Caracalla





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Caracalla
Empereur romain

Image illustrative de l’article Caracalla
Buste de Caracalla au musée du Louvre.
Règne
5 février 211 – 8 avril 217 (~6 ans)
Période

Sévères
Précédé par

Septime Sévère
Co-empereur

Geta (en 211)
Suivi de

Macrin
Biographie
Nom de naissance
Lucius Septimius Bassianus
Naissance

4 avril 188
Lugdunum (aujourd'hui Lyon, en France)
Décès

8 avril 217 (à 29 ans)
Près de Carrhae (aujourd'hui Harran, en Turquie)
Père

Septime Sévère
Mère

Julia Domna
Épouse

Fulvia Plautilla (202-205)
Empereur romain

Caracalla (de son agnomen latin, parfois francisé en Caracalle), né Lucius Septimius Bassianus le 4 avril 188 à Lugdunum (en Gaule lyonnaise) et mort assassiné le 8 avril 217 près de Carrhae (dans la province romaine de Syrie), est un empereur romain, qui régna de 211 jusqu'à sa mort sous le nom de Marcus Aurelius Severus Antoninus Augustus. Il est l'auteur de l'édit de Caracalla qui étendit le droit de cité à tous les hommes libres de l'Empire romain.


Avec lui, même si la dynastie des Sévères continuera jusqu'en 235, par le biais de la branche syrienne de la famille, la violence de son règne, où des milliers d'opposants furent éliminés (dont de nombreux parlementaires) ouvrira la porte à de nombreux empereurs issus de l'ordre équestre, ou meneurs de légions, après 235, et cette crise ne se terminera qu'à partir du règne d'Aurélien, en 270.


Son règne prélude aussi à la première grande crise monétaire et économique de l'empire, qui s'achève par les réformes économiques et monétaires mises en œuvre par Aurélien.




Sommaire






  • 1 Enfance


  • 2 La conquête du pouvoir


  • 3 Le règne


    • 3.1 La politique intérieure


    • 3.2 Identification à Alexandre le Grand


    • 3.3 Les massacres d'Alexandrie


    • 3.4 La défense des frontières




  • 4 La constitution antonine : la fin d'une discrimination pluri-séculaire


  • 5 Mort


  • 6 Noms successifs


  • 7 Arbre généalogique des Sévères


  • 8 Références





Enfance |




Caracalla enfant (musée Saint-Raymond, Toulouse).


D'origine punique et berbère[1],[2],[3] par son père Septime Sévère et syrienne[4] par sa mère Julia Domna, il naquit en 188 à Lugdunum (aujourd'hui Lyon), dans le secteur de l'actuel palais Saint-Pierre, son père étant alors gouverneur des Gaules. Baptisé Lucius Septimius Bassianus, il fut par la suite renommé Marcus Aurelius Antoninus, afin d'être rapproché de la dynastie des Antonins. Son sobriquet de Caracalla vient d'un type de vêtement gaulois à capuchon et manches longues qu'il avait coutume de porter dès l'âge de douze ans.



La conquête du pouvoir |


L'empereur Septime Sévère a associé au trône ses fils, Caracalla en 198 et Géta en 209, en les nommant Augustus. À la mort de Septime Sévère en 211, ses soldats tiennent à respecter son testament, obligeant Caracalla à partager le pouvoir avec son frère Publius Septimius Geta. Une fois la paix revenue, l'armée démobilisée, et la famille impériale de retour à Rome, il assassine lui-même son frère Géta d'un coup de glaive dans la gorge, réfugié dans les bras de leur propre mère, Julia Domna, qui tentait probablement de les réconcilier. Devant les prétoriens puis devant le Sénat, il justifie sa conduite en prétextant un complot qu'aurait fomenté son frère.


Caracalla ordonne ensuite au Sénat de prononcer la damnatio memoriæ de Géta : il fait effacer le nom de son frère des monuments de Rome et interdit même, sous peine des pires supplices, que celui-ci soit prononcé en sa présence. Plus rien ne doit évoquer son existence. Il se livre ensuite à une série de meurtres systématiques (20 000 selon Dion Cassius) ayant pour cible les amis, les relations et les partisans de Géta ou de possibles compétiteurs (dont un petit-fils de Marc Aurèle). De nombreux assassinats visaient de hauts membres d'une élite, déjà restreinte, dont des fonctionnaires et des administrateurs de talents, ainsi que des juristes, et des économistes. Ainsi, les impôts, et autres ressources fiscales seront moins contrôlés, ce qui favorisera la corruption, et les fraudes, ce qui aura pour conséquence d'affaiblir encore plus le pouvoir impérial.



Le règne |




Ce portait officiel diffusé dans tout l'Empire, semble refléter pour la première fois une émotion (agressivité, colère). Détail d'un buste (musée du Louvre, Ma1106).





