Université Paris-VIII
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Fondation | 1969 |
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Type | Université en France |
Forme juridique | Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel |
Nom officiel | Université Paris-VIII |
Président | Annick Allaigre (d) (depuis 2016) |
Campus | Saint-Denis, Montreuil, Tremblay-en-France |
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Localisation | Saint-Denis |
Pays | France |
Étudiants | 22 163 (2018) |
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Enseignants | 955 (en 2018) |
Budget | 119 millions d'euros (2018)[1] |
Devise | L’« Université-Monde » |
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Membre de | Campus Condorcet, université Paris Lumières |
Site web | www.univ-paris8.fr |
L'université de Paris VIII[2], autrefois connue aussi sous le nom d’« université de Vincennes », et actuellement sous celui d'« Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis »[3], est une université française créée en 1971. Elle est l'héritière du Centre universitaire expérimental de Vincennes, créé dans la foulée du mouvement de 1968 pour être un foyer d'innovation ouvert au monde contemporain, où se sont investis de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Gilles Deleuze ou Jean-François Lyotard. Elle a été déménagée, contre la volonté de ses responsables et de ses usagers, à Saint-Denis en 1980.
Université spécialisée dans les sciences de la culture, elle accueille 22 000 étudiants[4], 900 enseignants-chercheurs, et 700 membres du personnel administratif. Y trouvent également résidence 33 équipes de recherche dont 8 associées au CNRS, 4 écoles doctorales, 1 Idefi (Creatic) et 1 LabEx (Arts-H2H). Elle est membre depuis 2014 de la Communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières.
Sommaire
1 Histoire de l'université
1.1 Vincennes (1969-1980)
1.2 Saint-Denis (depuis 1980)
1.3 Développements récents
2 Composantes
2.1 Unités de formation et de recherche
2.2 Instituts universitaires de technologie
2.3 Autres composantes
3 Formation et recherche
3.1 Les enseignements
3.1.1 Relations internationales
3.2 Les structures de recherche
3.3 Écoles doctorales
3.4 LabEx
4 Gouvernance et moyens
4.1 Budget
4.2 Patrimoine immobilier
4.3 Présidents de l'université
5 Vie étudiante
5.1 Les effectifs étudiants
5.2 Un public spécifique
5.3 Mouvements sociaux
6 Personnalités liées
6.1 Anciens étudiants
6.2 Enseignants et anciens enseignants
6.3 Docteurs honoris causa
6.4 Prix et bourse Édouard-Glissant
7 Sources, notes et références
8 Voir aussi
8.1 Bibliographie
8.1.1 Ouvrages et articles
8.1.2 Rapports
8.1.3 Thèses et mémoires
8.2 Articles connexes
8.3 Liens externes
Histoire de l'université |
Vincennes (1969-1980) |
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L'histoire de « Paris 8 » commence au Centre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne 1968, dans l'après mai 68. Des intellectuels comme Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, André Miquel s'y impliquent.
Le général de Gaulle, à la fois pour éloigner les étudiants les plus violemment contestataires de Paris, et pour les mettre au défi de réaliser leurs aspirations, a l'idée de leur offrir une faculté dotée d'une très large autonomie pédagogique et financière. Son ministre de l'éducation Edgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris animé par Raymond Las Vergnas, doyen de la Sorbonne.
Le décret de création du Centre est signé en décembre 1968 et le Centre universitaire expérimental de Vincennes, ouvert aux non-bacheliers, accueille ses premiers étudiants en janvier 1969, sur un terrain appartenant à la ville de Paris.
Tout d'abord « Centre universitaire expérimental », la « fac de Vincennes » ré-envisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants (professeurs et élèves s'envisagent comme des collaborateurs) mais aussi entre l'université et le monde extérieur : l'université est ouverte aux non-bacheliers et elle est aussi largement ouverte aux étrangers. Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et Paris 8 étrenne des départements de cinéma, psychanalyse, arts plastiques, théâtre, urbanisme, hypermédia ou encore intelligence artificielle. Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des UV (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (les maîtres assistants en font autant que les professeurs), très peu de cours en amphithéâtre, pas de distinction entre cours magistraux et travaux dirigés. Certains départements et enseignants suppriment les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques fut la pluridisciplinarité, qui permit notamment des collaborations entre des enseignants et chercheurs de disciplines aussi diverses que la philosophie, la sociologie, les mathématiques, la littérature et l'histoire.
Au début des années 1970, le Département d'Anglo-américain passe pour le plus structuré, ayant calqué le modèle universitaire américain. La notion d'"Unités de valeurs", introduite dès le début à Vincennes, conçue sur le modèle des "crédits" américains se substitue aux cursus prédéfinis, est par la suite adoptée dans un grand nombre d'universités françaises. Les diplômes ainsi délivrés sont reconnus par l'Éducation nationale (licence et maîtrise d'enseignement, doctorat). La linguistique y occupe une place importante en faisant référence aux travaux de John Lyons, Noam Chomsky, Julia Kristeva, entre autres, qui bousculent les théories du langage établies jusqu'alors.
Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes était sa forte politisation. Communistes, maoïstes et d'autres courants de la gauche (mais aussi hors de la gauche) se trouvaient plus ou moins mélangés dans les différents départements, ce qui ne fut pas sans conséquences sur les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations intra-département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère et même sur les contenus des enseignements (en particulier en philosophie et sciences humaines). La gestion de l'université est caractérisée par l'affrontement entre les mouvements "gauchistes" maoïstes, trotskistes, etc., qui refusent de participer à cette gestion, et les communistes et leurs alliés (socialistes et non engagés) qui l'estiment nécessaire à la survie de l'université. En 1979, les "non participationnistes" présentent des listes de candidats aux élections universitaires, mettant fin de fait à cette coupure.
Jusqu'en 1980, « Vincennes » voit peu à peu son état matériel et pédagogique se dégrader : des éléments du mobilier sont dévastés ou volés, la saleté confine à l'insalubrité, des rumeurs d'inscriptions factices, des problèmes d'évaluation des étudiants conduisent au refus d'homologation des diplômes de l'université.
Saint-Denis (depuis 1980) |
En 1980, à l'initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seïté, Ministre des universités dans le troisième gouvernement Barre[5], l'université est expulsée du Bois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés. Le Canard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés ». La ministre commente : « De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[6]. »
L'université est transférée à Saint-Denis. Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris 8[7] qui parlent à l'époque de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet. Selon Bernard Charlot, du Département des Sciences de l'éducation, personne n'était content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez ! »[8].
La destruction des 40 000 m2 des locaux du Bois de Vincennes, sous la protection de centaines de policiers, est aussi une très mauvaise opération financière : les bâtiments avaient été bâtis en dur et pouvaient résister au temps.
Les premiers locaux dionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place aujourd'hui, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès viable à la population estudiantine croissante.
Développements récents |
De nouveaux développements continuent de modifier l'université. En 1990 est créée une filière d'enseignement à distance, en association avec le CNED, qui prend la forme en 1997 d'un institut appelé l'Institut d'enseignement à distance. Il propose des formations en psychologie principalement, mais aussi en sciences de l'éducation, en droit et en informatique.
En 1992 et 1998 sont créés deux Instituts universitaire de technologie (IUT), à Tremblay-en-France et à Montreuil.
En 1998, les deux « rives » de la voie rapide qui traverse le campus de Saint-Denis sont reliées par un pont qui abrite la nouvelle bibliothèque de Paris 8, lieu impressionnant[9] qui dépasse en superficie la bibliothèque du Centre Pompidou. Le clin d'œil est appuyé, le symbole est fort: pour entrer à l'université, on passe désormais par la bibliothèque.
Simultanément, une station de métro Saint-Denis Université est inaugurée, modifiant quelque peu le rapport que l'université entretient avec la ville : les étudiants ne traversent plus Saint-Denis puisque leur station de métro débouche sur le parvis en face de l'université.
