Université catholique de Louvain (1835-1968)
Pour les articles homonymes, voir Université catholique de Louvain.
Fondation | 1425[N 1],[1],[2],[3],[4]Ancienne université de Louvain 1834 sous le nom d'Université catholique de Belgique à Malines[5] 1835 – L'université catholique après la suppression de l'Université d'État de Louvain, s'établit à Louvain[N 2] |
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Dissolution | 1968 (scission) |
Type | Université catholique (en) |
Fondateur | les évêques de Belgique[6] et le pape Grégoire XVI |
Campus | Louvain |
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Localisation | Louvain |
Pays | Belgique |
L'université catholique de Louvain (en latin Universitas catholica Lovaniensis, en néerlandais Katholieke Universiteit Leuven) est une ancienne université belge qui a été divisée en 1968 entre une entité de langue néerlandaise (KU Leuven), restée à Louvain et une entité de langue française (UCLouvain) qui s'est établie à Louvain-la-Neuve et qui en sont les continuations.
Sommaire
1 Histoire de l'université catholique de Louvain
1.1 Date de fondation
1.2 Chronologie avant 1834
1.3 1834-1900
1.4 XXe siècle
2 Les bâtiments
3 Sceau
4 Guerres mondiales
5 Évolution récente
6 Recteurs de l'université catholique de Malines puis de Louvain
7 Personnalités liées à l'UCL
7.1 Professeurs
7.2 Alumni
8 Notes et références
8.1 Notes
8.2 Références
9 Voir aussi
9.1 Bibliographie
9.2 Articles connexes
Histoire de l'université catholique de Louvain |
L'université catholique de Malines a été fondée à Malines le 8 novembre 1834[7] sous le nom d'Université catholique de Belgique. Après la suppression le 15 août 1835[8] de l'Université d'État de Louvain, université laïque et officielle, l'épiscopat belge transfère en 1835 l'université catholique de Malines à Louvain où elle fut installée solennellement le 1er décembre 1835 et où elle prit alors le nom d'université catholique de Louvain[9].
À la suite de l'affaire de Louvain, née d’une rivalité linguistique entre les étudiants et professeurs francophones et leurs homologues néerlandophones, l'institution fut scindée en 1968 en deux entités juridiquement indépendantes, qui perpétuent son héritage :
- l'université catholique néerlandophone de Louvain (Katholieke Universiteit Leuven) (KU Leuven), néerlandophone, demeurant à Louvain (Leuven) ;
- l'université catholique de Louvain (UCLouvain), francophone, dont l'implantation principale est à Louvain-la-Neuve (Brabant wallon) depuis 1972.
Bien que l'Université catholique de Louvain se veuille l'héritière de l'université fondée en 1425 à Louvain [N 3], elle ne l'est pas si l'on regarde le refus d'octroi de bourses par deux jugements du XIXe siècle[10] mais ces jugements ne sont pas pas pris en compte par un certain nombre d'historiens[N 1],[11],[12],[13]. La date reprise dans le logo témoigne cependant de la présence d'un enseignement universitaire − certes discontinu − dans la ville de Louvain depuis lors.
Date de fondation |
Pour la date de fondation deux écoles s'opposent :
1425 date de fondation de l'ancienne université de Louvain. En effet, l'université elle-même[4], un nombre d'historiens[11],[12], d'encyclopédies[1],[2] ainsi que des sources journalistiques[3],[14] considèrent que l'université a été fondée en 1425 car elle considère qu'il y a une certaine continuité entre l'ancienne université de Louvain, supprimée en 1797, et l'université catholique de Belgique qui a été fondée en 1834 à Malines, puis s'est établie à Louvain sous le nom d'université catholique de Louvain, et ce que ce soit au niveau géographique, le fait qu'elles étaient toutes les deux établies à Louvain, mais aussi dans les volontés de l’épiscopat[11], de la ville de Louvain[11],[12], de professeurs de l'ancienne universités[12] ainsi que celle d'hommes politiques[15] comme Mérode qui dans leur discours ont clairement affirmé qu'ils voulaient recréer l’ancienne université. Certains auteurs comme Erik Van Mingroot contestent la légalité de la loi supprimant l'ancienne université de Louvain, en estimant que le "pouvoir révolutionnaire" considéré comme des "forces d'occupation" (occupying forces) illégales[16] de 1795 à 1813, fin de l'Empire napoléonien, exerçait l'autorité sur les anciens Pays-Bas et que d'autre part, seul le pape, considéré comme fondateur, aurait-eu le pouvoir de dissoudre l'ancienne université fondée par lui[17], alors qu'en réalité l'université de Louvain n'est pas un ordre religieux de droit pontifical, mais a été fondée par les pouvoirs civils du duché de Brabant : le duc Jean IV[18] et le magistrat de la ville de Louvain[19] avec le consentement du pape Martin V. C'est sur base de tels arguments que l'université est retenue dans les classements des universités de plus de 400 ans[3] par exemple ou affiche sur son sceau la date de 1425;
