Dîme
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Dime.
La dîme ou dime ou décime[1] (du latin decima, dixième) est une contribution (10 %), habituellement en soutien d’une œuvre chrétienne.
Autrefois, elle était un impôt spirituel que les juifs devaient payer pour aider les démunis (orphelins, veuves, étrangers) et les serviteurs de Dieu, selon la loi (livre de l'Exode).
Aujourd'hui dans les Églises chrétiennes, les points de vue varient. La première position sur le sujet relate que la dîme était une exigence de la loi de l'Ancien Testament. Dans le Nouveau Testament, elle reste un modèle de générosité, libre au croyant, sans obligation. La deuxième position explique que la dîme est toujours à payer sous peine de malédiction pour vol de Dieu. Pour la troisième position, le concept de la dîme était uniquement pour les juifs et n'a plus aucune valeur spirituelle.
Sommaire
1 Origine dans le judaïsme
1.1 Dans la Bible hébraïque
2 Dîme dans le Nouveau Testament
2.1 Selon diverses églises
2.2 Dîme dans l'Église primitive
3 Dîme au Moyen Âge
3.1 En Europe
3.1.1 Perceveurs
3.1.2 Payeurs
3.1.3 Démarche
4 Enseignement des temps modernes
4.1 Une taxe obligatoire
4.2 Un don libre
5 Exemples de positions dans différentes conventions
6 Controverses
7 Collecte gouvernementale
8 Notes et références
9 Articles connexes
Origine dans le judaïsme |
Selon la loi (livre de l'Exode), les juifs devaient payer la dîme, comme un impôt pour aider les démunis (orphelins, veuves, étrangers) et les serviteurs de Dieu. Aujourd'hui, elle n'est plus considérée comme une obligation dans la religion juive [2].
Dans la Bible hébraïque |
La dîme est exposée dans le Deutéronome[3].
Le Ma'asser Sheni (hébreu מעשר שני, seconde dîme) consistait à prélever un dixième de la production agricole des première, seconde, quatrième et cinquième années du cycle septennal de la terre pour le prendre au Temple et l'y consommer. Une autre dîme, le Ma'asser 'Ani, était prélevée la troisième et sixième année du cycle septennal. Aucune dîme n'est prélevée lors de la septième année, la Shmita, car la terre doit être laissée au repos.
Cette dîme était prélevée sur le blé, le vin et l'huile et devait être consommée au sanctuaire, sauf si la distance jusqu'à Jérusalem était trop importante, la dîme devait être convertie en argent et utilisée pour acheter tout produit comestible que le propriétaire désirerait manger à Jérusalem.
Dîme dans le Nouveau Testament |
Selon diverses églises |
L'Église catholique a imposé officiellement la dîme pour ses fidèles en 567[4]. Selon eux, certaines ordonnances de l'ancien culte (Heb 9:6) sont maintenues, dont le paiement de la dîme. Le serviteur doit ainsi vivre de l'autel (1Co 9:13), comme dans l'Ancienne Alliance.
Martin Luther, le théologien à l'origine de la réforme protestante, a rappelé la loi de la grâce qui exclut la loi de l'obligation de la dîme. En effet, dans un sermon du 27 août 1525, il rappelle le passage de Paul dans Galates 5:3 où il est dit que si j'accepte de vivre selon la loi de Moïse, je suis obligé de pratiquer toute la loi entière (Dt 28:58)[5].
Pour d'autres chrétiens évangéliques, la mention de Paul sur le fait de vivre de l'autel (1Co 9:13) n'est plus valable vu la Nouvelle Alliance qui a remplacé l'ancien culte (Heb 9:1). Dans le verset précédent (1Co 9:12), Paul dit qu'il a renoncé au droit de vivre de l'évangile, déclaré par Jésus, afin de ne pas créer d'obstacles à la Bonne Nouvelle.
