Luxembourg
Pour les articles homonymes, voir Luxembourg (homonymie).
Grand-Duché de Luxembourg
Groussherzogtum Lëtzebuerg (lb)
Großherzogtum Luxemburg (de)
Drapeau du Luxembourg. | Armoiries du Luxembourg. |
Devise nationale | « Mir wëlle bleiwe wat mir sinn » (en français : « Nous voulons rester ce que nous sommes ») |
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Hymne national | Ons Heemecht (en français : « Notre Patrie ») |
Fête nationale | 23 juin |
Forme de l'État | Monarchie constitutionnelle parlementaire unitaire |
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Grand-duc | Henri |
Premier ministre | Xavier Bettel |
Langues officielles | Luxembourgeois Français Allemand |
Capitale | Luxembourg 49° 36′ 33″ N, 6° 07′ 55″ E |
Plus grande ville | Luxembourg |
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Superficie totale | 2 586,4 km2 (classé 179e) |
Superficie en eau | Négligeable |
Fuseau horaire | UTC +1 |
Indépendance | des Pays-Bas |
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Congrès de Vienne | 9 juin 1815 |
1er Traité de Londres | 19 avril 1839 |
2e Traité de Londres | 11 mai 1867 |
Fin de l'union personnelle | 23 novembre 1890 |
Gentilé | Luxembourgeois |
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Population totale (2018[1]) | 602 005 hab. (classé 170e) |
Densité | 233 hab./km2 |
PIB nominal (2014) | 62,395 milliards de $ + 3,73 % (73e) |
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PIB (PPA) (2014) | 51,411 milliards de $ + 4,41 % (100e) |
PIB nominal par hab. (2014) | 111 716,268 $ + 1,28 % (1er) |
PIB (PPA) par hab. (2014) | 92 048,548 $ + 1,94 % (2e) |
Taux de chômage (2016) | 6,4 % de la pop. active - 3,10 % |
Dette publique brute (2014) | Nominale : 11,552 milliards d'€ + 8,28 % Relative : 24,608 % du PIB + 4,46 % |
IDH (2017) | 0,904[2] (très élevé ; 21e) |
Monnaie | Euro[a] ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .lu |
Indicatif téléphonique | +352 |
Organisations internationales | ONU : 24 octobre 1945 OTAN : 4 avril 1949 UE : 1er janvier 1958 |
Le Luxembourg, en forme longue le Grand-Duché de Luxembourg[3],[b],[c] ou le grand-duché de Luxembourg[d], en luxembourgeois Lëtzebuerg et Groussherzogtum Lëtzebuerg, en allemand Luxemburg et Großherzogtum Luxemburg, est un pays d'Europe de l'Ouest sans accès à la mer[e] Il est bordé par la Belgique à l'ouest et au nord, l'Allemagne à l'est, et la France au sud. Il comprend deux régions principales : l'Oesling au nord, qui est une partie du massif des Ardennes, et le Gutland au sud, prolongement de la Lorraine au sens géologique du terme. Le Luxembourg compte 602 005 habitants au 1er janvier 2018[1], et s'étend sur une superficie de 2 586 km2, faisant de lui l'une des plus petites nations souveraines d'Europe.
Le Luxembourg est une démocratie représentative et une monarchie constitutionnelle avec un grand-duc pour chef d'État, faisant du pays le seul grand-duché encore existant. Son économie dynamique en fait un des pays les plus riches et des plus prospères du monde, avec le PIB par habitant le plus élevé du monde selon le FMI en 2014. L'économie est principalement centrée sur les activités financières (environ la moitié du produit intérieur brut), favorisée par une fiscalité attractive voire dérisoire dans certains domaines (quasi-exonération d'impôts pour les bénéfices issus de l'exploitation de brevets ou de logiciels). La localisation centrale du territoire luxembourgeois en Europe a historiquement fait de lui un lieu d'une grande importance stratégique pour de nombreuses puissances, depuis sa fondation en tant que fortin romain[8], son accueil d'un château franc durant le Haut Moyen Âge, et son rôle de bastion pour le chemin des Espagnols entre les XVIe et XVIIe siècles.
Le Luxembourg est le plus petit membre fondateur de l'Union européenne, de la zone euro, de l'OTAN, de l'OCDE, de l'ONU, de l'OSCE, du Conseil de l'Europe[9],[10],[11],[12] et du Benelux, reflétant son consensus politique en faveur de l'intégration économique, politique et militaire. La ville de Luxembourg, sa capitale et sa plus grande ville, est le siège de plusieurs établissements et institutions de l'UE. En 2012, le Luxembourg a été élu pour la première fois de son histoire à un siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies. En raison de sa position géographique, la culture luxembourgeoise est une fusion de l'Europe germanique et romane, intégrant chacune des deux. De ce fait, le Luxembourg est un pays trilingue : le luxembourgeois, le français et l'allemand sont les trois langues officielles et, depuis 1984, le luxembourgeois a légalement le statut de « langue nationale »[13].
Sommaire
1 Géographie
1.1 Localisation
1.2 Géologie et relief
1.3 Hydrographie
1.4 Climat
1.5 Découpage territorial
1.6 Voies de communication et transports
2 Toponymie
3 Histoire
4 Politique et administration
4.1 Pouvoir législatif
4.2 Pouvoir exécutif
4.3 Pouvoir judiciaire
4.4 Élections
4.5 Défense
4.6 Symboles nationaux
4.6.1 Drapeau national
4.6.2 Hymne national
4.6.3 Hymne de la maison grand-ducale
4.6.4 Fête nationale
4.6.5 Armoiries
5 Économie
5.1 Industrie
5.2 Place financière
5.3 Économie numérique, médias, technologies de l’espace et production audiovisuelle
5.4 Recherche et innovation
5.5 Logistique
5.6 Autres activités
6 Population et société
6.1 Démographie
6.2 Éducation
6.3 Sport
6.4 Médias
6.5 Langues
6.6 Religions
7 Culture
7.1 Littérature
7.2 Théâtre et danse
7.3 Musique
7.4 Cinéma
7.5 Architecture
8 Codes pays
9 Notes et références
9.1 Notes
9.2 Références
10 Voir aussi
10.1 Articles connexes
10.2 Bibliographie
10.3 Liens externes
Géographie |
Localisation |
Le Grand-Duché de Luxembourg est situé au cœur de l’Europe occidentale, entre la Belgique, l’Allemagne et la France. Le Grand-Duché présente deux régions naturelles : l’Oesling, au nord, et le Gutland, comprenant la vallée de la Moselle à l’est ainsi que le bassin minier au sud. La superficie totale du pays est de 2 586 km2, l’Oesling occupant 828 km2 et le Gutland 1 758 km2. Ses points culminants sont le Burrigplatz (559 m) et le Kneiff (560 m).
Luxembourg-Ville est située à une altitude de 300 m au-dessus du niveau de la mer. La capitale surprend par le contraste entre les quartiers modernes, perchés sur un plateau rocheux découpé à pic, et les trois quartiers bas que sont Grund, Clausen et Pfaffenthal. Depuis les années 1960, le quartier européen avec les institutions européennes est implanté sur le plateau de Kirchberg, au nord-est de la ville.
Géologie et relief |
La variété des paysages constitue l’un des grands attraits du Luxembourg, qui se divise en deux régions principales, l’Oesling et le Gutland.
- L’Oesling, au nord, fait partie du massif des Ardennes et borde l’Eifel allemand. Cette région boisée couvre un tiers du territoire (32 %) et attire de nombreux touristes. C’est dans cette région que se situe l’altitude maximale du Luxembourg, qui est de 560 m (Kneiff à Wilwerdange). On y trouve des villages de hauteur, des rivières et des lacs. Les forêts de chênes et de pins couvrent les versants abrupts. Le climat y est plus rude. Les villes principales de cette région sont Wiltz, Clervaux et Vianden.
- Le plateau de Troisvierges, au nord de l’Oesling, est dominé par les terres arables et comporte peu de forêts. C’est la zone la plus froide et la plus pluvieuse du Luxembourg.
- Le plateau ardennais, découpé par les rivières, en dessous du bassin de Wiltz, est la partie la plus typique de l’Oesling, avec des paysages pleins de contrastes entre les formes et les couleurs, les plateaux et les forêts. La zone de contact Oesling-Gutland constitue une des premières régions agricoles du pays grâce à ses sols variés et riches.
- Le Gutland (« bon pays »), au sud et au centre du pays, forme avec la capitale le reste du territoire (68 %). Il est constitué essentiellement de campagnes et de forêts. Ses principales régions sont les suivantes :
- Le plateau du Grès de Luxembourg représente l’élément dominant du Gutland. On y trouve les plus beaux ensembles forestiers du Luxembourg.
- Les dépressions marneuses constituent le paysage le plus grand et le plus typique du Gutland. Elles s’étendent au pied des côtes du Dogger et du Grès de Luxembourg. Elles sont composées de larges vallées. Plus des deux tiers de la superficie sont consacrés à l’agriculture.
- La vallée de la Moselle est la plus imposante vallée luxembourgeoise de par sa taille et la variété de ses paysages. C’est un des premiers centres d’attraction touristique du pays, essentiellement grâce à son activité viticole.
- La région Mullerthal — Petite Suisse luxembourgeoise — se trouve au nord de la vallée de la Moselle, en bordure de la frontière allemande, et a pour chef-lieu Echternach, une des plus anciennes villes du Luxembourg.
