Centre de recherche et de restauration des musées de France




































Centre de recherche et de restauration des Musées de France

logo de Centre de recherche et de restauration des musées de France



Création

1998

Forme juridique
Service à compétence nationale

Siège social

FranceVoir et modifier les données sur Wikidata

Direction
Isabelle Pallot-Frossard

Activité
Recherche sur les matériaux du patrimoine muséal, restauration des œuvres d'art des Musées de France, conservation préventive, application au patrimoine muséal des nouvelles technologies de l'information

Site web

http://www.c2rmf.fr

Le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France est un service à compétence nationale du Ministère de la Culture. Située à Paris (sites du Carrousel et du Pavillon de Flore du Louvre) et à Versailles (Petite Écurie du château de Versailles), il est l’opérateur de l’État dans le domaine de la recherche et de la restauration qui concernent les collections muséales. Les recherches menées au C2RMF font l’objet de la publication semestrielle de la revue Technè, éditée par la Réunion des Musées nationaux.




Sommaire






  • 1 Histoire


  • 2 Missions et organisation


    • 2.1 Recherche


    • 2.2 Restauration


    • 2.3 Conservation préventive


    • 2.4 Archives et nouvelles technologies


    • 2.5 Les projets dans lesquels est engagé le C2RMF




  • 3 Notes et références


  • 4 Liens externes





Histoire |


Si les pratiques de l’entretien des collections royales remontent au XVIe s., c’est à des artistes que sont confiés le nettoyage et les interventions sur les œuvres jusqu’au début du XXe siècle, puis l’approche devient alors plus scientifique.


C’est dans ce contexte, marqué par la découverte des rayons X en 1895, qu’ont lieu les premières tentatives de radiographie des œuvres d’art, au Musée du Louvre, avant la création, en 1932, du Laboratoire du département des peintures du Musée du Louvre. Ces techniques d’analyse connaissent un développement très important sous l’impulsion de Magdeleine Hours (1912 – 2005, directrice du laboratoire de 1950 à 1982) : les techniques d’imagerie scientifique (radiographie, infrarouge, ultraviolet) approfondissent la connaissance des œuvres. Le laboratoire devient Laboratoire de recherche des Musées de France en 1968.


En parallèle, les contours des services dédiés à la restauration s’esquissent dès la fin des années 1960, qui voient la mise en place d’un Service de restauration des peintures des musées nationaux et d’un Service de restauration des musées de province. En 1991, un arrêté ministériel leur substitue le Service de restauration des musées de France.


Pour les tutelles, cette fusion initie un mouvement de simplification et de rationalisation de l’action de l’État en matière de conservation, au moment où le Laboratoire de recherche se voit doté d’équipements de pointe et de nouveaux locaux, sur le site du Carrousel (à Paris, sous le jardin des Tuileries).


À la fin des années 1990, le regroupement du Laboratoire des Musées de France et du Service de restauration des Musées de France est envisagé afin de garantir la qualité technique des actions de l’État et de renforcer la pratique de l’interdisciplinarité. Cela doit permettre de développer une véritable politique de conservation préventive, tandis que les fonds de documentation constitués par chacun de ces services doivent être rassemblés, permettant de créer des fonds scientifiques et techniques plus complets. Il s’agit alors de rationaliser et d’optimiser l’utilisation des moyens publics, en assurant une plus grande complémentarité avec d’autres acteurs culturels et scientifiques.


Un arrêté ministériel crée le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France le 16 décembre 1998 en réunissant le laboratoire de recherche et le service de restauration. Ces deux missions fondamentales sont complétées par le développement de recherches en conservation préventive.



Missions et organisation |


Les missions du C2RMF sont précisées dans l’arrêté de 1998 portant sa création, mais aussi dans la loi n°2002-4, dite « loi Musées » (4 janvier 2002), relative aux musées de France et dans ses décrets d’application (décrets n°2002-628 du 25 avril 2002 (article 19) et 2002-852 du 2 mai 2002 (article 9)) et dans le code du patrimoine.


Le C2RMF est constitué de quatre départements (recherche ; restauration ; conservation préventive ; archives et nouvelles technologies de l’information). Le C2RMF est dirigé depuis juin 2010 par Marie LAVANDIER, conservatrice générale du patrimoine. Il accueille en outre une unité mixte de recherche créée en 1995 dans le cadre des accords qui lient le CNRS et le Ministère de la Culture : le périmètre d’étude est pluridisciplinaire, des sciences chimiques aux sciences humaines et sociales. L'UMR 171 est codirigée par Marie Lavandier et Philippe Walter, directeur de recherche au CNRS.



Recherche |


Le département « Recherche » mène des programmes de recherche sur les matériaux et les techniques des œuvres conservées dans les musées ou susceptibles d’y entrer, afin d’élargir notre connaissance des œuvres des musées et permettre le développement des connaissances en histoire des arts. Cela passe par la mise au point de méthodes d’analyse non destructive des œuvres. Il peut procéder à des recherches ponctuelles à la demande des conservateurs responsables des collections.