De plus, dans 1Co 9:16-18, Paul dit qu'il annonce l'évangile gratuitement, car c'est une nécessité pour lui. En effet, Paul a suivi le modèle de Jésus qui a travaillé comme charpentier (Mc 6:3) jusqu’à l’âge de 30 ans avant de se consacrer au ministère public à temps plein (Lc 3:23). Paul était faiseur de tente (Act 18:3), et quand les offrandes étaient insuffisantes, il occupait un deuxième travail pour subvenir à ses besoins et ne pas être à charge des gens (2Th 3:8). D'un autre côté, des croyants ont soutenu financièrement les ministères de Jésus et de Paul. En effet, les collectes ou dons (dîmes et offrandes) ont deux destinataires; les serviteurs et les gens démunis (Dt 26:12). Jésus avait l’argent de son travail, mais il a eu des offrandes de femmes d’affaire chrétiennes (Lc 8:3), pour soutenir son ministère et les démunis (Jn 13:29). Paul travaillait à demi-temps, mais a reçu des offrandes de travailleurs chrétiens (Ph 4:18), pour soutenir son ministère et les démunis (2Co 9:1). Ainsi selon certains chrétiens, la dîme resterait un modèle de générosité, dont le croyant peut librement s'inspirer pour savoir comment démontrer sa reconnaissance et contribuer à l'œuvre de Dieu (2Co 9:7).
Certains chrétiens (catholiques, protestants et évangéliques) soutiennent les églises et leurs pasteurs avec des contributions financières d'un type ou d'un autre. Fréquemment, ces contributions monétaires sont appelées offrandes ou dîmes, et représentent ou non dix pour cent de toutes choses. Certains prétendent que la dîme est une coutume juive ancrée à l’époque de Jésus, qu’il n’y a pas de commandement spécifique sur la dîme elle-même dans le Nouveau Testament. Toutefois, ce point de vue insiste sur le fait que les dîmes Israëlites sont de caractère agricole, et non pas financier. Des références à la dîme dans le Nouveau Testament peuvent être trouvées dans l'Évangile selon Matthieu, l'Évangile de Luc et le livre d'Hébreux.
Certaines dénominations protestantes ou évangéliques citent Mathieu 23:23 comme référence pour la dîme.
« Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites ! Parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, mais le plus important dans la loi - le droit, la miséricorde et la fidélité – vous l’avez négligé ; c’est là ce qu’il fallait pratiquer sans négliger les autres »[6].
À cause de la mention de la dîme de Jésus dans ce passage, ceux qui soutiennent la dîme croient qu'il a donné son aval à la pratique de la dîme en général. Certains chercheurs en désaccord, toutefois, remarquent que Jésus était simplement obéissant à la loi mosaïque comme tout Juif et dit aux pharisiens d’y obéir tout comme ils ont affirmé vivre en vertu de cette loi.
La dernière mention de la dîme dans le Nouveau Testament est dans Hébreux 7 :1. Celle-ci renvoie à la dîme d’Abram versée à Melchisédek. Ce passage, servant surtout de confirmation au fait qu’Abraham a bien payé sa dîme à Melchisédech, ne porte pas tant sur la dîme que d'essayer de montrer la supériorité du Christ à celle de la prêtrise Lévitique.
Plusieurs passages du Nouveau Testament parlent de dons sans faire expressément mention de la dîme[7],[8],[9],[10],[11],[12].
Dîme dans l'Église primitive |
L'Église primitive parle de la dîme. Jésus lui même a dit dans Matthieu: 23.23 à ses contemporains : " parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses." Il dit "sans négliger les autres choses" sous entendant de continuer de donner sa dîme à Dieu, puisque c'est ce qui est mentionné juste avant.
D'autre part, Galates: 6.6 dit "Que celui à qui l'on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l'enseigne." ou encore dans 1 Corinthiens: 16.2 "Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité, afin qu'on n'attende pas mon arrivée pour recueillir les dons."
De leurs propres volontés, les premiers chrétiens ont vendu et mis en commun leurs biens (Ac 2,44-47 ; Ac 4,34). Dans les Actes des apôtres (Ac 5,1-20), on trouve le récit d'Ananias et Saphira qui vivaient dans l’un de ces groupes. Ils vendirent une partie de leurs biens, puis ils firent don de 50 % du prix de vente à l'Église. Mais comme ils affirmèrent avoir donné le montant total, ils furent frappés de mort pour avoir menti au Saint-Esprit. Cette sanction de mort pour mensonge reste toutefois un cas isolé. Pour ce qui est des autres Chrétiens de Jérusalem d’Actes 4, ce collectivisme, non demandé par Dieu, a occasionné beaucoup de soucis. En vendant leurs champs, ils ont perdu leur source de revenu et se sont trouvés dans la pauvreté après. Ils ont alors été forcé de mendier l’argent des autres églises (Rm 15,26, 1Co 16,1), argent qui était destiné aux démunis (les orphelins, les veuves, les étrangers ( 26,12). Les malades et les prisonniers (Mt 25,36). Les personnes avec handicap (Lc 14,13). Paul a été forcé de rappeler à plusieurs reprises l’importance du travail naturel pour son pain et aider les vrais démunis, qui ne peuvent pas travailler (Ac 20,35 ; 1Th 3,8).