- Les Terres rouges sont situées au sud des dépressions marneuses. L’industrie y a façonné le paysage, car de la terre rouge fut extrait du minerai de fer d’où l’appellation de « Minett » en luxembourgeois pour qualifier cette région (du terme lorrain « minette »). Ses villes principales sont Esch-sur-Alzette, la deuxième ville du Grand-Duché, Differdange et Dudelange.
- La Vallée des sept châteaux réunit sur 24 km les châteaux de Mersch, Schoenfels, Hollenfels, les deux châteaux d’Ansembourg, celui de Septfontaines et celui de Koerich. Ceux-ci font partie d’un paysage de prairies et de vieux villages, qui se prête à de nombreuses promenades.
Hydrographie |
Le pays est presque totalement inclus dans le bassin versant de la Moselle, donc du Rhin. Les quatre rivières les plus importantes du Grand-Duché sont la Moselle, la Sûre, l’Our et l’Alzette. Les autres sont la Mess, la Mamer, l’Eisch, l’Attert et la Wark à l’ouest ; la Wiltz, la Clerve et la Blees au nord ; l’Ernz blanche, l’Ernz noire, la Syre et la Gander à l’est. La Pétrusse est un cours d’eau mineur qui traverse la ville de Luxembourg, avant de se jeter dans l’Alzette. Mis à part la Chiers, qui quitte le sud-ouest du pays pour le bassin de la Meuse, les rivières du Luxembourg sont tributaires du bassin du Rhin par l’intermédiaire de la Moselle.
Climat |
Le Luxembourg n’a pas un climat parfaitement défini : il oscille entre le climat océanique de la zone atlantique (écarts saisonniers faibles, hivers doux et pluvieux) et le climat continental des plaines de l’Europe orientale (écarts saisonniers marqués, hivers rudes et étés pluvieux). L’influence océanique amène des précipitations en toute saison et l’influence continentale amène un froid piquant et sec l’hiver. De mai à la mi-octobre, le climat est tempéré. Juin, juillet et août sont les mois les plus chauds ; juillet et août souvent les plus ensoleillés. En septembre et octobre, le Luxembourg connaît souvent son propre « été indien ». La température moyenne annuelle est de 9,4 °C, elle oscille entre −2,6 °C et 21,6 °C (1981-2010). De légères variations de température existent entre le nord et le sud du pays ; elles sont dues à une différence d’altitude et se situent autour de 2 °C.
Découpage territorial |
Le territoire du Grand-Duché est divisé en 102 communes — dont douze ont le statut de ville établi par la loi —. Les communes sont regroupées en douze cantons, qui ne sont pas des découpages à but administratif, ils servent uniquement à définir les quatre circonscriptions électorales et les deux arrondissements judiciaires (Luxembourg et Diekirch), au contraire des trois anciens districts (Diekirch, Grevenmacher et Luxembourg) abolis en 2015 et qui avaient notamment pour rôle la surveillance de la gestion des administrations communales ; l'État a repris l'ensemble de ces compétences.
Les douze cantons sont :
Canton de Capellen ;
Canton de Clervaux ;
Canton de Diekirch ;
Canton d'Echternach ;
Canton d'Esch-sur-Alzette ;
Canton de Grevenmacher ;
Canton de Luxembourg ;
Canton de Mersch ;
Canton de Redange ;
Canton de Remich ;
Canton de Vianden ;
Canton de Wiltz.
Sur le plan électoral, le Grand-Duché est subdivisé en quatre circonscriptions électorales : Nord, Est, Sud et Centre.
Sur le plan judiciaire, le Grand-Duché est subdivisé en deux arrondissements, celui de Luxembourg et celui de Diekirch. L'arrondissement de Luxembourg possède deux centres de justice de paix (Luxembourg et Esch-sur-Alzette), l'arrondissement de Diekirch n'en possède qu'un (Diekirch).
Voies de communication et transports |
- Le réseau autoroutier luxembourgeois est très dense, en grande partie éclairé, et totalement gratuit. Généralement le tapis sur autoroutes est un tapis spécial anti-aquaplaning, de larges ponts naturalisés servant uniquement comme passages à gibier sont régulièrement installés et tout le réseau autoroutier est surveillé par caméras.
- Les routes nationales et les chemins repris sont généralement en très bon état.
- Le Luxembourg bénéficie d'un réseau ferroviaire très développé, bien qu'amputé de son réseau secondaire fermé progressivement après la Seconde Guerre mondiale, dû à son industrie métallurgique et à la nécessité de transporter les travailleurs frontaliers venant de Belgique, de France et d'Allemagne vers Luxembourg-Ville et Esch-Belval. Il est géré par la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL). Le Luxembourg est desservi par le TGV Est qui rejoint Paris par Thionville et Metz en 2 h 08 min depuis le 10 juin 2007.
- Une ligne de tramway et un funiculaire desservent la capitale[14].
- L'aéroport de Luxembourg-Findel est le seul aéroport international du Grand-Duché. Ce petit pays possède même deux compagnies nationales d'aviation, la Luxair (lignes régulières intra-européennes) et Cargolux, la compagnie de fret aérien (cinquième plus importante au monde).
- Le pays exploite aussi un port fluvial de marchandises, à Mertert sur la Moselle.
Toponymie |
La plus ancienne forme du nom est Lucilinburhuc — petite forteresse ou fortin —, dans une charte en latin datée de 963. En 1056, on trouve Lucelenburc ; en 1261, on rencontre Lucembour; en 1244, déjà, on avait Luxemburgum dans un texte rédigé en latin ; et au bas Moyen Âge, on trouve Luxemburg (1377) en allemand et Luxembourg (1446) en français.
La forme orale Lëtzebuerg, que ce soit en francique mosellan ou en luxembourgeois contemporain, a pu, dans le passé, être transcrite Lützelburg en allemand de chancellerie ou dans des ouvrages publiés par des auteurs allemands ; on trouve aussi Lützenburg au XVIIe siècle (cf. Topographie de Matthäus Merian), voire d'autres graphies[15].
Histoire |
Sur un territoire habité par le peuple celto-germanique des Trévires, envahi successivement par les Romains et les Francs ripuaires, le château fort de Luxembourg, noyau de la future ville de Luxembourg et du comté du même nom, est fondé en 963. C'est du moins la date qui figure sur la charte d'échange signée par Sigefroid, comte d'Ardenne, et l'abbaye Saint-Maximin de Trèves. Le premier cède un domaine sis à Feulen, près d'Ettelbruck, en échange d'un promontoire rocheux surplombant l'Alzette où se trouvent les ruines d'un ancien castel datant de la fin de l'époque romaine et appelé Lucilinburhuc (= petite forteresse). Ce castel en ruines, bientôt remplacé par un nouveau castrum ou château fort, laissera son nom à ce dernier, à la ville qui ne tardera pas à naître autour et au futur comté : Luxembourg, en luxembourgeois Lëtzebuerg. Ce n'est que peu avant le milieu du XIe siècle qu'apparaît le titre de comte de Luxembourg. Le premier à l'avoir porté était Giselbert (1047-1059).
Au cours du Moyen Âge, les comtes sont souvent en guerre contre leurs voisins, notamment l'évêché de Metz et la cité de Metz, qui en sont créanciers, et le puissant archevêque de Trèves, qui a des biens dans l'espace luxembourgeois, cherche à contrôler seul la vallée de la Moselle (commerce entre Nancy et le Rhin) et à limiter l'expansionnisme des comtes de Luxembourg. En fait, les comtes de Luxembourg successifs cherchent à arrondir leur territoire tous azimuts. Finalement, le comté de Luxembourg trouvera ses limites là où des évêques solidement installés (Trèves, Liège, Metz…) et de puissantes abbayes (Stavelot-Malmedy, Prüm, Mettlach, Saint-Hubert…) sauront lui barrer la route.
Le comte Henri est élu empereur en 1312. Son fils Jean épouse l'héritière du Royaume de Bohême. Les Luxembourg régneront sur l'Empire et la Bohême jusqu'en 1437 (sauf pendant le règne de Louis IV de Bavière). En 1354, Charles IV du Saint-Empire élève le comté et ses 'dépendances' (les comtés de Durbuy et de La Roche ainsi que le marquisat d'Arlon, notamment) au rang de duché. La Bohême et l'Empire passeront par mariage à la Maison de Habsbourg qui se fondra au XVIIIe siècle dans la Maison de Lorraine.
La dernière duchesse de Luxembourg, Élisabeth de Goerlitz, vend le duché au duc Philippe III de Bourgogne en 1441. Par après, le duché passe par mariage à la Maison de Habsbourg en 1482. L'empereur Charles Quint le donne en héritage, avec l'ensemble des Pays-Bas espagnols, la Franche-Comté et le vaste domaine colonial à son fils Philippe II d'Espagne.
Le comte de Mansfeld, gouverneur de la ville de Luxembourg, construit dans la basse-ville (faubourg de Clausen) un palais dans le style espagnol. Ce palais a pratiquement entièrement disparu, encore sous l'Ancien Régime . L'actuel palais grand-ducal dans la ville haute, pour sa part, remonte en partie au XVIe siècle : sa partie la plus ancienne avait été construite en remplacement de l'hôtel de ville qui avait brûlé.
