ministre de la Guerre (cinq enfants). Il fut exclu de la maison de Hohenzollern à cause de son mariage morganatique.
Veuf, Frédéric-Guillaume III de Prusse épousa en 1824 Augusta von Harrach, créée comtesse de Hohenzollern (1800–1873), fille de Guillaume von Harrach.
Généalogie |
Frédéric-Guillaume III de Prusse appartient à la première branche de la maison de Hohenzollern. Cette lignée donna des électeurs, des rois, des empereurs à la Prusse, l'Allemagne. Frédéric-Guillaume III de Prusse est l'ascendant de l'actuel chef de la maison impériale d'Allemagne, le prince Georges-Frédéric de Prusse.
Hommage |
Ludwig van Beethoven l'honora en octobre 1826 de la dédicace de sa Neuvième symphonie.
Voir aussi |
Notices d'autorité :- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
Bibliothèque nationale de France (données)- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Suède
- WorldCat
Article connexe |
Louis IX de Hesse-Darmstadt (grand-père maternel)
Sources |
- Généalogies des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann, Édition: Jean-Paul Gisserot (1998).
www.napopedia.fr, Encyclopédie sur Napoléon et le Premier Empire.
« Frédéric-Guillaume III - Biographie/Napopédia », sur www.napopedia.fr, juillet 2016(consulté le 25 juillet 2016)
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