Élections municipales françaises de 2014
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Élections municipales françaises de 2014 | ||||||||||||||
les 23 et 30 mars 2014 | ||||||||||||||
Type d’élection | Élections municipales | |||||||||||||
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Postes à élire | 526 341 conseillers municipaux | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 66 000 000 | |||||||||||||
Inscrits | 45 773 248 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 29 088 710 | |||||||||||||
63,55 % ▲ +2,5 | ||||||||||||||
Votes exprimés au 1er tour | 94,51 | |||||||||||||
Votes nuls au 1er tour | 5,49 | |||||||||||||
Votants au 2d tour | 11 393 554 | |||||||||||||
62,13 % | ||||||||||||||
Votes exprimés au 2d tour | 96,43 | |||||||||||||
Votes nuls au 2d tour | 3,57 | |||||||||||||
Droite parlementaire | ||||||||||||||
Liste Union pour un mouvement populaire Union des démocrates et indépendants Mouvement démocrate Divers droite | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 10 201 821 | |||||||||||||
46,38 % | ▼ −1,7 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 4 567 296 | |||||||||||||
45,65 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 105 840 | ▲ +63 213 | ||||||||||||
Gauche parlementaire | ||||||||||||||
Liste Parti socialiste Front de gauche Europe Écologie Les Verts Divers gauche | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 8 400 706 | |||||||||||||
38,20 % | ▼ −9,2 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 4 157 711 | |||||||||||||
41,56 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 72 624 | ▲ +28 385 | ||||||||||||
Front national | ||||||||||||||
Liste Front national Extrême droite | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 1 073 033 | |||||||||||||
4,88 % | ▲ +3,8 | |||||||||||||
Voix au 2e tour | 687 370 | |||||||||||||
6,87 % | ||||||||||||||
Sièges obtenus | 1 600 | ▲ +1 529 | ||||||||||||
Résultats dans les villes de France métropolitaine de plus de 10 000 habitants, selon les nuances définies par le ministère de l'Intérieur[1]. | ||||||||||||||
modifier |
Les élections municipales françaises de 2014 ont lieu les 23 et 30 mars 2014 pour le renouvellement des conseils municipaux des 36 681 communes françaises. Pour la première fois, les conseillers communautaires représentant les communes de plus de 1 000 habitants au sein des intercommunalités à fiscalité propre sont également élus en même temps et sur le même bulletin, alors que les représentants des communes de moins de 1 000 habitants sont déterminés par l'élection des maires et adjoints.
À l'issue du scrutin, la droite détient une majorité des villes de plus de 10 000 habitants : 572 contre 349 à la gauche. Ce scrutin est une défaite pour la gauche, qui perd 121 villes de plus de 15 000 habitants. L'extrême droite gagne 14 villes, un niveau jamais atteint sous la Ve République.
Sommaire
1 Modes de scrutin
1.1 Communes
1.2 Intercommunalités
2 Candidatures
2.1 Communes sans candidats
2.2 Ministres candidats
2.3 Déclaration de nuance politique
3 Campagne
3.1 Contexte général
3.2 Primaires
3.3 Sondages
4 Résultats
4.1 Résultats généraux
4.2 Conseil municipal élu dès le premier tour
4.2.1 Villes restées à droite
4.2.2 Villes restées à gauche
4.2.3 Villes restées à l'extrême droite
4.2.4 Villes ayant basculé à droite
4.2.5 Villes ayant basculé à gauche
4.2.6 Villes ayant basculé à l'extrême droite
4.3 Conseil municipal élu au deuxième tour
4.3.1 Villes restées à droite
4.3.2 Villes restées à gauche
4.3.3 Villes restées à l'extrême droite
4.3.4 Villes ayant basculé à droite
4.3.5 Villes ayant basculé à gauche
4.3.6 Villes ayant basculé à l'extrême droite
4.3.7 Autres villes ayant basculé
4.4 Maires des communes de plus de 100 000 habitants
5 Analyse des résultats
5.1 Analyse globale
5.2 Conséquences dans les intercommunalités
5.3 Les résultats du Front national
5.4 Caractéristiques sociologiques des nouveaux élus
5.4.1 Parité
5.4.2 Diversité des origines
6 Notes et références
6.1 Notes
6.2 Références
7 Annexes
7.1 Liens externes
7.2 Bibliographie
Modes de scrutin |
Les élections municipales ont lieu tous les six ans dans l'ensemble des communes françaises.
Les dates du scrutin ont été fixées par un décret du 23 septembre 2013[2] : le premier tour a lieu le dimanche 23 mars et le second, dans les communes concernées, le dimanche 30 mars 2014. Ces dates ont été décalées de deux semaines par rapport à celles qui avaient été envisagées en raison des vacances scolaires de la zone A[3].
La loi du 17 mai 2013 a modifié le mode de scrutin : le seuil d'application du scrutin majoritaire a été abaissé et celui-ci ne concerne plus que les communes de moins de 1 000 habitants (au lieu de 3 500 auparavant)[4]. Cette réforme a notamment pour objet d'imposer le respect des règles de parité entre femmes et hommes dans les 6 659 communes dont la population est comprise entre 1 000 et 3 500 habitants[5] : « alors que les femmes représentent 48,5 % des conseillers municipaux dans les communes de 3 500 habitants et plus à l’heure actuelle, elles ne sont que 32,5 % dans les communes de moins de 3 500 habitants. Avec le nouveau seuil, ce sont environ 10 000 femmes supplémentaires qui doivent faire leur entrée dans les instances communales, au moins dans les assemblées délibérantes[6] ». Elle vise également à favoriser la parité dans les intercommunalités[6].
De plus, les électeurs des communes de 1 000 habitants et plus élisent désormais sur le même bulletin de vote les représentants de la commune aux conseils des EPCI à fiscalité propre[7].
Communes |
Le mode de scrutin (proportionnel ou majoritaire) et le nombre d'élus de chaque conseil municipal sont fixés par le nombre d'habitants de chaque commune au 1er janvier 2014, les données utilisées devant, selon l'article R. 25-1 du code électoral, être les dernières authentifiées par décret et publiées au Journal officiel.
Afin de permettre aux communes et aux candidats de préparer les élections, l'INSEE communique aux mairies les chiffres de populations municipales dès décembre 2013[8],[9]. En 2013, une centaine de communes ont franchi le seuil de 1 000 habitants à la hausse et une vingtaine à la baisse[9].
Les modes de scrutin sont donc les suivants :
Communes de moins de 1 000 habitants : scrutin majoritaire plurinominal avec panachage. Au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits ; au second tour, la majorité relative suffit. Depuis la loi du 17 mai 2013, on ne peut plus être élu si l'on n'a pas préalablement fait acte de candidature[10].
Communes de 1 000 habitants et plus : scrutin proportionnel de liste avec prime majoritaire. Au premier tour, la liste qui remporte la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits remporte 50 % des sièges, le reste est réparti entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés ; si aucune liste n'obtient la majorité absolue, un second tour a lieu auquel peuvent se présenter les listes ayant réuni au moins 10 % des suffrages exprimés au premier tour (les listes ayant obtenu au moins 5 % peuvent fusionner avec une liste qualifiée pour le second tour). Au second tour, la liste arrivée en tête obtient 50 % des sièges et le reste est réparti entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 %. En application de la loi de 2007 sur la parité[11], les listes doivent être composées alternativement d'un candidat de chaque sexe.
Paris, Marseille et Lyon : le scrutin a lieu dans chacun des arrondissements (secteurs à Marseille) de la même manière que dans les communes de plus de 1 000 habitants. Dans chaque arrondissement (ou secteur), environ le tiers des élus siègent également au conseil municipal.
Le nombre de membres devant former le conseil municipal est déterminé en fonction de la population municipale légale au 1er janvier 2014[12] et a été abaissé par la loi du loi du 17 mai 2013 pour les plus petites communes (moins de 100 habitants) de 9 à 7 conseillers municipaux[13] :
Nombre d'habitants | < 100 | < 500 | < 1 500 | < 2 500 | < 3 500 | < 5 000 | < 10 000 | < 20 000 | < 30 000 | < 40 000 | < 50 000 |
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Conseillers municipaux | 7 | 11 | 15 | 19 | 23 | 27 | 29 | 33 | 35 | 39 | 43 |
Nombre d'habitants | < 60 000 | < 80 000 | < 100 000 | < 150 000 | < 200 000 | < 250 000 | < 300 000 | > 300 000 | Lyon | Marseille | Paris |
Conseillers municipaux | 45 | 49 | 53 | 55 | 59 | 61 | 65 | 69 | 73 | 101 | 163 |
- Élection des maires et adjoints
Dans toutes les communes, le maire et les maires-adjoints sont élus au scrutin secret parmi les conseillers municipaux, au cours de la première réunion du conseil municipal, alors présidé par son doyen d'âge, et qui doit se tenir de plein droit entre le vendredi et le dimanche qui suit l'élection complète du conseil[14],[15]. Les deux premiers tours se font à la majorité absolue et le 3e tour, si nécessaire, se fait à la majorité relative. Le conseil municipal doit être convoqué par le maire sortant trois jours francs avant sa réunion, quel que soit le nombre d'habitants de la commune.