Dans le cadre de sa politique des Réunions, le roi de France Louis XIV, dont les troupes occupent déjà le Barrois et la Lorraine, annexe le duché en 1684 mais celui-ci est ensuite rendu au roi d'Espagne, son possesseur légitime, en 1697 tandis que le Barrois et la Lorraine voisins retrouvent leur indépendance. Il est, à la suite de la guerre de succession d'Espagne transmis en 1714/1715 à la branche Autrichienne de la Maison de Habsbourg et forme désormais, avec les provinces belges, les Pays-Bas autrichiens. Il y a, à Vienne, une secrétairerie chargée des Pays-Bas autrichiens. Par mariage, la Maison de Habsbourg devient Maison de Habsbourg-Lorraine en 1736. À Bruxelles, un gouverneur général (ou une gouvernante générale, le cas échéant) représente l'empereur (ou l'impératrice, à l'époque de Marie-Thérèse d'Autriche). L'impératrice nomme gouverneur son beau-frère, le prince Charles-Alexandre de Lorraine et lui donne comme ordre de mission : « Soyez le premier coq du pays ». Ce prince très populaire s'éteindra en 1780.
Les réformes imposées par l'empereur Joseph II mécontentent les populations et, en 1789, éclate une révolution qui, partant de Bruxelles gagne la plupart des provinces. D'abord battues, les armées autrichiennes reviennent puis sont chassées par les armées de la République française. Tout le territoire « autrichien », duché de Luxembourg compris, est alors annexé à la France en 1795 et bien vite transformé en neuf départements réunis à la France. La plus grande partie du ci-devant duché de Luxembourg forme le département des Forêts. Le traité de Campo-Formio, en 1797, réglera cette question en droit.
Après la défaite française de 1815, le traité de Vienne intègre huit des neuf départements réunis au Royaume des Pays-Bas sous le roi Guillaume Ier (1815-1830). Le département des Forêts, pour sa part, bientôt augmenté à l'ouest et au nord-ouest de terres anciennement luxembourgeoises mais amputé de tout son territoire à l'est des rivières Moselle, Sûre et Our, sert à reconstituer un État luxembourgeois, intitulé « grand-duché » et donné en possession personnelle au désormais roi grand-duc Guillaume Ier. Simultanément, le nouvel État est intégré comme État-membre à la Confédération germanique. Ceci permet d'accorder à la Prusse, qui s'est étendue jusqu'en Rhénanie, un droit de garnison dans la forteresse (désormais fédérale) de Luxembourg.
En 1830, le gros du grand-duché de Luxembourg, mécontent du gouvernement du Royaume uni des Pays-Bas, participe à la Révolution belge qui éclate à Bruxelles, se propage aux villes et campagnes et aboutit à l'indépendance de la Belgique. Guillaume Ier n'étant pas parvenu, par la suite, à reprendre ses provinces méridionales, formant désormais la Belgique, il finit par reconnaître l'indépendance de la Belgique après neuf ans de conflit, mais obtient de conserver la partie Est (germanophone au sens large) du Luxembourg avec la forteresse. La partie Ouest, elle, principalement romane (wallon et lorrain-gaumais) devient une province du jeune État belge (chef-lieu : Arlon). Le grand-duché, réduit en 1839 de plus de la moitié de son territoire de 1815, conserve son statut compliqué : union personnelle avec le royaume des Pays-Bas, membre de la Confédération germanique, avec la présence d'une garnison prussienne dans les murs de la forteresse fédérale de Luxembourg. Luxembourg est alors la place forte la plus importante d'Europe, située à 65 km au nord de Metz, la plus importante place-forte Française.
En 1866, à la suite de la guerre austro-prussienne remportée par la Prusse (bataille de Sadowa), la Confédération germanique est dissoute. Le Luxembourg se trouve désormais en dehors du monde allemand que la Prusse cherche à dominer. Mais il est vrai que le Luxembourg a été intégré au Zollverein dès 1842 ; et la Prusse « oublie » de retirer sa garnison de Luxembourg dès 1866. La crise luxembourgeoise en 1867, due à la volonté du roi grand-duc Guillaume III des Pays-Bas de vendre son grand-duché à Napoléon III, ce que l'Allemagne en voie d'unification (sous Otto von Bismarck) ne veut pas tolérer, a pour conséquence la reconnaissance internationale de l'indépendance du Grand-Duché et son statut de pays neutre, garanti par les pays signataires hormis la Belgique elle-même neutre. Bien sûr, la Prusse doit, à cette occasion, évacuer sa garnison, ce qui permet à Napoléon III de sauver au moins un peu la face. Metz devient alors la plus importante place-forte d'Europe ce qui explique la volonté de l'état-major Allemand de l'annexer en 1871. Le Luxembourg est alors quasiment enclavé dans l'Empire allemand et ne conserve que sa frontière occidentale avec la Belgique et quelques kilomètres avec la France.
En 1890, à la mort du roi grand-duc Guillaume III, qui n'avait pas d'héritier mâle alors que la loi luxembourgeoise ne permettait pas encore à une femme d'hériter de la couronne, le Grand-Duché passe à la maison de Nassau-Weilburg : c'est la fin de l'union personnelle, le Luxembourg et les Pays-Bas ont désormais des souverains différents bien que de la même Maison. Le premier souverain de Luxembourg issu de la famille Nassau-Weilbourg n'est autre que le vieux duc de Nassau Adolphe, ancien allié de l'Autriche et, donc, déchu de son trône nassovien en 1866 au profit de la Prusse. À sa mort, son fils Guillaume hérite du trône grand-ducal. Cependant, Guillaume IV et son épouse Marie-Anne de Bragance n'ayant pas de descendance mâle mais six filles, la loi salique est abandonnée en 1907 au profit de la princesse Marie-Adélaïde, née en 1894, qui succède donc à Guillaume IV à la mort de ce dernier en 1912, la grande-duchesse ayant exercé la régence pendant la maladie de son mari.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Luxembourg est occupé par les Allemands, en violation de la neutralité, jusqu'en 1918. La grande-duchesse Marie-Adélaïde, contestée par une grande partie de la population du fait de certaines maladresses, voire erreurs, politiques, choisit de se retirer dans un couvent et abdique au profit de sa sœur Charlotte, qui, malgré certains oppositions, épouse le prince Félix de Bourbon-Parme (beau-frère du dernier empereur d'Autriche). Les négociations du traité de Versailles en 1919 confirment l'indépendance du pays tandis qu'un référendum populaire (en septembre 1919) consolide l'indépendance du pays et la monarchie.
En mai 1940, les Allemands violent à nouveau la neutralité luxembourgeoise et occupent le Grand-Duché[réf. nécessaire]. La famille grand-ducale et le gouvernement ne prennent pas le risque de se retrouver otages des nazis et s'exilent à Londres, histoire de marquer leur désapprobation et d'ancrer le Luxembourg dans le camp des Alliés. À l'instar de l'Alsace-Moselle française, le régime nazi considère le Luxembourg comme un territoire allemand (les jeunes seront ainsi enrôlés de force dans la Wehrmacht). Le pays est libéré en septembre 1944 par les troupes américaines mais subit d'énormes pertes et destructions lors de la contre-offensive von Runstedt en décembre de la même année.
Dès 1944, l'union du Benelux est conclue avec la Belgique et les Pays-Bas. Désormais, le pays s'inscrit dans le processus de la construction européenne. En 1948, le Luxembourg est membre fondateur du traité de Bruxelles et de l'OTAN. En 1952, Luxembourg-ville devient le siège de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). L'adhésion à la Communauté économique européenne est le point de départ d'une expansion économique et d'une augmentation toujours plus forte de l'immigration.
Politique et administration |
Le Grand-Duché de Luxembourg, État souverain et indépendant depuis le traité de Londres du 19 avril 1839, est une démocratie parlementaire sous le régime d’une monarchie constitutionnelle, dont la couronne est héréditaire dans la Maison de Nassau.
Comme dans toute démocratie parlementaire, la séparation des pouvoirs est souple au Luxembourg : il existe de nombreux liens entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif. Seul le pouvoir judiciaire est totalement indépendant[16].
Pouvoir législatif |
La Chambre des députés, le gouvernement et le Conseil d’État interviennent dans le cadre de la procédure législative.
La Chambre des députés (Parlement), composée de 60 députés élus au suffrage universel tous les cinq ans, détient seule le pouvoir législatif. Elle a pour principale fonction de voter les projets et propositions de loi. Les députés possèdent un droit d’initiative parlementaire, qui s’exerce par la présentation de propositions de loi.
Cette Chambre des députés compte soixante membres répartis dans plusieurs groupes politiques : le Parti populaire chrétien-social (CSV), le Parti démocratique (DP), le Parti ouvrier socialiste luxembourgeois (LSAP), Les Verts, le Parti réformiste d'alternative démocratique (ADR), le Parti pirate (PPL) et La Gauche.
Le Grand-Duc possède également un droit d’initiative en matière législative, mais ce dernier est en fait exercé par le gouvernement. Ce droit d’initiative, appelé initiative gouvernementale, permet au gouvernement de présenter des projets de loi à la Chambre des députés — au sein de laquelle le gouvernement dispose normalement d’une majorité —, ceci étant le cas de figure courant. Les lois votées par la Chambre des députés sont promulguées et publiées par le Grand-Duc. C’est à la suite de sa publication dans le recueil de législation appelé Mémorial qu’un texte de loi acquiert force obligatoire.
Le Conseil d’État est un organe consultatif de l’exécutif composé de 21 conseillers, nommés et démissionnés par le Grand-Duc.
En matière législative, le Conseil d’État est obligatoirement appelé à émettre son avis sur l’ensemble des projets et propositions de loi présentés à la Chambre des députés, et ce, préalablement au vote des députés. Les lois sont soumises deux fois au vote de la Chambre, le second vote intervenant au plus tôt trois mois après le premier. Si la Chambre des députés, en accord avec le Conseil d’État, en décide autrement, il y a dispense du second vote, ce qui est devenu la pratique usuelle.
