Mercure de France





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Ne doit pas être confondu avec Mercure historique et politique ou Mercure du XIXe siècle.











































Mercure galant
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Image illustrative de l’article Mercure de France

Pays

Drapeau de la France France
Langue

Français
Périodicité
mensuel
Genre
politique, mondain, littéraire
Date de fondation

1672
Ville d’édition

Paris


ISSN

1149-0292

Site web

www.mercuredefrance.fr

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Le Mercure de France est une revue française, fondée en 1672 et disparue en 1965[1] d'abord publiée sous le nom de Mercure galant, qui a évolué en plusieurs étapes avant de devenir une maison d'édition à la fin du XIXe siècle, grâce à Alfred Vallette.


Dans l'esprit, le Mercure galant faisait suite au Mercure françois fondé par Jean et Estienne Richer au début du XVIIe siècle, qui, publié de 1611 à 1648, fut la première revue française à voir le jour.




Sommaire






  • 1 Histoire de la revue


    • 1.1 Le Mercure galant (1672-1724)


    • 1.2 Le premier Mercure de France (1724-1823)


    • 1.3 Le deuxième Mercure de France (1835-1882)


    • 1.4 Le troisième Mercure de France (1890-1965)


      • 1.4.1 Revue et maison d'édition






  • 2 Voir aussi


    • 2.1 Volumes disponibles en ligne (1672-1791)


    • 2.2 Volumes disponibles en ligne (1835-1836)


    • 2.3 Volumes disponibles en ligne (1890-1935)


    • 2.4 Bibliographie


    • 2.5 Notes et références


    • 2.6 Articles connexes







Histoire de la revue |



Le Mercure galant (1672-1724) |


Le Mercure dont il est question est le dieu romain du commerce et des voleurs, le messager des dieux, que la tradition classique a fini par confondre avec le dieu grec Hermès, dieu protecteur.


Le Mercure Galant est fondé par Jean Donneau de Visé et dirigé par lui seul jusqu'à sa mort, en 1710. La première livraison date de 1672. Il est d’abord publié sous la forme d’un trimestriel (puis d’un mensuel à partir de 1677). Le Mercure galant a pour but d’informer le public des sujets les plus divers et de publier des poèmes ou des historiettes. Cette publication bénéficie d'un privilège royal[1]. Les premiers numéros du Mercure galant contenant plusieurs histoires véritables sont édités par Claude Barbin, entre 1672 et 1674 et forment six volumes au format in-12.


La publication reprend en janvier 1677 sous le titre de Nouveau Mercure galant, puis redevient le Mercure galant entre février 1678 et avril 1714. De 1679 à mai 1710 il porte la mention « Dédié à Monseigneur le Dauphin ». De 1678 à 1685, un supplément trimestriel, l’Extraordinaire du Mercure galant[2] s'est ajouté aux périodiques mensuels. Ils relatent les évènements particuliers. Entre 1680 et 1709, Jean Donneau de Visé s'associe à Thomas Corneille. En juin 1710, la rédaction est reprise par Charles du Fresny. Le 5 mars 1683, Edme Boursault donna au théâtre la pièce le Mercure galant, ou la Comédie sans titre. Donneau de Visé s’étant plaint, pendant longtemps, cette comédie, imprimée sous le nom de Poisson, est intitulée la Comédie sans titre.


Au total 488 volumes ont été publiés entre 1672 et 1710[3] sous la direction de Donneau de Visé.


La revue continue à paraître après la mort de son fondateur, d'abord avec Charles Dufresny jusqu’en avril 1714, soit 44 volumes.


Puis elle est reprise en octobre 1714, sous le titre Nouveau Mercure galant, avec à sa direction Lefebvre de Fontenay qui l'abandonne en octobre 1716, publiant entretemps un supplément fort remarqué en octobre 1715 intitulé Journal historique de tout ce qui s'est passé depuis les premiers jours de la maladie de Louis XIV..., communiqué par le marquis de Dangeau.


En janvier 1717, l'abbé Pierre-François Buchet relance le titre jusqu’en mai 1721 sous le nom de Le Nouveau Mercure, introduisant une nouvelle typographie.



Le premier Mercure de France (1724-1823) |




Marque de la revue telle qu'elle apparaît en page de titre en 1749.




Marque de la revue telle qu'elle apparaît en page de titre en 1812.


Avec la reprise par Antoine de La Roque, la revue change de titre au mois de juin 1724 et devient le Mercure de France, dédié au roi. La revue s'ouvre aux meilleurs morceaux choisis de la littérature.


Louis Fuzelier l'anime de 1745 à septembre 1752, puis c'est l'académicien Louis de Boissy jusqu’en 1758 et enfin dès août, Jean-François Marmontel en prend la direction, qui lui fut retirée aux commencement de l'année 1760, ce dernier ayant tendance à exagérer certains faits. Il fut remplacé par le traducteur angliciste Pierre-Antoine de La Place.


Vers 1785, grâce à l'éditeur Charles-Joseph Panckoucke qui avait repris le privilège, Jean-François de La Harpe en est le rédacteur pendant vingt ans, associé avec Jacques Mallet du Pan, ce dernier développant les aspects politiques, en remplacement de Joseph-Gaspard Dubois-Fontanelle. Panckoucke garda la direction jusqu'en 1798 et réunit jusqu'à 15 000 abonnés en l'intégrant dans son groupe éditorial, l'un des plus importants d'Europe. Durant les premières années de la République, sous la direction de Jean-Jacques Lenoir-Laroche, on y croise Marmontel, Julien Louis Geoffroy, Cabanis, Antoine-Alexandre Barbier...


Héritier de Panckoucke, Henri Agasse revend le titre en 1799 au fils du libraire Cailleau qui publie 40 numéros. En 1800, la maquette est transformée, la direction passe à Jean-Baptiste Esménard et l'impression est confiée à Pierre Didot : Fontanes, La Harpe, Morellet, Bourlet de Vauxcelles essayent de faire revivre la revue sur une ligne conservatrice et catholique qui se veut proche de l'Empire.


En septembre 1807, la revue fusionne sur ordre de l'Empereur avec La Décade philosophique, journal pourtant idéologiquement opposé au Mercure. Les années 1814 et 1815 sont chaotiques et un lancement de formule hebdomadaire échoue puis le titre s'interrompt jusqu’en juillet 1819. La reprise est assurée par Roquefort qui emploie notamment Pierre-Joseph Briot qui signe « Bourg Saint-Edme ». Chateaubriand en est un moment propriétaire, jusqu'à 1807[4].


L'entreprise connaît des difficultés de parution. Une association d'écrivains libéraux d'opposition se forment et s'en va fonder Mercure du XIXe siècle, tandis que le Mercure de France cesse de paraître en 1825.



Le deuxième Mercure de France (1835-1882) |


En 1835 le Mercure de France ressuscite. Dirigé par M. Piquée, placé sous l'égide éditoriale de Samuel-Henri Berthoud et imprimé par Auguste Desrez, ce nouveau journal n'est à l'évidence qu'une annexe du Musée des familles[5], et l'histoire des deux revues reste finalement, durant la période 1835-1882, concomitante.
Le nouveau Mercure de France paraît d'abord mensuellement de manière indépendante de février 1835 jusqu'en janvier 1837[6]. Il est ensuite directement intégré à la fin des numéros mensuels du Musée des familles dont il devient un simple supplément gratuit en novembre 1844[7]. En 1846, il est à nouveau externalisé, pour être cette fois imprimé dans les pages intérieures des chemises de livraisons du Musée des familles[8]. En 1882, après le rachat du Musée des familles par Charles Delagrave, la rubrique du Mercure de France persiste, mais elle se réduit alors à un simple court article banal et insignifiant.



Le troisième Mercure de France (1890-1965) |




Marque historique de la maison d'édition : le casque ailé du dieu Mercure.