1834 qui est la date de la fondation de l'Université catholique de Malines[20] qui s'établira en 1835 à Louvain[21]. L' Encyclopédie théologique[22], en 1863, précise que les évêques ont fondé l'université catholique de Louvain et ne parle pas de continuité : « Après sa séparation de la Hollande en 1830, la Belgique libérale a vu son Église jouir d'une véritable indépendance. Les évêques s'assemblent en conciles, communiquent avec le Saint-Siège en toute liberté. Sur l'article fondamental des études, ils ont fondé l'université catholique de Louvain, où les jeunes Belges vont en foule puiser aux sources les plus pures toutes les richesses de la science ». Il n'y a, en effet, aucune continuité tant juridique que de personnes entre l'université catholique et l'ancienne université de Louvain, car aucun des fondateurs ou des professeurs de l'Université catholique de Louvain n'a enseigné dans l'ancienne université. Deux jugements constatent cette absence de lien entre la nouvelle université catholique et l'ancienne université de Louvain. Il y les arrêts de la cour de cassation du 26 novembre 1846 et de la cour d'appel de 1844, qui décident que l'UCL ne peut être présentée comme la continuatrice de l'ancienne université de Louvain et que donc les bourses de l'ancienne université ne peuvent être attribuée à la nouvelle université catholique : « L'université catholique de Louvain ne peut être considérée comme continuant l'ancienne université de Louvain; et lorsqu'un acte de fondation a désigné pour collateur un professeur de cette ancienne université, il y a lieu d'y pourvoir par le gouvernement »[23], ainsi que le jugement de la Cour d'appel de 1844[24] : « L'université libre de Louvain ne représente pas légalement l’antique université de cette ville. Attendu que cette université (l’ancienne université de Louvain), instituée par une bulle papale, de concert avec l'autorité souveraine, formait un corps reconnu dans l'État, ayant différentes attributions, dont plusieurs même lui étaient déléguées par le pouvoir civil ; Attendu que ce corps a été supprimé par les lois de la république française ; Attendu que l'université existant actuellement à Louvain ne peut être considérée comme continuant celle qui existait en 1457, ces deux établissements ayant un caractère bien distinct, puisque l'université actuelle, non reconnue comme personne civile, n'est qu'un établissement tout-à-fait privé, résultat de la liberté d'enseignement, en dehors de toute action du pouvoir et sans autorité dans l'État… ». Ainsi, selon ce qui précède, ni selon le droit ni d'après les faits historiques, l'université catholique de Louvain n'est l'héritière de l'ancienne université de Louvain[25].
Chronologie avant 1834 |
1425 : Fondation de l'ancienne université par les ducs de Brabant[4].
1797 : Suppression sous Joseph II et sous la République française, de l'ancienne université par la loi du 3 brumaire de l’an IV et transfert à Bruxelles dans l'École centrale de Bruxelles.
1817 : Réouverture d'une université à Louvain : l'université d'État de Louvain.
1834-1900 |
1834 : les évêques de Belgique fondent une université catholique sur le territoire national après en avoir reçu l'autorisation canonique par bref[26] du pape Grégoire XVI du 13 décembre 1833. Cette « université catholique de Belgique » (« Universitas Catholica Belgii »), appelée couramment « université catholique de Malines », est inaugurée à Malines le 8 novembre 1834[7].
1835 : Après la suppression le 15 août 1835[27] remplace l'Université d'État de Louvain, université laïque et officielle. En effet, l'épiscopat belge transfère en 1835 l'université catholique de Malines à Louvain où elle fut installée solennellement le 1er décembre 1835 et où elle prit alors le nom d'université catholique de Louvain[28]. Celle-ci n'a aucun lien avec l'État et est une institution entièrement privée. Son premier recteur, Monseigneur de Ram, veut, dans l'esprit de la reconquête catholique instaurée par Grégoire XVI[29], en faire un rempart qui puisse s'opposer « aux ennemis de la religion » et faire obstacle « au progrès de ces funestes doctrines qui depuis un demi-siècle ont ébranlé les bases de la société »[30]. Si la direction est aux mains d'ecclésiastiques, il est erroné d'écrire qu'il n'y avait pas de laïcs dans le corps professoral ; ainsi en 1840, exception faite de la Faculté de théologie, ils n'étaient que trois ecclésiastiques sur quarante, tous membres de la Faculté de philosophie et lettres[31]. Le premier recteur est l'abbé de Ram. Son premier soin fut de trouver des professeurs compétents et acceptés par Rome et les évêques[32]. Comme l'écrit le chanoine Roger Aubert[33], « dès 1834, Mgr de Ram, soucieux de l'image de marque de son université, s'était efforcé de recruter un corps académique de valeur en faisant largement appel à des savants étrangers, surtout allemands. »
1845 : création de l’École de pharmacie.