En matière réglementaire, tout projet de règlement grand-ducal doit être soumis à l’avis du Conseil d’État, sauf le cas d’urgence à apprécier par le Grand-Duc. Le Conseil d’État est par ailleurs appelé à émettre un avis sur tous les amendements apportés aux projets et propositions de loi ainsi qu’aux projets de règlements grand-ducaux.
Dans le cadre de son avis, le Conseil d’État est tenu de contrôler a priori la conformité des textes de loi par rapport aux normes de droit supérieur que sont la Constitution, les conventions et les traités internationaux ainsi que les principes généraux du droit.
Pouvoir exécutif |
Le pouvoir exécutif est exercé par le Grand-Duc et les membres du gouvernement, qui le secondent dans l’exercice de ses pouvoirs constitutionnels.
Le Grand-Duc est le chef d'État. Sa personne est inviolable, ce qui signifie que sa responsabilité ne peut être engagée : il ne peut être accusé, ni poursuivi. L’irresponsabilité du Grand-Duc a pour corollaire la responsabilité ministérielle. Pour qu’un acte du Grand-Duc puisse sortir ses effets, il faut qu’il soit contresigné par un membre du gouvernement, qui en assume l’entière responsabilité. Cette responsabilité est générale en ce qui concerne les actes en rapport direct ou indirect avec les fonctions ministérielles. Elle peut être aussi bien juridique, c’est-à-dire pénale ou civile, que politique. En principe, tout acte portant la signature du Grand-Duc doit au préalable avoir été soumis à la délibération du Conseil de gouvernement.
Formellement, la Constitution accorde au Grand-Duc le droit d’organiser librement son gouvernement, c’est-à-dire de créer les ministères, de répartir les départements ministériels et d’en nommer les membres. Dans la pratique, le Grand-Duc choisit sur base des résultats des élections législatives ayant lieu tous les cinq ans l’informateur et/ou le formateur du gouvernement, ce dernier devenant en général Premier ministre. Le formateur présente l’équipe des membres du gouvernement au Grand-Duc, qui procède à leur nomination et assermentation. Le nombre des départements ministériels dépasse fort souvent le nombre des membres du gouvernement appelés à en être titulaires : un même ministre gère donc fréquemment plusieurs portefeuilles.
Le gouvernement nommé présente son programme politique devant la Chambre des députés qui, par un vote en sa faveur, lui exprime sa confiance. Le gouvernement dispose ainsi d’une majorité à la Chambre des députés sur laquelle il peut s’appuyer.
Le gouvernement dans son ensemble et les ministres à titre individuel sont politiquement responsables de leurs actes devant la Chambre des députés. La sanction de la responsabilité politique des ministres consiste en l’obligation de cesser leurs
fonctions lorsque la Chambre des députés leur refuse sa confiance (motion de censure). Il est d’usage que les ministres démissionnent au premier vote hostile de la Chambre des députés. En vertu de la Constitution, le Grand-Duc a le droit de révoquer à tout moment un membre du gouvernement, mais, en pratique, la démission d’un ministre ou du gouvernement entier est présentée par le Premier ministre au Grand-Duc.
Pouvoir judiciaire |
Les cours et tribunaux sont chargés par la Constitution d’exercer le pouvoir judiciaire. Ils sont indépendants dans l’exercice de leurs fonctions.
À la Cour constitutionnelle s’ajoutent deux ordres de juridiction : celles relevant de l’ordre judiciaire (Cour supérieure de justice, tribunaux d’arrondissement, justices de paix) et celles relevant de l’ordre administratif (Cour administrative, Tribunal administratif).
La Cour de justice de l'Union européenne siégeant à Luxembourg n'est pas une institution du Grand duché mais de l'Union européenne.
Élections |
Les citoyens luxembourgeois sont appelés à voter à trois types d'élections (sans compter les référendums) :
- les élections communales, tous les six ans ;
- les élections législatives, tous les cinq ans ;
- les élections européennes, tous les cinq ans.
Pour les élections européennes, les ressortissants de l'Union européenne domiciliés depuis au moins deux ans au Luxembourg peuvent choisir d'élire soit les députés européens luxembourgeois, soit les députés européens du pays dont ils sont ressortissants[17]. Pour les élections communales, le vote est ouvert aux citoyens de l'Union européenne domiciliés dans leur commune depuis au moins cinq ans[18].
En ce qui concerne les élections législatives (60 députés), le Grand-Duché est subdivisé en quatre circonscriptions électorales :
Circonscription Sud, comprenant les cantons de Esch-sur-Alzette et de Capellen : 23 députés ;
Circonscription Est, comprenant les cantons de Grevenmacher, Remich et Echternach : 7 députés ;
Circonscription Centre, comprenant les cantons de Luxembourg et Mersch : 21 députés ;
Circonscription Nord, comprenant les cantons de Diekirch, Redange, Wiltz, Clervaux et Vianden : 9 députés.
Pour tous les électeurs inscrits sur une liste électorale, le vote est obligatoire et secret, quelle que soit l'élection. Il est prévu une amende comprise entre 100 et 250 € pour un absentéiste, pouvant être majorée entre 500 et 1 000 € en cas de récidive[19].
Défense |
Le Luxembourg, membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), a supprimé en 1967 le service militaire obligatoire et entretient une armée de 3 000 hommes. La gendarmerie a été fusionnée avec la force de police en 2000 pour former la police grand-ducale.
Le chef de l'armée est le grand-duc de Luxembourg mais le contrôle effectif revient au ministre de la Défense. Le chef d'état-major de l'armée luxembourgeoise était, jusqu'en 2013, le général (en titre) Gaston Reinig[20]. Il a été remplacé depuis par le général (en titre) Mario Daubenfeld.
L'armée est impliquée dans de nombreuses missions de paix, notamment en Bosnie-Herzégovine et en Afghanistan dans le cadre des missions internationales de l'ONU et de l'OTAN.
Les dix-sept avions AWACS E-3 de l'OTAN sont officiellement enregistrés comme avions de guerre du Luxembourg tant pour des raisons politiques que pratiques. Ils sont basés à Geilenkirchen, en Allemagne.
Les dépenses de défense représentaient 1,2 % du produit intérieur brut en 1997 et on estimait que cette proportion valait 0,9 % en 2005[21].
Symboles nationaux |
Drapeau national |
Le premier drapeau connu était porté par le comte Guillaume de Luxembourg en 1123. Il était burelé, donc rayé horizontalement, probablement jaune et rouge.
Aujourd’hui, le drapeau luxembourgeois se compose de trois bandes rouge, blanc et bleu ciel, disposées horizontalement. Même si les drapeaux du Luxembourg et des Pays-Bas se ressemblent beaucoup, le signe distinctif du drapeau néerlandais est la bande bleu outremer.
La majorité des drapeaux tricolores modernes est plus ou moins dérivée de la tricolore de la Ire République française. Même le très ancien drapeau néerlandais ne fut officiellement fixé aux couleurs rouge, blanc et bleu qu’en 1795, sous influence française, par la République batave.
Le drapeau luxembourgeois ainsi que les armoiries de l’État sont protégés par la loi du 23 juin 1972[22] sur les emblèmes nationaux. Le rouge du drapeau correspond à la couleur Pantone 032C, le bleu à la couleur Pantone 299C (règlement grand-ducal du 27 juillet 1993).
Hymne national |
L’hymne national est constitué de la première et de la dernière strophes du chant Ons Heemecht (Notre Patrie en français) de 1859, un texte du poète Michel Lentz, mis en musique par Jean Antoine Zinnen (en). Il fut joué pour la première fois en public lors d’une grande cérémonie à Ettelbruck en 1864.
L’hymne national luxembourgeois lance un vibrant appel à la paix. Il exprime toute la joie du pays d’être parvenu à trouver son indépendance en 1839, dans la quiétude et la prospérité.
Hymne de la maison grand-ducale |
Inspiré d’une sonnerie de trompette ou d’une fanfare de cavalerie, dont il n’existe pas de trace écrite avant le XVIe siècle, le Wilhelmus est entonné lorsqu’un des membres de la famille grand-ducale arrive à une cérémonie officielle et au moment où il prend congé.
Fête nationale |
Depuis la fin du XVIIIe siècle, il est de coutume de célébrer l’anniversaire de la naissance du souverain. Sous le long règne de la Grande-Duchesse Charlotte (1919-1964), cette célébration avait lieu en plein hiver, le 23 janvier, le jour de l’anniversaire de la souveraine.
Par arrêté grand-ducal du 23 décembre 1961[23], la date de la célébration publique de l’anniversaire du souverain et, de là, la fête nationale, a été fixée au 23 juin de chaque année, notamment pour des raisons météorologiques. Les festivités commencent la veille au soir.
Le terme de « fête nationale » ne figure pas dans les textes de loi. Elle y est décrite comme « jour de la célébration publique de l’anniversaire du Grand-Duc ».
Armoiries |
L’origine des armoiries de l’État luxembourgeois remonte au Moyen Âge. Elles furent fixées autour de l’année 1235 par le comte Henri V de Luxembourg. Dès 1123, le comte Guillaume de Luxembourg portait une bannière burelée sur son sceau équestre. La majeure partie des descendants de la première maison de Luxembourg ont porté un burelé, alors que les descendants de la maison de Namur ont porté un lion.
Les armoiries du Grand-Duché de Luxembourg sont à trois échelons : les petites armoiries, les moyennes armoiries et les grandes armoiries. Elles sont essentiellement composées d’un burelé d’argent et d’azur de dix pièces au lion rampant de gueules, couronné, armé et lampassé d’or, la queue fourchue et passée en sautoir.