Intercommunalités |
À compter des élections municipales de 2014, les délégués des communes de 1 000 habitants et plus au sein du conseil des communautés de communes, des communautés d'agglomération, des communautés urbaines et des métropoles sont élus lors des élections municipales.
Chaque commune est représentée au conseil communautaire par un nombre de représentants tenant compte de sa population défini aux articles L. 5211-6-1 et L. 5211-6-2 du code général des collectivités territoriales[16] :
commune de moins de 1 000 habitants : les représentants de la commune au conseil communautaire sont les membres du conseil municipal désignés dans l'ordre du tableau[17]. Il n'y a donc pas d'élection directe de leurs représentants au conseil de l'intercommunalité dont elles sont membres, mais, en fonction du nombre de représentants attribués à la commune, le maire, des maires-adjoints et éventuellement des conseillers municipaux sont de droit membres du conseil communautaire ;
commune de plus de 1 000 habitants : les conseillers communautaires sont élus lors des élections municipales, en même temps et sur la même liste de candidats que les conseillers municipaux. Les bulletins de vote de ces communes comprennent, dans leur partie gauche, la liste des candidats au conseil municipal, et, dans la partie droite, la liste des candidats au conseil communautaire[18].
En revanche, les représentants des communes dans les EPCI sans fiscalité propre (syndicat intercommunal à vocation unique, syndicat mixte, syndicat intercommunal à vocations multiples), ainsi que les syndicats d'agglomération nouvelle, continuent d'être élus par chacun des conseils municipaux concernés, comme c'était le cas avant 2014 pour toutes les intercommunalités.
Candidatures |
L'ensemble des informations concernant les listes et les candidats de cette élection municipale 2014, pour l'ensemble des communes de France, est publié sur un site officiel du ministère de l'Intérieur[1].
À la clôture des dépôts le 6 mars 2014 à 18 h, 926 068 candidatures sont enregistrées[19]. Dans les 9 734 communes comportant, selon les données de population légales de 2011 entrées en vigueur au 1er janvier 2014, 1 000 habitants ou plus, 21 186 listes ont été déposées. Pour le premier tour, 3 032 n'ont qu'une seule liste de candidats, 4 107 n'en ont que deux. Dans les deux cas, et sauf égalité parfaite en nombre de voix entre deux listes, les sièges de conseillers municipaux de ces 7 139 communes doivent être pourvus dès le premier tour. Parmi elles, 1 235 communes ont plus de 3 500 habitants, par comparaison, elles étaient, en 2008, 1 292 à ne présenter qu'une ou deux listes[20].
Communes sans candidats |
Une seule commune de plus de 1 000 habitants, Gironde-sur-Dropt (Gironde)[19], n'a reçu aucune liste de candidats et 61 communes de moins de 1 000 habitants, parmi 26 930, n'ont aucune candidature[note 1]. Cette particularité, qui n'avait pas été observée lors du précédent scrutin[22], s'explique par plusieurs facteurs : les règles plus contraignantes pour les petites communes, notamment l'obligation de déclaration de candidature en préfecture ou en sous-préfecture deux semaines et demie avant le scrutin, ont compliqué la tâche d'éventuels candidats dans les 33 702 communes qui n'étaient jusqu'alors pas soumises à cette règle[23] ; l'ingratitude de la fonction de maire, mal rémunérée dans les petites communes mais engendrant malgré tout nombre de sollicitations et d'importantes responsabilités, provoque une crise de vocation[24] ; l'obligation de parité, étendue aux communes entre 1 000 et 3 500 habitants, rend plus difficile la constitution de listes.
Dans ce cas, le premier tour est annulé dans ces localités, mais de nouvelles candidatures peuvent se déclarer pour le second tour, qui se déroule normalement. En effet, si, à Gironde-sur-Dropt, l'obligation de déclaration pour le deuxième tour laisse une possibilité qu'une liste se forme avant le 25 mars, la loi prévoit, dans les communes de moins de 1 000 habitants, s'il y a moins de candidats que de sièges à pourvoir, la possibilité de nouvelles candidatures[25]. Dans le cas contraire, une délégation spéciale est mise en place par la préfecture, chargée de gérer les affaires courantes, à savoir, selon le Code général des collectivités territoriales, les « actes de pure administration conservatoire et urgente », à l'exclusion des affaires de finances ou de personnel non prévues au budget[26]. Elle est composée de trois membres (jusqu'à sept pour les villes de plus de 35 000 habitants), qui sont généralement des élus, d'anciens élus ou des fonctionnaires territoriaux. En cas d'absence persistante de candidats au terme d'un second scrutin, la préfecture peut ordonner la fusion de la commune avec une commune voisine[22].
- Liste des communes de moins de 1 000 habitants sans candidature au premier tour[21]
Marlieux (Ain)
Pollieu (Ain)
Clamecy (Aisne)
Colomby-sur-Thaon (Calvados)
Estry (Calvados)
Champagne (Charente-Maritime)
Bard-lès-Époisses (Côte-d'Or)
Saint-Gilles-du-Mené (Côtes-d'Armor)
Tréogan (Côtes-d'Armor)
Troguéry (Côtes-d'Armor)
Ceyroux (Creuse)
Chapelle-des-Bois (Doubs)
Rang (Doubs)
Saint-Dézéry (Gard)
Courties (Gers)
Éclans-Nenon (Jura)
Mallerey (Jura)
Marnoz (Jura)
Crouy-sur-Cosson (Loir-et-Cher)
Châtelus (Loire)
Lupé (Loire)
Lion-en-Beauce (Loiret)
Carnac-Rouffiac (Lot)
Cuzac (Lot)
Laval-de-Cère (Lot)
Nadillac (Lot)
Sénaillac-Latronquière (Lot)
Verrie (Maine-et-Loire)
Beuzeville-au-Plain (Manche)
Corbeil (Marne)
Glannes (Marne)
Grandchamp (Haute-Marne)
Brillon-en-Barrois (Meuse)
Rigny-la-Salle (Meuse)
Savonnières-en-Perthois (Meuse)
Saint-Maur (Oise)
Lucé (Orne)
La Roche-Mabile (Orne)
La Cauchie (Pas-de-Calais)
Planques (Pas-de-Calais)
Chalus (Puy-de-Dôme)
Compains (Puy-de-Dôme)
Orsonnette (Puy-de-Dôme)
Usson (Puy-de-Dôme)
Ance (Pyrénées-Atlantiques)
Higuères-Souye (Pyrénées-Atlantiques)
Aspin-Aure (Hautes-Pyrénées)
Pintac (Hautes-Pyrénées)
Preuschdorf (Bas-Rhin)
Émeringes (Rhône)
Saint-Laurent-de-Vaux (Rhône)
Raincourt (Haute-Saône)
Mussy-sous-Dun (Saône-et-Loire)
Diant (Seine-et-Marne)
Misery (Somme)
Isches (Vosges)
Baon (Yonne)
Fontenay-près-Vézelay (Yonne)
Jully (Yonne)
Sauvigny-le-Beuréal (Yonne)
Villiers-sur-Tholon (Yonne)
Dans 57 de ces 62 communes, des candidatures ont été déposées pour le deuxième tour, ce qui rend possible la tenue du scrutin le dimanche 30 mars. En revanche, cinq communes restent sans candidats, dont une de plus de 1 000 habitants. De nouvelles élections doivent se tenir avant le 22 juin 2014, date d'expiration du mandat temporaire de la délégation spéciale[27] :
Gironde-sur-Dropt (Gironde)
Châtelus (Loire)
Nadillac (Lot)
Grandchamp (Haute-Marne)
Chalus (Puy-de-Dôme)
Une autre commune du Lot, Carnac-Rouffiac, n'ayant élu qu'un seul conseiller municipal, est elle aussi administrée provisoirement par une délégation spéciale, dans l'attente d'élections éventuelles au mois de mai[28].
Ministres candidats |
Dix-sept ministres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault sur trente-huit sont candidats au premier tour de ces élections[29],[30]. Lors de la fusion des listes de gauche, certains membres du gouvernement se sont retirés[31].
