Tympan (architecture)
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En architecture, le tympan (du grec ancien, τύμπανον, tumpanon, « tambour ») est la surface verticale triangulaire délimitée par les corniches rampantes et la corniche horizontale d'un fronton. Il désigne aussi l'espace semi-circulaire d'un portail, compris entre le linteau et un arc plein-cintre ou une voûte d'ogive, et également, un panneau menuisé surmontant ce portail[1]. Il est surmonté par des archivoltes.
Le tympan porte souvent des ornements ou des sculptures, étagés sur plusieurs niveaux, ou registres. Il est notamment utilisé pour présenter un bas-relief en façade des églises d’architecture romane ou gothique. Le tympan de la porte principale occidentale, le plus important, présente les dogmes fondamentaux de la foi chrétienne (Christ en majesté, jugement dernier, parousie)[2].
Sommaire
1 Étymologie
2 Architecture romane au Moyen Âge
3 Architecture gothique au Moyen Âge
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes
Étymologie |
Étymologiquement, le terme (en latin tympanum[3], en grec tumpanum[4]) désigne un tambour, soit une membrane tendue au travers d'une ouverture (en anatomie à la manière du tympan, la membrane fibreuse séparant l'oreille externe et l'oreille moyenne). Ici la membrane est en pierre, tendue en travers de l'arche.
Beaucoup d'autres langues utilisent le terme de lunette, ce qui est impropre en français même si l'on considère la forme (demi-lune) car aucune ouverture n'y est percée.
Architecture romane au Moyen Âge |
Si le tympan des portails médiévaux n'a aucun précédent dans l'Antiquité (il dérive probablement du linteau ou du fronton antique, l'utilisation de la voûte en plein cintre en déterminant la forme), l'art roman provençal a emprunté de nombreuses caractéristiques stylistiques à l'architecture de l'antiquité gréco-romaine[2].
Le panneautage de la composition des tympans et leur fractionnement induisent dans beaucoup de ces éléments architecturaux médiévaux, une construction en manière de polyptyque comme si elle pouvait s'ouvrir et se refermer sur elle-même. La disposition des scènes qui y sont représentées amène leur confrontation par superposition (parallélismes) ou rotation (symétries). Cette architecture compartimentée semble suivre les principes rhétoriques et mnémotechniques de l'ars memoriæ[5].
Saint-Restitut : portail à l'antique (Drôme).
Le Jugement dernier : archivolte et tympan du portail de la cathédrale de Bamberg (Allemagne).
Abbatiale Sainte-Foy de Conques. Le tympan roman représentant le Jugement dernier ou la parousie (XIIe siècle).
Le tétramorphe, allusion à l'Apocalypse, symbole des quatre évangélistes et des quatre étapes de la vie du Christ : portail roman de l'ancienne cathédrale Saint-Trophime (Arles) représentant les quatre évangiles (vers 1180).
Architecture gothique au Moyen Âge |
Portail gothique légendé, cathédrale de Strasbourg.
Tympan gothique de la chapelle Sainte-Croix de Forbach.
Portail de la Vierge (1250) de l'église de Mont-devant-Sassey.
Tympan gothique de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Tympan du couvent augustinien adossé à l'église Saint-Étienne, quartier de San Marco à Venise.
Notes et références |
Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, vol. 9, Morel, 1875, p. 332-339.
Marcelle Baby-Pabion, L'Art médiéval en France, Éditions Publibook, 2016, 420 p. (ISBN 978-2342048742), p. 140.
Tympanum.
Nouveau vocabulaire de la langue française.
Jean-Claude Bonne, L'Art roman de face et de profil, Le Sycomore, 1984, p. 28.
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Glossaire de l'architecture
Liens externes |
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme