Gneisenau (1938)







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Gneisenau

Image illustrative de l’article Gneisenau (1938)
Le croiseur de bataille Gneisenau en 1939
Type

Croiseur de bataille
Histoire
A servi dans

War ensign of Germany (1938–1945).svg Kriegsmarine
Commanditaire

Kriegsmarine

Chantier naval

Deutsche Werke Kiel
Commandé

25 janvier 1934
Lancement

8 décembre 1936
Armé

21 mai 1938
Statut
torpillé le 23 mars 1945
Équipage
Équipage
56 officiers et 1 613 hommes
Caractéristiques techniques

Longueur
235 mètres

Maître-bau
30 mètres

Tirant d'eau
9,69 mètres

Déplacement
31 500 tonnes

Port en lourd
38 000 tonnes

Tonnage
22 200 tonnes

Propulsion
3 turbines à engrenage
Puissance
160 050 ch avec 3 hélices
Vitesse
33 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage
ceinture = 350 mm
pont = 50 mm
tourelle=200 à 360 mm
kiosque = 350mm
Armement


  • 3 × 3 canons de 280 mm

  • 12 canons de 150 mm

  • 7 × 2 canons de 105 mm

  • 8 × 2 canons AA de 37 mm (SK C/30)

  • 10 canons AA de 20 mm

  • 6 tubes lance-torpilles de 533 mm


Rayon d'action
6 200 milles à 19 nœuds

8 380 milles marins à 15 nœuds


Aéronefs
1 catapulte, 3 Arado Ar 196

Le Gneisenau fut, pendant la Seconde Guerre mondiale un célèbre croiseur de bataille de 31 100 tonnes de la Kriegsmarine allemande. Ce navire, mis en service en 1938, naviguait habituellement accompagné de son sister-ship de la classe du même nom, le Scharnhorst, resté aussi célèbre pour ses victoires. Il est baptisé d'après le nom du comte August von Gneisenau (1760-1831), célèbre depuis le siège de Kolberg en 1807.




Sommaire






  • 1 Conception


    • 1.1 Construction


    • 1.2 Protection


    • 1.3 Histoire


    • 1.4 Agonie du Gneisenau


    • 1.5 Commandants




  • 2 Musée


  • 3 Notes et références


  • 4 Voir aussi


    • 4.1 Bibliographie


    • 4.2 Articles connexes


    • 4.3 Liens externes







Conception |




Schéma en 3 vues du Gneisenau en 1942



Construction |


Commandé, en février 1934, au chantier naval de la Deutsche Werke Kiel (DWK), la construction fut retardée pour des raisons techniques jusqu’en mai 1935. Armé puissamment pour l’époque, sa coque blindée comportait une ceinture principale de 350 millimètres (13,78 pouces) d’acier comparable aux cuirassés modernes existant alors. Son blindage était supérieur, donc plus lourd, que celui des croiseurs de bataille britanniques de la classe Renown de la Première Guerre mondiale et des croiseurs de bataille français Dunkerque et Strasbourg. En effet 40,20 % du poids est consacré à la protection.



Protection |


Une cuirasse verticale visible depuis l'extérieur couvre toute la longueur entre les deux tourelles extrêmes. Elle fait 350 mm, mais la partie inférieure se réduit à 170 mm. Au-dessus existe un blindage léger de 45 mm. À l'avant et à l'arrière de cette ceinture, la protection se limite à un blindage de 70 mm.
Un pont blindé supérieur fait 50 mm. Il est censé arrêter les éclats et faire exploser les projectiles avant le pont blindé inférieur. Celui-ci fait 80 mm d"épaisseur et 105 mm sur sa partie extérieure, inclinée pour se raccorder au bas de la ceinture cuirassée. Le blockhaus est protégé par une paroi de 350 mm. La direction de tir est couverte par un blindage de 20 à 100 mm. La protection sous-marine se compose de doubles fonds et de compartiments, dont la dernière paroi, avant les parties vitales du navire, fait 45 mm[1].



Histoire |


Le Gneisenau et le Scharnhorst étaient des sister ships, que les marins avaient surnommés « les jumeaux » car ils naviguaient ensemble sur tous les théâtres d'opérations. Un de leurs points faibles est leur franc-bord trop bas ce qui les rendait peu manœuvrant par gros temps. Pour améliorer leurs qualités nautiques, ils seront modifiés, et recevront notamment une nouvelle étrave au guibre et au dévers plus prononcé, dite « étrave Atlantique ».


Le 9 septembre 1939, après la déclaration de la seconde guerre mondiale, le Gneisenau est attaqué par la Royal Air Force à Brunsbüttelkoog, sans subir de dommages importants.


Le 8 octobre, il navigue avec le Scharnhorst, le croiseur léger Köln et 9 destroyers dans l'Atlantique nord pour empêcher le ravitaillement des forces alliées. Lors de cette mission, les « jumeaux » coulent le croiseur auxiliaire HMS Rawalpindi mais le Gneisenau subit des avaries sérieuses.