Ministre | Ministère | Commune | Population | Liste | Étiquette | Position | Résultat | |
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Benguigui, Yamina Yamina Benguigui | Francophonie | Paris (10e secteur) | 94 027 | Paris qui ose[32],[33] | PS-PCF-PRG EELV | 4e/6e | Élue au conseil (majorité)[34] | |
Canfin, Pascal Pascal Canfin | Développement | Paris (12e secteur) | 144 402 | Vivre mieux à Paris[35] | EELV | 29e | Retiré au 2e tour | |
Carlotti, Marie-Arlette Marie-Arlette Carlotti | Handicapés et exclusion | Marseille (3e secteur) | 94 133 | Un nouveau cap pour les Marseillais[36] | PS-EELV | 1re | Élue au conseil (opposition)[37] | |
Cuvillier, Frédéric Frédéric Cuvillier | Transport, mer, pêche | Boulogne-sur-Mer | 42 680 | J'aime Boulogne[38] | PS-PCF-EELV | 1re | Élu maire[39],[40] | |
Delaunay, Michèle Michèle Delaunay | Personnes âgées | Bordeaux | 239 399 | Un grand Bordeaux pour changer d'ère[41] | PS-EELV | 2e | Élue au conseil (opposition)[42] | |
Duflot, Cécile Cécile Duflot | Logement | Paris (11e secteur) | 154 647 | Vivre mieux à Paris[43] | EELV | 33e | Retirée au 2e tour | |
Fabius, Laurent Laurent Fabius | Affaires étrangères | Le Grand-Quevilly | 24 637 | Grand-Quevilly ensemble[44] | PS-PCF-EELV | 11e | Élu au conseil (majorité)[45] | |
Filippetti, Aurélie Aurélie Filippetti | Culture et communication | Metz | 119 962 | Fiers d'être Messins[46] | PS-PRG-EELV | 2e | Élue au conseil (majorité)[47] | |
Fourneyron, Valérie Valérie Fourneyron | Jeunesse et sport | Rouen | 111 553 | Notre force c'est Rouen[48] | PS-PCF | 2e | Élue au conseil (majorité)[49] | |
Garot, Guillaume Guillaume Garot | Agroalimentaire | Laval | 50 843 | Laval au cœur[50] | PS-PCF-EELV-PRG | 3e | Élu au conseil (opposition)[51] | |
Hamon, Benoît Benoît Hamon | Consommation | Trappes | 29 563 | Union pour le développement de Trappes[52] | PS | 5e | Élu au conseil (majorité)[53] | |
Lamy, François François Lamy | Ville | Palaiseau | 30 316 | Palaiseau passionnément[54],[55] | PS-PCF | 2e/8e | Élu au conseil (opposition)[56] | |
Le Foll, Stéphane Stéphane Le Foll | Agriculture | Le Mans | 143 240 | Le Mans pour tous[57] | PS-EELV | 7e | Élu au conseil (majorité)[58] | |
Lurel, Victorin Victorin Lurel | Ministère des Outre-mer | Vieux-Habitants | 7 617 | Unis pour Vieux-Habitants[59] | FGPS | 29e | Battu[60] | |
Moscovici, Pierre Pierre Moscovici | Économie et finances | Valentigney | 11 155 | Aimer Valentigney[61] | PS | 3e | Élu au conseil (opposition)[62] | |
Sapin, Michel Michel Sapin | Travail | Argenton-sur-Creuse | 5 070 | Liste de progrès et d'union pour Argenton[63] | PS-PCF-EELV | 3e | Élu au conseil (majorité)[64] | |
Valls, Manuel Manuel Valls | Intérieur | Évry | 52 184 | Ensemble pour réussir à Évry[65] | PS-PCF-EELV | 3e | Élu au conseil (majorité)[66] |
Après la défaite de la gauche lors de cette élection le gouvernement Jean-Marc Ayrault démissionne. Pendant la composition du gouvernement dirigé par Manuel Valls aucun des ministres ou des ministres délégués battus, retirés au second tour ou élu dans l'opposition ne sont reconduits au gouvernement.
Déclaration de nuance politique |
La réforme électorale qui abaisse de 3 500 à 1 000 habitants le seuil au-delà duquel le scrutin est proportionnel par liste entraîne un changement important, l'obligation de déclarer une nuance politique au moment de l'inscription de la liste en préfecture. Ainsi, les candidats des communes entre 1 000 et 3 500 habitants, qui ne sont habitués ni au principe de liste ni à une étiquette politique, ont été enjoints par les services de l'État de faire un choix, même dans les cas de listes uniques rassemblant des affinités politiques différentes. En outre, l'attribution forcée de ces indications a suscité des contestations[67].
Campagne |
Contexte général |
Lors des dernières élections municipales en 2008, la gauche, alors dans l'opposition au niveau national, avait remporté de nombreuses grandes villes, notamment Strasbourg, Toulouse, Amiens, Reims, Saint-Étienne, tout en conservant Paris et Lyon.
En 2014, les observateurs anticipent un possible « vote sanction » à l'égard de la gauche, en raison de la forte impopularité du président de la République François Hollande[68]. Une étude du journal L'Opinion menée dans 240 villes anticipe toutefois une bonne résistance de la gauche malgré quelques conquêtes de la droite[69].
Le Front national pourrait gagner quelques villes, notamment dans le sud-est[68],[70],[71],[72],[73], et jouer les arbitres dans environ 90 communes[69].
Primaires |
Sur le modèle de la primaire présidentielle de 2011, le Parti socialiste décide d'organiser des primaires ouvertes dans cinq villes les 13 et 20 octobre 2013 : Aix-en-Provence, Béziers, Boulogne-Billancourt, Le Havre et Marseille. La primaire de Marseille est particulièrement observée et, au premier tour, la participation y est considérée comme « particulièrement élevée »[74] avec 20 000 votants. Une primaire ouverte est également organisée en décembre 2013 à La Rochelle[75].
L'UMP organise également des primaires ouvertes en juin 2013 à Paris (via un vote par Internet, auquel participent 23 300 votants mais dont les modalités suscitent une polémique[76]) et Lyon (environ 10 000 votants[77]).
Aucun des candidats désignés lors de ces primaires ouvertes n'est parvenu à remporter le scrutin municipal.
Ville | Organisé par | Participation | Vainqueur | |
---|---|---|---|---|
Aix-en-Provence | Parti socialiste | 2 821[78](premier tour) 2 433 (second tour) | Édouard Baldo | |
Béziers | Parti socialiste | 1 119[79](tour unique) | Jean-Michel Du Plaa | |
Boulogne-Billancourt | Parti socialiste | 679[80](tour unique) | Pierre Gaborit | |
Le Havre | Parti socialiste | 1 472[81](tour unique) | Camille Galap | |
Lyon | UMP | env. 10 000[77](second tour) | Michel Havard | |
Marseille | Parti socialiste | 20 731[82](premier tour) 24 037 (second tour) | Patrick Mennucci | |
Paris | UMP | 23 300[76](tour unique) | Nathalie Kosciusko-Morizet | |
La Rochelle | Parti socialiste | 3 656[75](tour unique) | Anne-Laure Jaumouillié |
Sondages |
Ci-dessous figure la liste des intentions de vote nationales. Les intentions de vote dans les communes spécifiquement sondées peuvent se trouver dans la page qui leur est consacrée.