À la fin du XIXe siècle la revue littéraire du Mercure de France est refondée par Alfred Vallette avec un groupe d’amis dont les réunions ont lieu au café de la Mère Clarisse, rue Jacob : Jean Moréas, Ernest Raynaud, Jules Renard, Remy de Gourmont, Louis Dumur, Alfred Jarry, Albert Samain, Saint-Pol-Roux, George-Albert Aurier et Julien Leclercq : la génération symboliste.


Cette revue ne fut possible qu'avec ce que l'on appelait à l'époque « La Seconde Pléïade » : lancée par Rodolphe Darzens en 1886, La Pléïade est une revue qui accueille à cette époque de nombreux jeunes poètes, futurs collaborateurs du Mercure. En 1889, Louis-Pilate de Brinn'Gaubast (1865-1944) en devient le rédacteur en chef et s'entoure d'Édouard Dubus, Louis Dumur et Gabriel-Albert Aurier[9]. Alfred Vallette va y prendre le pouvoir et la transformer en un nouveau Mercure de France grâce aux mésaventures de Brinn'Gaubast : accusé d'avoir volé le manuscrit des Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet pour les enfants duquel il était précepteur, il voit sa carrière anéantie[10].


La première livraison de la revue date du 1er janvier 1890. Elle accède progressivement à la reconnaissance et développe bientôt un département d'édition d'ouvrages, « Les éditions du Mercure de France ». Mallarmé, Remy de Gourmont et Heredia y font paraître quelques textes inédits. Elle devient bimensuelle en 1905. Un tel succès, dans un secteur fortement concurrentiel, s’explique par un grand sérieux, une grande liberté de ton et une capacité à se situer au-dessus des écoles. Philéas Lebesgue y tiendra par exemple une chronique régulière, traitant notamment des Lettres néo-grecques. Paul Léautaud y sera secrétaire de rédaction pendant trente-trois ans de 1908 à 1941 et assurera la chronique dramatique de 1911 à 1920. André Gide la quitte en 1908 pour s'en aller fonder La Nouvelle Revue française.


Le 17 mars 1916, Guillaume Apollinaire est blessé à la tête par un éclat d'obus dans sa tranchée alors qu'il est en train de lire un numéro du Mercure de France.


En 1889, Alfred Vallette avait épousé la romancière Rachilde dont l’œuvre et la personnalité firent beaucoup pour le rayonnement de la revue. Auteur du scandaleux Monsieur Vénus, qui lui vaudra une condamnation pour outrage aux bonnes mœurs, elle participe à la revue jusqu’en 1924 et tiendra salon tous les mardis, les fameux « mardis du Mercure », qui virent défiler bon nombre de futurs grands écrivains dans son bureau.



Revue et maison d'édition |


Comme nombre de revues, le Mercure se met à éditer des livres à partir de 1893-1894. Outre des textes symbolistes et les premières traductions de Nietzsche en français, l’éditeur publie les premiers ouvrages de Georges Eekhoud, Remy de Gourmont, André Gide, Paul Claudel, Georges Duhamel, Colette, et Guillaume Apollinaire, mais aussi des études, comme les travaux musicologiques d'Édouard Ganche.


Georges Duhamel remplace Vallette, mort en septembre 1935, les succès de cet auteur ayant permis à la revue de sortir indemne de la crise de 1929, puis laisse la place à Jacques Bernard, déjà dans la maison depuis cinq ans, mais qui engage dès 1941 la revue dans la collaboration : il fut condamné en 1945 à cinq ans de réclusion[11].


Duhamel, actionnaire principal de la maison, confie ensuite la revue au résistant Paul Hartman : c'est lui qui accueille des textes d'Henri Michaux, Pierre Reverdy, Pierre Jean Jouve, Louis-René des Forêts et Yves Bonnefoy, ainsi que le Journal de Paul Léautaud.


En 1958, les éditions Gallimard rachètent le Mercure de France dont la direction est confiée à Simone Gallimard qui publie André du Bouchet, Pierre Klossowski, Eugène Ionesco ou encore des extraits de Georges Bataille. C’est aux éditions du Mercure de France, avec la complicité de Robert Gallimard, que Romain Gary publie les romans signés Émile Ajar, qui lui permettent d’obtenir deux fois le Prix Goncourt.