1865 : création des Écoles spéciales d’ingénieurs.
1867 : la Faculté de philosophie et lettres et la Faculté des sciences deviennent deux institutions distinctes.
1878 : création de l’Institut agronomique sous l’impulsion de propriétaires fonciers catholiques. Les étudiants, flamands et wallons confondus, s’unissent en une Société générale des étudiants.
1879 : première « provinciale », ancêtre des régionales étudiantes : la Luxembourgeoise (étudiants originaires de la province de Luxembourg).
1884 : l'Université catholique de Louvain fête solennellement et avec éclat son cinquantième anniversaire[34].- Suivront à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, toute une série de régionales étudiantes, dont certaines existent encore aujourd'hui : Grand-Ducale (Grand-Duché de Luxembourg, 1880) ; Anversoise (Anvers, 1881) ; Liégeoise (Liège, 1882) ; Athoise (Ath, 1884) ; Boraine (ou Montoise, Mons, 1884) ; Brabant wallonne (par le Cardinal Mercier en 1885) ; Tournaisienne (Tournai, 1885) ; Carolorégienne (Charleroi, de 1886) ; Namuroise (Namur, 1886) ; Enghiennoise (Enghien, 1888) ; Malinoise (Malines, 1888) ; Bruxelloise (Bruxelles, 1895) ; Centrale (Région du Centre, 1897) ; Binchoise (Binche, 1904) ; Chimacienne (Chimay, 1904) ; Flandre wallonne (ou Mouscronnoise, Mouscron, 1906) ; Koninklijke Oost- en Westvlaamsche Kring (ou Vla-Vla, Flandres, de 1922) ; Eumavia (Eupen, Malmedy, Saint-Vith, 1926)…
XXe siècle |
1909 : création de l’École des sciences coloniales.
1911 : début du dédoublement linguistique des cours dans toutes les facultés.
- Nuit du 25 au 26 août 1914 : les soldats allemands mettent le feu aux halles universitaires qui contenaient notamment la bibliothèque et les archives de l'université. Fermeture des universités en Belgique.
1920 : apparition des premières étudiantes à l'UCL.
1933 : Georges Lemaître propose son hypothèse d’un univers en expansion (théorie du Big Bang).
1951 : l'université de Louvain fonde au Congo belge l'université Lovanium, aujourd'hui Université de Kinshasa, dont la première pierre est posée en 1954.
1968 : à la suite des problèmes linguistiques, maintien à Louvain de la section française, au mécontentement des étudiants néerlandophones. Introduction d’étudiants dans les conseils facultaires. L'université de Louvain est alors scindée en deux universités distinctes, l'une néerlandophone, toujours en activité à Louvain, l'autre, francophone, qui s'installera en Brabant wallon, dans la commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve.
2 février 1971 : pose de la première pierre du site de l'UCL à Louvain-la-Neuve.- En octobre 1972, avec l'installation des résidents permanents et des étudiants, une ville nouvelle s'inaugure. Une fête rassemble le 20 octobre 1972 ceux qui habitent, étudient et travaillent dans la ville nouvelle, avec des représentants de la commune d'Ottignies et des autorités académiques. La ville accueille l'établissement des francophones de l'UCL en « terre romane ». Hormis le cas de Charleroi (forteresse espagnole de 1666), Louvain-la-Neuve est à ce jour la seule ville nouvelle sur le sol belge.
Les bâtiments |
La ville de Louvain dont la prospérité économique dépendait depuis plusieurs siècles de l'existence d'une université, et qui venait de voir la suppression de l'Université d'État, s'empressa de favoriser le séjour de la nouvelle université catholique sur son territoire et le conseil communal, tant les libéraux que les catholiques à l'unanimité, lui concéda comme elle l'avait fait à la précédente université d'État, l'usage gratuit de quelques bâtiments de l'ancienne université, la Halle aux Draps, le Collège du Pape, le Collège des Vétérans, le Collège du Roi, le Collège des Prémontrés, le Collège du Saint-Esprit et l'ancien Amphithéâtre anatomique ainsi que le jardin botanique entretenu aux frais de la ville[35].
