Académie royale d'architecture






Ne doit pas être confondu avec Académie d'architecture.


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Commemorative medallion 1671 – Lemonnier 1929 t X, p V – U of Toronto, Internet Archive (adjusted).jpg

Médaille commémorative, 1671


















Histoire
Fondation

31 décembre 1671
Dissolution

Août 1793Voir et modifier les données sur Wikidata
Successeur

Académie des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata





















Cadre
Type

AcadémieVoir et modifier les données sur Wikidata
Domaine d'activité

Architecture
Pays

Royaume de France Royaume de France
Langue

Français













Organisation
Fondateur

Jean-Baptiste Colbert
Branche

ArchitectureVoir et modifier les données sur Wikidata



L’Académie royale d’architecture française est créée le 30 décembre 1671 par Louis XIV, roi de France. Inspirée par Jean-Baptiste Colbert, elle a eu pour premier directeur, l’architecte et théoricien François Blondel (1618-1686), architecte de la ville de Paris.


Établie d’abord au Palais-Royal puis au Louvre à partir de 1692, elle comporte une école d’architecture.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Les membres de l’Académie


    • 2.1 Les directeurs


    • 2.2 Les secrétaires généraux


    • 2.3 Les professeurs




  • 3 École de l’Académie royale d’architecture


  • 4 Notes et références


  • 5 Voir aussi


    • 5.1 Bibliographie


    • 5.2 Articles connexes


    • 5.3 Liens externes







Histoire |


L'Académie royale d'architecture a été fondée à la fin de 1671 par Louis XIV à l'initiative de Jean-Baptiste Colbert. Elle a tenu sa première séance le 31 décembre 1671, en présence de Colbert.


L'Académie royale d'architecture n'a pas joué le même rôle que l'Académie royale de peinture et de sculpture. Elle n'intervient pas dans la désignation des jeunes architectes qui vont se perfectionner à Rome.


À la veille de sa mort, Colbert défini ainsi le programme de l'académie :


« Estan à propos qu'il paroisse quelque chose au public de ce qui se fait icy, et qu'elle soit digne du nom qu'elle porte d'Académie royale d'architecture, il falloit se résoudre à traiter ce qu'il y a de plus particulier dans chacune des parties de l'architecture, qui sont la salubrité, la solidité, la commodité et la beauté des bastimens, et comme celle qui regarde la solidité peut être traitée la première, il (le surintendant) a convié chacun de MM. les architectes du Roi en particulier de penser sérieusement à cette matière et, commençant par la nature des terrains, rapporter au premier jour de ce qu'ils pourront avoir observé sur les différences de terrains, tant à Paris qu'aux environs, et qu'elles sont les précautions qu'ils croiroient devoir estre nécessairement apportées pour construire solidement quelques bastimens que ce puisse estre »[1].

L'académie se réunit une fois par semaine, discute des points techniques qui lui sont soumis, donne son avis sur des édifices quand il lui est demandé, fait la lecture des écrivains qui font autorité en architecture, les commente et les discute : Vitruve, Palladio Philibert de l'Orme, Scamozzi, Alberti, Serlio. Dès ses premières séances elle a cherché à savoir s'il y avait des lois fixes pour le beau et traita du « Bon Goust » en architecture.


Pendant quarante-six ans, le roi donne des brevets à ceux qu’il juge dignes d’entrer dans cette compagnie, dont son premier architecte était le directeur.


Le 4 mai 1699, le Surintendant des Bâtiments réunit l'Académie pour faire part de la décision du roi de rétablir l'académie dans son premier état, à savoir :


  • sept architectes : Robert de Cotte, Pierre Bullet, Pierre Delisle-Mansart, Jacques V Gabriel, Thomas Gobert, Pierre Lambert, Pierre Le Maistre, avec Philippe de La Hire, professeur, et Jean-François Félibien, secrétaire.

mais en créant une seconde classe de dix architectes :


  • Pierre Cailleteau dit « Lassurance », Nicolas II Delespine, Mathieu, Antoine Desgodets, Le Maistre le jeune, Jean-Baptiste Bullet de Chamblain, François Bruand, Cochery, Armand Claude Mollet, Pierre Gittard fils.

En 1717, le duc d’Antin, surintendant des bâtiments royaux, fait confirmer l’Académie d’architecture par lettres patentes, avec des statuts et un règlement qui lui confère le droit de recruter par élection.


Le nombre des académiciens passe de 8 à 24, avec deux classes, la première composée de dix architectes, d’un professeur et d’un secrétaire, et la deuxième de douze architectes. En 1728, la seconde classe est augmentée de huit membres ; en 1756, elle en perd quatre qui passent dans la première[2].


L’Académie est supprimée par le roi le 2 octobre 1767, pour avoir protesté contre la nomination illégale de Charles de Wailly directement dans la première classe, sans avoir fait partie de la seconde, contrairement aux statuts de l'académie. Mais elle est rétablie peu après[3],[4].


Réorganisée par de nouvelles lettres patentes en 1775, elle est alors composée :



  • de 32 architectes, divisés en deux classes, dont la première a un directeur, un professeur d’architecture et un professeur de mathématiques ;

  • de 10 membres honoraires, associés libres ;

  • de 12 correspondants ou associés étrangers. Le surintendant des bâtiments continue, comme par le passé, de nommer le secrétaire perpétuel.


L'Académie est supprimée le 8 août 1793 sur proposition de l’abbé Grégoire et de Jacques-Louis David, cette académie est reconstituée au sein de l’Institut de France créé en 1795, l’architecture constituant l’une des sections de la classe de littérature et des beaux arts. Elle est ensuite réorganisée sous sa forme actuelle en 1816, dans l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France.



Les membres de l’Académie |


Article détaillé : Liste des membres de l'Académie royale d'architecture.

Les membres primitifs de l’Académie royale d’architecture sont François Blondel, François Le Vau, Libéral Bruant, Daniel Gittard, Antoine Lepautre, Pierre II Mignard, François II d’Orbay et André Félibien[5]



Les directeurs |



  • 1672-1686 : François Blondel

  • 1687-1736 : Robert de Cotte

  • 1736-1743 : Jacques V Gabriel

  • 1743-1782 : Ange-Jacques Gabriel

  • 1783-1793 : Richard Mique



Les secrétaires généraux |



  • 1671-1695 : André Félibien, sieur des Avaux ;

  • 1702-1717 : Abbé Jean Prévost[6], sous-secrétaire de l'Académie ;

  • 1718-1733 : Jean-François Félibien, sieur des Avaux ;

  • 1733-1768 : Charles Étienne Louis Camus ;

  • 1768-1793 : Michel-Jean Sedaine.



Les professeurs |



  • 1672-1686 : François Blondel[7] ;

  • 1687-1718 : Philippe de La Hire ;

  • 1718-1719 : Gabriel-Philippe de La Hire ;

  • 1720-1728 : Antoine Desgodets ;

  • 1728-1730 : François Bruand[8] ;

  • 1730 : Jean-Baptiste Leroux ;

  • 1730-1739 : Jean Courtonne ;

  • 1730-1768 : Charles Étienne Louis Camus, professeur de géométrie ;

  • 1739-1748 : Denis Jossenay ;

  • 1748-1763 : Louis-Adam Loriot, professeur d'architecture ;

  • 1762-1774 : Jacques-François Blondel ;

  • 1768-1793 : Antoine-René Mauduit, professeur de géométrie[9] ;

  • 1774-1793 : Julien-David Le Roy[10] ;

  • 1777-1793 : Charles Bossut, professeur d'hydrodynamique[11] ;

  • 1792-1793 : Rieux, professeur de stéréotomie[12].



École de l’Académie royale d’architecture |


En 1694, L’Académie royale d’architecture décide d’organiser un enseignement sous la forme de leçons, programmes et de concours accordés tous les mois. Des prix et des médailles sont décernés à partir de 1701. En 1720, un grand prix de l’Académie est accordé chaque année ; c'est l’ancêtre de ce qui va devenir le prix de Rome. Le lauréat se voit octroyer une bourse pour un séjour à l’Académie de France à Rome. Des professeurs sont institués en plus des académiciens.


L’école de l’Académie se voit concurrencée à partir des années 1740 par les cours particuliers qu’organisent certains architectes chez eux. C’est le cas de Jean-Laurent Legeay ou encore de Jacques-François Blondel qui, en créant une école indépendante, l’École des arts, parvient à monopoliser avec ses élèves la plupart des grands prix de l’Académie.


À la Révolution, la Convention nationale décide de confier l’enseignement de l’architecture à l’École polytechnique, avec comme professeur Jean-Nicolas-Louis Durand. L’enseignement est ensuite progressivement reconstitué au sein de la nouvelle École nationale supérieure des beaux-arts.