Les étudiants de l'université Paris 8 aussi ont changé. Ils sont plus jeunes et pour la plupart bacheliers. Les jeunes professeurs, ignorants des spécificités historiques de Paris 8 ou ne s'y intéressant pas, finissent par donner à l'université une forme de moins en moins expérimentale, excepté pour les cours d'art et notamment d'arts plastiques où la relation élèves-professeurs reste très libre (le tutoiement est notamment de rigueur avec beaucoup de professeurs) et les cours (choisis par les étudiants qui décident de ce fait eux-mêmes de leurs emplois du temps) restent considérés comme expérimentaux.
En 2006, un bâtiment (nommé « D ») sort de terre, remarquable par ses courbes et sa vêture de panneaux de verre translucide ; il abrite les UFR d'AÉS-ÉG, TES, l'IED, l'IFG ainsi que des laboratoires de recherche.
En 2008, un nouvel immeuble, de couleur rouge brique, est mis en service ; il héberge le restaurant universitaire (2 000 repas par jour, 5 000 m2), ainsi qu'un petit nombre de logements pour les étudiants étrangers (55 chambres) et un logement de fonction[10]. En 2009, un espace est arborisé au milieu de l'ensemble des nouveaux bâtiments.
En 2010, une "Maison des étudiants", d'une surface de 730 m2, ronde et recouverte d'un treillis de métal argenté, est construite sur le campus[11]. Elle regroupe les services liés à la vie étudiante, à la médecine préventive, au CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), ainsi qu'aux organisations étudiantes.
En 2018, une "Maison de la recherche", d'une surface de 3 616 m2, recouverte d'un treillis de métal argenté et conçue en "zéro énergie", est construite le long de la rue de la Liberté pour regrouper les activités de recherche de l'université. Elle propose un espace de séminaire, une salle de conférence sur deux niveaux descendants avec un comptoir-bar, un espace d’exposition, des locaux techniques, des espaces de réserves, un local vélo ainsi que le logement du gardien.[12]
Composantes |
L'université compte 11 unités de formation et de recherche (UFR), 3 instituts et 2 IUT[13].
Unités de formation et de recherche |
- UFR AÉS - Économie et gestion. L'UFR accueille 1 300 étudiants dans deux départements: "Administration économique et sociale (AÉS), "Économie et gestion"
- UFR Arts, philosophie, esthétique. L'UFR accueille 4 200 étudiants dans huit départements: "Arts plastiques", "Arts et technologies de l’image" (ATI), "Cinéma", "Danse", "Musique", "Philosophie", "Photographie", "Théâtre" ;
- UFR Culture et communication. L'UFR accueille 1 000 étudiants.
- UFR Droit. L'UFR accueille 1 100 étudiants ;
- UFR ériTES Études, recherche et ingénierie en territoire & environnements. L'UFR accueille 1 700 étudiants dans 3 départements: "Géographie", "Méditerranée, monde maghrébin", "Mathématiques MIASHS" et "Technologie et handicap" (Handi) ;
- UFR Langues et cultures étrangères - LLCÉR-LÉA. L'UFR accueille 900 étudiants dans treize départements: "Études germaniques, "Études des pays anglophones" (DEPA), "Études arabes", "Études espagnoles", "Études slaves", "Études hébraïques", "Études italiennes", "Études portugaises", "Études des langues minorisées", "Études chinoises", "LEA", "Études avancées (Masters) de l’UFR Langues" (LLCE-LEA), Centre de langues (CDL) ;
- UFR MITSIC (Mathématiques, informatique, technologies, sciences de l'information et de la communication). L'UFR accueille 1 100 étudiants dans sept départements: "Mathématiques, Informatique, Technologie" (Licences), "Sciences de l’information", "Hypermédias", "Informatique", "Mathématiques" et "Micro-informatique et machines embarquées" (MIME) ;
- UFR Psychologie. L'UFR accueille 400 étudiants ;
- UFR Sciences de l’éducation, Psychanalyse et Com/Français langue étrangère. L'UFR accueille 500 étudiants dans trois départements: "Com/FLE" (Communication/Français langue étrangère), "Psychanalyse", "Sciences de l’éducation" ;
- UFR Sciences du langage. Linguistique générale, didactique des langues étrangères, Langue des signes française. L'UFR accueille 800 étudiants.
Instituts universitaires de technologie |
L'IUT de Tremblay-en-France. Fondé en 1992, l'IUT accueille 300 étudiants dans deux départements: "Génie industriel et maintenance" (GIM), "Gestion, logistique et transport" (GLT). Il prépare à l'obtention de 2 DUT et 1 licence professionnelle.
L'IUT de Montreuil. Fondé en 1998, l'IUT accueille 600 étudiants. Depuis sa création, l'IUT de Montreuil a connu trois directeurs : Thierry Baffoy (1998-2004), Bernard Bétant (2004-2009) et André-Max Boulanger (2009-…). Les locaux de 1998 comprennent, outre des bureaux et des salles de cours, une bibliothèque et un atelier de fabrication de stylo. En 2012, un nouveau bâtiment de 4 400 m2 ajoute des locaux d’enseignement et administration, ainsi qu'un restaurant universitaire[14]. L'IUT de Montreuil prépare à l'obtention de 4 DUT et 5 licences professionnelles héberge également deux structures de recherche: depuis 2000, le laboratoire de recherche en informatique et communication (LINC) qui prend pour objet les problèmes de communication intervenant dans des situations d'enseignement, de handicap de la communication, ou avec et via les NTIC). Développement de modèles et de techniques informatiques liés aux interfaces adaptatives, à l'imagerie numérique, et aux bases de données hétérogènes; depuis 2001, l’équipe de recherche « Modélisation et génie des systèmes industriels » (MGSI). Recherche appliquée aux systèmes de production de biens et de services. Développement de démarches formalisées d’amélioration des performances et de réorganisation industrielle. Méthodes et outils d’aide à la décision destinés aux consultants et aux intégrateurs de solutions d’entreprise.
Autres composantes |
L'Institut d'enseignement à distance (IED). Fondé en 1997, l'IED propose 15 formations relevant de quatre champs disciplinaires (psychologie, sciences de l’éducation, droit, informatique). Il accueille 5 200 étudiants de 54 pays du monde, et dispose de son budget propre (1,8 M€)[15].
L'Institut d’études européennes (IÉE). Fondé en 1992, l'IÉE accueille 300 étudiants par an, et propose un Doctorat, un Master (avec 4 spécialités), une Licence professionnelle, et un Diplôme d'université.
L'Institut français de géopolitique (IFG). Fondé en 1989, l'IFG accueille 150 étudiants et propose un Doctorat et un Master (avec 2 spécialités)
Les Presses universitaires de Vincennes (PUV). Service commun de l’université dirigé par un enseignant-chercheur, les PUV existent depuis 1982 et produisent environ 15 ouvrages nouveaux par an (10 livres tirés à environ 700 exemplaires, 5 revues avec un tirage de 400-700 exemplaires). Fonds: 313 titres, soit 160 000 exemplaires depuis la création[15].
Le Service universitaire de formation initiale et continue pour l’enseignement (SUFICE). Service commun de l’université, le SUFICE prépare aux concours nationaux de l'enseignement (CAPES et agrégation) et met en œuvre des stages de formation continue destinés notamment aux professionnels de l’éducation nationale.
La formation permanente (FP). Structure lucrative au sein de l'université (budget: 3,5 M€ en 2006)[15] , la FP propose des formations regroupées autour de quatre pôles : management des ressources humaines, droit de la santé, santé mentale et thérapie, langue des signes française.
Formation et recherche |
Les enseignements |
L'Université de Paris VIII propose de nombreux diplômes, organisés selon le schéma LMD : 6 DUT, 22 licences, 11 licences professionnelles, 36 masters, 49 doctorats.