Institut | Date | Échantillon | LO et NPA | FG | EELV | PS, PRG et alliés | MoDem | UDI | UMP et alliés | FN (RBM) et alliés | Autres |
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CSA | 5 au 7 mars 2013 | 1 004 | 2 % | 9 % | 6 % | 27 % | 4 % | 38 % | 12 % | 2 % | |
CSA | 10 au 12 septembre 2013 | 993 | 2 % | 10 % | 4 % | 26 % | 4 % | 35 % | 16 % | 3 % | |
CSA | 17 au 21 janvier 2014 | 1 206 | 41 % | 46 % | 9 % | ||||||
Ifop | 7 au 8 février 2014 | 1007 | / | 11 % | 8 % | 21 % | / | 29 % | 17 % | 10 % | |
CSA | 14 au 18 février 2014 | 1198 | 1 % | 43 % | 46 % | 8 % | 2 % | ||||
CSA | 14 au 19 mars 2014 | 1198 | 1 % | 41 % | 49 % | 6 % | 4 % | ||||
OpinionWay | 19 et 20 mars 2014 | 1005 | 1 % | 4 % | 3 % | 35 % | 3 % | 43 % | 6 % | 5 % |
Résultats |
Résultats généraux |
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Liste | Premier tour | Second tour | Sièges | |||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Divers droite | 5 405 378 | 24,57 | 1 668 335 | 16,68 | 76 341 | |
Union de la droite | 2 554 108 | 11,61 | 1 973 309 | 19,72 | 11 334 | |
UMP | 1 518 167 | 6,90 | 724 654 | 7,24 | 11 151 | |
UDI | 511 541 | 2,33 | 132 033 | 1,32 | 5 373 | |
MoDem | 107 748 | 0,49 | 25 826 | 0,26 | 997 | |
Union du centre | 104 879 | 0,48 | 43 139 | 0,43 | 644 | |
Droite parlementaire | 10 201 821 | 46,38 | 4 567 296 | 45,65 | 105 840 | |
Divers gauche | 3 494 896 | 15,89 | 1 164 657 | 11,64 | 44 259 | |
Union de la gauche | 2 507 417 | 11,40 | 2 188 440 | 21,88 | 12 923 | |
Socialiste | 1 455 487 | 6,62 | 573 065 | 5,73 | 12 278 | |
Front de gauche | 417 618 | 1,90 | 93 417 | 0,93 | 1 015 | |
EELV | 254 828 | 1,16 | 46 937 | 0,47 | 333 | |
Communiste | 200 937 | 0,91 | 80 110 | 0,80 | 1 656 | |
Parti de gauche | 69 523 | 0,32 | 11 085 | 0,11 | 160 | |
Gauche parlementaire | 8 400 706 | 38,20 | 4 157 711 | 41,56 | 72 624 | |
Front national | 1 046 603 | 4,76 | 675 268 | 6,75 | 1 498 | |
Extrême droite | 26 400 | 0,12 | 12 102 | 0,12 | 102 | |
Extrême droite | 1 073 003 | 4,88 | 687 370 | 6,87 | 1 600 | |
Extrême gauche | 132 420 | 0,60 | 4 544 | 0,05 | 64 | |
Extrême gauche | 132 420 | 0,60 | 4 544 | 0,05 | 64 | |
Divers | 2 190 739 | 9,96 | 587 335 | 5,87 | 34 703 |
Communes à scrutin de listes | Communes à scrutin majoritaire | Toutes communes | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Premier tour | Second tour | Premier tour | Second tour | Premier tour | Second tour | |||||||
Voix | % | Voix | % | Voix | % | Voix | % | Voix | % | Voix | % | |
Exprimés | 21 998 689 | 94,09 | 10 004 256 | 96,54 | 5 493 781 | 96,22 | 982 282 | 95,33 | 27 492 470 | 94,51 | 10 986 538 | 96,43 |
Blancs et nuls | 1 380 693 | 5,91 | 358 863 | 3,46 | 215 547 | 3,78 | 48 153 | 4,67 | 1 596 240 | 5,49 | 407 016 | 3,57 |
Votants | 23 379 382 | 61,22 | 10 363 119 | 61,22 | 5 709 328 | 75,29 | 1 030 435 | 73,11 | 29 088 710 | 63,55 | 11 393 554 | 62,13 |
Abstentions | 14 810 285 | 38,78 | 6 564 228 | 38,78 | 1 874 253 | 24,71 | 379 059 | 26,89 | 16 684 538 | 36,45 | 6 943 287 | 37,87 |
Inscrits | 38 189 667 | 100,00 | 16 927 347 | 100,00 | 7 538 581 | 100,00 | 1 409 494 | 100,00 | 45 773 248 | 100,00 | 18 336 841 | 100,00 |
Communes à scrutin de listes | Communes à scrutin majoritaire | ||||
---|---|---|---|---|---|
Sièges à pourvoir | Sièges pourvus au premier tour | Sièges pourvus au second tour | Sièges à pourvoir | Sièges pourvus au premier tour | Sièges pourvus au second tour |
215 560 | 166 228 | 49 317 | 310 781 | 293 264 | 17 051 |
Conseil municipal élu dès le premier tour |
Villes restées à droite |
Agen, Aix-les-Bains, Alès, Amilly, Annecy-le-Vieux, Antibes, Antony, Arcachon, Arnouville, Arras, Aubenas, Aubergenville, Auchel, Avrillé, Basse-Terre, Bayeux, Beaune, Bellegarde-sur-Valserine, Bernay, Biscarrosse, Bischheim, Bois-Colombes, Bois-Guillaume, Bonneville, Bordeaux, Brunoy, Cagnes-sur-Mer, Caluire-et-Cuire, Cambrai, Canet-en-Roussillon, Carrières-sur-Seine, Caudry, Cernay, Challans, Chamalières, Chantepie, Chantilly, Charenton-le-Pont, Chartres, Château-Gontier, Châteaubriant, Châteaurenard, Châtenay-Malabry, Châtillon, Chatou, Chaville, Claye-Souilly, Colmar, Combs-la-Ville, Comines, Compiègne, Cormeilles-en-Parisis, Coulommiers, Courbevoie, Courcouronnes, Creutzwald, Croissy-sur-Seine, Dammarie-les-Lys, Dole, Domont, Drancy, Draveil, Dugny, Élancourt, Enghien-les-Bains, Épinal, Épinay-sur-Seine, Ermont, Étampes, Faches-Thumesnil, Freyming-Merlebach, Gagny, Gaillard, Garches, Genas, Gex, Gif-sur-Yvette, Gradignan, Guilherand-Granges, Guidel, Gujan-Mestras, Haguenau, Haubourdin, Hautmont, Hem, Herblay, Hérouville-Saint-Clair, Hœnheim, Illzach, Issy-les-Moulineaux, Joinville-le-Pont, L'Isle-Adam, La Baule-Escoublac, La Celle-Saint-Cloud, La Crau, La Garde, La Garenne-Colombes, La Madeleine, La Motte-Servolex, La Valette-du-Var, Landerneau, Laon, Lavaur, Laxou, Le Bourget, Le Bouscat, Le Cannet, Le Chambon-Feugerolles, Le Chesnay, Le Havre, Le Mée-sur-Seine, Le Pecq, Le Perreux-sur-Marne, Le Plessis-Robinson, Le Plessis-Trévise, Le Puy-en-Velay, Les Clayes-sous-Bois, Les Herbiers, Les