Autriche
Pour les articles homonymes, voir Autriche (homonymie).
République d’Autriche
Republik Österreich (de)
Drapeau de l'Autriche. | Armoiries de l'Autriche. |
Devise nationale | Aucune[1] |
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Hymne national | Land der Berge, Land am Strome |
Forme de l'État | République semi-présidentielle fédérale |
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Président fédéral | Alexander Van der Bellen |
Chancelier fédéral | Sebastian Kurz |
Langues officielles | Allemand |
Capitale | Vienne 48° 12′ N, 16° 21′ E |
Plus grande ville | Vienne |
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Superficie totale | 83 871 km2 (classé 115e) |
Superficie en eau | 1,7 % |
Fuseau horaire | UTC +1 (été +2) |
Duché | 1156 |
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Empire d'Autriche | 1804 |
Première République d'Autriche | 1918-1938 |
Seconde République | 1945 |
Traité d'État autrichien | 15 mai 1955 |
Gentilé | Autrichien |
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Population totale (2018[2]) | 8 793 370 hab. (classé 95e) |
Densité | 105 hab./km2 |
PIB nominal (2014) | 437,123 milliards de $ + 2,02 % (28e) |
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PIB (PPA) (2014) | 395,490 milliards de $ + 1,8 % (43e) |
PIB nominal par hab. (2014) | 51 306 674 $ + 1,6 % (13e) |
PIB (PPA) par hab. (2014) | 46 420,129 $ + 1,38 % (17e) |
Taux de chômage (2014) | 5,000 % de la pop. active + 1,69 % |
Dette publique brute (2014) | Nominale : 285,544 milliards d'€ + 9 % Relative : 86,824 % du PIB + 6,91 % |
IDH (2016) | 0,893[3] (très élevé ; 24e) |
Monnaie | Euro ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .at |
Indicatif téléphonique | +43 |
L’Autriche (en allemand : Österreich .mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter), en forme longue la république d'Autriche (en allemand : Republik Österreich), est un État fédéral d'Europe centrale sans accès à la mer. Pays montagneux, il est entouré, dans le sens des aiguilles d'une montre, par l'Allemagne et la République tchèque au nord, la Slovaquie et la Hongrie à l’est, la Slovénie et l'Italie au sud, et par la Suisse et le Liechtenstein à l'ouest. L'Autriche est membre de l'Union européenne et de la zone euro respectivement depuis 1995 et 1999. Sa langue officielle est l'allemand, mais depuis la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, six autres langues sont reconnues. Sa capitale et plus grande ville est Vienne.
Par le passé, le pays fut un acteur majeur de l'histoire de l'Europe, au cœur de grands entités politiques tels que le Saint-Empire romain germanique, l'empire d'Autriche, la Confédération germanique ou encore l'Autriche-Hongrie. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Autriche a adopté une politique de neutralité dans les relations internationales[4].
Sommaire
1 Étymologie
2 Géographie
2.1 Préservation de l'environnement
2.1.1 Réseau européen Natura 2000
2.2 Transports
2.2.1 Transport routier
2.2.2 Transport ferroviaire
2.2.3 Transports fluviaux
3 Histoire
3.1 Antiquité et Haut-Moyen Âge
3.2 Empire d'Autriche
3.3 Époque contemporaine
4 Politique
4.1 Système politique
4.2 Politique internationale
4.2.1 Forces armées
4.3 Organisation territoriale
4.3.1 Bundesländer (États)
5 Économie
6 Démographie
6.1 Villes
7 Culture
7.1 Langues
7.2 Religions
7.3 Gastronomie
7.4 Médias
7.4.1 Télévision
7.4.2 Presse écrite
7.5 Musique classique
7.6 Littérature
7.7 Sport
7.8 Personnalités
7.9 Fêtes et jours fériés
8 Photographies
8.1 Paysages
8.2 Villes
9 Statistiques
10 Codes
11 Notes et références
11.1 Notes
11.2 Références
12 Voir aussi
12.1 Liens externes
Étymologie |
La première mention écrite du nom Austria[5] se trouve dans l'Historia gentis Langobardorum, et date des années 796. Österreich signifie en vieil allemand « le royaume de l'Est ». L’Autriche a longtemps été le plus oriental des pays de l'Ouest. Un croisement avec son équivalent latin, Austria (dès le XIIe siècle), a donné Austriche en moyen français, puis Autriche en français.