Les armoiries sont protégées par la loi du 23 juin 1972[22] sur les emblèmes nationaux. La loi du 27 juillet 1993[24] a modifié et complété celle de 1972.
Économie |
Le Luxembourg était, après avoir recouvré son indépendance en 1867, un des pays européens les plus pauvres et sous-développés d'Europe, de façon qu'un tiers de la population a dû, au XIXe siècle, s'expatrier outre-mer (surtout EU, Canada, Brésil) pour des raisons de famine et de misère générale.
Le Luxembourg doit sa prospérité à la découverte du minerai de fer dans le sud du pays dans les années 1840. Cette découverte allait donner son nom à toute une région, le Minett — du terme lorrain « minette » —, et marquer le passage d’un État agraire à un État industriel.
De ce fait, dans les décennies suivantes, une industrie sidérurgique de plus en plus importante, allant de pair avec l'exploitation minière sous terre, a vu le jour. À une certaine époque, presque la moitié de la population masculine active était employée en l'industrie lourde, soutenue par une communauté assez importante d'immigrants italiens venus en vagues au Luxembourg dès la fin du XIXe siècle pour y chercher du travail. Les diverses usines sidérurgiques indépendantes de l'époque se sont finalement unies sous une même enseigne, l'ARBED, dès lors le groupe sidérurgique national, groupe qui par la suite a vu une large expansion jusqu'à fonder même des usines par exemple au Brésil. De son meilleur temps sidérurgique, le Luxembourg, malgré sa petite taille, était devenu le septième producteur d'acier le plus important du monde. Cependant, malgré la subsistance d'entreprises spécialisées de sidérurgie, l'industrie lourde a globalement disparu du pays et le dernier haut-fourneau a fermé en 1997.
Industrie |
Les débuts de l’industrie luxembourgeoise, qui remontent au milieu du XIXe siècle, sont dominés par la sidérurgie, ayant connu un essor considérable à partir de 1950. À cette époque-là, le Luxembourg a également attiré les premières entreprises américaines comme Goodyear (production de pneumatiques), DuPont (production de polyester) ou encore Monsanto (production de fil en nylon), tout en développant le secteur financier.
Au cours des années 1970, les crises sidérurgique et pétrolière ont eu un impact considérable sur l’industrie sidérurgique, qui était encore le principal pilier de l’économie luxembourgeoise. La diversification industrielle s’est exprimée à partir de 1980 par la création de la Société nationale de crédit et d’investissement — établissement bancaire de droit public spécialisé dans le financement des entreprises luxembourgeoises —, de zones industrielles et d’une centaine de nouvelles entreprises. Ceci a eu comme conséquence une baisse de la part de la sidérurgie et une hausse de celle des autres industries sur le plan du produit intérieur brut (PIB) luxembourgeois.
En 2002, l’Arbed (Aciéries réunies de Burbach, Eich, Dudelange) a fusionné avec deux autres groupes sidérurgiques, Usinor et Aceralia, pour devenir Arcelor, leader dans la production mondiale de l’acier. La fusion d’Arcelor avec Mittal Steel Company en 2006 a donné naissance au groupe ArcelorMittal, le leader mondial de l’acier.
À partir de 2004, le gouvernement a mis en place une nouvelle politique de diversification économique dans une optique de spécialisation multisectorielle : technologies de l’information et de la communication, logistique, sciences et technologies de la santé, écotechnologies...
Place financière |
Spécialisée à l’origine dans les activités liées à l’euromarché dans les années 1960 et 1970, la place financière s’est ensuite tournée vers la gestion privée et, à partir des années 1980, vers la domiciliation et l’administration de fonds d’investissement. Son succès se fonde avant tout sur une grande stabilité politique et sociale ainsi que sur un cadre légal et réglementaire moderne constamment adapté aux évolutions des marchés grâce à un dialogue permanent entre le gouvernement, le législateur et le secteur privé.
Ce cadre législatif et réglementaire moderne et l’ouverture du Luxembourg sur le monde ont attiré des banques, des compagnies d’assurance, des promoteurs de fonds d’investissement et des prestataires de services spécialisés du monde entier. La place financière du Luxembourg est en effet très diversifiée, offrant une large gamme de services à des clients privés et institutionnels internationaux.
Elle a par ailleurs su développer une expertise inégalée dans le domaine des produits et services financiers transfrontaliers fournis par des équipes de spécialistes multiculturels et plurilingues.
Contrôlée par des autorités de tutelle compétentes et proactives, la place a développé une forte culture de protection de l’investisseur et applique des règles strictes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux.
La place financière du Luxembourg est aujourd’hui le deuxième centre mondial de fonds d’investissement après les États-Unis, le plus grand centre européen pour les captives de réassurance, le premier centre pour la distribution transfrontalière de l’assurance vie dans l’Union européenne et le premier centre de banque privée pour les clients internationaux dans la zone euro. Par ailleurs, le Luxembourg est le plus grand domicile pour les fonds islamiques en Europe et le principal centre européen d’affaires en monnaie chinoise pour plusieurs activités.
Le Luxembourg est devenu la place la plus importante d'Europe sur le marché des fonds d'investissement. 46 % du produit intérieur brut du pays dépend de son rôle de place financière. La croissance exceptionnelle de la place financière luxembourgeoise fait que fin mai 2011 l'on comptait 144 banques présentes sur le territoire, totalisant plus de 26 000 salariés. Par ailleurs, le Luxembourg est le deuxième centre de fonds d'investissement du monde, après les États-Unis et le plus grand centre de banque privée dans la zone euro. Le Luxembourg figurait, jusqu'à il y a peu de temps, sur une liste des paradis fiscaux, ce en raison d'un secret bancaire entre-temps aboli en grande partie, d'avantages extrêmes pour grands holdings etc. Depuis le Grand-Duché ne fait plus partie d'aucune liste noire actuellement et ses efforts ont été reconnus au niveau international. Le Luxembourg a adopté, par exemple, l'ensemble des dispositions de l'OCDE pour combattre l'évasion fiscale[25],[26],[27].
En 2014, éclate le Luxembourg Leaks, scandale financier révélant le contenu de centaines d'accords fiscaux très avantageux conclus par des cabinets conseils (essentiellement des Big Four[Quoi ?]) pour le compte de nombreux clients internationaux avec le fisc luxembourgeois. Les révélations ont un retentissement international, mettant en lumière les pratiques d'évitement fiscal mises en œuvre au Luxembourg[28].
Économie numérique, médias, technologies de l’espace et production audiovisuelle |
Le Luxembourg a toujours joué un rôle pionnier sur la scène médiatique en Europe. Deux géants des médias et des communications sont nés au Luxembourg et continuent aujourd’hui leur développement à partir du Grand-Duché : RTL Group, premier diffuseur européen de télévision et de radio, et SES, premier fournisseur mondial de services de communication et de télédiffusion grâce à une flotte de plus de 50 satellites. Le groupe luxembourgeois SES (Société européenne des satellites), est une entreprise créée par le gouvernement luxembourgeois dans les années 1980, en prévision de la future société digitale. Après l'ouverture du mur de Berlin, et l'opportunité d'une grande demande d'alors de la part des allemands de l'Est au niveau de la télévision numérique, la SES a pu percer grâce à ses premiers satellites ASTRA. Pour devenir à ce jour, le groupe détenteur de satellites de télécommunication le plus important du monde.
Depuis, de nombreuses autres sociétés actives dans les domaines convergents des médias et des technologies de l’information et de la communication se sont établies autour de ces deux piliers au Luxembourg.
Toujours dans un souci de développer le tissu économique de manière ciblée par des projets innovants dans des techniques de pointe, l’ancrage définitif du Luxembourg dans le secteur des technologies de l’espace s’est fait en 2005 grâce à l’adhésion du Grand-Duché à l’Agence spatiale européenne.
Les efforts de diversification du secteur poursuivis par le gouvernement ont abouti à une excellente connectivité avec les grands centres européens, à la présence de centres de données de très haut niveau et à un environnement réglementaire favorable à l’économie numérique. Le Luxembourg affiche également un des taux de spécialistes en informatique les plus élevés au monde. Par ailleurs, la sécurité de l’information et les réseaux de télécommunications de haute performance constituent une priorité du gouvernement en matière de recherche et développement.
Dans ce contexte, en plus de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME), des multinationales de l’économie numérique comme Amazon.com, eBay, PayPal, iTunes ou encore Vodafone sont désormais présentes au Grand-Duché. Parallèlement, diverses entreprises de haute technologie s’y sont implantées, à l’image du fabricant de scanners en trois dimensions Artec 3D. Ils confirment ainsi le positionnement du Luxembourg en tant que centre névralgique pour les entreprises actives dans le domaine du traitement de données, du commerce électronique, des communications et des techniques de pointe.
Le domaine de la production audiovisuelle bénéficie également de la politique proactive du gouvernement par le biais de plusieurs schémas d’accompagnement public destinés à encourager son développement.
Recherche et innovation |
Le gouvernement a procédé ces dernières années à des investissements conséquents en matière de recherche et d’innovation, et a mis en place toute une série d’instruments directs et indirects pour promouvoir ce domaine.
Ainsi, un cadre légal relatif à la promotion de la recherche, du développement et de l’innovation a été créé en juin 2009 afin de stimuler la capacité d’innovation des entreprises et organismes de recherche privés.
Le gouvernement a su mobiliser le montant de 700 millions d’euros en vue d’assurer la construction et l’équipement des bâtiments de l’université du Luxembourg ainsi que des institutions de recherche et d’innovation dans la Cité des sciences à Esch-Belval.