En 2009, sur 13 universités comparées par le quotidien La tribune et l'Agence éducation formation se fondant sur l'évaluation de l'AÉRES, Paris 8 est classée dans les six premières pour l'offre de formation en licence (« B » pour le « Pilotage de l'Université », « A » pour les « Objectifs et moyens de la réussite », "B" pour les « Périmètres et ressources », « B » pour le « Qualité du diplôme, insertion et poursuite d'étude »). Pour les Masters, elle est classée 24e sur 49 (41 % des spécialités ont obtenu la note A, contre 83 % pour la première, ou 0 % pour la dernière)[16]
L'Université de Paris VIII est avant tout consacrée aux Sciences humaines et sociales, aux lettres et aux langues. Dans le passé, du fait des prises de positions anticonformistes des enseignants de l'université, certains départements ont été stigmatisés, d'autres portés aux nues. Foyer du post-modernisme en philosophie et lieu précurseur des Arts technologiques, Paris 8 a su innover dans bien des domaines, notamment par sa capacité à rapprocher des disciplines très différentes. Ainsi, dans le domaine des Sciences de l'information et de la communication, l'UFR de « Culture et communication » offre-t-elle la plus grosse Licence en « Information et communication » d'Île-de-France. Ainsi également le département d'intelligence artificielle a-t-il été à la pointe et le département MIME (« Micro-informatique et machines embarquées ») a-t-il remporté la célèbre coupe de robotique E=M6 en 1994. Parmi les avantages qu'elle offre, l'université Paris 8 est l'un des très rares établissement à dispenser des cours en études féminines ou des cours de langue amazigh (berbère), bretonne, basque ou quechua, nahuatl.
Aujourd'hui encore, les enseignements à l'université Paris 8 sont marqués par les innovations pédagogiques héritées du Centre universitaire expérimental de Vincennes :
- la différence habituelle entre « cours magistraux » et « travaux dirigés » n'est pas marquée : tous les enseignants dispensent des cours à la fois théoriques et pratiques, quels que soient la matière et le statut de l'enseignant ;
- les cours ne se donnent jamais en amphithéâtre (ou très peu: il n'y a que 5 amphis pour toute l'université) ;
- le contrôle continu est la règle.
En 2009, le Conservatoire à rayonnement régional d'Aubervilliers en partenariat avec le Département « Musique » de l'université, le Cefedem (Centre de formation à l’enseignement de la danse et de la musique) d'Île-de-France et le CFMI (Centre de formation de musicien intervenant) de l'université de Paris XI («Paris-Sud») devient l'un des huit pôles nationaux d'enseignement supérieur de la musique et délivre le Diplôme national supérieur professionnel de musicien.
Relations internationales |
Les relations internationales de l'Université de Paris VIII ont toujours été une priorité[17]. Créé en 1987, le Service des relations et de la coopération internationale (SERCI) fut le premier service des relations internationales mis en place au sein d’une université française[15]. Il gère environ 400 étudiants qui viennent à Paris 8, et environ 250 qui partent de Paris 8 pour des échanges inter-universitaires[18].
Les structures de recherche |
Les enseignants-chercheurs de l'université exercent leur métier de chercheur dans de nombreuses équipes reconnues par le Ministère : 35 équipes d'accueil (ÉA), dont 6 unités mixtes de recherche (UMR). De plus, 4 écoles doctorales accueillent plus de 1 000 doctorants.
Numéro | Structures |
---|---|
ÉA4010 | Arts des images et art contemporain (AIAC) |
ÉA3388 | Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI) |
ÉA1581 | Centre de recherche en Droit privé et Droit de la santé (CRDPDS) |
ÉA3971 | Centre de recherche interuniversitaire, expérience, ressources culturelles, éducation (EXPERICE) |
ÉA353 | Centre de recherches et d’analyses géopolitiques (CRAG) |
ÉA1571 | Centre de recherches historiques - histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (HISPOSS) |
ÉA4384 | Centre interdisciplinaire de recherche, culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) |
ÉA4004 | Cognitions humaine et artificielle (CHArt) |
ÉA1572 | Esthétique, musicologie, danse et création musicale (MUSIDANSE) |
ÉA2302 | Esthétiques, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA) |
ÉA2303 | Études juives et hébraïques (EJH) |
ÉA4387 | Forces du droit - paradoxes, comparaisons et expérimentations (FDPCE) |
ÉA4007 | La section clinique |
ÉA3391 | Laboratoire d’économie dionysien (LED) |
ÉA4008 | Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP) |
ÉA4385 | Laboratoire d’études romanes (LER) |
ÉA4383 | Laboratoire d’informatique avancée de Saint-Denis (LIASD) |
ÉA2027 | Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie (LPN) |
ÉA349 | Laboratoire Paragraphe |
ÉA4386 | Laboratoire parisien de psychologie sociale (LAPPS) |
ÉA1577 | Les mondes allemands - histoire des idées et des représentations |
ÉA7322 | Littérature, histoires, esthétique (LHE) |
ÉA2336 | QUARTZ |
ÉA1573 | Scènes du monde, création, savoirs critiques |
ÉA1569 | Transferts critiques anglophones (TransCrit) |
UMR7217 | Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA) |
UMR8533 | Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES) |
UMR8244 | Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP) |
UMR7218 | Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE) |
UMR7539 | Laboratoire d’analyse, géométrie et application (LAGA) |
UMR7533 | Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS) |
UMR7023 | Structures formelles du langage (SFL) |
UMR8238 | Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS) |
Sur l’ensemble du corps enseignant titulaire de l’Université, 91 % sont des enseignants-chercheurs, à comparer avec 80 % de moyenne au plan national[20]. En reprenant les critères de l'AÉRES, 65 % sont dits « chercheurs publiants », contre 72 % au niveau national.
Le budget de la recherche à Paris 8, géré par le Service de la recherche, s'élève à 3,3 M€ environ[20]. De 2005 à 2007, 16 projets financés par l'Agence nationale de la recherche (ANR) ont été retenus (2 en 2007, pour 317 k€; 2 en 2008, pour 240 k€)[21].
Au cours du contrat quadriennal 2005-2008, 15 contrats de recherche ont été passés avec des entreprises, pour un montant total de 237 000 euros. Créé en 2007, le Service des activités industrielles et commerciales (SAIC) gère un budget d’environ 1 M€[21].
En 2011, le projet « Arts et médiations humaines » porté par 12 équipes de l’université a été retenu dans le cadre d'un appel d'offres du Ministère. Il préfigure la création d'un Centre universitaire des arts.
Écoles doctorales |
Les doctorants constituent une spécificité de l’Université Paris 8 par leur nombre très important (près de 1000). Mais seules 250 thèses sont soutenues par an, ce qui souligne un problème d'encadrement mais s'explique aussi par le nombre important de doctorants d'origine étrangère (65 %), ainsi que le très faible nombre de sources de financement (à peine 30 allocations de recherche par an et 30 postes d'ATER par an). La dotation financière est dénoncée comme "insuffisante" par l'AÉRES[21].
LabEx |
Le Laboratoire d’excellence Arts-H2H (Arts et Médiations humaines) a été retenu le 25 mars 2011 parmi les 100 lauréats de l’appel à projets des « Investissements d’avenir ». Il regroupe 14 unités de recherche des universités de Paris-VIII et Paris-X et bâtit ses projets avec 13 partenaires, dont 2 universités, 4 grandes écoles d’art, 6 établissements patrimoniaux et de diffusion artistique et 1 EPCS : Université de Paris X, ÉNS Louis-Lumière, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Centre national de danse contemporaine, Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, La Chartreuse, RMN - Grand Palais, Centre Georges Pompidou, Campus Condorcet, BnF, Centre Pompidou – Metz, Archives nationales. Entre 2012-2015, le LabEx a soutenu financièrement 100 projets, noué 150 partenariats étrangers, créé 7 chaires internationales par an, offert 12 contrats doctoraux, publié 1 revue en ligne, 1 collection d’ouvrages thématiques, et 1 collection de textes de référence[22].