Österreich est dérivé de Ostarrichi, première mention du nom du pays sur un document qui daterait de 996. Auparavant, le pays était connu sous le nom d'Ostmark « Marche de l'est », créée par l'empereur romain germanique Otton Ier.
Géographie |
Les trois plus grandes villes sont, dans l'ordre, Vienne, Graz et Linz.
Les Alpes occupent les deux tiers de la surface au sol de l'Autriche. Le point culminant du pays est le Grossglockner, qui s'élève à 3 797 m.
Le fleuve le plus long est le Danube, qui traverse également l'Allemagne, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, la Serbie, la Bulgarie, la Roumanie, la Moldavie et l'Ukraine. Son parcours en Autriche s'étend sur 350 km.
Préservation de l'environnement |
Réseau européen Natura 2000 |
Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.
En décembre 2017, l'Autriche comptait 309 sites dont :
- 99 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux sur une superficie de 10 170 km2,
- 262 zones spéciales de conservation (ZSC) (dont les pSIC, SIC) pour les habitats et les espèces sur une superficie de 9 202 km2.
- La superficie totale est de 12 701 km2, ce qui représente 15,1 % de la surface terrestre du territoire de l'Autriche[6].
Transports |
L’infrastructure de transports autrichienne est liée directement à sa situation, d’une part au sein des Alpes, et d'autre part à sa situation de carrefour du centre de l’Europe centrale, que ce soit du point de vue des liaisons routières autant que ferroviaires. L'aménagement de voies de communication dans les Alpes nécessite de nombreux tunnels et ponts ayant pour caractéristiques de devoir résister à des conditions météorologiques extrêmes. Du fait de sa situation centrale, l’Autriche constitue un pays de transit, principalement pour les axes Nord-Sud et Nord-Sud-Est, et depuis la chute du rideau de fer également pour l'axe Est-Ouest. Cela implique ainsi un net surdimensionnement des voies de communication, notamment dans des zones écologiques sensibles, soulevant souvent des protestations de la part de la population.
Pour faire face à cette difficile combinaison d'intérêts à la fois économiques et écologiques, certaines mesures ont été rendues nécessaires, contribuant à faire de l'Autriche un pays aux avant-postes de la protection environnementale. La république alpine a par exemple très tôt imposé l'utilisation de pots catalytiques sur les véhicules motorisés. Certaines voies de circulation ne sont ouvertes qu’aux camions à la nuisance sonore réduite. Diverses dérégulations ont toutefois entraîné, principalement parmi certaines populations telles que celles de la vallée de l’Inn, un sentiment d'être oubliées par les instances de régulation agissant aux niveaux nationaux et internationaux, notamment par l’Union européenne.
Transport routier |
Le réseau routier autrichien se compose actuellement de :
- 47,59 % d’autoroutes (Autobahnen) et voies rapides ;
- 47,59 % de routes à caractère prioritaires (anciennement routes fédérales ou Bundesstraßen) ;
- 25 000 km de routes régionales (Landesstraßen) ;
- 70 000 km de routes communales (Gemeindestraßen).
Le réseau routier est entretenu principalement par l’État. Une taxe sur les véhicules existe sur le réseau autoroutier, sous la forme de vignette obligatoire (77,80 € en 2012 pour une vignette annuelle). Les camions doivent payer une redevance kilométrique (maximum 0,273 €/km) à la société ASFINAG (en).
Transport ferroviaire |
La majorité du réseau ferroviaire est gérée par la société ÖBB (Österreichische Bundesbahnen). D’autres entreprises sont également présentes dans le transport ferré autrichien, détenues soit par les Länder, soit par le secteur privé.
- En 2006, près de 440 millions de passagers ont emprunté le réseau ferroviaire autrichien, soit une augmentation de 10 millions par rapport à 2005. Cette croissance rapide ainsi que des investissements insuffisants ont obligé ÖBB à louer des voitures supplémentaires auprès de ses partenaires allemands, suisses, italiens, roumains, hongrois et polonais, afin de faire face à la demande notamment lors des vacances de Noël 2006. La moyenne d'âge des voitures de l'ÖBB est de 21 ans[7].