Il a procédé au cours de ces dernières années à un investissement substantiel de l’ordre de 140 millions d’euros dans le développement du secteur des technologies de la santé, afin de favoriser la diversification économique dans un secteur de pointe en pleine croissance.
Afin de consolider et de structurer davantage le système de recherche luxembourgeois, le gouvernement a regroupé en 2015 le Centre de recherche public Gabriel Lippmann et le Centre de recherche public Henri Tudor au sein du Luxembourg Institute of Science and Technology, et a réuni l’Integrated Biobank of Luxembourg et le Centre de recherche public de la Santé au sein du Luxembourg Institute of Health. La recherche et l’innovation demeurent une priorité du gouvernement, ce dont témoigne l’enveloppe financière de 1,1 milliard d’euros pour la période 2014-2017, consacrée au contrat d’établissement de l’université du Luxembourg et aux contrats de performance des institutions de recherche publiques et du Fonds national de la recherche.
Logistique |
De par sa position géographique au cœur des marchés européens et à une distance raisonnable des grands ports de fret européens tels qu’Anvers ou Rotterdam, le Luxembourg est une plateforme idéale pour les activités relevant du domaine de la logistique. Les activités ne se limitent cependant pas au simple transport de marchandises, mais le but est de fournir un service à valeur ajoutée (conditionnement, préparation, expédition et facturation des marchandises).
Le Grand-Duché est ainsi une base opérationnelle pour de nombreux acteurs d’envergure mondiale dans le domaine de la logistique, tels que Cargolux, China Airlines, Cobelfret ou DB Schenker.
L’aéroport international du Luxembourg occupe une des premières places sur le plan européen pour ce qui est du fret. Ce secteur est renforcé par la présence du Freeport Luxembourg, zone de libre-échange établie en 2014 à proximité de l’aéroport. Sur une surface de 22 000 m2 sont définis de nouveaux standards en matière de préservation, d’entreposage ainsi que de gestion d’œuvres d’art et d’objets de valeur.
Par ailleurs, le gouvernement promeut le développement des écotechnologies visant à repenser toutes les activités produisant des biens et des services dans une perspective de développement économique durable.
La Société nationale de crédit et d’investissement compte parmi ses nombreux instruments un prêt spécifique destiné à soutenir la recherche, le développement et l’innovation.
Autres activités |
Avec ses paysages bien diversifiés (surtout le Nord et l'Est), la vieille ville de Luxembourg et ses vestiges de la forteresse, classée à l'UNESCO, ses 80 châteaux forts et châteaux, ses maints trésors culturels, ses nombreux musées (en partie de niveau international), le tourisme joue lui aussi un rôle non négligeable dans l'économie luxembourgeoise. Luxembourg est également connu comme haut-lieu de la gastronomie, le grand-duché détenant, à ce jour, le plus de restaurants et des chefs étoilés par habitants au monde. Les vins et champagnes (appelés crémants au Luxembourg), développés à partir du terroir de la Moselle luxembourgeoise, vins qui, il y a moins de 50 ans encore réputés être d'une qualité misérable - ont eu un développement fulgurant, remportant ainsi à l'heure actuelle régulièrement de nombreux prix sur des concours internationaux.
En 2015, le PIB par habitant du Luxembourg est le plus élevé au monde[29]. Ce chiffre est toutefois biaisé par le fait que les travailleurs frontaliers des trois pays voisins qui contribuent à générer une grande partie de ce PIB ne sont pas pris en compte lors du calcul du PIB/tête d'habitant. Leur nombre est en effet assez important pour fausser substantiellement les statistiques : en 2009, ils étaient près de 150 000 (environ 50 % de Français, 26 % de Belges et 24 % d'Allemands)[30]. En 2014, ce sont 82 797 frontaliers résidant en France et travaillant au Grand-Duché qui sont recensés[31]. La dette publique de l'état luxembourgeois est une des plus faibles au monde.
Le salaire minimum du Luxembourg est le plus élevé de l'Union européenne : plus de 1 992 euros par mois en 2017[32].
Population et société |
Démographie |
Le Luxembourg comptait 602 005 habitants le 1er janvier 2018 avec une croissance de la population de 68 % en 50 ans, croissance démographique plutôt exceptionnelle en comparaison avec les pays proches. Cette croissance démographique est principalement le fait de l’immigration. En effet, le solde migratoire, en moyenne annuelle, au Luxembourg était de 7,7 ‰ sur la période 1960-2011, alors qu’il n'était que de 1,1 ‰ dans l'UE-27 sur la même période. Dans les années 1990, le solde migratoire s'établit même à environ 10 ‰ en moyenne annuelle[33].
Ainsi, 48 % de la population est de nationalité étrangère en 2018[1]. Sur les 602 005 résidents, on estime à environ 313 042 le nombre de Luxembourgeois, à 96 544 le nombre de Portugais devant les Français, qui représentent avec 45 822 individus le deuxième plus grand groupe d'étrangers[34].
Éducation |
La Constitution luxembourgeoise permet à l’État d’organiser et de réglementer l’enseignement, obligatoire pour les enfants âgés de 4 à 16 ans. Ainsi, la majorité des écoles sont publiques et gratuites. Il existe cependant quelques écoles privées qui enseignent les mêmes programmes scolaires et préparent aux mêmes diplômes, mais elles sont payantes. À côté des écoles publiques et privées, quelques écoles étrangères payantes proposent un programme différent et ne délivrent par conséquent pas les mêmes diplômes.
Les neuf premières années de scolarité, dont la première est facultative, sont regroupées sous l’appellation d'« enseignement fondamental », découpée en quatre cycles : le premier est constituée d'une année d’éducation précoce (facultative) et deux années d'éducation préscolaire (obligatoires), les trois autres constituent l'enseignement primaire.
Les sept années suivantes constituent l'« enseignement secondaire », qui prépare aux études universitaires ou les six à huit années suivantes en ce qui concerne l'« enseignement secondaire technique », qui est orienté vers la vie professionnelle, en fonction de l'orientation choisie, bien qu'il permette aussi d'accéder à l'enseignement supérieur.
Ensuite, l'enseignement supérieur est proposé soit :
- par plusieurs lycées techniques, qui offrent des formations dans cinq grands domaines : arts appliqués, commerce, industrie, professions de santé et services. Ces formations, comprenant différentes spécialités, permettent d’obtenir un BTS (brevet de technicien supérieur) au bout de deux ou trois années d’études ;
- par l'université du Luxembourg, où les enseignements et la recherche sont organisés en facultés et en centres inter-disciplinaires qui regroupent des enseignements et des recherches sur des thématiques transversales et interdisciplinaires.
Le système scolaire luxembourgeois est marqué lui aussi par le multilinguisme, les trois langues officielles y sont pratiquées en fonction du cycle et des matières.
Sport |
Le Luxembourg est connu pour ses cyclistes, notamment grâce aux frères Fränk et Andy Schleck, ainsi que Kim Kirchen, tous les trois porteurs d'un maillot distinctif sur le Tour de France en 2008, ainsi que pour la deuxième place d'Andy Schleck aux classements généraux des Tours de France 2009 et 2011 et sa victoire a posteriori au Tour de France 2010 à la suite de l'affaire de dopage impliquant Alberto Contador[35].
Quatre champions luxembourgeois ont remporté la Grande Boucle : François Faber en 1909 et Nicolas Frantz en 1927 et 1928, Charly Gaul en 1958 et enfin Andy Schleck en 2010.
Le 6 août 2010, en cyclisme, le jeune Bob Jungels (17 ans) a remporté le Championnat du monde juniors du contre-la-montre[36].
En athlétisme, Josy Barthel a été champion olympique sur 1 500 mètres à Helsinki en 1952, et David Fiegen a été vice-champion d'Europe sur 800 mètres à Goeteborg en 2006.
En tennis féminin, Anne Kremer et Claudine Schaul se sont illustrées dans ce sport en remportant plusieurs tournois WTA et ITF, notamment Anne Kremer qui fut la première joueuse de tennis luxembourgeoise à atteindre le top 20 (18e le 29 juillet 2002). Gilles Müller, le no 1 du tennis luxembourgeois, a battu Rafael Nadal, au 2e tour de Wimbledon en 2005. Gilles Müller mérite par ailleurs d'être reconnu pour la qualité de son service. Il réussit des aces sans nécessairement s'appuyer sur une qualité de vitesse extraordinaire – ses premières balles sont régulièrement frappées entre 190 et 200 km/h, et très rarement au-dessus de 205 km/h. En 2008, il est le premier Luxembourgeois à atteindre les quarts de finale de l'US Open. Plus jeune, il a remporté le tournoi junior de l'US Open en 2001, année où il termine champion du monde junior.
Bien que né en Autriche, le skieur Marc Girardelli a rapporté au Luxembourg, dont il a pris la nationalité, de nombreux titres mondiaux et médailles olympiques.
Médias |
Le Luxembourg peut se prévaloir d’un paysage médiatique étoffé et pluraliste. À côté d’une presse nationale dont les principaux quotidiens se qualifient volontiers d’opinion, les titres étrangers, les médias audiovisuels et les nouveaux supports sont abondants.
Face à une population parfaitement polyglotte, l’utilisation des trois langues usuelles du pays — luxembourgeois, allemand, français — est une des particularités les plus frappantes de la presse luxembourgeoise. Certains d'entre eux accueillent aussi des articles dans l'autre langue et en luxembourgeois, tels le Luxemburger Wort dont le lectorat atteint environ 43 % de la population de plus de 15 ans[37]. Quelques journaux paraissent en portugais.
