Ange-Jacques Gabriel
Pour les articles homonymes, voir Gabriel.
Ange-Jacques Gabriel | |
Portrait par Jean-Baptiste Greuze | |
Présentation | |
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Naissance | 23 octobre 1698 Paris, Royaume de France |
Décès | 4 janvier 1782 Paris, Royaume de France |
Activités | Premier architecte du roi (1742-1775) |
Ses élèves | Louis Le Dreux de la Châtre |
Œuvre | |
Réalisations | Château de Compiègne Petit Trianon, Versailles École militaire du Champ-de-Mars place de la Concorde, Paris Place de la Bourse (Bordeaux) |
Distinctions | directeur de l'Académie royale d'architecture |
Entourage familial | |
Père | Jacques V Gabriel |
Mère | Élisabeth Besnier |
Famille | Ange-Antoine Gabriel (fils) Ange-Charles Gabriel (fils) |
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Ange-Jacques Gabriel est un architecte français (Premier architecte du Roi) né à Paris rue Saint Pierre, paroisse Saint Eustache le 23 octobre 1698 et mort le 4 janvier 1782.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Gabriel à Versailles
1.2 Gabriel à Paris
1.3 La descendance de Gabriel
2 Principales constructions
3 Hommages
4 Généalogie simplifiée
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Article connexe
6.3 Liens externes
Biographie |
Ange-Jacques Gabriel est le fils de l'architecte Jacques V Gabriel (1667-1742), Premier architecte du Roi, et le petit-fils de l'architecte Jacques Gabriel (1630-1686). Il réalise la résidence royale du château de Compiègne, le Petit Trianon à Versailles, et l'École militaire. Il aménage deux grandes places, celle de la Bourse à Bordeaux et la place Louis XV à Paris.
Il épousa le 2 février 1728 à Paris, Catherine Angélique de la Motte, fille de Jean de la Motte, intendant des bâtiments du Roi et de Catherine Anne Magnier, sœur de Robert-Philippe de la Motte aussi intendant des bâtiments du Roi, dont il a eu deux fils, Ange-Antoine Gabriel (15 septembre 1735-7 août 1781), qui a été architecte à Marly, et Ange-Charles Gabriel (29 juin 1738-après 1793), qui se fait appeler Gabriel de Saint-Charles[1] et une fille, Angélique Catherine Jeanne Gabriel (1732-1803).
Il décède rue des Orties aux galeries du Louvre le 4 janvier 1782. Ses obsèques ont lieu à Saint-Germain l'Auxerrois.
Gabriel à Versailles |
Dès 1730, Ange-Jacques Gabriel remplace Robert de Cotte, presque aveugle, comme architecte du château de Versailles pour le compte des Bâtiments du Roi. En 1742, il devient Premier Architecte du Roi et directeur de l'Académie royale d'architecture. Il jouit alors de la pleine confiance de Louis XV.
Avec l'ornemaniste Jacques Verberckt, il crée le décor versaillais des années 1730-1760, caractérisé par le recours à des lambris blancs rehaussés d'or et disposés en panneaux étroits occupant toute la hauteur de la plinthe (avec parfois une cimaise très basse) à la corniche, l'amenuisement voire la suppression de la corniche, la disposition de glaces en vis-à-vis, parfois jusqu'à quatre dans la même pièce.
Louis XV décide en 1751 de reconstruire en totalité le château de Compiègne. Louis Le Dreux de la Châtre est son élève, puis son collaborateur.
À partir des années 1760 et dans les années 1770, Gabriel invente un décor plus sobre, inspiré de l'antique. L'opéra royal de Versailles (1765-1770), œuvre majeure de l'architecte, la salle de bains de Louis XV, ou encore la bibliothèque de Louis XVI (1774) sont entièrement du nouveau style dit Louis XVI, avec retour à la ligne droite, colonnades et médaillons.
Dans ce nouveau style, le chef-d'œuvre de Gabriel est incontestablement le Petit Trianon (1760-1764), destiné à Madame de Pompadour mais achevé après la mort de la marquise et dont le premier occupant sera Marie-Antoinette. Petit château de campagne, le Petit Trianon présente l'originalité d'être construit à l'angle d'une terrasse, de sorte que deux des façades présentent un niveau de soubassement qui ne se retrouve pas sur les deux autres ; sur ces deux façades, l'ordre colossal se retrouve donc reposant directement sur le sol.
Vers 1771, Gabriel arrache à Louis XV l'approbation d'un projet de réfection complète des extérieurs du château autour de la cour de Marbre : le Grand Dessein. Il s'agit de rhabiller entièrement en pierre les façades brique et pierre, en supprimant les maniérismes baroques du Grand Siècle, qui apparaissent comme des fautes de goût aux yeux des architectes du XVIIIe siècle, et en remplaçant les combles apparents par des toits en terrasse. Le projet est engagé et poursuivi malgré la mort de Louis XV en 1774 et le retrait de Gabriel en 1775, avant que le manque d'argent ne conduise à interrompre les travaux, créant une regrettable dissymétrie que les travaux d'Alex Dufour au XIXe siècle répareront en partie.