Notes et références |




  1. Henry Lemonnier, tome 1, p. LIII-LV


  2. Henry Lemonnier, tome VI, p. 290, 341-343 (lire en ligne)


  3. Henry Lemonnier, tome VII, p. 308-318 (lire en ligne)


  4. Charles Marionneau, Une nomination à l'ancienne académie royale d'architecture, p. 468-509, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1894, 18e session (lire en ligne)


  5. Consulter la Catégorie:Académie royale d'architecture


  6. Note : On connaît peu de chose de sa biographie : chanoine de l'église Notre-Dame, conseiller clerc au parlement de Paris, historiographe des Bâtiments du Roi, plus tard, historiographe de l'Académie de peinture (Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie royale d'architecture, tome 3, p. 162).


  7. Voir : Philippe Le Bas, p. 84-85.


  8. Henry Lemonnier, tome 5, p. 22-23, 29, 61


  9. Voir : Henry Lemonnier, tome VIII, p. 21-22.


  10. Voir : Henry Lemonnier, tome VIII, p. 194.


  11. Voir : Henry Lemonnier, tome VIII, p. 292.


  12. Voir : Henry Lemonnier, tome IX, p. 323. Les académiciens l'ont préféré à l'autre candidat, Jean Rondelet. Ce dernier a remplacé Rieux à l'école d'architecture, à sa mort, en 1806.



Voir aussi |



Bibliographie |




  • Lettres patentes portant établissement d'une Académie d'architecture. Enregistrées au Parlement le 18 juin 1717 (lire en ligne)


  • Lettres patentes en forme d'édit, portant création de 8 nouveaux architectes de la seconde classe de l'Académie royale d'architecture. Enregistrées au Parlement le 3 septembre 1728 (lire en ligne)


  • Lettres patentes qui fixent le nombre des membres dont les deux classes de l'Académie royale d'architecture seront composées à l'avenir. Enregistrées au Parlement le 6 septembre 1756 (lire en ligne)


  • Lettres patentes du roi portant nouveaux statuts et règlemens pour l'Académie royale d'architecture. Registrées en Parlement le 26 janvier 1776 (lire en ligne)

  • Article « Académie » du Dictionnaire d’architecture de d’Aviler

  • Germain Brice, Description nouvelle de la vile de Paris et recherche des singularitez les plus remarquables qui se trouvent à présent dans cette grande vile, tome 1, p. 55-59 (vues 85-89), chez Michel Brunet, Paris, 1706 (lire en ligne)

  • Philippe Le Bas, Académie d'architecture, dans L'Univers. France - Dictionnaire encyclopédique, tome 1, p. 82-85, Firmin-Didot frère éditeurs, Paris, 1840 (lire en ligne)


  • Académie d'architecture, p. 419-424, Archives de l'art français : recueil de documents inédits relatifs à l'histoire des arts en France, 1851, tome 1 (lire en ligne)

  • David de Pénanrun, F. Roux et E. Delaire, Les Architectes élèves de l’école des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, 2e éd., 1907, p. 128-131 (lire en ligne)


  • Académie d'architecture, p. 419-424, Archives de l'art français, tome 1, 1851-1852 (lire en ligne)


  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome I 1671-1681, Jean Schemit, Paris, 1911 (lire en ligne)


  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome II 1682-1696, Jean Schemit, Paris, 1912 (lire en ligne)


  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome III 1697-1711, Jean Schemit, Paris, 1913 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome IV 1712-1726, Édouard Champion, Paris, 1915 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome V 1727-1743, Édouard Champion, Paris, 1918 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome VI 1744-1758, Édouard Champion, Paris, 1920 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome VII 1759-1767, Librairie Armand Colin, Paris, 1922 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome VIII 1768-1779, Librairie Armand Colin, Paris, 1924 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome IX 1780-1793, Librairie Armand Colin, Paris, 1926 (lire en ligne)


  • Henry Lemonnier, W. Viennot, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome X Table générale, Librairie Armand Colin, Paris, 1926 (lire en ligne)

  • Henry Lemonnier, Cinquante année de l'Académie royale d'architecture (1671-1726), p. 445-460, Journal des savants, 1915, Volume 13, no 10 (lire en ligne)

  • Nicole Felkay, Nouveaux documents sur l'Académie d'architecture sous Louis XIV, p. 275-286, Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1987 (lire en ligne)

  • Hélène Rousteau-Chambon, L’Enseignement à l’Académie royale d’architecture, Presses universitaires de Rennes, 2016, (ISBN 978-2-7535-5166-4)



Articles connexes |



  • Article « Académie » du Dictionnaire d'architecture de d'Aviler

  • Académie d'architecture

  • Académie des beaux-arts de l'Institut de France


  • Catégorie:Académie royale d'architecture : membres célèbres de l'académie



Liens externes |



  • Cths : Académie royale d'architecture

  • Architectura - Livres d'architecture : Cours d'architecture de François Blondel (1675-1683)


  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

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