Dans l'audiovisuel, ce n’est qu’au début des années 1990 que le monopole en place depuis les premiers pas de la radio dans les années 1920 tombe avec la libéralisation des ondes. Une grande partie de la population est abonnée à la télévision par câble. En outre, la télévision numérique terrestre est disponible au Luxembourg depuis 2006.
Dans la presse écrite, du moins avant l’apparition d’organes de presse exclusivement francophones au début des années 2000, il est usuel de trouver côte à côte sur une même page des articles en langue allemande et en langue française.
Le Luxembourg ne connaît par contre ni le phénomène de groupes de médias à capitaux familiaux, ni celui de médias dominés par des capitaux industriels. Quatre groupes de médias dominent le marché : RTL Group du côté de l’audiovisuel, Saint-Paul Luxembourg, Editpress Luxembourg et Maison Moderne du côté de la presse écrite.
Langues |
Langue principale | Pourcentage |
---|---|
Luxembourgeois | 55,8 % |
Portugais | 15,7 % |
Français | 12,1 % |
Allemand | 3,1 % |
Italien | 2,9 % |
Anglais | 2,1 % |
Autres | 8,4 % |
Au Luxembourg, le luxembourgeois (luxembourgeois : Lëtzebuergesch), qui est la langue parlée par tous au quotidien, a le statut de « langue nationale » depuis la loi du 24 février 1984. L'allemand, le français et le luxembourgeois sont toutes les trois langues administratives, et sont les langues les plus utilisées dans le pays[39].
Le français est la langue législative et judiciaire. Il est utilisé par l'administration et la justice concurremment avec l'allemand ; le français reste la seule langue pour la rédaction des lois. Les panneaux de circulation sont généralement en français.
L'administration fiscale et cadastrale est plutôt germanophone pour des raisons historiques. Le Luxembourg a adopté le modèle fiscal allemand et a été cadastré pour la première fois complètement par l'armée allemande, sous l'occupation pendant la Première Guerre mondiale. Les documents administratifs sont généralement délivrés en allemand et en français (déclarations de revenus, par exemple).
L'école maternelle se fait en luxembourgeois. L'alphabétisation (première année primaire) se fait en allemand. Le français est enseigné à l'école dès l'âge de sept ans (deuxième année primaire).
Le Luxembourg est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie de même que de l'Organisation internationale de la francophonie.
Selon le recensement de 2011, 16,08 % de la population du pays est de nationalité portugaise[40] et 15,7 % parle le portugais en tant que langue principale[41].
L'anglais est rarement utilisé dans la vie quotidienne, mais vivement requis dans certains domaines de la vie socio-économique (secteur bancaire, compagnies aériennes, etc.) et étudié par tous les lycéens.
Certaines communications officielles (par exemple concernant les mesures nationales de sécurité nucléaire ou le projet de constitution européenne) sont généralement diffusées dans les quatre principales langues écrites pratiquées par la population du pays : français, allemand, portugais et anglais.
Religions |
L'article 19 de la Constitution luxembourgeoise garantit la liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions religieuses.
Au Luxembourg, on considère que les communautés religieuses exercent un rôle public. Dans ce contexte, et comme le stipule l'article 22 de la Constitution, les sphères qui requièrent la coopération entre l'Église et l'État sont réglées par des conventions.
Un accord[42] signé en janvier 2015 entre le gouvernement et les communautés religieuses établies au Luxembourg réformera les relations entre l'État et ces mêmes communautés. Les relations entre l’État et les cultes seront adaptées aux réalités sociétales, un cours commun « éducation aux valeurs » sera introduit dans l’enseignement public et les relations entre les communes et les cultes seront réformées en ce qui concerne les fabriques d’église.
Il ressort de plusieurs enquêtes sur les valeurs au Luxembourg[43] que le pays connaît, malgré des certitudes morales affichées, un véritable effondrement de l'importance accordée à la religion.
Parmi les grands événements religieux du Grand-Duché, on peut compter l'Oktav, la procession dansante d’Echternach et le pèlerinage à Notre-Dame de Fátima à Wiltz.
Selon le Pew Research Center, en 2010, 70,4 % des habitants du Luxembourg sont chrétiens, principalement catholiques (65,9 %) et dans une moindre mesure protestants (3,2 %), alors que 26,8 % de la population n'est pas affilié à une religion et que 2,3 % sont musulmans et 0,5 % pratiquent une autre religion[44].
Culture |
Littérature |
Une des principales caractéristiques de la littérature luxembourgeoise est due à l’environnement linguistique né de la situation géographique et de l’histoire du Luxembourg, qui se trouve à la croisée des cultures romane et germanique.
C’est ainsi que s’est développé au fil des siècles un environnement linguistique unique, caractérisé par l’association et la coexistence au quotidien de trois langues : le luxembourgeois, l’allemand et le français. Le multilinguisme sous-tend la littérature luxembourgeoise et influence le parcours des écrivains luxembourgeois.
D’un point de vue purement linguistique, il n’existe pas une littérature luxembourgeoise, mais à proprement parler, des littératures luxembourgeoises s’exprimant en trois, voire en quatre langues si l’on y compte les auteurs anglophones. Cette production polyphone est répertoriée sous le terme collectif de Luxemburgensia[45] qui englobe toutes les œuvres littéraires et documents imprimés soit rédigés par des Luxembourgeois, soit produits au Luxembourg, soit ayant pour sujet le Luxembourg, et ce quelle qu’en soit la langue.
La littérature de langue allemande est la plus accessible et la plus répandue au Luxembourg, même si, depuis quelques années, des talents en langue luxembourgeoise se dévoilent de plus en plus. La littérature luxembourgeoise d’expression française est plus modeste en nombre de publications, mais très remarquée à l'étranger.
Théâtre et danse |
L’amateur de spectacle vivant trouve au Luxembourg de nombreuses scènes, qui accueillent des spectacles de renommée internationale et présentent leurs propres créations.
Au cours de la dernière trentaine d’années, le monde théâtral luxembourgeois s’est constamment développé, tant au niveau de l’offre en matière de spectacles, qu’au niveau des compagnies et des scènes, qui sont devenues de plus en plus nombreuses.
À côté du théâtre, du ballet ou de l’opéra traditionnels, le spectacle s’est diversifié, pour présenter de la danse contemporaine, des spectacles jeune public, de l’improvisation, du théâtre de rue, etc.
Depuis plusieurs années, les spectacles pour enfants et jeunes ont trouvé une place de plus en plus importante dans le paysage culturel luxembourgeois.
Plusieurs compagnies se consacrent à la création de spectacles jeunes publics, et des événements comme le festival international de théâtre de marionnettes (festival bisannuel) ou Traffo[46], le programme Jeunes Publics du CarréRotondes, contribuent à faire du spectacle jeune public un élément incontournable des scènes luxembourgeoises.
Musique |
La musique est sans doute la discipline culturelle la plus présente dans la vie quotidienne des Luxembourgeois. De la pratique amateur dans les chorales, harmonies et fanfares locales à la prolifération de groupes de rock, en passant par les classes des écoles de musique et conservatoires, nombreux sont les citoyens qui ont, du moins à un certain moment de leur vie, fait de la musique. De plus, les Luxembourgeois se rendent volontiers à des concerts de tous styles et participent en masse à des festivals de musique en plein air telles que le Blues’n Jazz Rallye, le Zeltik[47], le Rock-A-Field ou encore la Fête de la musique.
À part quelques artistes dans les années 1980 comme Jimmy Martin, peu de musiciens professionnels se sont fait connaître au Luxembourg. Cependant, de nombreux groupes semi-professionnels se sont créés dans les années 1990 comme les groupes T42, Moof ou encore No Name. Aujourd'hui, plus de 50 groupes existent au Luxembourg, ils sont soutenus par la Rockhal, un lieu culturel réputé au Grand-Duché. Certains groupes parviennent même à dépasser les frontières luxembourgeoises, comme Eternal Tango (de) ou Inborn.
Le Luxembourg s'est également fait connaître sur la scène internationale pour sa participation au Concours Eurovision de la Chanson. Il a participé dès la première édition du Concours Eurovision de la Chanson en 1956, mais il participe pour la dernière fois en 1993 et n'est toujours pas revenu dans le concours. Il détient cependant cinq victoires à son actif.
Avec l’inauguration de deux salles de concert majeures en 2005, la Philharmonie Luxembourg, Salle de concert Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte, et la Rockhal, Centre de musiques amplifiées, la scène musicale du Luxembourg a gagné encore davantage en dimension.
Cinéma |
À la fin des années 1980, le législateur luxembourgeois a mis en place un cadre légal et réglementaire visant le soutien à la production audiovisuelle. Le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (abrégé en Fonspa) est créé par la loi du 11 avril 1990. Cette loi a notamment pour but de soutenir, par un mécanisme d’avances sur recettes, la production, la coproduction et la distribution des œuvres d'origine luxembourgeoise.
Le Luxembourg a su trouver sa place dans la production audiovisuelle mondiale si l’on en croit, entre autres témoins de cette évolution considérable, les nombreux prix obtenus dans les grands festivals internationaux par les cinéastes luxembourgeois.
Le pays (co)produit annuellement une quinzaine de longs métrages, sans oublier les multiples documentaires et courts métrages. La professionnalisation du cinéma luxembourgeois a commencé dans les années 1990. Depuis lors, le Luxembourg dispose de plusieurs sites de tournage (Studio 352[48] à Contern et Filmland[49] à Kehlen), d'une académie du film (D'Filmakadémie[50]) et d'un prix de cinéma (Lëtzebuerger Filmpräis).