En 1940, il participe à l'invasion de la Norvège et combat contre le HMS Renown (un croiseur de bataille de la Première Guerre mondiale). Il subit à nouveau quelques dégâts au niveau de la tourelle numéro 3 et du radar arrière.


Le 5 mai 1940, il heurte une mine magnétique qui occasionne des dégâts sur bâbord arrière, provoque une voie d'eau dans un compartiment machines et bloque son gouvernail. Il ne sera plus maître de sa manœuvre pendant 18 minutes. Les avaries de combat seront réparées le 21 mai 1940 à Kiel (Allemagne).


Le 8 juin 1940, lors d’un retrait des troupes britanniques, le Gneisenau et le Scharnhorst envoient par le fond, par surprise, le porte-avions britannique HMS Glorious, et les deux destroyers qui l'escortent, le HMS Acasta et le HMS Ardent, après un combat inégal et héroïque des destroyers.


Le Gneisenau sera à nouveau torpillé dans l'Atlantique nord vers la fin du mois de juin.


Après quelques réparations, le Gneisenau et le Scharnhorst écumeront les mers sur ordre des autorités, de janvier à mars 1941 (opération Berlin). Le tableau de chasse sera impressionnant puisque le Gneisenau coulera 14 cargos et pétroliers sans escorte et le Scharnhorst en coulera 8.


Les deux navires, revenus à Brest, subiront des attaques aériennes de la Royal Air Force (escadron 22), et seront touchés assez sérieusement le 6 avril 1941 et dans la nuit du 9 avril 1941. En réparation à Brest, ils seront immobilisés jusqu'à fin décembre 1941.



Agonie du Gneisenau |


En février 1942, le Gneisenau et le Scharnhorst, et le croiseur lourd Prinz Eugen, lors d’un retour stratégique vers l'Allemagne, appelé opération Cerberus, quittent Brest. Ils forcent le passage de la Manche, en dépit de la violente opposition de la RAF et des vedettes lance-torpilles de la Royal Navy, et sous la protection de la Luftwaffe, l'explosion d'une mine sur son passage obligera le Gneisenau à subir des réparations à Kiel (Allemagne).


À quai, le croiseur Gneisenau subira une attaque aérienne dans la nuit du 26 février 1942 par la RAF composée de 178 bombardiers. À la suite de ce bombardement, une explosion à l’intérieur du navire causera de gros dégâts, qui demanderont d'importantes réparations. Il est alors prévu de remplacer les 3 tourelles triples de 280 mm par 3 tourelles doubles de 380 mm.


Les travaux commencés en 1942 ne seront pas terminés en 1944, et le Gneisenau sera retiré du service en juillet 1943.
Il finira son existence comme barge marchande (blockship), sera coulé dans le port de Gotenhafen, récupéré et ferraillé après la guerre.



Commandants |



  • KzS Erich Forste - 21 mai 1938 au 25 novembre 1939

  • KzS Harald Netzbandt - 25 novembre 1939 au 20 août 1940

  • KzS/KADM Otto Fein - 20 août 1940 au 11 avril 1942

  • KzS Rudolf Peters - 11 avril 1942 au 1er juillet 1942



Musée |




La tourelle Bruno à Fjell, en 1963.




Armement de la tourelle César du Gneisenau



  • Une des trois tourelles double de 380 mm prévue pour remplacer celles de 280 mm après une importante refonte, est exposée aujourd'hui au musée de Hanstholm au Danemark.

  • La tourelle no 1, Anton[2] a été enlevée et envoyée aux Pays-Bas pour la défense côtière près de Hoek au fort Stichting.

  • La tourelle no 2, Bruno a été ensuite utilisée comme canon-triple de la batterie côtière de Fjell, en Norvège, pour protéger Bergen.

  • À l'arrière, la tourelle no 3, Caesar a été utilisée comme batterie côtière au fort d'Austråt à Ørland près de Trondheim, (Norvège).



Notes et références |



  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « German battleship Gneisenau » (voir la liste des auteurs).



  1. Jean Moulin, Le « Gneisenau », Marines & Forces navales, avril-mai 2002, 84 p., p. 40


  2. Les tourelles d'artillerie principale des navires de ligne allemands sont désignées par des lettres A, B, C, D. Des mots correspondants les désignent. Anton et Bruno pour les tourelles avant, Caesar et, si besoin, Dora pour les tourelles arrière. La tourelle no 1 est donc celle qui était le plus sur l'avant.



Voir aussi |



Bibliographie |




  • Guerre navale en Norvège : 8 avril - 28 juillet 1940 par Jean Lassaque - Collection : Marins - (ISBN 2914622295)


  • Le Blocus de « Scharnhost » et du « Gneisenau » : 1967 - Auteur : Vice amiral d'escadre Philippon- Édité par France empire



Articles connexes |



  • Liste de batailles navales

  • Liste des cuirassés et croiseurs de bataille coulés pendant la Seconde Guerre mondiale



Liens externes |


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  • (en) Galerie photographique Gneisenau


  • (en) Détails techniques et diverses informations




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