Intaille figurant Caracalla.



La politique intérieure |






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Sa politique intérieure, inspirée par sa mère et les juristes de son père, ne diffère guère de celle de Septime Sévère avec des aspects plus égalitaires. Il est difficile de préciser quel est son rôle personnel et l'on a tendance, comme aux temps de Néron ou de Commode, à attribuer le meilleur à ses conseillers et le pire à lui-même. D'une manière générale, Julia Domna dirige les affaires intérieures et administratives et laisse à son fils la conduite de la guerre.



Identification à Alexandre le Grand |


Caracalla est réputé pour la grande admiration qu'il voue à Alexandre le Grand au point de s'identifier au conquérant macédonien, se déclarant le « nouvel Alexandre »[5]. À Alexandrie, il rend hommage au tombeau d'Alexandre — qu'il avait probablement déjà visité en accompagnant son père Septime Sévère — où se trouve le corps momifié qu'il recouvre de son manteau impérial[6] avant de le faire fermer définitivement après son passage[7]. Lors de son passage à Alexandrie, aucune allusion ne sera faite concernant une éventuelle visite à la bibliothèque d'Alexandrie.


Il constitue une armée de plus de 16 000 hommes équipés comme les anciens phalangistes macédoniens baptisée « phalange d'Alexandre »[5], ainsi qu'un « bataillon laconien de Pitana » constitué de jeunes Spartiates[8]. Il remporte plusieurs victoires contre les Parthes, les « nouveaux Perses »[5], permettant l'annexion de l'Osrhoène[9]. Lors de cette campagne en Orient, lui-même s'habille en vêtements macédoniens et demande à ses généraux de prendre le nom des généraux d'Alexandre[8].



Les massacres d'Alexandrie |


Le déplacement de Caracalla à Alexandrie de décembre 215 à avril 216 est, malgré un accueil somptueux réservé par les Alexandrins, l'occasion de plusieurs massacres au sein de la population locale[7]. Les raisons n'en sont pas claires : ils sont peut-être motivés par la préférence affichée de la population locale pour son frère Géta ou encore par les émeutes ayant précédé sa venue[5]. Mais l'empereur, d'une susceptibilité maladive, semble également avoir été l'objet d'une satire et de moqueries de la population pour son identification à Alexandre ou encore pour sa petite taille[5].


Un premier massacre concerne une délégation religieuse venue à sa rencontre que l'empereur a peut-être considérée comme une ambassade alexandrine alors qu'il avait interdit toute ambassade depuis 213[7]. Selon Hérodien, l'empereur lâche ensuite ses troupes sur la ville, qui la mettent à sac, se livrant à un massacre si épouvantable « que les flots de sang, traversant l'esplanade, allèrent rougir l'embouchure, pourtant très vaste, du Nil »[10]. Un second massacre concerne les petits entrepreneurs de la ville qui n'avaient pas livré à temps des statues de l'empereur[7]. Enfin, un troisième massacre prend place au printemps 216 qui concerne la jeunesse alexandrine qui s'était moquée des prétentions de Caracalla à s'identifier à Alexandre et à se travestir à l'effigie de l'illustre conquérant[7]. Ces massacres sont en outre accompagnés d'un édit de 215 qui ordonne l'expulsion massive des autochtones de la ville[11].


Le bilan du massacre est difficile à évaluer : peut-être 15 000 morts, chiffre qui varie d'un historien à un autre. Le chiffre peu vraisemblable de 100 000 morts fut avancé. Les massacres ne touchaient pas que la ville d'Alexandrie, mais aussi sa banlieue, les villages alentour, et l'ensemble du delta du Nil. Ce sont surtout l'élite et les intellectuels d'Alexandrie, de culture grecque, qui sont décimés. Caracalla qui s'identifiait à Alexandre, en détruit ainsi l'héritage : de nombreux monuments ou édifices furent démolis, l'histoire de la ville va être oubliée et ne plus être transmise au reste de la population, de telle sorte que, par exemple, vers 300 on n'arrivera plus à situer où est le tombeau d'Alexandre le Grand. Alexandrie perd son rôle culturel d'autrefois, et devient un modeste port qui transportera les céréales du pays vers le reste de l'empire. Autre conséquence : le démotique (ou copte) s'impose comme la langue majoritaire d'Alexandrie, et de toute l'Égypte, le grec déclinant fortement au profit du latin. Il faudra attendre les débuts du IVe siècle pour voir un ultime sursaut du grec savant à Alexandrie et seule la langue démotique sera encore parlée (jusqu'au milieu du XXe siècle) par une minorité[12].


