Louis Lépine





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Louis Lépine

Louis Lépine.jpg











Fonctions
Préfet de police de Paris



Député



Sous-préfet
























Biographie
Naissance

6 août 1846Voir et modifier les données sur Wikidata
LyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

9 novembre 1933Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Homme politique, diplomate, avocatVoir et modifier les données sur Wikidata

















Autres informations
Membre de

Académie des sciences morales et politiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit

Guerre franco-allemande de 1870Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Chevalier grand-croix de l'ordre royal de VictoriaVoir et modifier les données sur Wikidata





Louis Lépine gouverneur de l'Algérie.




Louis Lépine et Georges Clemenceau en 1908.




Louis Lépine en 1912.




Lépine candidat: extrait d'une caricature de L'Humanité du 28 mai 1913 : « Aujourd'hui, les électeurs de Chialvo [le député ayant laissé un siège vacant] m'appellent. Demain, toute la France m'appellera ».

Louis Jean-Baptiste Lépine, né à Lyon le 6 août 1846 et mort à Paris le 9 novembre 1933, est un avocat et homme politique français, préfet de police, inventeur de la brigade criminelle et du Concours Lépine[1]. Il est également le créateur du musée de la préfecture de police en utilisant les pièces qu'il avait fait réunir pour l'exposition universelle de 1900 et qui présentait déjà cette administration au public.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Décès




  • 2 Postérité


  • 3 Iconographie


  • 4 Notes


  • 5 Bibliographie


  • 6 Liens externes





Biographie |


Ce fils d'un « teneur de livres » fait ses études à Lyon, Paris et Heidelberg. Il termine ses études de droit dans le quartier Latin quand éclate la guerre de 1870 au cours de laquelle il s'illustre et est décoré de la médaille militaire.


À la fin de la guerre, il devient avocat, avant d'entamer une carrière dans l'administration : sous-préfet de Lapalisse, de Montbrison, de Langres et de Fontainebleau, puis préfet de l'Indre (1885-1886), de la Loire, puis de Seine-et-Oise.


Alors qu'il est préfet de la Loire, le 6 décembre 1891, un coup de grisou au puits de la manufacture coûte la vie à 62 mineurs et jette la consternation dans Saint-Etienne. Il prend place dans la première benne descendue au secours des victimes et parcourt les galeries incendiées empestées encore d’un air méphitique. C’est à cette occasion qu’il reçoit la médaille d’or de sauvetage[2].


Il devient préfet de police, exerçant son autorité sur le département de la Seine en 1893 et crée cette année-là un service centralisé de collecte des objets trouvés. Attaché aux traditions festives de la police parisienne, il fait partie des donateurs pour la restauration de la Promenade du Bœuf Gras en 1896, en versant 200 francs de sa cassette personnelle.


De 1897 à 1899, il effectue une courte parenthèse comme Gouverneur général de l'Algérie, avant de redevenir préfet de police de la Seine. En 1901, pour lutter contre la crise qui touche les petits fabricants parisiens de jouets et de quincaillerie, il crée un concours-exposition qui deviendra plus tard le concours Lépine.


Durant sa carrière de préfet de police, il met en place la permanence dans les commissariats, équipe les gardiens de la paix en 1897 d'un bâton blanc[3] et d'un sifflet à roulette, crée la brigade fluviale ainsi que les brigades cyclistes en 1901 (les hirondelles à moustache avec leur pèlerine)[4] ; fait installer 500 avertisseurs téléphoniques, rouges pour alerter les pompiers, puis pour alerter police-secours ; réorganise la circulation en instaurant les passages piétons, les sens uniques et les sens giratoires et encourage les premiers développements de la police scientifique, crée les chiens sauveteurs, réalise un « coup médiatique » en 1908 en créant les « agents Berlitz » (formés à l'École de langues Berlitz, ils sont chargés de renseigner les touristes, se distinguant de leurs collègues par le port d'un brassard indiquant la langue maîtrisée)[5].


En 1909, il crée le musée de la préfecture de police et les collections historiques de la préfecture de police (archives de la police)[6].


C'est sous son autorité que, le 13 juin 1910 pendant la grève chez Sanyas & Popot, l'agent Gauthier frappe à la tête l'ébéniste Henri Cler (1862-1910), qui décèdera de ses blessures le 21 juin 1910 ; la mort de ce militant anarchiste provoque, le 26 juin 1910, une manifestation tournant à l'émeute que la police réprime dans le sang[7].


