1 % artistique





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La disposition légale française dite du « 1 % artistique » (ou parfois « 1 % culturel » ou encore « 1 % décoratif ») institue la création d’œuvres d’artistes-plasticiens contemporains associés à la création architecturale publique[1]. Depuis sa mise en place en 1951, le 1 % artistique a permis de financer environ 12 300 œuvres[2].




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Déroulement


  • 3 Les dates du 1 % artistique


  • 4 Quelques artistes notoires ayant œuvré dans le cadre du 1 %


  • 5 Notes et références


  • 6 Annexes


    • 6.1 Articles connexes


    • 6.2 Liens externes







Histoire |


Le premier projet de loi date de 1936, mais c’est un arrêté du 18 mai 1951 qui le voit aboutir grâce à l'action du sculpteur René Iché, rédacteur du projet, tout d’abord dans le cadre de l’Éducation nationale : « 1 % des sommes consacrées par l’État pour chaque construction d’établissement scolaire ou universitaire devra financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural »[réf. nécessaire].


Au cours des années 1970 et 1980, cette mesure est étendue aux constructions d’autres ministères : Affaires étrangères, Agriculture, Coopération, Culture, Défense, Économie et Finances, Environnement, Industrie, Intérieur, Jeunesse et Sports, Justice, Postes et Télécommunications, Transports, Travail.


Par la suite, dans le cadre de la décentralisation, le principe sera étendu aux collectivités locales dans la limite des obligations pesant sur l’État au moment du transfert de compétence.


Cette disposition s’applique à tout bâtiment partiellement ou totalement réalisé par une des tutelles citées et ayant pour vocation d’accueillir le public.


Le dispositif législatif en vigueur diffère dans ses modalités d’application selon les institutions[3]. Les dispositions principales, relatives aux collectivités territoriales, relèvent de l'article L. 1616-1 du Code général des collectivités territoriales[4] et de son décret d'application n°2002-677 du 29 avril 2002[5], relatif à l'obligation de décoration des constructions publiques et précisant les conditions de passation des marchés ayant pour objet de satisfaire à cette obligation, lequel s'applique également « aux opérations dont la maîtrise d'ouvrage est assurée par l'État ou par ses établissements publics autres que ceux ayant un caractère industriel et commercial, ainsi que par leur mandataire et par toute personne agissant pour leur compte, notamment dans le cas prévu par l'article L. 211-7 du code de l'éducation ».



Déroulement |


Le montant attribué au projet artistique est calculé en fonction du montant (hors-taxes) total des travaux, hors honoraires de l’architecte, hors travaux de voirie divers, hors équipements mobiliers. Si le crédit disponible est inférieur à 8 000 euros, il est possible de se limiter à un achat d’œuvre auprès d’une galerie ou directement auprès d’un artiste. Si le crédit disponible est supérieur à cette somme, un comité de pilotage est constitué, réunissant la tutelle et l’affectataire du bâtiment, son maître d’œuvre mais aussi le conseiller pour les arts plastiques de la direction régionale des Affaires culturelles, un représentant de la collectivité locale sur laquelle est implantée la construction, etc. Ce groupe de travail définit le cahier des charges de la construction et de l’intervention artistique qui y sera associée. Les membres de ce comité d’avant-projet peuvent tous proposer des artistes susceptibles de répondre à la commande, notamment le conseiller pour les arts plastiques, apte de par sa fonction à présenter les artistes et leur démarches au reste du comité.


Les créations réalisées dans ce cadre sont assez libres puisque, selon le texte de loi, « sans exclusive de discipline artistique » (peinture, sculpture, mobilier, mais aussi installations lumineuses, sonores, botaniques, etc.). En revanche, l’œuvre doit être réfléchie en fonction du lieu qui l’accueille.


Le comité de pilotage peut alors rencontrer différents artistes – ceux qui ne seront pas retenus seront éventuellement indemnisés.


Si le montant du projet dépasse 16 000 euros, une commission régionale est réunie pour en faire l’examen. Cette commission se compose de membres officiels « de droit » (préfet de région, recteur d’académie dans le cas des universités, préfet de département pour les constructions relevant du ministère de l’Intérieur, représentant de la commune, directeur des Affaires culturelles de la région, etc.) et de personnalités extérieures (dans le cas de l’Île-de-France, pour l’Éducation nationale ou l’Intérieur, par exemple, ces personnalités sont nommées pour cinq ans).


Lorsque l’artiste et le maître d’œuvre font leur proposition à la commission et que celle-ci est en désaccord, il est possible au préfet de demander son arbitrage au ministre de la Culture.


La réalisation est ensuite assurée par l’artiste, en collaboration avec l’architecte. La maintenance de l’œuvre incombe au maître d’ouvrage. L’artiste dispose d’un droit moral sur son œuvre et est averti de toute modification ou déplacement de celle-ci.