Par la suite, l'université dans sa croissance fit construire à ses frais d'autres bâtiments, comme le nouvel amphithéâtre anatomique construit en 1877, la pédagogie Juste-Lipse construite en 1878-1879, le séminaire Léon XIII construit en 1892-1893, tous d'après les plans de l'architecte Joris Helleputte.
Sceau |
Au XIXe siècle, l'université nouvelle, désireuse de se placer sous le patronage de la Vierge, choisit comme emblème un sceau circulaire orné en son centre des initiales SMR (Sancta Maria Regina), surmontées d'une couronne et de rayons de gloire, le tout entouré de la légende en lettres capitales Sigillum univ. cath. in opp. Lov., ce qui veut dire : « Sceau de l'université catholique dans la ville de Louvain ».
L'université catholique de Louvain se créera en 1909, lors des fêtes du 75e anniversaire de sa fondation, un nouveau sceau de style néogothique orné de la représentation de la vénérable statue, sculptée par l'imagier Nicolas De Bruyne en 1442[36], de la Sedes Sapientiae conservée dans l'église de Saint-Pierre et dont la fête, correspondant à la Chandeleur, est la fête patronale de l'université catholique. C'est en ce jour solennel que l'université remet les titres de docteur honoris causa.
Ce nouveau sceau, quoique d'aspect gothique, ne remonte pas au Moyen Âge et est tout à fait différent de celui de l'ancienne université de Louvain dont le sceau était un Saint-Pierre, le saint protecteur de l'ancienne université, chargé en pointe d'un écu de gueules à la fasce d'argent, qui est Louvain, et tenant de la main dextre une clef et de la sénestre un livre ouvert.
Guerres mondiales |
En 1914, Louvain a été pillée par les troupes allemandes et la Halle aux Draps (qui abritait la bibliothèque universitaire) a été la proie des flammes le 28 août, causant la perte d'environ 300 000 livres et manuscrits, rassemblés par achat, par dons et par échanges depuis sa fondation en 1834. (Il ne faut pas confondre cette bibliothèque avec celle de l'ancienne université de Louvain transférée en grande partie en 1797 à l'École centrale de Bruxelles, à la Bibliothèque Nationale à Paris ainsi qu'à Vienne. Quant aux riches archives de l'ancienne université de Louvain elles sont toujours conservée aux Archives Générales du Royaume de Belgique.) Après la Première Guerre mondiale, une nouvelle bibliothèque a été construite sur la place qui porte maintenant le nom de Mgr Ladeuze, en grande partie grâce aux réparations allemandes et au « Belgian Relief Fund », un programme d'aide dirigé par le futur président américain Herbert Hoover. La conception du nouveau bâtiment, construit entre 1921 et 1929, est due à l'architecte américain Whitney Warren. L'édifice, érigé dans un style flamand néo-Renaissance, fait référence en de nombreux endroits aux destructions dues à l'Allemagne prussienne pendant la Première Guerre mondiale. De nombreuses pierres naturelles où sont gravées des inscriptions rappellent les centaines d'écoles d'ingénieurs et d'écoles techniques américaines qui ont contribué à la reconstruction.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la bibliothèque a subi une fois de plus les destructions allemandes. Une nouvelle fois, le 17 mai 1940, la quasi-totalité des 900 000 livres qu'elle abritait a été perdue. Le bâtiment, dont le gros œuvre était resté debout, a été par la suite restauré après la guerre (en plusieurs fois), retrouvant même son carillon, et cette fois encore grâce à la générosité de fonds américains. Ce n'est pas une coïncidence, que l'université Stanford possède une tour à carillon, la « Hoover Tower » (avec une cloche fabriquée en 1938 par le fondeur belge Michiels et qui est restée aux États-Unis après l'Exposition universelle de 1939 à 1940, du fait que la Seconde Guerre mondiale avait éclaté). Herbert Hoover avait étudié dans cette université et y a fait également construire une bibliothèque présidentielle.
Évolution récente |
Au XXe siècle, les événements de l'université de Louvain ont surtout été le reflet du conflit linguistique en Belgique. La néerlandisation avait commencé en 1911 et depuis 1936 la plupart des sections étaient aussi bien néerlandophones que francophones. On n'était pas allé toutefois aussi loin qu'à Gand où, en 1930, c'est l'ensemble de l'université qui avait été officiellement néerlandisée.