- Le transport de camions par voie ferrée (également connu sous le terme de « transport combiné » ou « ferroutage ») est en développement rapide : la traversée du Tyrol sur rails a été utilisée par près de 110 000 camions en 2006, soit une augmentation de 130 % du trafic. Grâce en partie à d'importantes subventions de la part de l'État fédéral autrichien, et selon l'ÖBB, ce mode de transport reviendrait environ 20 % moins cher aux transporteurs, et permet de plus aux chauffeurs de mieux respecter leurs temps de pause réglementaires.
Un réseau de S-Bahn est déployé actuellement dans les régions métropolitaine de chacune des capitales d'État : Vienne, Bregenz (de), Graz, Innsbruck (de), Klagenfurt, Linz (de), Salzbourg.
Vienne est la seule ville autrichienne à être équipée d’un véritable réseau de métro (U-Bahn). Certaines stations du réseau de tramway de Linz se trouvent sous terre. Les villes de Vienne, Graz, Linz, Innsbruck et Gmunden possèdent également un réseau de tramway. Le village de Serfaus, situé dans le Tyrol, possède le Dorfbahn Serfaus, téléphérique souterrain, parfois considéré comme le métro le plus petit au monde.
Transports fluviaux |
Histoire |
Déjà peuplée par les Celtes (culture de Hallstatt), appartenant à l’Empire romain (Provinces Norique ainsi qu’une partie de la Pannonie et de la Rhétie) puis en partie possédée par la Francie orientale, l’Autriche est pendant tout le Moyen Âge une des nombreuses principautés de langue allemande composant le Saint-Empire romain germanique. Grâce au Privilegium Minus et à la maison de Babenberg, indépendante de la Bavière depuis 1156, l'Autriche adoptée par la maison de Habsbourg en 1278 (Rodolphe Ier) a longtemps été la force dominante de l’Empire, plaçant à sa tête beaucoup de ses souverains, jusqu’à sa dissolution en 1806 par le « double-empereur » autrichien François II/I.
À la fin du Moyen Âge, la maison de Habsbourg (plus tard Habsbourg-Lorraine) transforme ses possessions en puissance européenne par rattachement des pays germanophones et non-germanophones, centralise l’administration et le droit dans l’archiduché d'Autriche — notamment après la guerre de Succession d'Autriche par Marie-Thérèse et son fils Joseph II — et forme enfin en 1804 l’empire d'Autriche. En 1815 — après le congrès de Vienne — l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une confédération germanique, mais l’opposition austro-prussienne domine, et la guerre austro-prussienne achève cette confédération en 1866 et résout la question allemande définitivement de la part de l’Autriche. En 1867, l’Autriche, sous le règne de François-Joseph Ier se tourne vers le Sud-Est de l’Europe de sorte que l’empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (allemand : Donaumonarchie), l’Autriche-Hongrie.
La défaite des Empires centraux à la fin de la Première Guerre mondiale voit le territoire de la monarchie danubienne morcelé en plusieurs nouveaux États indépendants. L'Autriche est alors réduite à son territoire actuel. Le pays se laisse alors tenter par l'austrofascisme, puis par le nazisme. En 1938, l'Autriche est purement et simplement annexée au Troisième Reich : c’est l'Anschluss. La défaite hitlérienne à la fin de la Seconde Guerre mondiale, laisse le pays exsangue. Vienne, la capitale historique, connaît alors pendant dix ans un sort similaire à celui de Berlin avec une division quadripartite. En 1955, le pays recouvre sa souveraineté et mène une politique de stricte neutralité.
Antiquité et Haut-Moyen Âge |
Durant l'Antiquité, l'Autriche est peuplée par les Celtes (culture de Hallstatt). Elle est ensuite partagée entre plusieurs provinces romaines, la Norique ainsi qu’une partie de la Pannonie et de la Rhétie. Elle est intégrée à la Francie orientale qui devient le Saint-Empire romain germanique, après les grandes invasions en tant que marche de l'empire carolingien.
Empire d'Autriche |
En 1815, après le congrès de Vienne, l’Autriche et les autres pays germanophones essayent à nouveau de former une confédération allemande, mais l’opposition austro-prussienne domine. Les tensions atteignent leur paroxysme au cours de la guerre austro-prussienne en 1866. La défaite autrichienne voit l'avènement de cette confédération la même année résolvant ainsi la question allemande à son détriment. Vienne est trois ans après l'épicentre du krach du siècle.