Gouvernance et moyens |
Budget |
En 2015, le ministère a alloué 116 millions au budget de l'université[1], dont 111 M€ en dépenses de personnel titulaire et 5 M€ en dépenses de fonctionnement. En comparaison, le budget de l'université voisine Paris-XIII est de 141 M€, et celui de Paris-X de 160 M€.
En 2009, le ministère a investi dans le patrimoine de l'université : réhabilitation de l'IUT de Montreuil (coût de l'opération de 19,6 M€ dont 9,8 M€ financés par l'État) ; Maison des sciences de l'homme et plateforme "Arts, sciences et technologies" (coût de l'opération de 20 M€ dont 10 M€ financés par l'État), en commun avec l'Université Paris-XIII ; Plan Campus Condorcet (450 millions d'euros, dont 1 million d'euros versés cash au titre des études).
L'AÉRES a noté dans son rapport de 2009 que le budget dévolu à la sécurité de l'établissement est important, aussi important que celui de la recherche[23]!
Patrimoine immobilier |
L'université est petite : sa surface représente environ 80 000 m2, dont 82 % pour le seul site central. Rapportée au nombre d'étudiants, cette surface est très faible : 3,4 m2 par étudiant, contre 9,9 pour la moyenne nationale[15].
Présidents de l'université |
- 1971 (mars-juin) : Michel Beaud
- 1971-1976 : Claude Frioux
- 1976-1980 : Pierre Merlin
- 1981-1987 : Claude Frioux
- 1987-1991 : Francine Demichel
- 1991-1996 : Irène Sokologorsky
- 1997-2000 : Renaud Fabre
- 2001-2006 : Pierre Lunel
- 2006-2012 : Pascal Binczak
- 2012-2016 : Danielle Tartakowsky
- 2016-2020 : Annick Allaigre[24]
Vie étudiante |
L'université de Paris VIII héberge de nombreuses associations d'étudiants: CIVD (Centre interculturel de Vincennes Saint-Denis), fondé en 1984, BDE des lettres et de sciences humaines (LSHS), un BDE général appelé le BDE Wolves, BDE Communication, AD Vitam, Le Monde en 8, etc. Lors de la journée des associations organisés par la Maison des étudiants en 2010, plus d'une vingtaine d'associations étaient présentes. Elle prête également des locaux aux syndicats d'étudiants: Oxygène, Solidaires Étudiant-e-s, UNEF, UEAF, Tikli, etc.
Les effectifs étudiants |
UFR et instituts. Diplômes préparés | Licences | Masters | Divers | Total | Variation annuelle |
---|---|---|---|---|---|
UFR AÉS - ÉG (Administration, économie, gestion). Licence en « Administration économique et sociale », Licence en « Économie et gestion », Master en « Économie des organisations », Master en « Management et commerce international », Master en « Management », Master en « Monnaie, banque, finance, assurance » | 994 | 346 | 2 | 1342 | 7% |
UFR ARTS. Licence en « Arts du spectacle » (cinéma, danse, théâtre), Licence en « Arts plastiques » (arts et technologie de l'image), Licence en « Philosophie », Licence en « musicologie », Master en « Arts de la scène et du spectacle vivant », Master en « Arts plastiques », Master en « Cinéma et audiovisuel », Master en « Danse », Master en « Musicologie », Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Arts plastique, ou Éducation musicale et chant choral), Master en « Création numérique », Master en « Philosophie » | 2623 | 1292 | 93 | 4008 | -1% |
UFR CC (Culture et communication). Licence en « Information et communication », Licence pro. en « Métiers de l'information » (techniques journalistiques pour les nouveaux médias), Licence pro. en « Métiers de la communication : chef de projet communication » (Communication interactive et multimédia), Master en « Culture et communication » (industries culturelles et créatives, médias internationaux, communication numérique et conduite de projets) | 729 | 268 | 7 | 1004 | -3% |
UFR DROIT. Licence en « Droit », Licence pro. en « Droit », Master en « Droit de la santé », Master en « Droit privé », Master en « Droit public », DU/DÉSU en « Criminologie », DU en « Clinique juridique » | 695 | 353 | 47 | 1095 | 4% |
UFR ériTES (Études, recherches et ingénierie en Territoire, environnement et sociétés). Licence en « Géographie et aménagement », Licence en « Mathématiques, informatique appliquées aux sciences humaines », Master en « Géographie, aménagement, environnement et développement », Master en « Civilisations, cultures et sociétés » (Méditerranée, Maghreb, Europe), Master en « Mathématiques, informatique appliquées aux sciences humaines » | 385 | 229 | 1 | 615 | 8% |
UFR LLCÉR - LÉA. Licence en « Langues étrangères appliquées » (allemand, anglais, arabe, espagnol, hébreu, italien, portugais, russe, anglais–chinois), Licence en « Langues, littératures & civilisations étrangères et régionales » (anglais, arabe, espagnol, études européennes et internationales), Master en « Traduction et interprétation », Master en « Civilisations, cultures et sociétés » (études juives et hébraïques), Master en « Langues et sociétés », , Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Anglais ou Espagnol) | 1450 | 318 | 18 | 1786 | 6% |
UFR MITSIC (Mathématiques, informatique, technologies, sciences de l’information et de la communication). Licence en « Informatique », Licence en « Mathématiques », Licence en « Mathématiques, informatique appliquées aux sciences humaines », Licence pro. en « Métiers de l’informatique : applications web » (objets communicants intelligents), Licence pro. en « Métiers du numérique : conception, rédaction et réalisation web » (design web mobile), Master en « Création numérique », Master en « Humanités numériques », Master en « Archives », Master en « Patrimoine et musée », Master en « Informatique », Master en « Mathématiques et applications », Master en « Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales » | 500 | 446 | 5 | 951 | -3% |
UFR PSYCHOLOGIE. Licence en « Psychologie », Master en « Psychologie » | 623 | 344 | 8 | 975 | -5% |
UFR SDL (Sciences du langage). Licence en « Sciences du langage », Licence professionnelle en « Gestion et accompagnement de projets pédagogiques » (Enseignement de la langue des signes française en milieu scolaire), Master en « Sciences du langage » (didactique des langues, Interprétation, Langue des signes française/français, Linguistique, acquisition, didactique, linguistique des langues des signes), Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Langue des signes française) | 238 | 144 | 23 | 405 | 13% |
UFR SÉPF (Sciences de l'éducation, psychanalyse, FLÉ). Licence en « Sciences de l’éducation », Master en « Psychanalyse », Master en « Sciences de l’éducation » | 296 | 418 | 164 | 878 | -4% |
UFR Textes et sociétés. Licence en « Histoire », bi-licence en « Histoire et science politique », Licence en « Science politique », Licence en « Sociologie », Licence en « Lettres », Master en « Création littéraires », Master en « Histoire », Master en « Lettres », Master en « Science politique », Master en « Sciences sociales », Master en « Études sur le genre », Master en « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEÉF Lettres, ou Sciences économiques et sociales) | 1403 | 586 | 113 | 2102 | 8% |
IED (Institut d'enseignement à distance). Licence en « Informatique », Licence en « Droit », Licence en « Sciences de l’éducation », Licence en « Psychologie », Master en « Sciences de l’éducation », Master en « Psychologie » | 3471 | 799 | 115 | 4385 | 3% |
IÉE (Institut d'études européennes). Licence pro. en « Métiers du commerce international », Master en « Études européennes et internationales » | 37 | 294 | 10 | 341 | -3% |
IFG (Institut français de géopolitique). Master en « Géopolitique » | 0 | 180 | 0 | 180 | -14% |
IUT de Montreuil. DUT « Informatique » (ouvert en 1992), DUT « Qualité, logistique industrielle et organisation » (QLIO, ouvert en 1996) ; DUT « Gestion administrative et commerciale » (GACO, ouvert en 2006) ; DUT « Information – communication » (InfoCom, ouvert en 2015), licence pro. « Communication interactive et multimédia » (CIM, ouverte en 2000); licence pro. « Coordonnateur des améliorations des processus d'entreprise » (CAPE, ouverte en 2003); licence pro. « Conception des systèmes d'information, intégration et décision » (CSID, ouverte en 2005); licence pro. « E-commerce et marketing numérique » (ouverte en 2011) ; licence pro. « Commerce et distribution » (ouverte en 2014) | 615 | 0 | 0 | 615 | -1% |