Dîme au Moyen Âge |
Les dîmes ont été imposées par l'Église catholique avant le VIIe siècle. Elles sont mentionnées dans le concile de Tours en 567 et celui de Mâcon en 585, et elles ont été officiellement reconnues et généralisées en 779.
Les paysans devaient « offrir » un dixième de leur récolte, alors que les artisans devaient « offrir » un dixième de leur production.
En Europe |
En Europe, des granges aux dîmes ont été construites dans les villages afin de stocker la dîme, impôt de l'Ancien Régime portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l'Église catholique romaine. Celles-ci étaient souvent le plus grand bâtiment dans le village après l'église. La grange d'Écouen en offre un parfait exemple : le bâtiment est de loin le plus imposant du vieux village. Le prêtre ou le collecteur percevait la dîme, mais le plus souvent les donneurs de dîme apportaient eux-mêmes leur dîme à un point de collecte. L'obligation de la dîme est généralement acquise par achat, don à l'église, ou lorsque l’arrangement est trouvé.
Par exemple, la dîme de plus de soixante villages était due à l'abbaye de Ebstorf dans la lande de Lunebourg.
Mesure pivotante en pierre de kersanton servant au paiement de la dîme (XVe siècle, musée du Léon de Lesneven).
Perceveurs |
La dîme correspond à une certaine part de la récolte (la part variant d'un évêché à l'autre et même d'une paroisse à l'autre, voire parfois à l'intérieur d'une même paroisse). Le taux était élevé dans le sud-ouest de la France (jusqu'au huitième), et en Lorraine (jusqu'au septième). Il était du onzième en Normandie, du treizième dans le Berry, du seizième en Nivernais[13], du cinquantième en Flandre maritime, presque aussi faible en Dauphiné et en Provence. En règle générale, 1/4 de la dîme revenait à l’évêché et les 3/4 restants à la paroisse.
Payeurs |
La dîme sur les céréales mécontentait parfois les paysans privés de la paille nécessaire à la litière et à la fumure. L'accaparement de la dîme par les gros décimateurs qui en détournaient l'utilisation originelle créait aussi un malaise. Plutôt que d'en demander la disparition, les roturiers qui la payaient volontairement sans que la hiérarchie ecclésiastique n'eût à user de contrainte, en réclamaient une meilleure utilisation dans une logique de redistribution et d'assistance, la dîme formant un ferment d'identité collective paysanne[14].
Démarche |
La perception de la dîme peut être confiée à un fermier, soit pour la totalité de la dîme, soit pour une partie (moitié, tiers, quart, sixième, etc.) et en général pour une durée de six ou sept ans selon les régions.
La dîme est l'impôt perçu avant tous les autres. Le fermier la conserve moyennant une redevance annuelle versée soit en nature, soit en monnaie, au décimateur, c'est-à-dire le curé primitif. Le curé desservant reçoit alors du « curé primitif » la portion congrue.
Enseignement des temps modernes |
Au cours des dernières années, la dîme a été enseignée dans les milieux chrétiens comme une forme d’intendance que Dieu exige des chrétiens. Le principal argument est que Dieu n'a jamais officiellement aboli la dîme et, par conséquent, les chrétiens doivent payer la dîme (généralement calculée à 10 pour cent de tous les revenus bruts de toutes les ressources), alors que, dans le Concile de Jérusalem, les Apôtres ne l’ont pas incluse dans la lettre aux Gentils (Ac 15,29). La dîme est habituellement donnée à la congrégation locale, bien que certains enseignent qu'une partie de la dîme peut aller à d'autres ministères chrétiens, tant que le don total est d'au moins 10 pour cent. Certains partisans de la théologie de la prospérité enseignent que Dieu « bénit ceux qui payent leur dîme et maudit ceux qui ne le font pas », selon Ma 3,8-9. Ce qui n'est toutefois pas précisé, comme le défend le docteur Russell Kelly, prêcheur baptiste dans son livre (Should the church teach tithing?), c'est que cette déclaration concernait la dîme que devaient payer les Lévites, et non les dîmes dues par le peuple. Il faut également mentionner que dans l'« Alliance de la grâce », les chrétiens ne sont plus déclarés justes selon les œuvres de la loi, mais par la foi (Ga 3,11).