Pavillons-sous-Bois, Levallois-Perret, Lingolsheim, Lons-le-Saunier, Lunéville, Mâcon, Maisons-Alfort, Maisons-Laffitte, Mandelieu-la-Napoule, Manosque, Marcq-en-Barœul, Marignane, Marly-le-Roi, Marquette-lez-Lille, Massy, Meaux, Mennecy, Meudon, Meyzieu, Mont-de-Marsan, Montargis, Montélimar, Montereau-Fault-Yonne, Montesson, Montfermeil, Montigny-le-Bretonneux, Montigny-lès-Metz, Montluçon, Montrouge, Mougins, Moulins, Mouvaux, Nemours, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Seine, Obernai, Olivet, Ollioules, Olonne-sur-Mer, Orléans, Orvault, Osny, Oullins, Oyonnax, Ozoir-la-Ferrière, Pacé, Pernes-les-Fontaines, Persan, Plaisir, Plan-de-Cuques, Plougastel-Daoulas, Pont-à-Mousson, Pontarlier, Pontoise, Provins, Puteaux, Rive-de-Gier, Rixheim, Roncq, Roquebrune-Cap-Martin, Rueil-Malmaison, Rumilly, Sablé-sur-Sarthe, Saint-Amand-Montrond, Saint-André-les-Vergers, Saint-André-lez-Lille, Saint-Avertin, Saint-Avold, Saint-Brevin-les-Pins, Saint-Brice-sous-Forêt, Saint-Cyprien, Saint-Cyr-sur-Loire, Saint-Cyr-sur-Mer, Saint-Dizier, Saint-François, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Gratien, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Just-Saint-Rambert, Saint-Leu-la-Forêt, Saint-Louis, Sucy-en-Brie, Saint-Maurice, Saint-Michel-sur-Orge, Saint-Quentin, Saint-Raphaël, Saint-Saulve, Saint-Sébastien-sur-Loire, Sainte-Maxime, Sallanches, Sarreguemines, Sartrouville, Sassenage, Saverne, Seyssinet-Pariset, Soisy-sous-Montmorency, Sorgues, Stiring-Wendel, Suresnes, Talence, Tarbes, Tinqueux, Toulon, Tournon-sur-Rhône, Troyes, Vaires-sur-Marne, Vannes, Vanves, Verneuil-sur-Seine, Verrières-le-Buisson, Versailles, Vertou, Vesoul, Vichy, Vidauban, Vienne, Ville-d'Avray, Villefranche-de-Rouergue, Villemomble, Villenave-d'Ornon, Villeneuve-la-Garenne, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-lès-Avignon, Villeneuve-Loubet, Vincennes, Viroflay, Vitré, Wattignies, Woippy, Yerres, Yutz
Villes restées à gauche |
Abbeville, Allonnes, Annonay, Arcueil, Argentan, Audincourt, Auch, Aurillac, Auriol, Avion, Bagneux, Baie-Mahault, Bègles, Berre-l'Étang, Betton, Bezons, Billère, Blanquefort, Bolbec, Bonneuil-sur-Marne, Bourg-de-Péage, Bourg-en-Bresse, Bressuire, Bruay-sur-l'Escaut, Bruges, Bully-les-Mines, Buxerolles, Cahors, Canteleu, Castelnaudary, Cenon, Cestas, Châlette-sur-Loing, Chambray-lès-Tours, Champs-sur-Marne, Château-Thierry, Clichy-sous-Bois, Coudekerque-Branche, Couëron, Cournon-d'Auvergne, Courrières, Denain, Déville-lès-Rouen, Douchy-les-Mines, Elbeuf, Équeurdreville-Hainneville, Erstein, Eysines, Fameck, Flers, Fos-sur-Mer, Foix, Gennevilliers, Gentilly, Gonesse, Grande-Synthe, Gravelines, Grigny, Guyancourt, Illkirch-Graffenstaden, Issoudun, Kingersheim, La Courneuve, La Flèche, Lamballe, Le Gosier, Le Grand-Quevilly, Le Moule, Le Petit-Quevilly, Le Pont-de-Claix, Le Pré-Saint-Gervais, Le Relecq-Kerhuon, Les Abymes, Les Lilas, Les Mureaux, Les Pennes-Mirabeau, Lieusaint, Liévin, Limay, Limoux, Lognes, Longuenesse, Lormont, Malakoff, Marly, Maromme, Mayenne, Méricourt, Miramas, Mons-en-Barœul, Montataire, Morsang-sur-Orge, Mouans-Sartoux, Nanterre, Neuilly-sur-Marne, Nogent-le-Rotrou, Nogent-sur-Oise, Noisiel, Oignies, Oissel, Panazol, Pantin, Petit-Bourg, Pierrefitte-sur-Seine, Plérin, Ploufragan, Plouzané, Pointe-à-Pitre, Raismes, Riorges, Saint-Amand-les-Eaux, Saint-Avé, Saint-Claude, Saint-Egrève, Saint-Étienne-du-Rouvray, Saint-Jacques-de-la-Lande, Saint-Jean, Saint-Jean-de-Braye, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Saint-Junien, Saint-Martin-Boulogne, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Pierre-des-Corps, Sainte-Geneviève-des-Bois, Saran, Sarcelles, Seclin, Septèmes-les-Vallons, Somain, Tarnos, Tergnier, Torcy, Tournefeuille, Trélazé, Tremblay-en-France, Tulle, Val-de-Reuil, Valenton, Vandœuvre-lès-Nancy, Vauréal, Vaux-le-Pénil, Vernouillet, Wattrelos
Villes restées à l'extrême droite |
Orange
Villes ayant basculé à droite |
Balma, Bois-d'Arcy, Brétigny-sur-Orge, Bruz, Chalon-sur-Saône, Châteauneuf-les-Martigues, Clamart, Cosne-Cours-sur-Loire, Florange, Juvisy-sur-Orge, L'Haÿ-les-Roses, Limeil-Brévannes, Maizières-lès-Metz, Montgeron, Niort, Onet-le-Château, Pierre-Bénite, Poissy, Roissy-en-Brie, Saint-Fargeau-Ponthierry, Saint-Orens-de-Gameville, Sainte-Luce-sur-Loire, Tarare
Villes ayant basculé à gauche |
Vire
Villes ayant basculé à l'extrême droite |
Hénin-Beaumont
Conseil municipal élu au deuxième tour |
Villes restées à droite |
Agde, Aix-en-Provence, Albi, Andernos-les-Bains, Andrésy, Annecy, Avon, Bayonne, Beausoleil, Beauvais, Biarritz, Bischwiller, Bouc-Bel-Air, Boulogne-Billancourt, Bourg-la-Reine, Bourges, Brignais, Bry-sur-Marne, Bussy-Saint-Georges, Calais, Cannes, Capesterre-Belle-Eau, Carquefou, Castanet-Tolosan, Castelnau-le-Lez, Castres, Cavaillon, Châlons-en-Champagne, Château-d'Olonne, Châteaudun, Châteauroux, Châtellerault, Chaumont, Chauny, Chennevières-sur-Marne, Chevigny-Saint-Sauveur, Cholet, Cluses, Concarneau, Corbeil-Essonnes, Croix, Cuers, Deuil-la-Barre, Dinan, Dinard, Douarnenez, Draguignan, Dreux, Dumbéa, Écully, Épernay, Épinay-sur-Orge, Fleury-les-Aubrais, Fontainebleau, Fontenay-le-Fleury, Franconville, Gap, Garges-lès-Gonesse, Gien, Grasse, Guérande, Houilles, Hyères, L'Isle-sur-la-Sorgue, La Ciotat, La Roche-sur-Foron, La Teste-de-Buch, La Trinité, Lagny-sur-Marne, Lambersart, Le Mont-Dore, Le Raincy, Le Vésinet, Les Sables-d'Olonne, Lisieux, Longjumeau, Lons, Lunel, Mantes-la-Jolie, Marseille, Mazamet, Melun, Menton, Méru, Meylan, Montauban, Montmagny, Morlaix, Mulhouse, Nancy, Neuville-en-Ferrain, Nice, Nîmes, Nogent-sur-Marne, Noisy-le-Sec, Nouméa, Païta, Pamiers, Parthenay, Passy, Perpignan, Pertuis, Pierrelatte, Pornic, Pornichet, Porto-Vecchio, Rambouillet, Riedisheim, Rognac, Romilly-sur-Seine, Roquebrune-sur-Argens, Rosny-sous-Bois, Royan, Saint-Brieuc, Saint-Cloud, Saint-Cyr-l'École, Saint-Estève, Saint-Genis-Laval, Saint-Laurent-du-Var, Saint-Lô, Saint-Malo, Saint-Mandé, Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Sainte-Foy-lès-Lyon, Sanary-sur-Mer, Sannois, Sarrebourg, Savigny-sur-Orge, Sceaux, Sélestat, Senlis, Sète, Sèvres, Seynod, Six-Fours-les-Plages, Solliès-Pont, Talant, Tarascon, Tassin-la-Demi-Lune, Thiais, Thonon-les-Bains, Trets, Triel-sur-Seine, Valenciennes, Vallauris, Vedène, Vélizy-Villacoublay, Vence, Vigneux-sur-Seine, Villefontaine, Villefranche-sur-Saône, Villiers-sur-Marne, Voisins-le-Bretonneux, Wasquehal, Wittelsheim, Yerres.