IUT de Tremblay. DUT « Génie industriel et maintenance » (GIM) ; DUT « Gestion, logistique et transport » (GLT) ; DUT en « Gestion des entreprises et des administrations » ; Licence pro. « Logistique et pilotage des flux » (Logistique des filières aéroportuaires), DU en « Management des organisations sportives » | 292 | 0 | 0 | 292 | -1% |
Total | 14351 | 6017 | 606 | 20974 | 2% |
Écoles doctorales | Doctorants | Variation annuelle |
---|---|---|
ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts ». Doctorats en « Arts plastiques et photographie », « Cinéma et audiovisuel », « Images numériques », « Musique », « Théâtre et danse » | 248 | |
ÉD « Cognition, langage, interaction ». Doctorats en « Ergonomie », « Informatique », « Informatique Mathématiques », « Mathématiques », « Productique-Génie industriel », « Psychologie », « Sciences de l’information et de la communication », « Sciences du langage » | 162 | |
ÉD « Pratiques et théories du sens ». Doctorats en « Anthropologie », « Architecture », « Études de genre », « Études hispaniques », « Études italiennes », « Études juives et hébraïques », « Études portugaises, brésiliennes et d’Afrique lusophone », « Histoire ancienne », « Histoire contemporaine », « Histoire et civilisations », « Histoire médiévale », « Histoire moderne », « Langue, littérature et études germaniques », « Langues et littératures françaises », « Langues et littératures françaises (sémiotique) », « Langues, littératures et civilisations des pays anglophones », « Littérature générale et comparée », « Philosophie », « Psychanalyse », « Science politique », « Sciences de l’éducation » | 416 | |
ÉD « Sciences sociales ». Doctorats en « Anthropologie », « Droit médical », « Droit privé et sciences criminelles », « Droit public », « Études slaves – cultures et civilisations contemporaines », « Études urbaines, aménagement et urbanisme », « Géographie / Géographie humaine et régionale / Géopolitique », « Informatique », « Sciences de gestion », « Sciences de l’éducation (avec Paris 13) », « Sciences de l’information et de la communication », « Sciences économiques », « Sociologie » | 350 | |
Hors ÉD de Paris 8 | 13 | |
Total | 1189 | +4 % |
En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants[25]. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite[25].
Nombre d'étudiants à l'université de Paris VIII depuis 1969
[26],[27]
(Les données entre 1979 et 1999 sont indisponibles.)
En 2009, le bilan du Ministère fait apparaître 2 303 inscriptions en Licence[28], à comparer avec les universités voisines de l'Académie de Créteil: 1 326 pour Marne-la-Vallée, 2 590 pour Paris-XIII et 3 571 pour Paris XII.
Un public spécifique |
Dans les années 1970, près de 40 % des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier)[25]. Aujourd'hui, la proportion est de 35 %, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65 % des étudiants sont de nationalité étrangère[29].
Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seulement 62 % sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81 % pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire)[30]. De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, plus de 20 % des étudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.
Mouvements sociaux |
L'université Paris 8 a été secouée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux. En 1971, une grève visant l'intégration du personnel précaire de nettoyage, accompagnée d'une séquestration du vice-président Claude Frioux, mène à la démission du Président Michel Beaud. Claude Frioux lui succède de 1971 à 1976 et mène une politique d'apaisement entre les multiples courants qui agitent l'université. Pierre Merlin, jusque-là vice-président, lui succède en 1976..En 1977, un important trafic de stupéfiants, dont les acteurs (vendeurs et clients), extérieurs à l'université, cherchent à profiter des franchises universitaires (tradition de non intervention de la police dans les locaux universitaires), est démantelé à la suite d'une coopération entre la Brigade des stupéfiants et les responsables de l'université. La même année, la lutte des étudiants non-inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le Président de l'université, Pierre Merlin, est séquestré puis bousculé en présence de plusieurs centaines d'étudiants. En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue. De 1978 à 1980 s'organise la lutte contre le projet de la ministre des Universités, Alice Saunier-Séïté, de déménager l'université sur un site étroit (précédemment occupé par un IUT de l'Université de Paris XIII) à Saint-Denis. Le gouvernement ayant fait construire les locaux de Saint-Denis, le déménagement est opéré début août sous la protection de la police.
En 1995, l'université est à nouveau occupée à l'occasion de la grève contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. En 2000, un collectif d'étudiants sans-papiers occupe durant un mois un amphithéâtre pour demander l'automaticité de l'obtention de la carte de séjour pour les étudiants étrangers, avec comme mot d'ordre « carte d'étudiant = carte de séjour ».
En 2003, des étudiants font grève contre la réforme LMD. En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéo-surveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées[31]).
En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par la grève anti-CPE. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police.
En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la première Assemblée générale a lieu le 16 octobre soit 2 semaines après la rentrée universitaire) contre la loi LRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connait onze jours de blocage total, et elle est très perturbée pendant près de 8 à 9 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël où le mouvement finit par s'essouffler.
En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs.
En 2010, la lutte contre la réforme des retraites provoque le blocage sporadique de l'université[32].
En 2012, une pétition a été signée par plusieurs centaines d'élèves[réf. souhaitée] de la section Arts après le passage à tabac d'un étudiant par un agent de sécurité et un agent administratif de la faculté. Plusieurs élèves et une professeur ont été blessés, la bagarre s'est déroulée en plein cours et les agents concernés ont reçu une mise à pied[33].
Début 2018, un collectif d'extrême gauche d'aide aux migrants composé d'étudiants s'installe avec une centaine de migrants vivant auparavant dans la rue dans des locaux de l'université[34]. Bien que tolérant d'abord l'occupation et permettant notamment aux migrants de faire des allers-retours en dehors de l'établissement[35], cette dernière annonce porter plainte après la découvertes dans le bâtiment occupé de tags racistes, d'appel au meurtre, anti-France, anti-blanc, antisémites, islamistes, misogynes et homophobes sur les murs[36]. Après plusieurs mois d'occupation, de lourdes dégradations et le développement de la gale, le bâtiment est évacué fin juin[37]. À partir du 3 avril 2018, l'université est bloquée en réponse au plan Étudiants[38].
Personnalités liées |
Anciens étudiants |
Appollo, scénariste de bande dessinée
Jean-Christophe Attias, enseignant, écrivain
Clémentine Autain, femme politique, féministe
Burhan Ghalioun, professeur de sociologie politique et homme politique syrien
Chokri Belaïd, avocat, homme politique tunisien
Nejmeddine Hamrouni, secrétaire d'état et homme politique tunisien
Pierre Bellanger, fondateur et PDG de Skyrock
Esther Benbassa, universitaire
Marie-Claire Bergère, historienne et sinologue
Guy Berthiaume, historien, président-directeur général de Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Joseph Bialot, écrivain
Pascale Boistard, femme politique- Philippe Boize, psycho-sociologue
Michèle Bokanowski, compositrice
Jean Bonnefoy, écrivain, essayiste, traducteur, musicien
Jérôme Bonnell, réalisateur
Jean-Marcel Bouguereau, journaliste, ancien rédacteur en chef de Libération
Patrick Cothias, scénariste de bande dessinée
Frédéric Couchet, spécialiste du logiciel libre, cofondateur de l'April
Pascal Cribier, paysagiste
Solveig Dommartin, actrice et réalisatrice
Gilles Dostaler, économiste et écrivain
Alfredo Bryce Echenique, écrivain
Frédéric Encel, géopolitologue
Abla Farhoud, dramaturge
Zoé Félix, actrice
Cheikh Tidiane Gadio, homme politique sénégalais
Fatima Gallaire, écrivain
Mano Gentil, romancière
Aliona Gloukhova, romancière
Pierre Granche, sculpteur
Soumaya Naamane Guessous, sociologue marocaine.