Pour une scission définitive, il fallut encore attendre après les émeutes de mai 68. Les événements de l'époque, à Paris, eurent pour résultat, en Belgique, de rendre plus aiguë la querelle linguistique entre néerlandophones et francophones. La question se posa d'une université de Louvain entièrement néerlandophone. On ne luttait plus contre une « position dominante » que le français aurait pu avoir puisque, depuis les années 1950, la majorité des étudiants de l'université étaient néerlandophones, c'était que la conscience politique des Flamands ne cessait de grandir dans toute la Flandre. La question de Louvain flamand devenait le grand sujet de toute la Belgique, provoquant même la chute du gouvernement, et le résultat fut la scission légale de l'université en 1970. Il fallut attendre 1972 avant que toutes les activités francophones fussent progressivement transférées à la nouvelle université catholique de langue française de Louvain, dans la ville nouvelle de Louvain-la-Neuve et à Woluwe-Saint-Lambert.
Recteurs de l'université catholique de Malines puis de Louvain |
- de 1834 à 1865 : Mgr Pierre de Ram (1804-1865), historien.
- de 1865 à 1872 : Mgr Nicolas Joseph Laforêt (1823-1872)
- de 1872 à 1881 : Mgr Alexandre Namèche (1811-1893), historien (histoire de Belgique).
- de 1882 à 1887 : Mgr Constantin Joseph Pieraerts (1835-1887)
- de 1888 à 1897 : Mgr Jean-Baptiste Abbeloos (1836-1906), orientaliste.
- de 1898 à 1909 : Mgr Adolphe Hebbelynck (1859-1939), orientaliste.
- de 1909 à 1940 : Mgr Paulin Ladeuze (1870-1940), orientaliste.
- de 1940 à 1962 : Mgr Honoré Van Waeyenbergh (1891-1971)
- de 1962 à 1968 : Mgr Albert Descamps (1916-1980)
À partir de 1969, l'université francophone et l'université néerlandophone ont chacune leur propre recteur.
Personnalités liées à l'UCL |
Professeurs |
Alumni |
Notes et références |
Notes |
Cette date est contestée, voir section date de fondation
qui est supprimée par la loi universitaire du 25 septembre réglant l'enseignement dans la Belgique indépendante depuis 1830".
Voyez son logo néogothique, avec la Sedes Sapientiae qui porte cette date depuis 1968. Lors de sa création en 1909 il ne s'y trouvait pas de date, à partir de 1968 la date 1425 en chiffres romains y fut ajoutée. Depuis 1993, cette date est écrite en chiffres arabes.Voir en ligne l'évolution du logo de l'UCL.
Références |
http://www.universalis.fr/encyclopedie/universite-de-louvain/.
(en) http://www.britannica.com/topic/Catholic-University-of-Leuven.
(en) [1] Classement du Times des universités de plus de 400 ans.
Histoire de l'UCL.
Selon le site historique de l'UCL : " *1834 – Création d’une université libre catholique à Malines. (consulté le 2 août 2014)
Fred Stevens et Axel Tixhon, Histoire de la Belgique Pour les Nuls, 2ème édition, 2015 : « Après la révolution belge, les évêques fondent en 1834, une université catholique à Malines. Cette initiative est suivie, la même année, par la création d'une université libre à Bruxelles ».
Encyclopédie théologique, tome 54, Dictionnaire de l'histoire universelle de l'Église, Paris : éd. J.P. Migne, 1863, sub verbo Grégoire XVI, col. 1131 : « Après sa séparation de la Hollande en 1830, la Belgique libérale a vu son Église jouir d'une véritable indépendance. Les évêques s'assemblent en conciles, communiquent avec le Saint-Siège en toute liberté. Sur l'article fondamental des études, ils ont fondé l'université catholique de Louvain, où les jeunes Belges vont en foule puiser aux sources les plus pures toutes les richesses de la science ».
Arlette Graffart, « La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835) », dans : Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 181 : « Elle ferma ses portes le 15 août 1835 ».
Fred Stevens et Axel Tixhon, Histoire de la Belgique Pour les Nuls, 2e édition, 2015 : « Après la révolution belge, les évêques fondent en 1834, une université catholique à Malines. Cette initiative est suivie, la même année, par la création d'une université libre à Bruxelles. En 1835, la nouvelle législation universitaire abroge l'université d'État de Louvain, mais maintient celles de Gand et de Liège. L'épiscopat transfère dès lors l'université catholique de Malines à Louvain pour renouer avec le passé ».
l’ancienne université de Louvain, fondée en 1425, fut fermée en 1797 et l’arrêt de la Cour de cassation du 26 novembre 1846 le rappelle : « L'université catholique de Louvain ne peut être considérée comme continuant l'ancienne université de Louvain (…) », Pasicrisie, 1855, p. 585.