Sous le règne de François-Joseph Ier, en 1867, l'Autriche se tourne vers le Sud-Est de l’Europe, de sorte que l’Empire d’Autriche se transforme et s’agrandit pour former la « monarchie danubienne » (Donaumonarchie), l’Autriche-Hongrie. François-Joseph meurt en 1916, à 86 ans, pendant la Première Guerre mondiale, après 68 ans de règne.
Son petit-neveu et successeur Charles Ier d'Autriche, 29 ans, après de vaines tentatives de retour à la paix, accepte impuissant le 12 novembre 1918 la dislocation de son empire et part en exil.
Époque contemporaine |
Lors de la scission de l'Autriche-Hongrie en 1918, les députés autrichiens allemands du parlement de Cisleithanie (Reichsrat) élus en 1911 décident de fonder un État d'Autriche allemande. L'Assemblée rédige une constitution déclarant que « l'Autriche allemande est une république démocratique » (article 1) et qu'elle « est une partie de la République allemande » (article 2). Les alliés de la Première Guerre mondiale s'opposent à cette idée, et le traité de Saint-Germain-en-Laye interdit le nom d'« Autriche allemande » et son unification éventuelle avec l'Allemagne (article 88), donnant naissance à l'ère de la Première République d'Autriche.
Considérablement réduite en taille après le traité de Saint-Germain-en-Laye de 1919, l'Autriche connaît une grave crise économique au lendemain de la Grande Guerre. Ce n'est que grâce à l'intervention de la Société des Nations que sa situation s'améliore à la fin des années 1920. Plus tard, l'Autriche est rattachée à l'Allemagne hitlérienne entre 1938 et 1945. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par les armées alliées et ne retrouve sa pleine souveraineté qu'en 1955. La guerre froide en fait à nouveau une « marche » de l'Europe, cette fois face au bloc soviétique. Elle connaît alors un fort redressement économique durant cette période, avant d'adhérer à l'Union européenne en 1995.
Politique |
Système politique |
Le Conseil national autrichien (Nationalrat, 183 sièges) est depuis le 29 septembre 2013[8] composé comme suit :
52 sièges au SPÖ (Parti social-démocrate autrichien) (29,3 % des suffrages) ;
47 sièges à l’ÖVP (Parti populaire autrichien) (26 %) ;
40 sièges au FPÖ (Parti de la liberté d'Autriche) (17,5 %) ;
24 sièges à die Grünen (Les Verts) (10,4 %) ;
11 sièges à FRANK (le team Stronach) (5,7 %) ;
9 sièges à NEOS (l'Autriche nouvelle) (5,0 %).
Heinz Fischer, du SPÖ, est élu président fédéral le 25 avril 2004 avec 52,41 % des voix contre 47,59 % des voix pour Benita Ferrero-Waldner. Il est intronisé le 8 juillet 2004, soit deux jours après le décès de son prédécesseur, Thomas Klestil. Le 25 avril 2010, Fischer est réélu avec 79,3 % des voix pour un nouveau mandat de six ans.
Le 22 mai 2016 a lieu le second tour de l'élection présidentielle de 2016 ; le vainqueur est Alexander Van der Bellen mais les résultats sont annulés et le scrutin est reporté au 4 décembre 2016 qui confirme la victoire d'Alexander Van der Bellen pour la présidence d'Autriche.
Politique internationale |
L'Autriche est un pays neutre, qui ne fait, par exemple, pas partie de l’OTAN, à la différence de la plupart des pays européens[9]. La neutralité autrichienne est une conséquence directe des négociations pour le Traité d'État autrichien (Staatsvertrag), signé le 15 mai 1955 à Vienne.
Le pays est membre de l'Association européenne de libre-échange de 1960 à 1995, puis rejoint l'Union européenne le 1er janvier 1995[10]. En 2002, l'Autriche abandonne le schilling autrichien et adopte l'euro.
L'Autriche est un pays observateur au sein de l'Organisation internationale de la francophonie.
En 2000, après l'entrée au gouvernement du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), les quatorze autres États membres de l'Union européenne cessent toute rencontre bilatérale avec le gouvernement autrichien pendant sept mois, imposent des limitations à ses ambassadeurs et ôtent tout soutien à des candidats autrichiens à des postes dans les organisations internationales[11],[N 1].
Forces armées |
L'armée autrichienne est de puissance réduite et participe peu aux opérations hors de son territoire.