Louis-Marie Horeau, journaliste
André Juillard, dessinateur, illustrateur
Cédric Klapisch, cinéaste
Dani Kouyaté, réalisateur
Min Gyoo-dong, réalisateur
Malamine Koné, entrepreneur
Dominique Lacout, professeur de philosophie et écrivain
Paul-Gilbert Langevin, musicologue
Serge Le Tendre, scénariste de BD
Jean-Jacques Lebel, plasticien, écrivain
Franck Lepage, militant de l'éducation populaire
Serge Le Péron, réalisateur et scénariste
Brice Leroux, danseur et chorégraphe
Régis Loisel, dessinateur et scénariste de BD
José Manuel López López, compositeur
Alain Marc, écrivain
Saülo Mercader, artiste
Robi Morder, juriste et politiste, spécialiste des mouvements lycéen et étudiant.
Katell Quillévéré, réalisatrice, scénariste et chef costumière
Merwan Rim, guitariste, chanteur
Élisabeth Roudinesco, historienne et psychanalyste
Rodolphe Sand, auteur, acteur, metteur en scène
Shlomo Sand, historien
Hubert Sauper, réalisateur
Jean Soldini, philosophe, historien de l'art, poète
Guillaume Soro, Premier Ministre de la Côte d'Ivoire
Claudia Tagbo, comédienne et humoriste
Jean-François Tarnowski, théoricien, scénariste, et critique de cinéma
Frank Tétart, géopolitologue, professeur à Sciences-Po Paris
Hamid Tibouchi, peintre et poète
Éric Toussaint, docteur en Sciences Politiques et président du Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM) de Belgique
Roseline Tremblay, écrivaine
Christophe Willem, chanteur
Slavoj Žižek, philosophe, psychanalyste, essayiste
Enseignants et anciens enseignants |
Ministres français : Jean-François Copé, Benoît Hamon…
Chefs d'État étrangers : Fernando Henrique Cardoso (Brésil), Mário Soares (Portugal)
Intellectuels, écrivains et philosophes : Bernard Maris (un square porte son nom à proximité immédiate de l'Université[39]), Gilles Deleuze, Éric Fassin, Michel Foucault, Robert Castel, André Glucksmann, Jacques Lacan, Gérard Miller, Tobie Nathan, Hélène Cixous, Michel Deguy, Henri Meschonnic, Ludovic Janvier, Michel Chaillou, Elsa Dorlin, Nacira Guénif-Souilamas.
Docteurs honoris causa |
L'université Paris 8 décerne, après proposition du Conseil scientifique, le titre de Docteur honoris causa à une personnalité étrangère dont l'engagement et les œuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'université.
- 2014. Gayatri Chakravorty Spivak, théoricienne de la littérature et critique littéraire contemporaine
- 2014. Archie Shepp, compositeur et musicien saxophoniste
- 2014. Achille Mbembe, professeur d’histoire et de science politique
- 2013. Abderrahmane Sissako, réalisateur, producteur
- 2012. Michael Haneke, cinéaste
- 2011. Elena Poniatowska, écrivaine et journaliste
- 2011. Tomás Segovia, écrivain et traducteur
- 2009. Homi Bhabha, théoricien des études post-coloniales
- 2009. Jean Ziegler, sociologue
- 2006. Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie (OIF)
- 2005. Nelson Mandela, ancien président d'Afrique du Sud
- 2005. Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur du Musée de Gorée (Sénégal)
- 2005. Jordi Pujol, ancien président de la Generalitat de Catalunya
- 2005. Miguel Ángel Estrella, pianiste et ambassadeur de la République d'Argentine auprès de l'UNESCO
- 2004. Antanas Mockus, mathématicien, épistémologue et homme politique
- 2004. Cornel West, philosophe et spécialiste des religions américain
- 2003. Marilena Chaui, philosophe
- 1999. Barbara Hendricks, artiste lyrique
- 1999. Humberto Giannini, philosophe et écrivain chilien
- 1997. Shigehiko Hasumi, chercheur en littérature française et critique de cinéma
- 1997. Youssef Chahine, réalisateur, acteur, scénariste et producteur
- 1997. Jürgen Habermas, philosophe et sociologue
- 1997. Richard Rorty, philosophe
- 1996. Howard Becker, sociologue
- 1996. Emmanuel Nunes, compositeur
- 1996. Ibrahim Rugova, écrivain et ancien président du Kosovo
Prix et bourse Édouard-Glissant |
L'université de Paris-VIII, avec le soutien de RFO, de la Maison de l'Amérique latine, de l’Institut du Tout-Monde, et de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a créé en 2002 un « prix Édouard-Glissant », pour honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant (la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation).
Une « Bourse Édouard-Glissant » a été créée en 2004. D’un montant de 5 000 €, elle est attribuée chaque année à un(e) doctorant(e) sélectionné(e) sur appel à candidatures (dossier et entretien avec le jury), qui présente un projet de recherche sur le thème de la diversité culturelle, du partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée, dans l’esprit des travaux d’Édouard Glissant, et qui mène si possible des travaux de façon itinérante dans des environnements culturels différents.
- 2015. Claudio Magris, écrivain
- 2014. Keivan Djavadzadeh-Amini pour son projet de thèse sur la musique populaire noire, les discours contre-hégémoniques et les représentations de soi
- 2013. Anis Fariji pour son projet de thèse sur la question de la modernité dans la musique d’art arabe contemporain, ainsi que Gonzalo Yanez Quiroga pour son projet de thèse sur le divers en exil, la relation et la rencontre confidentielle, l’oralité, les décolonisations poétiques et nouvelles articulations du commun
- 2012. Hiroshi Matsui, doctorant, pour son projet de thèse « Deux cartographies de la relation (Aimé Césaire, Kateb Yacine, Edouard Glissant) »
- 2011. Alberto Bejarano (né en 1980), doctorant de philosophie sur « Roberto Bolaño et le langage du mal »
- 2010. Joanna Malina, doctorante en Littératures française et francophone sur les « Littératures francophones et didactique du FLE : une expérience du tout monde dans la formation universitaire des romanistes en Europe centrale et orientale »
- 2009. Laura Joseph-Henri, doctorante en science politique sur « Les discours de l’identité noire au Brésil : espaces, temps et appartenances »
- 2008. Aliocha Wald Lasowski, doctorant en Littératures française et francophone sur la « Poétique de la ritournelle »
- 2007. Yann Vigile Hoareau (né en 1980), doctorant en psychologie cognitive
- 2006. Myriam Paris, pour son travail de recherche sur les femmes dans la trame coloniale.
- 2004. Letizia Capannini, doctorante en architecture.
Sources, notes et références |
[1]
dénomination donnée par décret du 17 décembre 1970 portant érection d'universités et instituts nationaux polytechniques en établissements publics à caractère scientifique et culturel
Statuts de l'université du 21 février 2014 https://www.univ-paris8.fr/IMG/pdf/statuts-univ-p8-19-fev.pdf
SCUIO-IP, Guide de l'étudiant, 2018-2019, Saint-Denis, Université de Paris VIII, 2018, 121 p., p. 22
Claude-Marie Vadrot, « Naissance d'une université ». Politis, no 30 avril 2008, p. 25
Claude-Marie Vadrot, « Quand Vincennes déménage à Saint-Denis ». Politis, no 30 avril 2008, p. 32
Nota : l'université de Paris XIII se bat également contre le transfert, car elle craint d'être absorbée à terme par cette université plus importante qu'elle, et située à quelques kilomètres de son campus principal de Villetaneuse
L'université accompagne alors des expérimentations pédagogiques comme celle de l'école Vitruve créée à l'origine par Robert Gloton, président du GFEN. On consultera à ce sujet la thèse d'Hugues Lethierry (2e edition publiée chez Delval, sous le titre Éducation nouvelle, quelle histoire ! (1987).