Erik Van Mingroot, Sapientie Immarcessibilis. A diplomatic and Comparative Study of the Bull of Foundation of the University of Louvain (December 9, 1425), Louvain : University Press, 1994 : « First, of course, the question ought to be asked whether the link between 1425 and 1994 is actually a realistic one. After all, there was a break between the old Alma Mater and the 19th century Catholic University, specifically between 1797 and 1834. And there was the intermezzo of the State University in Louvain between 1816 and 1835. These gaps naturally cannot be denied or ignored. Moreover, during the first three quarters of a century of its existence the Catholic University was represented in particular as a Catholic institution : this is evident from the celebration of 75 years "Katholieke Universiteit" in 1909. However, from the start the pedagogical traditions of the Old University were quite consciously reinstated. After the University celebrations in 1909, the material and spiritual legacy of the Old University began to be cherished in Louvain even more. But especially after the first World War the recognition of the continuing ties with the Old University gradually grew. And rightfully so, in my opinion. Despite the fact that the French Revolutionary command for all practical purposes exercised legal authority over the Southern Netherlands during 1795-1813 (following the unilateral annexation on October 1, 1795), it cannot be denied that what we had here were in fact occupying forces. Perhaps the question may be asked whether this government, even after the Treaty of Campo Formio (October 17. 1797), really had the right to dissolve the Old University on October 25, 1797 and whether this right should not have been preferably granted to the founding authority, the Pope. Whatever the case may be, one also needs to take into account that the new Catholic University, although not founded through Rome because of the changed social context of the 19th century, did however receive a letter of permission from Pope Gregory XVI (1831-1846) in the papal brief of December 13, 1833, at the request of the Belgian bishops. This papal brief, Majori certe solatio, was in fact reproduced word for word in the decree of founding by the Belgian episcopacy on June 10, 1834. That the Catholic University was considered (and meant)as a refounding of the Old University of Louvain, as such if not in actuality, was emphasized by the agreement between the bishops and the Louvain municipal council, where there is discussion of "quasi renascentem ... Lovaniensium Academiam" , the quasi-reestablished University of Louvain. This certainly creates a moral tie between the two institutions, and in my opinion, even a semi-official tie. Taken from this perspective it does not seem unjustifiable if the members of the current Louvain university community call and consider themselves (at least second generation) descendants of those first commilitiones from 1425, or better said, 1426, when the University actually opened and the first academic year began. Without presuming to deliver a pronouncement on the legal position of the current Alma Mater in this respect, the historian believes that there are more than sufficient reasons to study the Sapientie Immarcessibilis with greater than normal interest. ».
http://connaitrelawallonie.wallonie.be/sites/wallonie/files/livres/fichiers/wph_culture_tiv_p253-270.pdf
sous la direction de Albert d'Haenens, L'université catholique de Louvain, vie et me moire d'une institution, la Renaissance du livre, 1993(ISBN 2-8041-1679-4)
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_l-ucl-et-la-kul-dans-le-top-25-des-meilleures-universites-de-plus-de-400-ans?id=9210813
[2]
En réalité en 1797 les anciens Pays-Bas autrichiens faisaient partie selon le droit international de la République française et non plus du Saint-Empire : Jules Delhaize, La domination française en Belgique, Bruxelles, 1909, tome III, p. 171 : «Les articles 3 et 4 du traité de Campo-Formio consacrèrent enfin, au point de vue international, la réunion de la Belgique à la France. Voici ces articles. Art. 3 - Sa Majesté l'Empereur, Roi de Hongrie et de Bohême, renonce pour elle et ses successeurs en faveur de la République française, à tous ses droits et titres sur les ci-devant provinces belgiques, connues sous le nom de Pays-Bas autrichiens. La République française possédera ces pays à perpétuité, en toute souveraineté et propriété, et avec tous les biens territoriaux qui en dépendent».
Erik Van Mingroot, Sapientie Immarcessibilis. A diplomatic and Comparative Study of the Bull of Foundation of the University of Louvain (December 9, 1425), Louvain : University Press, 1994, p. 2 : « Despite the fact that the French Revolutionary command for all practical purposes exercised legal authority over the Southern Netherlands during 1795-1813 (following the unilateral annexation on October 1, 1795), it cannot be denied that what we had here were in fact occupying forces. Perhaps the question may be asked whether this government, even after the Treaty of Campo Formio (October 17. 1797), really had the right to dissolve the Old University on October 25, 1797 and whether this right should not have been preferably granted to the founding authority, the Pope ».
Les délices des Pays-Bas, Liège chez J.F. Bassompierre, Père, Imprimeur de S.A. et Libraire, tome premier, 1769, p. 237 : « Louvain étant ainsi presque dépeuplé, faute de commerce et d'habitants, Jean IV, Duc de Brabant, y fonda, l'an 1426, du consentement du pape Martin V, une Université, qui est devenue dans la suite très-célèbre ».