Organisation territoriale |
L’organisation territoriale de l'Autriche se compose de plusieurs niveaux. Le premier échelon administratif, sous l’État fédéral, est l’État fédéré. Il existe cependant un échelon statistique supérieur, le groupe d’États. Viennent ensuite les districts et en dessous les communes.
Bundesländer (États) |
L'Autriche est une République fédérant neuf États ou Bundesländer[14] :
Basse-Autriche (Niederösterreich), dont la capitale est Sankt Pölten depuis la création du land de Vienne ;
Burgenland, dont la capitale est Eisenstadt ;
Carinthie (Kärnten), dont la capitale est Klagenfurt (Klagenfurt am Wörthersee) ;
Haute-Autriche (Oberösterreich), dont la capitale est Linz ;
Salzbourg (Salzburg), dont la capitale est Salzbourg ;
Styrie (Steiermark), dont la capitale est Graz ;
Tyrol (Tirol) dont la capitale est Innsbruck ;
Vienne (Wien), ville-land et capitale fédérale ;
Vorarlberg, dont la capitale est Bregenz.
Économie |
- Taux de chômage : 4,9 % (2013)[15] ;
- PIB (produit intérieur brut) en parité de pouvoir d'achat : 361 milliards de dollars (2013)[15] ;
- PIB par habitant : 42 600 dollars (2013)[15] ;
- PIB, composition par secteur en 2013[15] :
primaire (agriculture) : 1,6 % (5,5 % de la population active),
secondaire (industries) : 28,6 % (26 % de la population active),
tertiaire (services) : 69,8 % (68,5 % de la population active).
Grâce notamment au poids important des sociétés spécialisées dans la sous-traitance, l'Autriche est essentiellement un pays de petites et moyennes entreprises.
Les secteurs-clés de l'industrie autrichienne :
- l’industrie chimique (cellulose, pétrochimie) ;
- l’industrie textile et de l'habillement (haut de gamme) ;
- l’industrie du papier et du carton-pâte (grâce aux ressources forestières très abondantes) ;
- l’industrie électrique et électronique (plus de 400 entreprises fabriquent des composants électriques ou électroniques, de la puce jusqu’à la centrale électrique livrée clés en main) ;
- l’agroalimentaire (a largement bénéficié de l’intégration européenne) ;
- l’industrie métallurgique et mécanique (le secteur phare, étant donné que l’Autriche est un pays exportateur de machines-outils).
Démographie |
Une estimation préliminaire de la population autrichienne en date du 1er janvier 2016[16], faisait état de 8 700 471 habitants. L'Autriche affiche au total une croissance de plus de 115 545 personnes en une année, et a connu ainsi une croissance démographique exceptionnelle de 1,35 %. L'essentiel de cet accroissement est le fait de l'immigration soutenue, le taux d'accroissement naturel étant nul.
La croissance fut de 53 200 habitants en 2005. Le taux moyen de 0,66 % observé en 2004-2005 était cinq fois supérieur au taux fort bas affiché au milieu des années 1990.
Mais, à l’instar de tous ses voisins, le pays fait en réalité partie du groupe de pays d’Europe centro-méridionale à bas taux de fécondité (1,41 en 2005). L’excédent des naissances est très faible (de -1 000 à + 5 000 personnes ces dernières années) et dû totalement à l’excédent naturel des étrangers. La totalité de l'accroissement de la population constaté est dû à une nouvelle vague d’immigration.
Sur 78 000 naissances en 2005, plus de 9 000 étaient de nationalité étrangère, et bien plus encore en comptant les naissances liées à des parents immigrés ou étrangers fraîchement naturalisés. Le flux d’immigration nette a dépassé 50 000 personnes en 2004 comme en 2005. Le niveau des acquisitions de la nationalité autrichienne est élevé, surtout chez les jeunes et a atteint près de 35 000 étrangers en 2005, après des années 2003 et 2004 records (44 694 et 41 645). L'Autriche interdit cependant de travailler aux citoyens qui n'ont pas de nationalité de l'UE, afin de freiner l'immigration.
L'espérance de vie en Autriche s'élève à 82,1 ans pour les femmes et à 76,4 ans pour les hommes.