Villes restées à gauche |
Alençon, Alfortville, Allauch, Ambarès-et-Lagrave, Amboise, Annemasse, Anzin, Apt, Arles, Armentières, Arpajon, Aubervilliers, Autun, Auxerre, Bagnolet, Bagnols-sur-Cèze, Barentin, Besançon, Blagnac, Blois, Boissy-Saint-Léger, Bondy, Bouguenais, Boulogne-sur-Mer, Brest, Briançon, Brie-Comte-Robert, Bron, Bruay-la-Buissière, Cachan, Carpentras, Carros, Carvin, Cergy, Champigny-sur-Marne, Chenôve, Cherbourg-Octeville, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Clermont, Clermont-Ferrand, Clichy (passé à droite lors d'une élection partielle en juin 2015[84]), Cognac, Colomiers, Corbas, Cran-Gevrier, Creil, Créteil, Dax, Dieppe, Digne-les-Bains, Dijon, Dunkerque, Échirolles, Évry, Firminy, Floirac, Fonsorbes, Fontaine, Fontenay-sous-Bois, Forbach, Fougères, Fresnes, Frontignan, Gardanne, Givors, Goussainville, Graulhet, Grenoble, Guéret, Guipavas, Harnes, Hennebont, Héricourt, Istres, Ivry-sur-Seine, Joigny, L'Isle-d'Abeau, La Chapelle-Saint-Luc, La Chapelle-sur-Erdre, La Riche, La Rochelle, La Seyne-sur-Mer, Lamentin, Lanester, Lannion, Lattes, Le Creusot, Le Kremlin-Bicêtre, Le Mans, Lens, Les Ulis, Lescar, Lézignan-Corbières, Les Ponts-de-Cé, Libourne, Lille, Lillers, Lorient, Lucé, Lyon, Mainvilliers, Martigues, Mauguio, Mende, Mérignac, Metz, Mèze, Mitry-Mory, Moissy-Cramayel, Monteux, Montigny-en-Gohelle, Montigny-lès-Cormeilles, Montlouis-sur-Loire, Montpellier, Montreuil, Morangis, Morne-à-l'Eau, Muret, Nantes, Nœux-les-Mines, Noisy-le-Grand, Noyon, Orly, Orsay, Orthez, Ostwald, Outreau, Paris, Plaisance-du-Touch, Poitiers, Pont-du-Château, Pont-Saint-Esprit, Pontault-Combault, Port-de-Bouc, Ramonville-Saint-Agne, Rennes, Rezé, Ris-Orangis, Rodez, Romainville, Romorantin-Lanthenay, Ronchin, Rouen, Saint-Denis, Saint-Gaudens, Saint-Herblain, Saint-Martin-d'Hères, Saint-Nazaire, Saint-Ouen-l'Aumône, Saint-Paul-lès-Dax, Saint-Rémy-de-Provence, Sainte-Savine, Savigny-le-Temple, Sedan, Sevran, Sotteville-lès-Rouen, Stains, Strasbourg, Toul, Tourlaville, Trappes, Valbonne, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Vierzon, Vieux-Condé, Villeneuve-d'Ascq, Villeneuve-Saint-Georges, Villeneuve-sur-Lot, Villetaneuse, Villeurbanne, Villiers-le-Bel, Vitrolles, Vitry-le-François, Vitry-sur-Seine, Wittenheim, Yvetot, Yzeure
Villes restées à l'extrême droite |
Bollène
Villes ayant basculé à droite |
Achères, Ajaccio, Albertville, Ambérieu-en-Bugey, Amiens, Angers, Anglet, Angoulême, Aniche, Argenteuil, Asnières-sur-Seine, Athis-Mons, Aubagne, Aulnay-sous-Bois, Auray, Bailleul, Bar-le-Duc, Beaumont, Belfort, Berck, Bergerac, Béthune, Bobigny, Bourg-lès-Valence, Bourgoin-Jallieu, Brignoles, Brive-la-Gaillarde, Caen, Carcassonne, Carrières-sous-Poissy, Cesson-Sévigné, Chambéry, Charleville-Mézières, Chelles, Chilly-Mazarin, Clichy (lors d'une élection partielle en juin 2015)[84], Colombes, Conflans-Sainte-Honorine, Cugnaux, Cusset, Décines-Charpieu, Eaubonne, Épinay-sous-Sénart, Éragny, Étaples, Évreux, Fécamp, Fondettes, Fontenay-aux-Roses, Fontenay-le-Comte, Fourmies, Francheville, Gaillac, Gerzat, Gisors, Guebwiller, Halluin, Hazebrouck, Ifs, Igny, Issoire, Joué-lès-Tours, Jouy-le-Moutier, La Queue-en-Brie, La Roche-sur-Yon, Laval, Le Blanc-Mesnil, Le Pradet, Limoges, Livry-Gargan, Loos, Louviers, Lys-lez-Lannoy, Marmande, Maubeuge, Maurepas, Millau, Mions, Moissac, Mont-Saint-Aignan, Montbéliard, Montbrison, Montceau-les-Mines, Montivilliers, Montmorency, Narbonne, Oloron-Sainte-Marie, Palaiseau, Pau, Périgueux, Pessac, Ploemeur, Pont-Sainte-Maxence, Pontivy, Quimper, Reims, Rillieux-la-Pape, Riom, Roanne, Roche-la-Molière, Rochefort, Roissy-en-Brie, Romans-sur-Isère, Roubaix, Saint-Chamond, Saint-Claude, Saint-Dié-des-Vosges, Saint-Étienne, Saint-Fons, Saint-Gilles, Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Julien-en-Genevois, Saint-Médard-en-Jalles, Saint-Omer, Saint-Ouen, Saint-Priest, Saintes, Salon-de-Provence, Schiltigheim, Sens, Sin-le-Noble, Soissons, Taverny, Thionville, Toulouse, Tourcoing, Tours, Valence, Valentigney, Vendôme, Vernon, Villejuif, Villeparisis, Villepinte, Villers-lès-Nancy, Viry-Châtillon, Voiron
Villes ayant basculé à gauche |
Avignon, Castelsarrasin, Douai, Dourdan, Hendaye, L'Union, Longwy, Lourdes, Quimperlé, Sainte-Anne, Sainte-Rose, Saumur, Vauvert, Verdun, Thiers
Villes ayant basculé à l'extrême droite |
Beaucaire, Béziers, Cogolin, Fréjus, Hayange, Le Luc, Le Pontet, Mantes-la-Ville, le VIIe secteur de Marseille, Villers-Cotterêts[85]
Autres villes ayant basculé |
Amnéville, Bastia, Crépy-en-Valois, Granville, Nevers
Maires des communes de plus de 100 000 habitants |
Avant les élections de 2014, la gauche (PS, EELV, Front de gauche et Pour La Réunion) détenait 29 villes de plus de 100 000 habitants contre 12 à la droite et au centre (UMP et UDI). À l'issue du scrutin, la droite détient 22 villes de plus de 100 000 habitants contre 19 pour la gauche, qui perd donc dix villes par rapport au scrutin de 2008 (neuf villes en métropole et une en Outre-mer).
Commune | Maire sortant | Parti | Maire élu ou réélu | Parti | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Aix-en-Provence | Joissains-Masini, Maryse Maryse Joissains-Masini | UMP | Joissains-Masini, Maryse Maryse Joissains-Masini | UMP | ||
Amiens | Demailly, Gilles Gilles Demailly* | PS | Foure Brigitte Fouré | UDI | ||
Angers | Beatse Frédéric Béatse | PS | Bechu Christophe Béchu | UMP | ||
Argenteuil | Doucet, Philippe Philippe Doucet | PS | Mothron, Georges Georges Mothron | UMP | ||
Besançon | Fousseret, Jean-Louis Jean-Louis Fousseret | PS | Fousseret, Jean-Louis Jean-Louis Fousseret | PS | ||
Bordeaux | Juppe Alain Juppé | UMP | Juppe Alain Juppé | UMP | ||
Boulogne-Billancourt | Baguet, Pierre-Christophe Pierre-Christophe Baguet | UMP | Baguet, Pierre-Christophe Pierre-Christophe Baguet | UMP | ||
Brest | Cuillandre, François François Cuillandre | PS | Cuillandre, François François Cuillandre | PS | ||
Caen | Duron, Philippe Philippe Duron | PS | Bruneau, Joël Joël Bruneau | UMP | ||
Clermont-Ferrand | Godard, Serge Serge Godard* | PS | Bianchi, Olivier Olivier Bianchi | PS | ||
Dijon | Rebsamen, François François Rebsamen | PS | Rebsamen, François François Rebsamen | PS | ||
Grenoble | Destot, Michel Michel Destot* | PS | Piolle, Éric Éric Piolle | EELV | ||
Le Havre | Philippe, Édouard Édouard Philippe | UMP | Philippe, Édouard Édouard Philippe | UMP | ||
Lille | Aubry, Martine Martine Aubry | PS | Aubry, Martine Martine Aubry | PS | ||
Limoges | Rodet, Alain Alain Rodet | PS | Lombertie, Émile-Roger Émile-Roger Lombertie | UMP | ||
Lyon | Collomb, Gérard Gérard Collomb | PS | Collomb, Gérard Gérard Collomb | PS | ||
Le Mans | Boulard, Jean-Claude Jean-Claude Boulard | PS | Boulard, Jean-Claude Jean-Claude Boulard | PS | ||
Marseille | Gaudin, Jean-Claude Jean-Claude Gaudin | UMP | Gaudin, Jean-Claude Jean-Claude Gaudin | UMP | ||
Metz | Gros, Dominique Dominique Gros | PS | Gros, Dominique Dominique Gros | PS | ||
Montpellier | Mandroux, Hélène Hélène Mandroux* | PS | Saurel, Philippe Philippe Saurel | DVG | ||
Montreuil | Voynet, Dominique Dominique Voynet* | EELV | Bessac, Patrice Patrice Bessac | PCF | ||
Mulhouse | Rottner, Jean Jean Rottner | UMP | Rottner, Jean Jean Rottner | UMP | ||
Nancy | Rossinot, André André Rossinot* | UDI | Hénart, Laurent Laurent Hénart | UDI | ||
Nantes | Rimbert, Patrick Patrick Rimbert* | PS | Rolland, Johanna Johanna Rolland | PS | ||
Nice | Estrosi, Christian Christian Estrosi | UMP | Estrosi, Christian Christian Estrosi | UMP | ||
Nîmes | Fournier, Jean-Paul Jean-Paul Fournier | UMP | Fournier, Jean-Paul Jean-Paul Fournier | UMP | ||
Orléans | Grouard, Serge Serge Grouard | UMP | Grouard, Serge Serge Grouard | UMP | ||
Paris | Delanoë, Bertrand Bertrand Delanoë* | PS | Hidalgo, Anne Anne Hidalgo | PS | ||
Perpignan | Pujol, Jean-Marc Jean-Marc Pujol | UMP | Pujol, Jean-Marc Jean-Marc Pujol | UMP | ||
Reims | Hazan, Adeline Adeline Hazan | PS | Robinet, Arnaud Arnaud Robinet | UMP | ||
Rennes | Delaveau, Daniel Daniel Delaveau* | PS | Appéré, Nathalie Nathalie Appéré | PS | ||
Rouen | Robert, Yvon Yvon Robert | PS | Robert, Yvon Yvon Robert | PS | ||
Saint-Denis (La Réunion) | Annette, Gilbert Gilbert Annette | PS | Annette, Gilbert Gilbert Annette | PS | ||
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) | Paillard, Didier Didier Paillard | PCF | Paillard, Didier Didier Paillard | PCF | ||
Saint-Étienne | Vincent, Maurice Maurice Vincent | PS | Perdriau, Gaël Gaël Perdriau | UMP | ||
Saint-Paul | Bello, Huguette Huguette Bello | PLR | Sinimalé, Joseph Joseph Sinimalé | UMP | ||
Strasbourg | Ries, Roland Roland Ries | PS | Ries, Roland Roland Ries | PS | ||
Toulon | Falco, Hubert Hubert Falco | UMP | Falco, Hubert Hubert Falco | UMP | ||
Toulouse | Cohen, Pierre Pierre Cohen | PS | Moudenc, Jean-Luc Jean-Luc Moudenc | UMP | ||
Tours | Germain, Jean Jean Germain | PS | Babary, Serge Serge Babary | UMP | ||
Villeurbanne | Bret, Jean-Paul Jean-Paul Bret | PS | Bret, Jean-Paul Jean-Paul Bret | PS | ||
* Ne se représente pas |
Analyse des résultats |
Analyse globale |
Ces élections sont marquées par une forte abstention[86] et de nombreuses pertes pour la gauche. Sur les 509 communes de plus de 10 000 habitants détenues par la gauche après les élections de 2008, elle n'en conserve que 349[87]. Parmi les pertes importantes : Toulouse, Amiens, Angers, Caen, Limoges (dirigée par la gauche sans interruption depuis 1944), Saint-Étienne, Reims, Tours. Grenoble est perdue par le PS au profit d'une liste EELV-PG et Montpellier au profit d'un maire divers gauche. Le PS conserve tout de même Paris, Lyon, Lille et Strasbourg et gagne Avignon grâce à une fusion entre les deux tours avec la liste du Front de gauche et l'existence d'une triangulaire (gauche/FN/droite). Montreuil, à l'issue d'une complexe réorganisation des rapports de force à gauche, voit un maire Front de gauche succéder à la maire EELV.