Édouard Van Even, Louvain dans le passé et le présent, pp. 551-552: « C'est à Jean IV que les historiens ont attribué la gloire de cette fondation. ....Or, dans les comptes, nous avons constaté que l'université fut érigée par l'édilité louvaniste et que Jean IV n'a pas fait beaucoup plus que de permettre à son secrétaire d'adresser une supplique à la cour de Rome et de placeter les bulles d'érection. Parmi les autres conseillers du duc qui appuyèrent le projet, un auteur contemporain, Pierre Impens, mentionne Henri vander Leck, seigneur de Heeswyk; Jean de Glymes, seigneur de Berg-op-Zoom; Jean van Alphen, abbé d'Afflighem; Jean Geeraerts, abbé de Tongerloo; Jean Bont, membre du conseil de Brabant, et Pierre de Becker, maître des comptes du duché ».
Fred Stevens et Axel Tixhon, Histoire de la Belgique Pour les Nuls, 2ème édition, 2015 : « 1834 Fondation de l'université catholique de Malines (Louvain) et de l'université libre de Bruxelles ».
Erik Van Mingroot, Sapientie Immarcessibilis. A diplomatic and Comparative Study of the Bull of Foundation of the University of Louvain (December 9, 1425), Louvain : University Press, 1994 : « First, of course, the question ought to be asked whether the link between 1425 and 1994 is actually a realistic one. After all, there was a break between the old Alma Mater and the 19th century Catholic University, specifically between 1797 and 1834. And there was the intermezzo of the State University in Louvain between 1816 and 1835. These gaps naturally cannot be denied or ignored. Moreover, during the first three quarters of a century of its existence the Catholic University was represented in particular as a Catholic institution : this is evident from the celebration of 75 years "Katholieke Universiteit" in 1909 ».
« Dictionnaire de l'histoire universelle de l'Église », dans : Encyclopédie théologique, tome 54, , Paris : éd. J.P. Migne, 1863, sub verbo Grégoire XVI, col. 1131.
Table générale alphabétique et chronologique de la Pasicrisie belge contenant la jurisprudence du Royaume de 1814 à 1850, Bruxelles, 1855, p. 585, colonne 1, alinéa 2. Voir également : Bulletin usuel des lois et arrêtés, 1861, p. 166
La Belgique judiciaire, 28 juillet 1844 no 69, p. 1. Cour d’Appel de Bruxelles. Deuxième chambre.
Arlette Graffart, "La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835)", dans Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 177, pour qui seule l'Université d'État de Louvain peut être considérée comme la résurrection de l'ancienne université :« Université d'État, elle n'est pas considérée par un certain nombre de nos contemporains comme l'héritière de l'ancienne université établie dans la même ville en l'an 1425 par le duc de Brabant Jean IV et le pape Martin V. Et pourtant elle en est bien la "résurrection" ! Elle seule et non point celle qui vit le jour en 1834 à l'initiative des évêques de Belgique, c'est-à-dire l'université catholique de Malines devenue de Louvain l'année suivante. En effet, l'ancienne Université de Louvain fut créée au XVe siècle d'un commun accord par les pouvoirs publics (le duc Jean IV et la ville de Louvain) et le Saint-Siège, sans intervention de l'épiscopat ni du clergé local » et Fr. Thomaes, « Pierre-Joseph Olbrechts (1744-1815). Un descendant du lignage Serhuyghs au Conseil des Anciens », dans : Les Lignages de Bruxelles / De Brusselse geslachten, bulletin de l'Association royale des descendants des lignages de Bruxelles, Bruxelles, janvier-décembre 2017, n° 178, p. 220, note 484 : « Une nouvelle université catholique fut fondée à Malines en 1834 et fut ensuite implantée à Louvain en 1835. Cette Université Catholique de Louvain, à Louvain et à Louvain-la-Neuve, se veut aujourd'hui l'héritière de l'ancienne université de Louvain fondée en 1425 par le duc de Brabant Jean IV. Mais en réalité, elle ne l'est pas, ni en Droit puisque l'ancienne université fut fermée en 1797, ni en fait, car les professeurs de la nouvelle université n'étaient pas ceux de l'ancienne».