Louis Le Dreux de la Châtre lui succède en 1776 à Compiègne et achève la construction du château de Compiègne. Avec ce château construit entre 1751 et 1788, Ange-Jacques Gabriel et Louis Le Dreux de la Châtre réalisent l'un des monuments les plus sobres de l'architecture néo-classique française.
Gabriel à Paris |
Parmi les réalisations majeures de Gabriel, on compte également la place Louis XV (aujourd'hui place de la Concorde) et l’École militaire à Paris.
La descendance de Gabriel |
Aujourd’hui, la famille de Gabriel s'est perpétuée dans la famille De Gayardon de Fenoyl.
Principales constructions |
- L’agrandissement et les transformations du château de Choisy, 1740-1777
- Le château de Compiègne, 1750
- Le pavillon du Butard, 1750 sur la commune de La Celle-Saint-Cloud
- Agrandissement du château de Menars (Loir-et-Cher), 1760-1764, pour Mme de Pompadour
- Le Petit Trianon à Versailles, 1762-1768
- L’École militaire du Champ-de-Mars à Paris
- L’Opéra royal du château de Versailles, 1769
- Une partie du Louvre
- L’hôtel de Crillon place de la Concorde, 1770
- L’hôtel de Coislin place de la Concorde, 1770
- L’hôtel de la Marine place de la Concorde, 1772
- La place de la Concorde, 1772
- Les façades des hôtels de la place de la Concorde, dont l’hôtel de la Marine, Paris, 1775
- La place de la Bourse à Bordeaux, 1755 : ancienne place Royale, donnant sur la Garonne.
Hommages |
- Il existe une rue Gabriel à Versailles, située à proximité du château de Versailles.
- Il existe une avenue Gabriel à Paris, située à proximité de la place de la Concorde.
Généalogie simplifiée |
Jehan Mansart (maître maçon) | Jacques Le Roy (maître maçon) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Absalon Mansart (charpentier) | Michelle Le Roy | François Gabriel (maître maçon) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Frémin de Cotte (ingénieur, architecte du roi) | François Mansart (architecte) | Marie Mansart | Germain Gaultier[2] (sculpteur et architecte) | Jacques I Gabriel ( -1628) (maître maçon) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anne Du Fay | Charles de Cotte | Nicolas Bodin (Conseiller du roi, Trésorier de la Prévôté de l'Hôtel) | Raphaël Hardouin (peintre) | Marie Gaultier | Michelle Gaultier | Edme Delisle (peintre) | Jacques II Gabriel (1605-1662) (maître maçon) | Maurice I Gabriel (maître maçon) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Louis de Cotte (architecte) | Robert de Cotte (architecte) | Catherine Bodin | Anne Bodin | Jules Hardouin-Mansart (architecte) | Michel Hardouin (architecte) | Pierre Delisle-Mansart (architecte) | Marie Delisle | Jacques IV Gabriel (1630-1686) (architecte) | Jacques III Gabriel (1637-1697) (maître maçon) | Maurice II Gabriel (1632-1693) (maître maçon) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jules-Robert de Cotte (architecte) | Jacques Hardouin-Mansart (Président au Parlement) | Jules Michel Alexandre Hardouin (architecte) | Jacques V Gabriel (architecte) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean Hardouin-Mansart de Jouy (architecte) | Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne (architecte) | Ange-Jacques Gabriel (architecte) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ange-Antoine Gabriel (architecte) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes et références |
Dans un acte de 1783, Ange-Charles Gabriel est qualifié d'ancien commissaire des guerres de la marine, intendant de la maison et général des finances de la Reine, maître de la garde-robe de Madame, belle-sœur du Roi (Artistes français des XVIIe et XVIIIe siècles. Pièces diverses recueillies dans les archives notariales par M. le vicomte de Grouchy, p. 99-100, Nouvelles archives de l'art français : recueil de documents inédits, 1891 (lire en ligne))
Note : Germain Gaultier est un neveu de Germain Pilon.
Voir aussi |
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Bibliographie |
Jean-Marie Pérouse de Montclos, Ange-Jacques Gabriel (coll. « Monographies d'architectes »), Paris, Éd. du Patrimoine, 2012, 152 p., 170 ill. en couleurs (Voir)
- Collectif, Jacques V Gabriel et les architectes de la façade atlantique, Éditions A & J Picard, Paris, 2004 ; p. 295 (ISBN 978-2-7084-07152)
Michel Gallet, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, p. 212-224, Éditions Mengès, Paris, 1995 (ISBN 2-8562-0370-1)
- Antoine-Chrysostome Quatremère de Quincy, Histoire de la vie et des ouvrages des plus célèbres architectes du XIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Volume 2, p. 312-320, Jules Renouard libraire, Paris, 1830 (lire en ligne)
- G. Despierres, Les Gabriel, recherches sur les origines provinciales de ces architectes, p. 468-517, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, Paris, 1895 ( lire en ligne)
Article connexe |
- Académie royale d'architecture
Liens externes |
- data BnF : Ange-Jacques Gabriel (1698-1782)
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