Autre conséquence majeure, le port d'Alexandrie, qui était l'un des poumons économiques de l'empire, va décliner, car une grande partie des affréteurs furent décimés lors des massacres de Caracalla. Les contacts commerciaux avec des contrées lointaines vont disparaître ou diminuer et le trafic de marchandises s'effondrer. Ainsi, par exemple, les échanges avec l'Inde, qui étaient fructueux depuis des siècles, soit depuis la période d'Alexandre le Grand, vont s'étioler. Des escales d'échanges commerciaux, établies aux bords de la mer Rouge, sont même abandonnées.



La défense des frontières |


Caracalla passe la plupart de son temps auprès de ses troupes et à la guerre.




Aureus à l'effigie de Caracalla. Date : 204. Description revers : Victoria (la Victoire) debout à gauche drapée, marchant à gauche, tenant une couronne de la main droite tendue et une palme de la main gauche. Traduction revers : « Victoria Parthica Maxima », (La grande victoire parthique). Description avers : buste lauré, drapé et cuirassé à droite, vu de trois quarts en arrière. Traduction avers : « Antoninus Pius Augustus Pontifex Tribunicia Potestate septimum », (Antonin pieux auguste pontife revêtu de la septième puissance tribunitienne).


À partir de 213, Caracalla mène plusieurs campagnes contre les Alamans à la fois sur le Rhin et sur le Danube. Victorieux sur le Main, il prend le surnom de Germanicus Maximus et assure une vingtaine d'années de paix au front occidental, jusqu'au règne de Sévère Alexandre.


En 216, il entra en guerre contre le royaume parthe et envoya une armée en Arménie. Lors de sa campagne, Caracalla demanda en mariage la fille d'Artaban, le roi des Parthes. Il l'obtint et, accompagné de toute son armée, se rendit en Mésopotamie pour célébrer les noces impériales. Quand la foule, civils et militaires confondus, fut rassemblée pour la fête, près de Ctésiphon, leur capitale, Caracalla donna un signal et le scénario du massacre d'Alexandrie se reproduisit : les soldats romains se ruèrent sur les Parthes et les égorgèrent en masse. Le roi parthe s'échappa de justesse et ne songea plus qu'à se venger de la duplicité romaine.


La guerre contre les Parthes en Asie, et celle contre les Germains , vers le Rhin, vident les caisses de l'état. Aucune victoire décisive ne se déroulera sous le règne de Caracalla. Durant le règne, de nombreux militaires provinciaux s'imposent, et discutent des ordres, ou projets de guerres de l'empereur.



La constitution antonine : la fin d'une discrimination pluri-séculaire |


Article détaillé : Édit de Caracalla.

Caracalla accorde en 212 la citoyenneté romaine (constitutio antoniniana) à tous les habitants libres de l'Empire. Les nouveaux citoyens peuvent conserver leur droit et leurs coutumes aussi longtemps qu'ils le souhaitent : cette mesure n'impose en aucun cas le droit privé romain, ce que prouvent divers exemples :



  • l'Égypte a livré après 212 de nombreux documents où les nouveaux Romains ont maintenu leurs traditions locales, égyptiennes et grecques ;

  • une inscription datée du règne de Gordien III (238-244) donne expressément aux coutumes locales la valeur de lois ;


  • Justinien dénonce en 535-536 la survivance en Mésopotamie du mariage consanguin, tenu pour incestueux par les lois romaines, bien qu'en 295 Dioclétien et Maximien l'aient prohibé en termes très énergiques.


Les motifs de cet édit ont été très discutés avec d'autant plus d'acharnement que les auteurs anciens en ont très peu parlé. Quatre siècles plus tard, le principe de la citoyenneté universelle est à ce point considéré comme allant de soi que le Code Justinien n'a pas jugé utile d'en reprendre le texte. Nous en possédons une unique copie dans le Papyrus Giessen 40[13] qui commence ainsi : « J'accorde la citoyenneté romaine à tous les étrangers domiciliés sur le territoire de l'Empire… ». Plusieurs raisons semblent devoir être prises en compte :



  • le papyrus Giessen 40 laisse penser qu'en unifiant les sujets de l'Empire devant l'empereur et les dieux de Rome, Caracalla a voulu renforcer le pouvoir central impérial par l'abandon de la mention de la tribu dans l'état-civil et l'attribution à tous les nouveaux citoyens des tria nomina ;

  • le juriste Ulpien estime qu'un Empire où le statut des personnes est plus uniforme, allège la tâche des bureaux et des tribunaux. D'ailleurs, le besoin de juristes et de notaires se fait sentir au point que, pour satisfaire aux nouveaux besoins, s'organise l'école de droit de Beyrouth ;


  • Dion Cassius, opposant de l'empereur, affirme que les pérégrins devenus citoyens romains doivent payer l'impôt sur les successions qui ne pesait que sur les citoyens romains, et dont Caracalla vient de porter le taux de 5 à 10 %.



