Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne
Abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne | |||
Présentation | |||
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Culte | Catholicisme traditionaliste | ||
Type | Abbaye | ||
Début de la construction | VIIe siècle | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Centre-Val de Loire | ||
Département | Indre | ||
Ville | Saint-Michel-en-Brenne | ||
Coordonnées | 46° 48′ 22″ nord, 1° 09′ 19″ est[1] | ||
Géolocalisation sur la carte : Indre
Géolocalisation sur la carte : France
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L'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne, aussi dénommée depuis 1975 abbaye de Saint-Michel-en-Brenne, est une abbaye située dans la commune de Saint-Michel-en-Brenne dans le département de l'Indre, anciennement province du Berry.
Sommaire
1 Histoire
1.1 Abbaye Saint-Michel
2 Notes et références
2.1 Bibliographie et autres sources
Histoire |
Sigiran(d), devenu plus tard saint Cyran, fonda le monastère de Longoret vers 632 sur des terres offertes à cet effet par le roi Dagobert Ier, qu'il fréquentait pour s'adonner à l'un de ses plaisirs favoris, la chasse. Le monastère d'origine devint plus tard une abbaye de fondation royale portant le nom de son fondateur : l'abbaye Saint-Cyran-en-Brenne, avec une abbatiale originelle datant du XIe siècle détruite lors de la Révolution française.
Au XVIIe siècle, l'abbaye marque son temps par le fait de l'un de ses abbés, Jean Duvergier de Hauranne, appelé Saint-Cyran, qui introduisit le jansénisme en France, mouvement portant en son sein la contestation de certaines doctrines religieuses officielles et du pouvoir. Foyer du jansénisme, opposé aux Jésuites et tombé en disgrâce auprès de Richelieu, il est emprisonné. L'abbaye Saint-Cyran-en-Brenne subit un sort comparable à son célèbre abbé quasi éponyme : elle est officiellement supprimée en 1712. Détruite sur les ordres de l'archevêque de Bourges, les religieux sont dispersés et le mobilier vendu à l'encan en 1739. Elle est vendue comme bien national en 1790. Il ne reste plus de l'illustre abbaye même qu'un corps de bâtiment appelé la Chambre des hôtes (du XVe siècle) mais sont restées debout les dépendances (granges, étables, moulins).
Elle possédait des reliques de saint Cyran, saint Génitour, saint Sylvain et saint Fructueux, renfermés dans un reliquaire en bronze doré offert, en 1860, par l'impératrice Eugénie.
Quelques décennies plus tard, les Moulins de Paris l'achetèrent et en firent, plus tard, une maison de vacances pour leurs employés.
Dans les années 1930, l'abbaye fut convertie en un élevage varié, essentiellement de chiens de chasse.
Abbaye Saint-Michel |
En juin 1975, l'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne fut acquise par la sœur de Mgr Marcel Lefebvre qui la renomma alors Abbaye Saint-Michel. Celle-ci devint la maison mère[2] des Sœurs de la Fraternité Saint-Pie X. Le 8 septembre 1977, les premières postulantes rejoignirent le groupe initial.
Une perquisition menée le 21 mai 1989 dans l'abbaye permit à une quarantaine de gendarmes de saisir les bagages du milicien Paul Touvier, recherché par la justice française qui le condamna pour crime contre l'humanité, Il était alors en fuite et protégé par les carmélites de l'abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne[3].
En mars 2017, les sœurs obtinrent le permis de construire nécessaire à l'érection d'une nouvelle abbatiale dédiée à saint Cyran; les travaux commencèrent dans la foulée et leur achèvement est prévu pour 2020. De même, un bâtiment en T sera érigé, faisant principalement office de dortoir, et reliera la nouvelle église au reste de l'abbaye.
Notes et références |
Géoportail.fr.
http://www.laportelatine.org/ordres/ordfsspx/soeursfsspx.php.
Renaud Thomazo : Les grands scandales de l'histoire de France, éditions Larousse, 2013, p. 104.
Bibliographie et autres sources |
- Lettre aux Amis et Bienfaiteurs des Sœurs de la Frzaternité Saint-Pie X no 71, octobre 2017, 4 p.
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