Le centre accueille un plateau technique d’équipement permettant l’analyse non invasive des œuvres d’art, dont l’accélérateur de particules AGLAE (Accélérateur Grand Louvre d'analyse élémentaire), seul équipement de cette dimension à être consacré à l’étude des œuvres d’art en Europe. La recherche concerne la nature et les mécanismes d’altération des matériaux du patrimoine culturel (étude des provenances, des procédés, des modes d’utilisation de ces matériaux, de leur dégradation, etc.). Les départements du C2RMF sont engagés dans plusieurs programmes de recherches nationaux et européens (programme national de la recherche culturelle du Ministère de la culture (PNRC), agence nationale de la recherche (ANR), programmes européens[1].


Dans certains cas, le centre fait appel à l'European Synchrotron Radiation Facility pour analyser certains échantillons comme les tirages photographiques de Louis Ducos du Hauron examinés en 2018, et dont l'étude révèle que cet inventeur avait mis au point le procédé de trichromie dès l'année 1868 grâce à des pigments, de la gélatine bichromatée, du collodion ou encore de la résine. Cette étude a été publiée le 20 mars 2018 dans la revue Angewandte Chemie[2].




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Restauration |


Outre les opérations de restauration elles-mêmes, le centre contribue à l’élaboration des programmes de restauration des Musées de France et à la validation des cahiers des charges correspondant en liaison avec les conservateurs responsables des collections. A l’égard des musées classés et contrôlés, le C2RMF peut assister les conservateurs responsables des collections dans l’élaboration des cahiers des charges prescrits pour la restauration des œuvres. Il assure avec les conservateurs le suivi de la restauration des œuvres issues des musées de France et celles des musées classés qui sont confiées au centre.


Les ateliers de restauration accueillent les peintures, sculptures et les objets d’art qui font l’objet d’une restauration, assurée par quelques restaurateurs fonctionnaires (techniciens d’art et chefs des travaux d’art du Ministère de la Culture) et des restaurateurs de statut libéral, habilités par le Ministère de la Culture.



Conservation préventive |


En conservation préventive, le centre conduit des recherches sur les mécanismes de vieillissement et de dégradation des matériaux des œuvres, les méthodes de prévention, les matériaux et techniques de restauration. Il étudie les conditions de conservation des œuvres, de leur transport, leur mise en réserve et leur présentation au public. Cela doit permettre aux conservateurs et aux chercheurs du C2RMF de proposer des règles et des recommandations destinées aux responsables des collections des musées de France dans le domaine de la conservation préventive.



Archives et nouvelles technologies |


Un centre de documentation complète ce dispositif. Le fonds qu’il renferme correspond aux activités du centre. Les ouvrages consultables portent principalement sur les sciences des matériaux, les techniques d’analyse et d’examen appliquées à l’art, l’archéologie ou l’archéométrie.


Le département des archives, dont relèvent les centres de documentation du Carrousel (Paris) et de la Petite Ecurie du Roi (Versailles), est chargé de la conservation et de l’archivage des rapports de laboratoires (40000) qui rendent compte des résultats des recherches menées sur les œuvres, ainsi que des dossiers de restauration (33500) constitués pour chaque œuvre au cours des opérations de restauration dont elle fait l’objet. Cette activité d’archivage a donné lieu à la création d’une base de données, EROS. Elle contient plus de 300000 clichés numérisés, ainsi que des près de 15000 documents numériques (rapports d’étude ou de restauration) couvrant un très grand nombre d’œuvre issues des Musées de France.


Depuis plus de quinze ans, des recherches sont menées dans le domaine de la numérisation des collections muséales en 2D, multispectrales et 3D. Les équipes du C2RMF ont ainsi développé des applications en open source pour visualiser les acquisitions numériques des œuvres. Voir le site du département sur les nouvelles technologies numériques au service de la conservation.


Les programmes de recherche portant sur la numérisation du patrimoine muséal se sont inscrits dans un enchaînement cohérent. Huit projets européens ont permis de développer des technologies complémentaires, jusqu’à 3D-Coform (2009 – 2011) Voir le site dédié au programme européen de recherche. Il s’agit dans ce cadre de perfectionner les modes d’acquisition en trois dimensions, afin de généraliser ces techniques de numérisation et de les intégrer dans la pratique courante des musées. Les recherches menées au cours de ce programme envisagent aussi le traitement du format des images et des métadonnées, afin de constituer des bases de données dans lesquelles de nouveaux critères de recherche pourraient être pris en compte.


À terme, il s’agit de faire bénéficier les musées des apports de ces recherches. En effet, la couverture numérique la plus large possible des collections muséales ouvre de nouvelles perspectives en termes de diffusion du patrimoine et apporte des techniques innovantes aux musées, alors que le développement de l’accessibilité des collections est au cœur de leurs missions.



Les projets dans lesquels est engagé le C2RMF |


  • 3D-Coform, Programme européen de recherche sur la numérisation des objets d'art en trois dimensions

  • CHARISMA, Programme européen de recherche sur le patrimoine


Notes et références |




  1. Eu-artech, CHARISMA, ...)


  2. « Le synchrotron de Grenoble réhabilite Louis Ducos du Hauron, père de la photo couleur », sur placegrenet.fr, 3 avril 2018(consulté le 4 avril 2018)



Liens externes |



  • Site du C2RMF

  • Site de l'UMR-171

  • Site du Département des archives et nouvelles technologies de l'information



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