Villes |
Rang | Ville | Land | Population |
---|---|---|---|
1 | Vienne | Vienne | |
2 | Graz | Styrie | |
3 | Linz | Haute-Autriche | |
4 | Salzbourg | Salzbourg | |
5 | Innsbruck | Tyrol | |
6 | Klagenfurt | Carinthie | |
7 | Villach | Carinthie | |
8 | Wels | Haute-Autriche | |
9 | Sankt Pölten | Basse-Autriche | |
10 | Dornbirn | Vorarlberg | |
11 | Wiener Neustadt | Basse-Autriche | |
12 | Steyr | Haute-Autriche | |
13 | Feldkirch | Vorarlberg | |
14 | Bregenz | Vorarlberg | |
15 | Klosterneuburg | Basse-Autriche | |
16 | Leonding | Haute-Autriche | |
17 | Baden | Basse-Autriche | |
18 | Wolfsberg | Carinthie | |
19 | Leoben | Styrie | |
20 | Krems an der Donau | Basse-Autriche |
Culture |
L’Autriche a donné le jour à de nombreux artistes célèbres, comme les compositeurs , Franz Schubert, Johann Strauss (père et fils), Anton Bruckner, et Gustav Mahler, les actrices Hedy Lamarr et Romy Schneider (certes née à Vienne, celle-ci n'a cependant jamais eu la nationalité autrichienne), les peintres Egon Schiele et Gustav Klimt, les écrivains Arthur Schnitzler, Thomas Bernhard, Ingeborg Bachmann, Elfriede Jelinek et Robert Musil, les architectes Adolf Loos, Otto Wagner, Josef Hoffmann. Beaucoup ont émigré, notamment à la fin des années 1930, et ont connu la notoriété dans des pays étrangers : l'écrivain Stefan Zweig, l'historien d'art Otto Benesch, la peintre Mariette Lydis, le compositeur Arnold Schoenberg, le musicien Erich Wolfgang Korngold, les cinéastes Max Reinhardt, Michael Haneke, la chorégraphe Margarethe Wallmann, l'acteur Arnold Schwarzenegger et beaucoup d'autres. En revanche, et contrairement à une idée répandue, le compositeur Wolfgang Amadeus Mozart n'était pas autrichien : lorsqu'il est né, en 1756, la ville de Salzbourg était encore une principauté du Saint-Empire romain germanique, et ce n'est qu'après sa mort qu'elle a été rattachée à l'Autriche.
Langues |
La langue officielle de l’Autriche est l’allemand. L’allemand autrichien est différent dans sa prononciation et son lexique comparé à celui parlé en Allemagne. Il s’agit de la langue maternelle de 89 % de la population du pays, soit 7 115 780 personnes sur 8 032 926 Autrichiens[17].
Religions |
année | population | catholiques | luthériens[22] | ||
---|---|---|---|---|---|
Nombre | % | Nombre | % | ||
1951 | 6 933 905 | 6 170 084 | 89,0 % | ||
1961 | 7 073 807 | 6 295 075 | 89,0 % | ||
1971 | 7 491 526 | 6 548 316 | 87,4 % | ||
1981 | 7 555 338 | 6 372 645 | 84,3 % | ||
1991 | 7 795 786 | 6 081 454 | 78,0 % | ||
2001 | 8 032 926 | 5 915 421 | 73,6 % | 376 150 | 4,7 % |
2005 | 8 250 000 | 5 662 782 | 68,5 % | ||
2008 | 8 350 000 | 5 579 493 | 66,8 % | 328 346 | 3,9 % |
2009 | 8 376 761 | 5 530 000 | 66,0 % |
En 2001, 73,6 % des Autrichiens étaient catholiques, 4,5 % protestants luthériens, 4,2 % musulmans, 5,5 % autres et 12 % sans religion.
Les alévis bektachi sont environ 60 000 en Autriche[23]. En 2010, l'État autrichien a officiellement reconnu l'alévisme comme un culte. Les cemevi ont un statut légal, les chefs religieux sont reconnus par l'État, les jours sacrés (kurban, ashura, Hizir et newroz) des alévis sont devenus des jours fériés, et des masters sur l'alévisme sont mis en place[24].
En 2016, le nombre de musulmans s'établit à près de 600 000 provenant principalement de Bosnie et de Turquie[25].
Gastronomie |
Médias |
Télévision |
- Télévision en Autriche
- Chaînes de télévision en Autriche
Presse écrite |
Musique classique |
Le pays compte plusieurs orchestres de renommée internationale, tels le Concentus Musicus Wien, dirigé par Nikolaus Harnoncourt, et surtout l'Orchestre philharmonique de Vienne conduit par des chefs invités de renom.