La droite passe de 433 à 572 villes de plus de 10 000 habitants : elle garde notamment Marseille, Bordeaux, Le Havre, Nice, Nancy, Nîmes, Orléans et Toulon et gagne de nombreuses villes[87].
Enfin, le FN réussit à gagner huit villes dont, pour la première fois, une ville dès le premier tour (Hénin-Beaumont)[87].
Conséquences dans les intercommunalités |
La direction de 51 % des 242 intercommunalités urbaines (communautés d’agglomération, communautés urbaines et métropoles) a été modifiée. Au terme du renouvellement des exécutifs à procéder au plus tard le 3 mai, la droite 62,8 % des présidences, 23 % de ces structures ayant basculé de gauche vers la droite, comme à la Communauté urbaine de Bordeaux ou Marseille Provence Métropole. La gauche conserve cependant la présidence quelques agglomérations comme Le Grand Narbonne, Limoges Métropole ou le Grand Angoulême malgré la perte des communes-centre. 70 % des exécutifs associent des élus de gauche et de droite, en général les maires de l'EPCI concerné. De même environ 70 % des EPCI sont dirigés par un membre de la majorité municipale de la ville la plus peuplée de l'intercommunalité[88].
Les résultats du Front national |
Chercheur associé au Centre d’études européennes, Florent Gougou dément une « poussée historique » du Front national mais décrit un retour au niveau global de 1995. Il souligne que le FN n'a « quasiment jamais mis l'UMP sous tension » étant donné la forte poussée de la droite, due à l'effondrement de la gauche. Toutefois, il estime que la « frontière » entre les électorats de droite et d'extrême droite n'est plus « étanche », des électeurs de FN n'hésitant plus à voter à droite quand celle-ci est en position de battre la gauche au second tour, comme à Limoges. Le basculement de territoires ancrés à gauche vers l'extrême droite s'expliquerait selon lui d'abord par la radicalisation d'électeurs de droite[89].
Caractéristiques sociologiques des nouveaux élus |
Parité |
Un plus grand nombre de femmes sont candidates et élues du fait de l'obligation de parité abaissée aux villes de 1 000 habitants contre 3 500 précédemment et de l'obligation de parité dans la liste des élus intercommunaux[90]. Sur la France entière, 312 694 hommes et 211 546 femmes sont élus soit un rapport restant de 60 % à 40 %[91]. En effet, le taux d'élus tombe à 35 % dans les communes de moins de 1 000 habitants et au-delà, 87 % des têtes de listes sont des hommes alors que le nombre de sièges à pourvoir est impair[91]. Sur 4 095 listes enregistrées dans les communes de plus de 10 000 habitants, 20 % avaient une tête de liste féminine[90]. Toutefois, la progression est nette puisque le nombre d'élues est passé de 21 % en 1995, puis 34,8 % en 2008 à 40 % en 2014[91].
Avant les élections de 2014, 13,9 % des maires étaient des femmes, un taux passant sous les 10 % dans les villes de plus de 3 500 habitants, dont six dans les communes de plus de 100 000 habitants : Hélène Mandroux (PS) à Montpellier, Martine Aubry (PS) à Lille, Adeline Hazan (PS) à Reims, Maryse Joissains-Masini (UMP) à Aix-en-Provence, Dominique Voynet (EELV) à Montreuil et Huguette Bello (PLR) à Saint-Paul[90].
Le projet de loi sur l'« égalité réelle » entre les hommes et les femmes, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale le 28 janvier 2014, prévoit de nouvelles mesures telles que la parité entre le maire et son premier adjoint[90]. En 2014, la plus grande ville de France, Paris, élit une femme maire, Anne Hidalgo.
Seules 6 % des intercommunalités urbaines (15 sur 242) sont présidées par des femmes[88].
Diversité des origines |
L'accession à des postes de premier plan de deux immigrés de première génération est particulièrement remarquée : Anne Hidalgo est élue maire de Paris, et Manuel Valls est nommé Premier Ministre le lendemain des élections. Tous deux sont nés en Espagne et ont été naturalisés français au cours de leur jeunesse[92],[93].
Quatre maires des minorités visibles sont élus dans des villes de plus de 30 000 habitants. Guadeloupéenne, la socialiste Hélène Geoffroy est élue à Vaulx-en-Velin (43 000 habitants, Rhône), tandis que le communiste Azzedine Taïbi[94], d'origine algérienne, est élu à Stains (35 000 habitants, Seine-Saint-Denis). L'ancienne ministre UMP Rachida Dati est réélue dans le 7e arrondissement de Paris, tout comme la sénatrice PS Samia Ghali dans le 8e secteur de Marseille[95]. À Elbeuf (17 000 habitants, Seine-Maritime), le maire socialiste sortant, Djoudé Mérabet, d'origine algérienne est réélu. À Yèbles (Seine-et-Marne, 700 habitants), la nouvelle maire est Marieme Tamata-Varin (sans étiquette), une femme noire et musulmane. Mohand Hamoumou, fils de harki, est réélu à Volvic (4 000 habitants) dès le premier tour, tout comme Blaise Diagne à Lourmarin (Vaucluse) ou encore Xavier Cadoret, né Karim Kadouri, à Saint-Gérand-le-Puy (Allier, 1 000 habitants)[95]. D'origine togolaise, le socialiste Simon Worou est élu maire de Sainte-Juliette-sur-Viaur (Aveyron, 577 habitants) sur une liste sans étiquette[96].
En raison de la vague bleue, des maires sortants ont été battus : Philippe N'Guyen Thanh à Vernon, Rafika Rezgui à Chilly-Mazarin, Eddie Aït à Carrières-sous-Poissy (Yvelines), battus par l'UMP. En Essonne, Sonia Dahou aux Ulis cède son siège à une liste divers gauche.
Le sociologue Éric Keslassy souligne un retard de la droite sur ces questions : « La question de la diversité, telle que mise en avant par Nicolas Sarkozy, est passée de mode à droite. [Même avant] l'UMP était dans une logique du symbole: elle mettait quelques personnes en avant mais sans mettre en place de politique structurelle. » Selon une étude du Haut Conseil à l'intégration, dans les villes de plus de 9 000 habitants, les conseillers municipaux d'origine extra-européenne étaient passé en 2008 de 1 069 à 2 343 (soit 6,68 % du total des élus)[95]. Selon une enquête du CRAN, les équipes sortantes comptaient 9 % d’adjoints issus de la diversité : « Ce n’est pas ridicule, puisque pour être équitable, il en faudrait 13 % ou 14 % » selon son président[97]. En 2014, un sondage OpinionWay montrait que 44 % des Français déclaraient « prioritaire » ou « important » pour leur choix que les listes reflètent une diversité des origines[95].