Durant la même période, le préfet Lépine, vieillissant (et représenté comme tel par les caricaturistes de presse) et approchant de la retraite, est critiqué par les journaux pour l'insécurité croissante provoquée notamment par les Apaches et la bande à Bonnot. Il parviendra à obtenir une augmentation de son budget de la part du Conseil de Paris afin de créer en 1912 une « Brigade du Chef » (décret du 29 juin 1912), section criminelle de la Sûreté de Paris qui deviendra plus tard, la « brigade spéciale criminelle » puis tout simplement, la de « brigade criminelle » le 22 août 1944 pour éviter de la confondre avec les Brigades spéciales des renseignements généraux[8].


En 1912, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. En 1913, il quitte la préfectorale et se consacre à la rédaction de ses mémoires (Mes souvenirs), qui sont publiés en 1929. Il se porte en mai 1913 candidat à Montbrison au siège de député laissé vacant par la mort de Claude Chialvo[9]. Il choisit en 1914 de se présenter dans la Seine, mais il est battu.



Décès |


Il meurt le 9 novembre 1933, à Paris[10]. Sa tombe est située dans le cimetière municipal des Gonards à Versailles, lieu qui abrita également la dépouille du tueur en série Henri Désiré Landru, qui sévissait durant la période où Louis Lépine exerçait son poste de préfet de police[11].



Postérité |


Il a donné son nom à une place Louis-Lépine dans le 4e arrondissement de Paris, ainsi qu'une rue Louis Lépine à Montpellier[12], à Brive-la-Gaillarde, Martigues, Montauban, Pérols, Royan et Segré.


La 100e édition du concours Lépine s'est déroulé en 2001 à la Foire de Paris, porte de Versailles. Le nom de ce concours, et donc celui de Lépine est nommé dans le 245e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.


En hommage à son travail à la tête de la police parisienne, la trente-deuxième promotion de commissaires de police issue de l'École nationale supérieure de la police, entrée en fonction en 1982, porte son nom.


Son frère Raphaël Lépine, physiologiste de renom a connu une belle carrière professionnelle dans le domaine de la médecine expérimentale.



Iconographie |


Une plaquette à l'effigie de Louis Lépine a été réalisée par le graveur Charles Pillet en 1912, sur commande de la Ville de Paris. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 0268).



Notes |




  1. Site BnF, page sur Louis Lépine


  2. http://www.concours-lepine.com/qui-est-le-concours-lepine/louis-lepine/


  3. BASTUM bâton


  4. Amicale Police et Patrimoine, « Agents cyclistes surnommés « hirondelles » », sur amicale-police-patrimoine.fr (consulté le 25 août 2011)


  5. Myriam Tsikounas, Imaginaires urbains du Paris romantique jusqu'à nos jours, Editions Le Manuscrit, 2011(lire en ligne), p. 261


  6. Longtemps installées dans les locaux de la préfecture de police de Paris, ces collections très riches sont à présent installées dans l'hôtel de police du 5e arrondissement.


  7. Le goût de l'émeute, Manifestation et violence de rue dans Paris et sa banlieue à la « belle époque », Anne Steiner, L'Échappée, 2012, (ISBN 978-29158303-9-2), p. 124-126


  8. Jean-Marc Berlière, Le Monde des polices en France aux XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Complexe, 1996, 275 p.


  9. « M. Lépine cherche une circonscription? », in L'Humanité, 27 mai 1913 [lire en ligne]


  10. « Louis Lépine », sur assemblee-nationale.fr (consulté le 16 mars 2016)


  11. Google Books "Guide des tombes d'hommes célèbres", page 255


  12. Site "se loger", page sur le prix du m2 rue Louis Lépine



Bibliographie |



  • Jacques Porot, Louis Lépine : préfet de police-témoin de son temps : 1846-1933, Paris, 1994

  • Jean-Marc Berlière, Le Préfet Lépine : vers la naissance de la police moderne, Paris, 1993



Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

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    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation

    • Bibliothèque du Congrès

    • Bibliothèque nationale d’Irlande

    • WorldCat



  • Notice biographique sur le site officiel du Concours Lépine

  • Acte de naissance de Louis Lépine




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