Edward van Even, Louvain dans le passé et dans le présent, Louvain, 1895, p. 606 : « Par lettre collective du 14 novembre 1833, le corps épiscopal s'adressa à Grégoire XVI, à l'effet d'obtenir l'autorisation nécessaire pour ouvrir l'école. Cette autorisation fut octroyée par un bref du 13 décembre suivant. Une circulaire épiscopale, datée du 20 février 1834, annonça aux fidèles la fondation d'une Université catholique »
Arlette Graffart, « La matricule de l'Université de Louvain (1817-1835) », dans : Album Carlos Wyffels, Bruxelles, 1987, p. 181 : « Elle ferma ses portes le 15 août 1835 ».
Fred Stevens et Axel Tixhon, Histoire de la Belgique Pour les Nuls, 2ème édition, 2015 : « Après la révolution belge, les évêques fondent en 1834, une université catholique à Malines. Cette initiative est suivie, la même année, par la création d'une université libre à Bruxelles. En 1835, la nouvelle législation universitaire abroge l'université d'État de Louvain, mais maintient celles de Gand et de Liège. L'épiscopat transfère dès lors l'université catholique de Malines à Louvain pour renouer avec le passé ».
Isidore Ndaywel è Nziem, dans : Les Années Lovanium, Paris : L'Harmattan, 2010, p. 19 : « La Rome du pontificat de Grégoire XVI (1831-1846) fut en effet aux sources d'un mouvement de renouveau […] Dans ce deuxième tiers du siècle en effet, à l'époque de refondation de l'Université de Louvain, la notion de reconquête catholique en Occident était imprégnée d'un projet de retrouvailles avec un passé rêvé où Rome aurait tenu un rôle central, incarnant la rupture avec la Révolution Française et présentant une véritable alternative aux avancées du libéralisme moderne ».
Monseigneur de Ram, Quelques mots sur l'Université catholique de Louvain, Bruxelles, 1840, p. 8 : « L’Université catholique, que nos premiers pasteurs ont rétablie à Louvain avec le concours du clergé et des fidèles, est une espèce de boulevard opposé aux ennemis de la religion et au progrès de ces funestes doctrines qui depuis un demi-siècle ont ébranlé les bases de la société. C’est un devoir impérieux pour nous de soutenir cette belle institution de notre crédit, de notre fortune, de nos talents » et p. 12 : « la jeunesse, que l'Université catholique aura formée, réalisera nos désirs ».
Chanoine Roger Aubert, « L'université catholique de 1834 à 1968 », dans : L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, 1993, p. 103 : « On croit souvent qu'à l'université catholique une bonne partie des enseignants étaient des ecclésiastiques, mais exception faite de la faculté de Théologie, ils n'étaient que trois sur quarante en 1840, tous membres de la faculté de Philosophie et Lettres. »
Pieter Dhondt, Un double compromis. Enjeux et débats relatifs à l'enseignement universitaire en Belgique au XIXe siècle, Gand : Academia Press, 2011, tome I, p. 90 : « Dernier obstacle, cette même controverse compliquait la recherche de professeurs idoines. Il n'était pas évident du tout de trouver des candidats appartenant à l'élite catholique intellectuelle et néanmoins non adeptes convaincus du récemment condamné Lamennais. Le recteur de la nouvelle Université, De Ram, âgé de 30 ans, ne limita pas sa recherche à la Belgique et s'orientait donc vers l'étranger où il trouva en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, et même à Rome des professeurs acceptés par tous les partis ».
Chanoine Roger Aubert, "L'université catholique de 1834 à 1968", dans: L'Université catholique de Louvain. Vie et mémoire d'une institution, Bruxelles, 1993, p. 104.
E. Descamps, dans : Université catholique de Louvain : Liber Memorialis : 1834-1884, Louvain : Peeters, 1887, p. V : « les fêtes du cinquantième anniversaire de l'Université catholique de Louvain ont eu un brillant éclat et un immense retentissement ».
Van Even, op. cit., p. 607.
Voir la fiche iconographique de cette statue de 1442 à l'Institut Royal du Patrimoine Artistique[3].
Voir aussi |
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Bibliographie |
- 1887 : Université Catholique de Louvain : Liber Memorialis : 1834-1884, Louvain : Peeters, 1887.
- 1975 : R. Mathes, Löwen und Rom. Zur Gründung der Katholischen Universität Löwen unter besonderer Berücksichtigung der Kirchen-und Bildungspolitik Papst Gregors XVI, Essen, 1975.
- 2006 : abbé André Tihon: Article Löwen. In: Lexikon für Theologie und Kirche, vol. 6. Herder, Fribourg, Bâle, Vienne, 3e éd., 2006, p. 1070-1073.
- 2011 : Pieter Dhondt, Un double compromis. Enjeux et débats relatifs à l'enseignement universitaire en Belgique au XIXe siècle, Gand : Academia Press, 2011.
Articles connexes |
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