Par ailleurs, quelques règles impératives stipulent :



  • qu’un cartel disposé à proximité de l’œuvre précise le nom de son auteur, son titre éventuel, sa date de création et une description sommaire (matériaux, etc.) ;

  • que l’affectataire du bâtiment conserve un texte retraçant l’historique du projet et la démarche de l’artiste ;

  • que l’œuvre soit enregistrée à l’inventaire des biens de l’établissement (qui en est propriétaire).



Les dates du 1 % artistique |





























































































 

Date de l'arrêté

Parution JO
Arrêté fondateur : Éducation nationale
18 mai 1951 17 juin 1951
 encore valable mais procédure abrogée le
15 mai 1975 4 juin 1975

Extension aux autres ministères
 
 
Défense
3 juillet 1972 non parue
Culture
 modifié le

5 janvier 1978
3 mars 1981

17 janvier 1978
13 mars 1981
Affaires étrangères
4 janvier 1980 5 février 1980
Environnement
1er février 1980 14 mai 1980
Coopération
5 février 1980 21 février 1980
Travail
15 février 1980 14 mars 1980
Jeunesse et Sports
 modifié le

29 février 1980
29 avril 1980

9 mars 1980
13 mai 1980
Industrie
23 mars 1980 14 mai 1980
Transport
18 juin 1980 16 juillet 1980
Économie du Budget
24 juin 1980 12 juillet 1980
Agriculture
24 juin 1980 22 août 1980
Justice
11 août 1980 7 octobre 1980
Intérieur
 modifié le

17 octobre 1980
15 octobre 1982
16 mars 1988
Universités
23 mars 1993 25 mai 1993


Quelques artistes notoires ayant œuvré dans le cadre du 1 % |


Alexander Calder : stabile pour l'IUT de Tours, sur démarche faite par l'IUT en 1970 et installé en 1975.




  • Yaacov Agam : sculpture mobile au lycée Pierre Mendès-France de La Roche-sur-Yon[6].


  • Daniel Buren : pour son œuvre La portée, au musée Fabre de Montpellier.


  • Christian Frain de la Gaulayrie: Grande mosaïque du lycée agricole et aquacole de Bréhoulou à Fouesnant, 1966, mosaïste Mazzioli, 1967.


  • Georges Mathieu : sigle pour l'École nationale supérieure de céramique industrielle à Limoges et composition sur toile (La Célébration du feu, huile sur toile, 1,30 × 3,40 m)[7].


  • Pierre Wemaëre : deux céramiques monumentales en lave émaillée (céramiste Dan Sabatay). La première de 50 mètres de long sur 1 m de haut, en 1974, pour le collège La Durantière, à Nantes (Loire-Atlantique) ; la seconde de 3,10 m de large sur 6,50 m de haut, en 1975, pour le lycée René-Cassin, à Montigny-en-Ostrevent (Nord).


  • Yasuo Mizui : Il est un sculpteur japonais sur pierre. Il est invité à onze symposiums de sculpture dans divers pays, en Yougoslavie, Autriche, Israël, Grenoble, au Japon et en Tchécoslovaquie etc. En France, divers établissements publics.


  • Alexandre Calder : La Cornue, Sculpture en tôle d'acier (matériel non noble) sur le campus de l'université de Grenoble. Et comme cité dans un article du petit bulletin : "Si elle est issue du 1 % artistique, elle n’a pour autant pas atterri ici dans les règles classiques du dispositif. « Le montant de la création dépassant celui du 1 %, l’artiste a fait don de la somme manquante parce qu’il désirait beaucoup la voir sur le campus. Au grand bonheur de Maurice Besset qui était alors conservateur du Musée de Grenoble et également son ami. » "



Notes et références |





  1. Présentation des bases Architecture et Patrimoine


  2. « Cent 1% »


  3. 1% artistique et commande publique, site culturecommunication.gouv.fr.


  4. legifrance.gouv.fr.


  5. legifrance.gouv.fr.


  6. William Chevillon, Réalisations artistiques depuis 1945 dans l'espace public de La Roche-sur-Yon, 2012.


  7. « Le scandale du vol non déclaré d'une œuvre acquise par l'État — Georges Mathieu », sur Georges Mathieu (consulté le 8 mars 2016)




Annexes |



Articles connexes |



  • Politique d'intégration des arts à l'architecture (législation québécoise)


Liens externes |




  • 60 ans du « 1 % artistique » et présentation de la procédure sur le site du ministère français de la Culture


  • Atlasmuseum, atlas Wiki de l'art public (collection 1 % artistique réalisée avec la contribution du ministère français de la Culture et de la Communication)



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