Une taxe obligatoire |
Dans certaines églises, le sujet des dons financiers ou cotisations occupe une grande partie de chaque réunion[15],[16],[17] . Des responsables surveillent ce point de très près chez les croyants, dans le but, selon eux, d'évaluer leur niveau spirituel[18],[19]. Il y a aussi la présence de techniques douteuses d'appel aux dons, voire tarifications de prière contre des promesses "d’exaucements et de prospérité assurés"[20],,[21],[22],[23]. Il faut également noter des discours financiers répétitifs où la pression psychologique et la manipulation mentale obligent le croyant à donner 10 %, telle une taxe obligatoire pour s’éviter les malédictions de Dieu et les attaques du diable, voire la pauvreté [24],[25]. Pour plusieurs analystes extérieurs[26],[27] comme chrétiens évangéliques [28], ce genre d’enseignement extrémiste est comparé à un business religieux. Cet extrémisme est ainsi combattu par des pasteurs et des unions d’église, tel le CNEF [29],[30]. Finalement, des scandales de gestion financière sont relatés par les médias.
Dans certains pays, comme au Canada et en Corée du Sud, des détournements de fonds ont été rapportés[31],[32]. En Afrique, il est fréquent de voir des pasteurs qui se sont enrichis jusqu’à devenir multimillionnaires, vivre dans un luxe ostentatoire (nombreuses maisons et voitures, avion privé, etc.), en accordant peu d'importance à l'aide matérielle aux démunis[33],[15].
Un don libre |
D'un autre côté, beaucoup d'églises évangéliques sont impliquées dans une gestion transparente des dons financiers (2Co 8:20) [34],[16]. Pour ces gens, les dons doivent être volontaires, sans obligation, pression, ou manipulation (2Co 9:7). S’inspirant de multiples versets en ce sens (Lc 14:13; Mt 25:40; Jq 1:27), des églises voient plus loin que le salaire du pasteur ou la construction de nouvelles salles de prière. Le soutien aux démunis par des actions humanitaires concrètes est une préoccupation constante, comme en témoigne un appuie financier régulier à des ONG chrétiennes locales et internationales d’aide [35],[36],[37].
Ainsi, comme mentionnée précédemment, beaucoup de pasteurs ou évangélistes, annoncent l'évangile par nécessité (1Co 9:16), et suivent les exemples bibliques de Jésus (travail naturel et économies avant de commencer le ministère) et Paul (travail naturel à temps partiel) lorsque nécessaire ou le temps que l'église grandisse.
C'est le cas de la pasteur Hortense Palm Karambiri, femme du pasteur Mamadou Karambiri, du Centre International d’Évangélisation de Ouagadougou, Burkina Faso. Elle a été conseillère régionale pour l’Afrique de l’Ouest en genre et Développement de l’ONG Vision Mondiale le temps de démarrer son ministère [38]. Il y a aussi le pasteur Oscar Ewolo, en France, qui était footballeur professionnel avant d'être à temps plein dans le service de Dieu[39]. D'autres conservent même un emploi civil afin de réinvestir l'argent pour la Mission, comme Raoul Wafo de Côte d'Ivoire, pasteur et administrateur d'entreprise [40].
Certains collèges bibliques forment leurs étudiants, non seulement sur les volets académiques et spirituels, mais aussi sur des volets naturels, en vue d’offrir aux serviteurs de Dieu la possibilité de subvenir à leurs besoins, comme Paul (Ac 18,3). C'est le cas du Centre de formation régional pour implanteurs de France-Mission[41]. Il y a aussi l'Institut Pastoral Hébron en Côte D'ivoire[42].