Littérature |
Sport |
Personnalités |
Parmi les autres Autrichiens célèbres on compte les compositeurs Franz Schubert, Anton Bruckner, Mozart (même si, Salzbourg, sa ville natale, n'a été rattachée à l'Autriche qu'après sa mort) et Gustav Mahler, les physiciens Ludwig Boltzmann, Erwin Schrödinger, et Wolfgang Pauli, le mathématicien Kurt Gödel, les économistes Ludwig von Mises et Friedrich Hayek, les philosophes Karl Popper et Ludwig Wittgenstein, le psychanalyste Sigmund Freud, les écrivains Stefan Zweig, Robert Musil, Carl Zuckmayer, Elfriede Jelinek, Joseph Roth ou Thomas Bernhard, les peintres Gustav Klimt, Egon Schiele et Oskar Kokoschka ainsi que l’acteur et homme politique Arnold Schwarzenegger, l'acteur Christoph Waltz, le réalisateur doublement palmé à Cannes Michael Haneke, l'acteur Helmut Berger, mais aussi Adolf Hitler, émigré en Allemagne en 1913, et qui demande à renoncer à sa nationalité autrichienne le 7 avril 1925[26] ou encore le père fondateur du sionisme Theodor Herzl.
Située dans les Alpes, l’Autriche est la patrie de nombreux skieurs alpins, comme Toni Sailer, Hermann Maier, Annemarie Moser-Pröll, Anita Wachter et Benjamin Raich. Avec l'Euro 2008, organisé par la Suisse et l'Autriche, les joueurs de l'équipe nationale de football ont gagné aussi en popularité, comme Andy Ivanschitz, Jimmy Hoffer ou Sebastian Prödl.
Ce petit pays démographiquement parlant a aussi donné naissance à deux champions du monde de Formule 1 : Jochen Rindt (champion en 1970 à titre posthume) et Niki Lauda (champion en 1975, 1977 et 1984).
Fêtes et jours fériés |
La pratique religieuse y était de 35 % dans les années 1950[27].
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Nouvel An | Neujahr | |
6 janvier | Épiphanie | Heilige Drei Könige | Épiphanie |
variable | dimanche de Pâques | Ostersonntag | le Vendredi saint est chômé pour les protestants |
lundi de Pâques | Ostermontag | ||
1er mai | Tag der Arbeit | fête du Travail | |
variable | Ascension | Christi Himmelfahrt | Jeudi 40 jours après Pâques |
Pentecôte | Pfingstsonntag | ||
Lundi de Pentecôte | Pfingstmontag | ||
Fête-Dieu | Fronleichnam | Jeudi 11 jours après la Pentecôte | |
15 août | Assomption | Maria Himmelfahrt | |
26 octobre | Fête nationale | Nationalfeiertag | Vote de la loi sur la neutralité |
1er novembre | Toussaint | Allerheiligen | |
8 décembre | Immaculée conception | Maria Empfängnis | |
25 décembre | Noël | Christtag | |
26 décembre | Saint Étienne | Stefanitag | |
31 décembre | Saint-Sylvestre | Silvester |
Photographies |
Paysages |
Lac de Neusiedl.
Bassin de Vienne.
Wachau.
Hallstatt.
Grossglockner.
Villes |
Vienne.
Graz.
Linz.
Salzbourg.
Innsbruck.
Statistiques |
- Frontières terrestres : 2 562 km (Allemagne 784 km ; Italie 430 km ; Hongrie 366 km ; République tchèque 362 km ; Slovénie 330 km ; Suisse 164 km ; Slovaquie 91 km ; Liechtenstein 35 km)[28] ;
- Extrémités d'altitude : + 115 m < + 3 797 m (Grossglockner) ;
- Lignes de téléphones fixes : 400 pour 1 000 habitants (en 2008) ;
- Téléphones portables : 1 190 pour 1 000 habitants (en 2007) ;
- Postes de radio : 6,08 millions (en 1997) ;
- Postes de télévision : 4,25 millions (en 1997) ;
- Utilisateurs d'Internet : 6 953 400 (en 2016) ;
- Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 37 (en 2000) ;
- Routes : 133 361 km (la totalité goudronnée) (en 1998) ;
- Voies ferrées : 6 095 km (en 2001) ;
- Voies navigables : 358 km (en 1999) ;
- Nombre d'aéroports : 55 (dont 24 avec des pistes goudronnées) (en 2000).