Architecte de la Bibliothèque universitaire : Pierre Riboulet
http://www.klekoon.com/boamp/boamp-appels-offres-travaux-construction-residence-internationale-etudiants-restaurant-universitaire-universite-437677.htm
http://www.leparisien.fr/saint-denis-93200/une-maison-de-l-etudiant-a-paris-8-20-09-2010-1075121.php
« Maison De La Recherche Universite Paris 8 Qe Vnac Zero Energie | atelierphilippemadec », sur www.atelierphilippemadec.fr (consulté le 4 septembre 2018)
« Tous les sites de Paris 8 », sur www.univ-paris8.fr, (consulté le 2 décembre 2011)
« 2/3/4/ Architecture » Extension de l’IUT Paris 8Montreuil (93) », sur www.a234.fr (consulté le 20 juillet 2017)
« Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis » [PDF], sur le site de l'AERES, 2009
« Découvrez dès maintenant les meilleures universités de France », sur www.latribune.fr.
Les universités partenaires de Paris 8 sont nombreuses, en particulier dans l'Union européenne :
- en Allemagne (Université libre de Berlin, Université d'Hildesheim, Université de Francfort, Université de Stuttgart, Université Humboldt de Berlin),
- en Autriche (Université de Vienne),
- au Danemark (Université d'Aarhus),
- en Espagne (Université autonome de Barcelone, Université de Valence, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, Université Complutense de Madrid, Université de Grenade, Université de Séville, École supérieure de musique de Catalogne),
- en Estonie (Académie des arts d'Estonie),
- en Finlande (Université de Tampere, Université d'Helsinki),
- en Grèce (Académie des arts d'Athènes, Université Aristote de Thessalonique),
- en Irlande (Institut de technologie de Dublin),
- en Islande (Académie des Arts d'Islande),
- en Italie (Université de Turin, Université de Rome III, Université de Rome « La Sapienza », Université de Bologne, Académie des beaux-arts de Bologne, Université IUAV de Venise, Université « Ca' Foscari » de Venise, Académie des beaux-arts de Brera, Académie des arts de Gênes),
- en Norvège (Université de Bergen),
- aux Pays-Bas (Université d'Amsterdam),
- en Pologne (Université Jagellonne de Cracovie),
- au Portugal (Université nouvelle de Lisbonne),
- en Roumanie (Université de l'Ouest (Timişoara)),
- en Tchéquie (Académie tchèque des arts musicaux),
- en Suisse (Université de Bâle, Université de Lausanne, Université de Genève),
- en Turquie (Université Galatasaray)
De même, il existe plusieurs partenariats avec les universités hors de l'UE:
- en Algérie (Université d'Oran),
- en Argentine (Université nationale de Cuyo)
- au Brésil (Université de Sao Paulo, Université fédérale de Bahia), Université fédérale de Rio Grande do Norte)
- au Chili (Université Arcis),
- au Canada (Université du Québec à Chicoutimi, Université Laval, Université Bishop, Université du Québec à Montréal, Université de Montréal, Université Concordia, Université McGill, Université du Québec en Outaouais, Université du Québec à Rimouski, Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Sherbrooke),
- aux États-Unis (Université Brown, Université Rutgers),
- au Japon (Université de Tokyo),
- au Mexique (Université autonome Benemérita de Puebla),
- en Russie (Université russe de l'amitié des peuples, Université d'État des sciences humaines de Russie).
AÉRES, 2009. Ibid. 200 étudiants en 2007-08, contre 252 en 2006-07
Université Paris 8, « Les unités de recherche », sur www.univ-paris8.fr (consulté le 24 juillet 2017)
[PDF]« AÉRES, 2009. Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, p.8 », sur www.aeres-evaluation.fr .
[PDF] « AÉRES, 2009. Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, p.9 », sur www.aeres-evaluation.fr .
« Brochure », sur labex-arts-h2h.fr, 2015
[PDF]« AÉRES, 2009. Rapport d'évaluation de l'université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, p. 26 », sur www.aeres-evaluation.fr .
« Saint-Denis : une nouvelle présidente pour l’université Paris 8 », leparisien.fr, 20 octobre 2016(consulté le 20 octobre 2016)
Dossier sur l'université Paris 8. Politis, no 30 avril 2008
Source : Université de Paris VIII, citée par Hamon & Rotman (1981). Données primaires: 1966-1969 (7791), 1969-1970 (10289), 1970-1971 (11300), 1971-1972 (12500), 1972-1973 (16200), 1973-1974 (18141), 1974-1975 (21180), 1975-1976 (31988), 1976-1977 (32577), 1977-1978 (31447), 1978-1979 (32979)
- 2000: 26 804 — Jean-Richard Cytemann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2001, Imprimerie nationale, p. 161, (ISBN 2-11-092136-6), consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
- 2001: 26 382 — Jean-Richard Cytemann, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2002, Imprimerie nationale, p. 159, (ISBN 2-11-092152-8), consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
- 2002: 25 847 — Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2003, Imprimerie nationale, p. 155, (ISBN 2-11-093455-7), consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
- 2003: 26 744 — Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2004, Imprimerie nationale, p. 159, (ISBN 2-11-094345-9), consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
- 2004: 26 457 — Claudine Peretti, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2005, Imprimerie nationale, p. 175, (ISBN 2-11-095390 X), consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
- 2005: 23 759 — Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2006, Imprimerie nationale, p. 179, consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
- 2006: 22 239 — Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2007, Imprimerie nationale, p. 181, consulté sur education.gouv.fr le 10 août 2010
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- 2009: 21 972 — Michel Quéré, Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, édition 2010, Imprimerie moderne de l’Est, p. 173, (ISBN 978-2-11-097819-6), consulté sur education.gouv.fr le 17 septembre 2010
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Retraites : de plus en plus d'universités bloquées | Lesinfos.com
Rue89, Laura Orosemane, « Un vigile tape un étudiant : « Il n’a pas vu que c’était un cours » », sur http://www.rue89.com, 9 octobre 2012(consulté le 24 août 2013)
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« Migrants : à Paris-VIII, l’occupation trouve son rythme », Libération.fr, 21 mars 2018(lire en ligne, consulté le 15 mai 2018)
Alexis Feertchak, « Le racisme «anti-blanc» s’affiche à l’Université Paris-8 », lefigaro.fr, 21 mars 2018.
Louis Heidsieck, « La police a évacué des migrants occupant un bâtiment de l’université Paris 8 », lefigaro.fr, 26 juin 2018.
Saint-Denis: Paris 8 bloquée contre la "sélection" à l'université, BFM TV, 3 avril 2018.
Linda Maziz, « Un square porte le nom de Bernard Maris », lejsd.com, 27 février 2017(consulté le 28 février 2017)
Voir aussi |
Bibliographie |
Inspirée de celles proposées par Michel Debeauvais, du Département des Sciences de l'éducation de Paris 8 (2000) et Emmanuelle Picard, LARHRA, ENS de Lyon (avril 2010), ainsi que de la page maintenue sur le site de Paris 8 http://www.ipt.univ-paris8.fr/hist, voici quelques ouvrages, articles, rapports, mémoires et thèses qui portent sur la vie ou la raison d'être de Paris 8.
Ouvrages et articles
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- Ardoino, Jacques & Guy Berger D’une évaluation en miettes à une évaluation en actes : le cas des universités. Vigneux, Matrices, 1989, 234p.
- Ardoino, Jacques, Berger, Guy & Coulon, Alain 1994 « Les sciences de l'éducation à Paris 8, un quart de siècle » in: Bulletin de l’Afirse-Aipelf, nº 16, oct. 1994. p.3-5.