Exemples de positions dans différentes conventions |
Les positions sur la dîme varient non seulement entre dénominations, mais aussi entre conventions d'églises d'une même dénomination. En 2011, un sondage commandé par l'Association nationale des évangéliques aux États-Unis (regroupant baptistes, pentecôtistes et chrétiens divers), faisait état des divergences sur le sujet : « 58 % des pasteurs ne pensent pas que la dîme est une obligation pour l'Église dans la bible, contre 42 %» [43].
A-Modèle de générosité, non-obligatoire
Association chrétienne pour la Francophonie (mondiale)[16]
Assemblées de Dieu (mondiale)[44]
Églises Action Biblique (mondiale)[45]
Fédération des Églises évangéliques baptistes de France, France[46]
Alliance chrétienne et missionnaire (mondiale)[47]
B-Obligation ou malédiction pour vol de Dieu
Southern Baptist Convention, États-Unis [48]
C-Plus valable aujourd’hui
Association d'Églises baptistes évangéliques au Québec, Canada[16]
Controverses |
Certains chrétiens citent le récit d’Abram donnant sa dîme au grand prêtre et rappellent que cela fut donné avant la loi de Moïse, et que cela justifie son obligation actuelle. Or la bible nous dit qu’Abram a donné la dîme une seule foi dans sa vie, et c’était après avoir pris un trésor. Il a fait cela non par commandement de Dieu (comme ça été le cas quand Dieu lui a demandé de sacrifier son fils), mais par libre volonté (Hébreux 7:4).
Même chose pour Jacob ; il a dit dans un vœu volontaire qu’il donnerait la dîme, si tout allait bien dans son voyage et si Dieu lui donnait du pain.
Dans le Nouveau Testament, et surtout dans la Nouvelle Alliance, les membres de l'église sont invités "à mettre à part chez eux selon leurs moyens" (1 Corinthiens 16:2), et que " chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte, car Dieu aime celui qui donne avec joie " (2 Corinthiens 9:7).
En effet, l'obligation du paiement des dîmes est apparue avec la loi mosaïque pour le Royaume d'Israël. Puisque Jésus a enseigné qu’il est venu pour accomplir la loi, et cela s'est produit à sa crucifixion (Jean 19:30; Colossien 2:14), les chrétiens ne sont plus obligés de "payer" un montant minimum, mais donnent selon la résolution de leur cœur (qui peut être plus ou moins de 10 %) (2 Corinthiens 8-9). En outre, les opposants soutiennent que l'enseignement extrémiste de la "bénédiction-malédiction" utilisés par certaines églises voudraient dire que Dieu pourrait être «corrompu» ou Celui qui «extorque». De plus, cet enseignement annule l'Évangile, c'est-à-dire que si l'on est maudit, alors Christ ne pourrait pas avoir été un "Sauveur" (Marc 16:16; Romain 3:13; Galates 5:4).
Collecte gouvernementale |
Dans certains pays, les églises obligent leurs fidèles, voire l'ensemble de la population, à payer un impôt religieux par le biais de collecte religieuse gouvernementale.
Notes et références |
SSLAP - Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau: Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau, Les Décimes Ecclésiastiques en Béarn (1615-1690), par M. Louis Batcave., IIème Série, Tome 31, Pau 1903, p. 91–188 [1]
Ernest L Martin, Chapter 3 Jews Do Not Tithe Today, "The Tithing Dilemma", USA, 1997
Deutéronome 14:22-29, 26:12 & 28:14
« La dîme est-elle biblique et d’Église? La réponse avec l’Abbé Jules Pascal Coly », ajonews.info
Martin Luther, « How Christians Should Regard Moses - Sermon by Martin Luther », wordofhisgrace.org
Albright & Mann, Matthew, Anchor Bible, Vol. 26 (1971)
Bible (King James), 2 Corinthiens 9:7 talks about giving cheerfully
Bible (King James), 2 Corinthiens 8:3, encourages giving what you can afford;
Bible (King James), 1 Corinthians 16 :1,verset 2 discusses giving weekly;
Bible (King James), 1 Timothy 5:17,verset 18 : exhorts supporting the financial needs of Christian workers
Bible (King James), Acts 11:29, promotes feeding the hungry wherever they may be;
Bible (King James)|James 1:27, states that pure religion is to help widows and orphans
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Southern Baptist Convention, On Tithing, Stewardship, And The Cooperative Program, sbc.net, USA, Houston, TX - 2013
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