Mort |


Caracalla devint au cours de son règne un véritable tyran militaire particulièrement impopulaire (sauf auprès des soldats). Alors qu'il se rendait d'Édesse à Parthia pour y faire la guerre, il fut assassiné près de Harran le 8 avril 217, d'un coup de glaive, par Martialis. Le préfet du prétoire Macrin, souvent soupçonné (à raison) d'avoir commandité l'assassinat, lui succéda.


Le corps de Caracalla fut incinéré (ou peut-être tout simplement inhumé, car ses obsèques furent célébrées en toute discrétion, et rapidement), et ses cendres furent placées dans le mausolée d'Hadrien[14].



Noms successifs |




  • 188, naît Lucius Septimius Bassianus


  • 196, fait César par son père : Marcus Aurelius Antoninus Cæsar


  • 198, fait Auguste par son père : Imperator Cæsar Marcus Aurelius Antoninus Augustus


  • 198, à la suite de la victoire de son père sur les Parthes : Imperator Caesar Marcus Aurelius Antoninus Pius Augustus Parthicus Maximus


  • 200, prend le surnom de Felix : Imperator Cæsar Marcus Aurelius Antoninus Pius Felix Augustus Parthicus Maximus


  • 209, à la suite de la victoire de son père sur les Calédoniens : Imperator Cæsar Marcus Aurelius Antoninus Pius Felix Augustus Parthicus Maximus Britannicus Maximus


  • 211, accède à l'Empire : Imperator Cæsar Marcus Aurelius Severus Antoninus Pius Felix Augustus Parthicus Maximus Britannicus Maximus Germanicus Maximus


  • 217, titulature à sa mort : Imperator Cæsar Marcus Aurelius Severus Antoninus Pius Felix Augustus Parthicus Maximus Britannicus Maximus Germanicus Maximus, Pontifex Maximus, Tribuniciæ Potestatis XX, Imperator III, Consul IV, Pater Patriæ.



Arbre généalogique des Sévères |




Références |


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Sur les autres projets Wikimedia :







  1. Henri Irénée Marrou, Crise de notre temps et réflexion chrétienne de 1930 à 1975, Beauchesne, 1978, p. 124 :

    « Si l'Empire romain est tombé en décadence, la faute en est à Caracalla ; ce dégénéré, fils d'un Berbère et d'une Syrienne a commis la dernière sottise : il est né à Lyon ; c'est un Français ; comment s'étonner que la constitutio antonina s'inspire des plus abjects principes de 89 ! »


    Marrou ironise en 1938 sur les fascistes qui considère l'édit de Caracalla accordant la citoyenneté à tous les hommes libres de l'Empire comme la cause de sa chute.
    .



  2. Marcel Le Glay, Rome : T. 2 : Grandeur et chute de l'Empire, p. 336, Librairie Académique Perrin, 2005 (ISBN 978-2-262-01898-6).


  3. Gilbert Meynier, L'Algérie des origines : De la préhistoire à l'avènement de l'islam, La Découverte, 2007 (ISBN 978-2-7071-5088-2), p. 74.


  4. « Septime Sévère épousa une Arabe d'Emèse, Julia Domna, dont les fils et petits-neveux gouvernèrent Rome », Maxime Rodinson, Les Arabes (1979), Puf, 2002, p. 58.


  5. a b c d et eBernard Legras, Néotês : Recherches sur les jeunes Grecs dans l'Égypte ptolémaïque et romaine, Librairie Droz, 1999, p. 264-266.


  6. (en) Nicholas J. Saunders, Alexander's Tomb : The Two-Thousand Year Obsession to Find the Lost Conquerer, Basic Books, 2007, p. 88.


  7. a b c d et eBernard Legras, L'Égypte grecque et romaine, Armand Colin, 2004, p. 31.


  8. a et bChristine Hoët-Van Cauwenberghe, Rome et la liberté des Grecs, Presses universitaires du Septentrion, 2011, p. 299-300.


  9. « La dynastie des Sévères (193-235) », dans Haut-Empire romain, Encyclopædia Universalis, 2013, p. 58.


  10. Hérodien, IV, 9 : 3-8.


  11. Cf. Papyrus Giessen 40, col. 2, 215.


  12. Hanaa Al-Mekkawi, Grecs d'Alexandrie : mémoire d'une communauté in: Al Ahram du 19 Avril 2017: [1].


  13. Nommé ainsi car conservé au musée de Giessen (Allemagne).


  14. (en) « Mausoleum of Hadrian », Ancient Library Sources (dans Peter Aicher, Rome Alive: A Source Guide to the Ancient City, vol. 1, Bolchazy-Carducci, 2004).




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