- Badiou, Alain, « L'aveu du philosophe », conférence, extrait : « L'expérience de ceux qui, à partir du milieu des années 70, ont renoncé à cette entreprise » (2004)
- Barbier, René, L'Approche Transversale, l'écoute sensible en sciences humaines, Paris, Anthropos, 1997, 357 p.
- Barbier, René, « Ici, on braise bien ! Une certaine mémoire de l'Université de Paris 8 à Vincennes ». Libre propos (2005)
- Barbier, René, « Sur l'enseignement en ligne » (Beijing 2001)
- Baruch Marc-Olivier (dir.), Une voix qui manque : écrits en mémoire de Jean Gattegno, Paris : Fayard, 1999, 322 p.
- Beaud, Michel, 1971. Vincennes, An III: le Ministère contre l'Université, éd. J. Martineau
- Berger, Guy (Paris) et Wiltrud Ulrike Drechsel (Brême), « Conflits et expériences dans deux universités “de gauche” ». Bremen/Paris 8-Vincennes, Paedagogica Europaea 1978
- Berger, Guy, « Université de « gauche » et récupération des rapports de dépendance », 10e congrès mondial de Sociologie, Mexico 16-21 août 1982
- Berger, Guy, « L’université face à de nouveaux publics » (1983)
- Berger, Guy, « Interview », Magazine de Paris 8 (juin 2002)
- Berger, Guy, Catz, Tania & Coulon, Alain « Une université du monde contemporain: Paris 8-Vincennes», in L'enseignement supérieur en Europe, Vol.X, nº1, 1985
- Boumard P., Hess R., Lapassade G., L’Université en transe, Paris : Syros, 1987, 173 p.
- Brossat, Alain « Une université de banlieue », (avril 2003)
- Brunet Jacqueline, Cassen Bernard, Chatelet François, Merlin Pierre et Rebérioux Madeleine (dir.), Vincennes ou le désir d’apprendre, Paris : Ed. Alain Moreau, 1979.
- Cauville Martine, « À Paris VIII, la culture est à l'affiche », (XXIe siècle n° 1. mai 1998)
- Centre vidéo-Paris 8, « La vidéo à Paris VIII. De Vincennes à Saint-Denis : bilan et perspectives », in Mattelart A., Stourdzé Y. (dir.), Technologie, culture & communication. Rapports complémentaires, Paris : La documentation française, 1983.
- Chapoulie Jean-Michel, « Enseigner le travail de terrain et l’observation : témoignage sur une expérience (1970-1985)», Genèses, n° 39, 2000, pp. 138-171.
- Charlot, Bernard Les sciences de l’éducation, un enjeu, un défi. ESF, 1995, 223p.
- Couëdel, Annie, « Vincennes, de ses origines à nos jours » (Symposium de Bogota 17-19 novembre 1999)
- Couëdel, Annie, « REG’ARTS : De l'utopie à la réalité : Une pédagogie à Vincennes, lieu de tous les possibles »
- Coulon, Alain (dir.) 1993 L’évaluation des enseignements de méthodologie documentaire à l’université de Paris VIII, Univ. de Paris VIII, Laboratoire de recherche ethnométhodologique. 100p.
- Coulon, Alain & Maurice Courtois, « Université, universalité, universaux » (juillet 83)
- Coulon, Alain & Païvandi, Saeed, « Les étudiants étrangers en France : l'état des savoirs », mars 2003 (Compte-rendu par Ch. Soulié; Interview dans l'AMUE)
- Coulon, Alain 1997 Le métier d’étudiant. L’entrée dans la vie universitaire. PUF. 219p. (Compte-rendu)
- Courtois, Maurice, « Poète et étudiant. Le devoir de parler ». Colloque « Mémoire et avenir » (mai 1998)
- Courtois, Maurice, « Un archaïsme bienvenu » (juin 2004)
- Debeauvais, Michel « Les sciences de l'éducation en France - une étude de cas : l'Université de Paris VIII (ex-Vincennes) » in Paideia, t.X/1983, pp.183-190
- Debeauvais, Michel (1973) Élaboration d'un modèle d'Université ouverte, sur la base de l'expérience de Vincennes, OCDE-CERI, 10p.
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- Debeauvais, Michel (1976) L'Université ouverte. Les dossiers de Vincennes, Presses universitaires de Grenoble. 300p.
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- Ennafaa, Ridha (1993) Les études à l'étranger: évolutions récentes en France, à l'Université de Paris VIII et Paris 6 - Analyse comparée des flux et des transitions, colloque international de l'AFEC, Sêvres, Mai 1993, Education comparée.
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Rapports
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- Schwartz, Bertrand Rapport à M. le Ministre des Universités sur l'Université de Vincennes Octobre 1974, par un groupe d'experts ministériels (MM. Dulck, Mayeur, Schwartz)
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Document préparatoire au projet d'établissement (dans le cadre de la politique contractuelle, par Francine Demichel, Présidente. (extraits), Avril 1990, 86p.- Mellet, François « Sortir de la crise » Appel pour une réflexion sur le département d'urbanisme, juin 1981.
- Merlin, Pierre, « Note sur la dimension prospective nécessaire à l'université culturelle, (préparation des assises, 6 avril 1981)
- Plaisance, M. & Rebérioux, M. & Slama, B., Texte élaboré pour la Commission pédagogique, 1978
Thèses et mémoires
- Audebert Sébastien., Les enseignants du département de philosophie du CUEV à sa création : 1968-1970, mémoire de l’IEP de Paris sous la direction de C. Prochasson, 1999.
- Coulon, Alain. Le métier d’étudiant. Approches méthodologique et institutionnelle de l’entrée dans la vie universitaire. Université Paris 8, thèse de doctorat d’État. 3 tomes, 1130 p. 1990
- Faucherre Rémy, Atypie-utopie : Vincennes, naissance d’une université mai 1968-janvier 1969, maîtrise d’histoire sous la direction de Michelle Perrot, Université Paris 7 - Diderot, UFR de Géographie, histoire et sciences sociales, 1991-1992.
- Henriquez, Sarella. L’analyse de la relation pédagogique par l’observation des attitudes et des comportements des enseignants. Thèse de 3e cycle, Université Paris 8, 1975
- Kane, M. Le séjour d’études des étudiants sénégalais. Mémoire de maîtrise, Université Paris 8, 1984
- Kerkeni, Ridha Le projet de l’étudiant étranger : le cas des étudiants tunisiens de Paris VIII. Mémoire de DEA en sciences de l’éducation, 1996, 101p., annexe.
- Leite Emmanuel, Travailleurs immigrés et alphabétisation dans le cadre de l’Université de Vincennes, mémoire de maîtrise sous la direction de Georges Lapassade, Université Paris 8, 1976.
- Paivandi, Saeed Les étudiants iraniens en France - Le cas de l’Université de Paris VIII. Thèse de doctorat, Université Paris 8, 1991.
- Pinon Navarro G. L’adaptation des étudiants étrangers en France : le cas des étudiants latino-américains de l’Université de Paris VIII. Mémoire de DEA, Université Paris 8, 1988.
- Rabenadimby A. La continuation des études en France : le cas des étudiants malgaches » mémoire de maîtrise, 1985.
- Stamelos, Y. G. S. Le phénomène étudiants étrangers : le cas des étudiants hellènes dans les universités françaises. Thèse de doctorat, Université Paris 8, 1990.
- Vasconcellos, Maria-Drosile. Les usages sociaux des études en sciences de l’éducation. Thèse de 3e cycle, Université Paris 8, 1982.
- Wang S. T. Pourquoi la France? Motifs du choix du pays d’étude : le cas des étudiants taïwanais en France. Mémoire de maîtrise, Université Paris 8, 1993.
Articles connexes |
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Communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières
- Institut français de géopolitique
- Institut d'enseignement à distance
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