Codes |
L'Autriche a pour codes :
- A, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques,
- AT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2,
.at, selon la liste des domaines nationaux de premier niveau (country code top level domain : ccTLD),- AU, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
- AUT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
- AUT, selon la liste des codes pays du CIO,
- AUT, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
- LO, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
- OE, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
Notes et références |
Notes |
Certaines sources désignent à tort ces mesures comme des « sanctions » de l'Union européenne[12],[13]. Il s'agit seulement de « mesures inamicales « quatorze fois bilatérales », « au sens où il ne s'agissait pas de mesures de sanction de la violation d'un droit, mais d'une réplique politique à une attitude politique »[11].
Références |
La dynastie Habsbourg avait pour devise l’acronyme AEIOU qui est généralement interprété en latin par : « Austria Est Imperare Orbi Universo » (« Il appartient à l’Autriche de régner sur le monde entier ») ; on peut aussi le lire en allemand : « Alles Erdreich ist Österreich untertan ».
(en) « The World Factbook — Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le 12 mai 2018).
« Rapport sur le développement humain 2016 » [PDF], 2016.
Anton Pelinka, « L’Europe centrale, l’unification allemande et la neutralité autrichienne », Austriaca : Cahiers universitaires d’information sur l’Autriche, vol. 16, no 32, juin 1991, p. 21 (ISSN 0396-4590, lire en ligne)
(de) « Historia Langobardorum: text - IntraText CT », sur www.intratext.com (consulté le 25 avril 2016).
(en) « Natura 2000 Barometer », sur European Environment Agency (consulté le 22 décembre 2018)
(de) « ÖBB leihen Waggons aus Polen und Rumänien », sur http://derstandard.at, 14 janvier 2007.
(de) « Nationalrat (Österreich) », sur parlament.gv.at (consulté le 1er mars 2015).
« Le président autrichien en visite à l'OTAN », sur www.nato.int (consulté le 13 octobre 2010).
« Quelles sont les grandes dates de la construction de l’Union européenne ? », sur www.vie-publique.fr (consulté en 13 octobre2010).
Tanguy de Wilde d'Estmael, « Les sanctions contre l'Autriche : motifs, objectifs, issues », Critique internationale, vol. 8, no 1, 2000, p. 6-12 (lire en ligne).
« Le précédent des sanctions contre l'Autriche », sur Les Échos.fr, 4 janvier 2012(consulté le 2 décembre 2016).
Amélie Poinssot, « En Autriche, une présidentielle à haut risque (bis) », sur Mediapart, 2 décembre 2016(consulté le 2 décembre 2016).
« Autriche : informations et carte géographique de l'Autriche », sur www.cartemonde.net (consulté le 13 octobre 2010).
(en) « Austria », sur The World Factbook (consulté le 21 janvier 2015).
(de) « Österreichs stieg zu Jahresbeginn 2016 auf 8,7 Mio », sur www.statistik.at, 14 juin 2016.
(en) United Nations Statistics Division, Population by language, sex and urban/rural residence, 7 mai 2018
(de) « Bevölkerung nach dem Religionsbekenntnis und Bundesländern 1951 bis 2001 », sur statistik.at
Statistics Catholic Church in Austria 2003 - 2008
(de) « Bevölkerung zu Jahres-/Quartalsanfang », sur www.statistik.at (consulté le 12 novembre 2018)
(de) « 5.53 Millions Menschen sind katholisch », sur katholisch.at.
(de) Données statistiques 2001 - 2008.
(de) « Orientierung », sur religion.ORF.at, 17 juillet 2012(consulté le 13 septembre 2018).
« http://www.aleviten.at/tr/?page_id=20 »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Laure de Charette, « En Autriche, la réforme de l’islam divise encore les musulmans », sur La Libre Belgique, 2 février 2016
(de) « Hitler ersucht um Entlassung aus der österreichischen Staatsangehörigkeit », sur ns-archiv.de, 7 avril 1925.
Emmanuel Todd, L'Invention de l'Europe, 1990, éditions du Seuil.
« Autriche », sur www.studentsoftheworld.info (consulté le 13 octobre 2010).
Voir aussi |
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Liens externes |
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[image] Carte des sites Natura 2000 (SIC, ZSC + ZPS) de l'Autriche, décembre 2017 (haute définition), Source
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