Notes et références |
Notes |
Le communiqué de presse a été émis par le ministère de l'Intérieur le 6 mars 2014 alors que les préfectures n'avaient pas finalisé leurs listes, le nombre de communes sans candidats est donc bien de 61, comme dans la liste suivante[21].
Références |
elections.interieur.gouv.fr Élections municipales et communautaires 2014
Décret no 2013-857 du 26 septembre 2013 fixant la date de renouvellement des conseils municipaux et communautaires et portant convocation des électeurs, JORF no 0225 du 27 septembre 2013.
« Les élections municipales se dérouleront les 23 et 30 mars 2014 », Sud Ouest, 4 septembre 2013.
Loi no 2013-403 du 17 mai 2013 relative à l'élection des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, et modifiant le calendrier électoral, et son décret d'application no 2013-938 du 18 octobre 2013, art. 27 à 39.
Chiffre de 2013
Verpeaux.
art L. 276-3 du code électoral
Question no 30183 de Jean-Pierre Barbier au ministre de l'Intérieur du 25 juin 2013, réponse du 10 septembre 2013, Assemblée nationale.
Question no 37313 de Marie-Jo Zimmermann au ministre de l'Intérieur du 17 septembre 2013, réponse du 22 octobre 2013, Assemblée nationale.
art L. 257 du code électoral
Loi no 2007-128 du 31 janvier 2007 tendant à promouvoir l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, JORF no 27 du 1er février 2007.
art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
Frédéric Potier, « L'architecte, la parité et le métronome : retours sur l'édification de nouvelles règles électorales pour les élections locales », La Semaine juridique, édition administrations et collectivités territoriales, no 2187, 24 juin 2013(ISSN 1637-5114)
CGCT art L. 2121-7 du Code général des collectivités territoriales
CGCT art L. 2122-4 du Code général des collectivités territoriales
articles L. 5211-6-1 et L. 5211-6-2 du code général des collectivités territoriales
art L. 257273-11 du code électoral
Article R. 117-4 du Code électoral
« Élections municipales : clôture des inscriptions, 926 068 candidatures enregistrées », Le Figaro, 7 mars 2014(lire en ligne).
« Plus de 7 000 maires seront connus dès le premier tour », Dominique Albertini, Libération, 18 mars 2014.
[PDF]Liste des communes de moins de 1 000 habitants sans candidatures à la date limite de dépôt le 6 mars 2014, communiqué du ministère de l'Intérieur.
« Municipales : 64 communes sans candidats », Les Échos, 7 mars 2014(lire en ligne).
« Soixante-quatre communes n'ont pas de candidats aux municipales », Le Monde, 6 mars 2014(lire en ligne).
« Élections municipales. Que doivent faire les communes sans candidat ? », Ouest-France, 7 mars 2014(lire en ligne).
« Municipales : ces 64 communes où les candidats font défaut », Le Figaro, 7 mars 2014(lire en ligne).
Section 6 : Délégation spéciale, Code général des collectivités territoriales, version du 23 mars 2014.
« Municipales : toujours aucun candidat dans cinq communes », L'Express, 27 mars 2013.
Carnac et Nadillac : on vote ou pas ? sur ladepeche.fr du 15 avril 2014.
« A Paris, Marseille ou encore Argenton-sur-Creuse, seize membres du gouvernement sur trente-huit se présentent - mais un seul peut espérer être élu maire », Dominique Albertini, Libération, 14 mars 2014.
« Municipales : certains ministres candidats en grande difficulté », Anne Rovan, Le Figaro, 24 mars 2014.
« Municipales : au second tour l'UMP veut confirmer la vague bleue, le PS tenter de limiter les dégâts », Elsa Freyssenet et Isabelle Ficek, Les Échos, 27 mars 2014.
Liste des candidats du 1er tour.
Liste des candidats du 2e tour.
Résultats du 2e tour pour le 10e arrondissement de Paris
Liste des candidats du 1er tour.
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour le 3e secteur de Marseille
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Boulogne-sur-Mer
Boulogne : Frédéric Cuvillier a repris sa place de maire, Amandine Faraud, La Voix du Nord, 6 avril 2014.
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 1er tour pour la commune de Bordeaux
Liste des candidats du 1er tour.
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 1er tour pour la commune du Grand-Quevilly
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Metz
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Rouen
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Laval
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Trappes
Liste des candidats du 1er tour.
Liste des candidats du 2e tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Palaiseau
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune du Mans
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 1er tour pour la commune de Vieux-Habitants
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune de Valentigney
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 1er tour pour la commune d'Argenton-sur-Creuse
Liste des candidats du 1er tour.
Résultats du 2e tour pour la commune d'Évry
« Municipales : le micmac des nuances continue », Dominique Albertini, Libération, 18 mars 2014.
Municipales 2014 : les villes à suivre, Libération, 29 mars 2013.
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Scores élevés du FN aux législatives
Les points chauds des municipales
Les villes que le FN pourrait gagner
Ces dix villes que le FN espère gagner
Primaires PS: participation "particulièrement élevée" à Marseille, Le Parisien, 13 octobre 2013.
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Primaire UMP à Paris : NKM élue dès le premier tour, Le Monde, 3 juin 2013.
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Le FN élu dans 12 villes au second tour
Céline Braconnier et Jean-Yves Dormagen, « Ce que s’abstenir veut dire : Une autre forme d’expression politique », Le Monde diplomatique, mai 2014(lire en ligne)
« Municipales 2014 : enseignements-clés d’un scrutin historique », sur LeMonde.fr (consulté le 2 avril 2014).
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Marine Turchi, « La frontière des électorats UMP et FN n’est plus étanche », Mediapart.fr, 12 avril 2014(consulté le 12 avril 2014)
Patrick Roger, « Malgré la parité, à peine 14 % des villes sont dirigées par une femme », lemonde.fr, 21 mars 2014(consulté le 12 avril 2014)
Maxime Vaudano, « Municipales : pourquoi la parité a échoué », lemonde.fr, 3 avril 2014(consulté le 12 avril 2014)
« Municipales : l'Espagne salue Hidalgo, la «femme andalouse» de Paris », Le Figaro, 31 mars 2014(lire en ligne)
« Valls à Matignon : la presse catalane salue le «Français de Barcelone» », Le Parisien, 1er avril 2014(lire en ligne)
« Stains se choisit un maire issu de la diversité », Le Monde, 31 mars 2014(consulté le 6 avril 2014)
Joël Saget, « Maires de la diversité: ni "raz-de-marée" ni reflux », www.lexpress.fr, 65 avril 2014 (consulté le 6 avril 2014)
Laurence Boutreux, « Simon Worou, né à Lomé, séminariste, militaire et maire de village français », Yahoo !, 11 avril 2014(consulté le 12 avril 2014)
Martine Kis, « Municipales : la diversité, absente du scrutin », Le Courrier des maires, 2 avril 2014(consulté le 6 avril 2014)
Annexes |
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Liens externes |
- Tous les candidats et tous les résultats sur le site du Ministère de l'intérieur
- collection de tous les sondages d'intentions de vote aux élections municipales 2014
- 50 villes qui pourraient changer de majorité en 2014
- Ministère de l'intérieur : dossier consacré aux élections municipales 2014
- Ministère de l'intérieur : foire aux questions relatives aux élections municipales 2014
- Ministère de l'intérieur : site relatif à la campagne d'information #ouijevote aux élections municipales 2014
- Ministère de l'intérieur : site consacré à la publication des candidatures et des résultats des élections municipales 2014
- « Municipales en France : pourquoi 36 680 mairies ? » (RTS)
Bibliographie |
- Michel Verpeaux, « Réformes des modes de scrutin locaux : révolutions et continuités », La Semaine juridique, édition administrations et collectivités territoriales, no 2186, 24 juin 2013(ISSN 1637-5114)
- Ministère de l'intérieur, Élections municipales de mars 2014 : Mémento à l'usage des candidats des communes de moins de 1 000 habitants, octobre 2013, 43 p. (lire en ligne [PDF])
- Ministère de l'intérieur, Élections municipales et communautaires de mars 2014 : Mémento à l'usage des candidats des communes de 1 000 habitants et plus, octobre 2013, 75 p. (lire en ligne [PDF])
- « Code électoral, version applicable aux 23 et 30 mars 2014 », Légifrance (consulté le 10 mars 2014)
- Sandrine Lévêque, Anne-France Taiclet (dir.), À la conquête des villes. Sociologie politique des élections municipales de 2014 en France, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2018.
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