Turkmènes






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Turkmènes
(kk-Arab) تركمان
(kk-Cyrl) Түркменлер



Description de cette image, également commentée ci-après

Femme turkmène à Bandar Torkaman en Iran.















































Populations significatives par région
Drapeau du Turkménistan Turkménistan

4 248 000
Drapeau de l'Iran Iran

1 328 585
Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan

200 000
Drapeau de l'Ouzbékistan Ouzbékistan

152 000
Drapeau du Pakistan Pakistan

110 000
Drapeau de la République populaire de Chine Chine

104 503
Drapeau de la Russie Russie

46 885
Drapeau du Tadjikistan Tadjikistan

15 171
Drapeau de l'Ukraine Ukraine

7 709
Population totale

6 840 000 (est.)


















Autres
Langues

Turkmène
Religions

Islam sunnite majoritaire
Ethnies liées

Turkmènes d'Irak, Turkmènes de Syrie, Azéris, Salars, Yörüks et autres peuples turcs





Les Turkmènes, anciennement Turcomans, forment un peuple turc vivant aujourd'hui au Turkménistan, avec d'importants groupes en Irak (1 500 000), en Iran (1 328 585), en Afghanistan (960 000), ainsi qu'en Syrie, et parlant la langue turkmène.


L'islam des Turkmènes, sunnites, inclut l'influence du mysticisme soufi et des pratiques chamanistes[1].




Sommaire






  • 1 Historique


  • 2 Bibliographie


  • 3 Compléments


    • 3.1 Notes et références


    • 3.2 Articles connexes


    • 3.3 Liens externes







Historique |




Un Turkmène du Turkménistan, vers 1910 (photographie de Sergueï Prokoudine-Gorski)




Turkmènes en Iran.




Turkmènes en Afghanistan.


Le nom Turkmène (Türkmen) dérive de Turc (Türk), l'appellation d'un khanat, ou confédération, ayant dominé les régions montagneuses de l'Asie centrale entre la Mongolie et l'Afghanistan au VIIe siècle.


Sans doute issus d'une coalition de turcophones du massif de l'Altaï, les Oghouzes, ils s'emparent de la vallée du Syr-Daria et des plaines entre la Volga et la Moldavie (sous la forme hypothétique des Petchénègues) au cours du Xe siècle.


Les Oghouzes de Sogdiane s'emparent des régions turco-iraniennes au sud de l'Amou-Daria, contribuant à en turquiser davantage la population.


Ce groupe hétérogène se lance alors à la conquête de l'espace iranien, dominé par les Samanides, de Hérat au Khorassan, où le dialecte originel semble avoir persisté, jusqu'au massif du Zagros. C'est alors, vers 1040, qu'ils se convertissent massivement à l'islam, même si l'islamisation partielle de groupes, tribus ou clans et également d'une partie de leurs élites était déjà avancée depuis le VIIIe siècle dans l'Amou-Daria et la vallée de Ferghana. Ils continuent alors leur expansion en écrasant le sultanat bouyide de Bagdad dans la vallée mésopotamienne, et finalement s'emparent du Proche-Orient contre les Fatimides égyptiens et les Byzantins.


Ils s'unissent sous les ordres du clan seldjoukide et de ses khans, qui vont finalement partager les territoires syro-arabe, kurde, arménien, cappadocien et anatolien entre différents petits États qui accueilleront un grand nombre de migrations, ce qui contribue à turquiser (et islamiser) les populations agricoles autochtones, non grécophones et déshéritées.


Des populations nomades continuent de s'implanter dans les mondes anatolien, arménien et kurde, et contribuent à transformer radicalement la province d'Azerbaïdjan, constituant le peuple azéri contemporain. Au nord de l'Iran et au sud du Turkménistan actuels vivaient les Tekkés, qui élevaient les fameux akhal-tékés.


Historiquement, les Turkmènes ont été présents en Perse (Iran), où ils ont fondé plusieurs dynasties. Maintenant, les Turkmènes d'Iran se divisent en quatre groupes : Yomout, Goeuklan, Nokhorli et Tekkés.


Aux XIVe et XVe siècles, deux dynasties parentes et rivales, les Qara Qoyunlu (« Moutons Noirs ») et les Aq Qoyunlu (« Moutons Blancs ») sont présents en Anatolie orientale, l'actuel Kurdistan irakien. À la fin du XVe siècle, les Aq Qoyunlu absorbent leurs rivaux et occupent une grande partie de la Perse.


De 1501 à 1732, une dynastie où les turkmènes avaient une place importante, les Séfévides, occupe la Perse et transfère la capitale de Tabriz à Ispahan.


Enfin, de 1786 à 1925, une nouvelle dynastie turkmène, les Qadjars, est au pouvoir en Perse.


Au XIXe siècle, la principale ressource des Turkmènes d'Asie centrale consistait dans le pillage, l'escorte des caravanes et les incursions qu'ils faisaient en Perse pour enlever des esclaves qu'ils vendaient à Boukhara[2]. La capture par les Turkmènes de soldats de l'armée impériale russe et de voyageurs européens — qui seront vendus comme esclaves sur les marchés de Boukhara et de Khiva — incitera le Tsar Alexandre II à des représailles[3] qui aboutiront à la conquête russe de l'Asie centrale et à la création du Turkestan russe. La colonisation russe entraînera à partir de 1920 la sédentarisation forcée des Turkmènes[4].


Attachés aux symboles de leur passé nomade et en particulier à leurs traditions équestres[1], les Turkmènes disputent encore les jours de fête des courses endiablées.



Bibliographie |




  • (de) Ata Dshikijew, Das Turkmenische Volk im Mittelalter, Reinhold Schletzer, Berlin, 1994, 337 p. (ISBN 3-921539-22-6)

  • Joëlle Rostkowski et Monique Ciprut, Les Turkmen, hommes du vent ou l'Iran des steppes, Paris, J. Maisonneuve, 1979, 93 p.


  • (en) Mehmet Saray, The Turkmens in the age of imperialism : a study of the Turkmen people and their incorporation into the Russian Empire, Turkish Historical Society Printing House, Ankara, 1989, 276 p. (ISBN 975-160154-1)



Compléments |



Notes et références |




  1. a et bAlexis Berelowitch et Jean Radvanyi, Les 100 portes de la Russie : de l'URSS à la CEI, les convulsions d'un géant, Éditions de l'Atelier, 1999, p. 279.


  2. Jacques-Paul Migne, Dictionnaire d'ethnographie moderne, ou Recueil de notions sur les mœurs, usages et caractères des peuples existants sur la terre, d'après les observations et les voyages les plus récents…, Migne, 1853, p. 51-52.


  3. Hervé Beaumont, Asie centrale : Le guide des civilisations de la route de la soie, Éditions Marcus, 2008, p. 242.


  4. Ibid., p. 243.



Articles connexes |




  • Art turkmène | Musique turkmène | Langue turkmène


  • Turkmènes d'Irak | Turkmènes de Syrie | Turkmènes iraniens

  • Kachkaïs



Liens externes |


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