D’un autre côté, les Luxembourgeois sont une nation de cinéphiles et aller voir un film constitue un de leurs passe-temps favoris. Pour répondre à cette demande, le Luxembourg dispose d’un grand nombre de cinémas dispersés à travers le pays. Les amateurs du grand écran trouveront aussi bien de petites salles traditionnelles que de grands complexes cinématographiques.
La quasi-totalité des films est diffusée au Luxembourg en version originale, accompagnée de sous-titres. Rares sont les versions synchronisées, mis à part pour les films destinés aux enfants. L'ensemble des salles de cinéma luxembourgeoises projette les films en format numérique.
Architecture |
Un musée de Ieoh Ming Pei contre un manoir datant du Moyen Âge, une place de l’Europe signée Ricardo Bofill contre les fortifications militaires de Vauban : l’architecture au Luxembourg, c’est avant tout une histoire de coexistence, de mélange entre les vestiges d’antan bien conservés et d’étonnantes créations modernes. Plus encore, cette architecture est révélatrice d’une histoire tumultueuse, d’un passé industriel marquant et d’un développement économique impressionnant.
On trouve la forteresse millénaire au cœur du quartier de la vieille ville à Luxembourg, patrimoine mondial : il s’agit des vestiges d’une époque où Luxembourg était surnommé « le Gibraltar du Nord », justement à cause de son imposante forteresse, qui fut démantelée dès 1867. Or, des constructions résolument modernes, signées notamment Perrault, de Portzamparc, Meier et Böhm, viennent se mêler aux témoins du passé, seulement quelques pas plus loin, sur le plateau de Kirchberg. Simple champ aux alentours des années 1950, cette surface s’est rapidement transformée en centre européen, financier et culturel du pays.
Au sud, les vestiges de la sidérurgie, autrefois pilier de l’économie luxembourgeoise, côtoient aujourd’hui des laboratoires de recherche ultramodernes, ainsi que les bureaux branchés de l’industrie créative. Un peu partout au pays, des architectes de renommée internationale ont marqué ce mélange aisé du passé, du présent et du futur de leurs idées et de leur savoir-faire. En même temps, la scène architecturale luxembourgeoise est extrêmement vivante : en 2013 quelque 900 architectes sont inscrits à l’Ordre des architectes et ingénieurs-conseils (OAI), s’y ajoutent 450 ingénieurs-conseils et une quarantaine d’architectes d’intérieur. Que ce soit au niveau des bâtiments publics (musées, centres culturels, Cité judiciaire) aux résidences privées, les architectes luxembourgeois savent imposer leur style, aussi à l’étranger.
Codes pays |
Le Luxembourg a pour codes :
- EL, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;
- L, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- LX, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;
- LX, selon la liste des préfixes UIT ;
- LU, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- LUX, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- LUX, selon la liste des codes pays du CIO ;
- .lu, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
- LU, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- LUX, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
Notes et références |
Notes |
Avant 2002, la monnaie était le franc luxembourgeois.
Selon Le Bon Usage (14e édition, 2008, §99) qui se réfère en cela au dictionnaire de l'Académie française tout en précisant cependant « En Belgique et à l'endroit-même, on écrit souvent Grand-Duché de Luxembourg (…). On y dit même le Grand-Duché tout court et, pour ses habitants, les Grands-Ducaux. ». Le Guide luxembourgeois de rédaction administrative[4] mentionne d'ailleurs aux p. 52-53 : « Normalement, grand-duché de Luxembourg devrait s’écrire avec une minuscule à grand-duché. Les règles d’usage au Luxembourg autorisent cependant l’utilisation de la majuscule comme suit : Grand-Duché de Luxembourg. »
On voit aussi parfois écrit « Grand-duché de Luxembourg », voire « Grand-Duché du Luxembourg »[5].
Deux graphies principales sont connues :- « le grand-duché de Luxembourg », selon les recommandations typographiques de la présente encyclopédie en ligne ;
- « le Grand-Duché de Luxembourg » pour l'usage diplomatique, selon les préconisations du ministère des Affaires étrangères de la République française[6].
Depuis le fort de Brégançon, on peut apercevoir une autre résidence d'État, la maison du Grand-Duché de Luxembourg, occupée par l'actuel grand duc, Henri de Luxembourg. Le duché est depuis 1949 propriétaire de la tour Sarrazine, située à Cabasson, également sur la commune de Bormes-les-Mimosas. Une borne « L » située à l'entrée témoigne du statut d'extraterritorialité du domaine. Un statut accordé par le général de Gaulle à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, probablement en signe de remerciement à l'égard de la grande-duchesse Charlotte[7].
Références |
« Population », sur luxembourg.public.lu (consulté le 11 septembre 2018).
(en) « Human Development Reports », sur hdr.undp.org (consulté le 16 octobre 2018).
« Article 1er de la Constitution luxembourgeoise en français » [PDF], sur legilux.public.lu, 12 janvier 1998(consulté le 30 septembre 2017), p. 4.
Gouvernement luxembourgeois, « Guide de rédaction » [PDF], sur gouvernement.lu, 2012(consulté le 30 septembre 2017).
François Schanen, Parlons luxembourgeois : langue et culture linguistique d'un petit pays au cœur de l'Europe, L'Harmattan, 2004(lire en ligne), p. 29.
République française (Commission générale de terminologie et de néologie), « Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires (liste établie par le ministère des Affaires étrangères et européennes) », sur legifrance.gouv.fr, 24 septembre 2008(consulté le 1er août 2016).
Elodie Drouard, « Les secrets du fort de Brégançon », Franceinfo, 30 juin 2014(lire en ligne).
Jean-Marie Kreins, Histoire du Luxembourg, Presses Universitaires de France, 2015(ISBN 9782130734734 et 2130734731, OCLC 940931589, lire en ligne).
« Fiche d'information de l'État Luxembourg », sur operationspaix.net (consulté le 19 avril 2018).
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« La Présidence luxembourgeoise - Le Luxembourg dans le monde », sur www.eu2005.lu (consulté le 19 avril 2018).
(en) « Luxembourg’s place in the world. A privileged partner in international institutions » [PDF], sur luxembourg.public.lu.
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(de) Joseph Meyers, Studien zur Siedlungsgeschichte Luxemburgs, Krippler, 1976, 3e éd..
« gouvernement.lu // Le gouvernement luxembourgeois », 13 juin 2017(consulté le 2 mai 2018).
« Principes des élections européennes au grand-duché de Luxembourg », sur elections.public.lu (consulté le 30 avril 2011).
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« Note de synthèse de l'étude comparée de différentes législations », sur senat.fr (consulté le 30 avril 2011).
« Biographie du général Reinig », sur armee.lu (consulté le 30 avril 2011).
« Fiche synthétique sur le grand-duché de Luxembourg », sur cia.gov, 2011(consulté le 30 avril 2011).
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« Texte coordonné du 16 septembre 1993 de la loi modifiée du 23 juin 1972 sur les emblèmes nationaux. - Legilux », sur legilux.public.lu (consulté le 2 mai 2018).
Ronen Palan, Christian Chavaneux, Les paradis fiscaux, La Découverte, 2010(ISBN 9782707162847), p. 7.
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Bibliothèque nationale de Luxembourg, « Luxemburgensia online », sur www.luxemburgensia.bnl.lu (consulté le 21 juin 2018).
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(en-US) « www.zeltik.lu – 11 March 2017 », sur zeltik.lu (consulté le 2 août 2018).
« Studio 352 Luxembourg », sur www.studio352lux.com (consulté le 31 juillet 2018).
« FILMLAND », sur www.filmland.lu (consulté le 31 juillet 2018).
« dFilmakademie- Luxembourg Film Academy- Lëtzebuerger Filmpräis », sur www.dfilmakademie.lu (consulté le 31 juillet 2018).
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Musée d'art moderne Grand-Duc Jean
- Musée national d'histoire militaire
- Liste des comtes et ducs de Luxembourg
- Liste des grands-ducs de Luxembourg
- Gendarmerie grand-ducale
- Grande Région
- Corps des Volontaires luxembourgeois
- Résistance au Luxembourg pendant la Seconde Guerre mondiale
- Shoah au Luxembourg
- Armorial du pays de Luxembourg
- Art nouveau au Luxembourg
Bibliographie |
Joseph Goedert, La formation territoriale du pays de Luxembourg, Luxembourg, Archives de l'État, 1963.
Jean-Marie Kreins, Histoire du Luxembourg, Paris, PUF, coll. « Que sais-je? », 2018.
Gilbert Trausch, Du particularisme à la Nation - Essais sur l'histoire du Luxembourg de la fin de l'Ancien Régime à la Seconde Guerre mondiale, Luxembourg, Saint-Paul, 1988.
Edouard M. Kayser, Quelque part entre Vienne et Londres… Le Grand-Duché de Luxembourg de 1815 à 1867, Luxembourg, Saint-Paul, 1990.
Jean-Marie Yante, Sources pour l'histoire contemporaine du Grand-Duché de Luxembourg, Bruxelles, Archives générales du Royaume - Miscellanea archivistica studia 23, 1992.
Ilyes Zouari, Petit dictionnaire du Monde francophone, L'Harmattan, 2015.
Liens externes |
- Ressources relatives à la géographie : archINFORM • GeoNames • Nomenclature des unités territoriales statistiques • OpenStreetMap • Thesaurus of Geographic Names
- Ressource relative à la vie publique : C-SPAN
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