La revue cesse de paraître à la fin de l'année 1965, la maison accueillant un temps la revue Les Lettres nouvelles dirigée par Maurice Nadeau, puis, un temps, dans les années 1980, la revue Digraphe.


La maison est dirigée depuis 1995 par Isabelle Gallimard, sœur d'Antoine Gallimard, président du Groupe Madrigall.


En 2000, est lancée la revue annuelle Confluences poétiques dirigée par Luis Mizón[12].



Voir aussi |



Volumes disponibles en ligne (1672-1791) |




  • Mercure galant, de 1672 à 1674 dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.


  • Mercure galant, de 1678 à 1682 dans Gallica.


  • Mercure galant, de 1672 à 1709


  • Mercure galant, de 1710 à 1714


  • Nouveau Mercure galant, de 1714 à 1716


  • Nouveau Mercure, de 1717 à 1721


  • Mercure, de 1721 à 1723


  • Mercure de France, de 1724 à 1778


  • Mercure de France dans Gallica.


  • Mercure de France, de 1778 à 1791



Volumes disponibles en ligne (1835-1836) |



  • Mercure de France, de 1835 et 1836 dans Gallica.


Volumes disponibles en ligne (1890-1935) |



  • Mercure de France 1890-1935 dans Gallica


Bibliographie |




  • François Moureau, Le Mercure galant de Dufresny (1710-1714) ou le Journalisme à la mode, Oxford, The Voltaire Foundation, 1982.

  • Jean Sgard, Dictionnaire des journaux (1600-1789), Paris, Universitas, 1992.

  • Édition de Corinne Thépaut-Cabasset, L'Esprit des modes au Grand Siècle, Cths (collection Format no 66), Paris, 2010 (ISBN 978-2-7355-0715-3) ; p. 253

  • Monique Vincent, Donneau de Visé et le Mercure galant, Atelier national de reproduction des thèses, 1987

  • Monique Vincent, Mercure Galant, Extraordinaire, Affaires du temps. Table analytique contenant l'inventaire de tous les articles publiés 1672-1710, Honoré Champion, Paris, 1998 (ISBN 978-2852038202) ; p. 1056

  • Monique Vincent, Le Mercure galant, présentation de la première presse féminine d'information et de culture, Honoré Champion, Paris, 2005 (ISBN 978-2745310408) ; p. 669


  • Mercure galant - Première période 1672-1674, éditeur Slatkine, Genève, 1982 ; p. 520



Notes et références |





  1. a et bIvan Chupin, Nicolas Hubé et Nicolas Kaciaf, Histoire politique et économique des médias en France, La Découverte, 2009, 126 p. (ISBN 978-2-7071-5465-1), p. 14.


  2. Dictionnaire des journaux 1600-1789 : Extraordinaire du Mercure galant (1678-1685)


  3. Édition de Corinne Thépaut-Cabasset, L'Esprit des modes au Grand Siècle, p. 13-14


  4. Annotation de Jean-Claude Berchet dans les Mémoires d'outre-tombe, livre XVIII, chapitre 5


  5. Revue de Paris, tome 15, 01/01/1835, p. 142


  6. Catalogue général de la BNF


  7. Mercure du 12 octobre au 12 novembre Musée des familles tome 12 (1844-1845, novembre 1844, p. 63


  8. « Avis aux abonnés », Musée des familles, tome 13 (1845-846), août 1846, p. 352


  9. La Pléïade, notice du Catalogue général de la BNF, en ligne.


  10. « La main dans le sac » par Éric Dussert, dans Le Matricule des anges, janvier-mars 1998.


  11. « L'édition sous haute surveillance durant l'Occupation », dans Le livre contemporain par Élisabeth Parinet, BNF, en ligne.


  12. Confluences poétiques, sur revues-littéraires.com, en ligne.




Articles connexes |


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