Jean-Jacques Bourcart





Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Bourcart.


Jean-Jacques Bourcart

Jean-Jacques Bourcart.jpg





















Biographie
Naissance

5 septembre 1801Voir et modifier les données sur Wikidata
Husseren-WesserlingVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès

28 janvier 1855Voir et modifier les données sur Wikidata (à 53 ans)
GuebwillerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité

FrançaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

IndustrielVoir et modifier les données sur Wikidata



Jean-Jacques Bourcart, né le 5 septembre 1801 à Wesserling et décédé le 28 janvier 1855 à Guebwiller, est un industriel français du Florival et pionnier du courant philanthropique patronal à Guebwiller et en Haute Alsace mais aussi en France. Il était également le beau-frère et principal collaborateur de Nicolas Schlumberger avant de créer sa propre entreprise de filature et de tissage.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Origines et formations


    • 1.2 Un industriel innovant


    • 1.3 Un patron pionnier du courant de philanthropie patronale




  • 2 Bibliographie


  • 3 Liens externes


  • 4 Notes et références





Biographie |



Origines et formations |


Jean-Jacques, fils d’Anne-Catherine Koechlin et de Jean-Henri Bourcart qui dirige alors la manufacture de Wesserling, est issu d'une famille d’industriels. Il étudie à la maison Hoffwyl, en Suisse, comme beaucoup de fils d'industriels de l'époque. Il termine son éducation par des voyages qui lui permettent de se créer un réseau de relations en Suisse, en Angleterre, en Autriche, en Allemagne et en France.


Il épouse en 1823 Climène Grosjean qui est sa cousine et la fille de Jean-François Grosjean, industriel mulhousien.



Un industriel innovant |


Jean-Jacques Bourcart travaille dès 1822, à l'âge de 21 ans, comme associé dans la maison de Nicolas Schlumberger et Cie appartenant à ses beaux-frères et où son père dispose d'intérêts importants[1]. Après 30 ans auprès de la famille Schlumberger, en 1853, Jean-Jacques Bourcart fonde avec ses deux fils, Henry et Charles, sa propre entreprise, une filature de coton de 16 000 broches à la sortie de Guebwiller en direction de Buhl, qui après sa mort, fut constituée sous la raison sociale "Bourcart Fils et Cie"[2]. Cette usine est la première à Guebwiller à adopter le modèle anglais en rez-de-chaussée, coiffée d’une toiture en sheds permettant un éclairage constant de l’ensemble des ateliers. Cette innovation est révélatrice des liens étroits entre le modèle anglais et le patronat guebwillerois[3]. Rapidement un atelier de tissage complète la filature. Il crée ensuite un second établissement industriel la filature du Brackentor à proximité d’une porte de la ville (actuelle rue du Vieil Armand) en collaboration avec un aristocrate polonais Ignace Alexandre Staszewicz[4].



Un patron pionnier du courant de philanthropie patronale |


C'est en tant que membre de la Société Industrielle de Mulhouse (SIM) que Jean-Jacques Bourcart exerce son influence dans le domaine social en proposant dès 1827 une loi qui interdit à tous les propriétaires de filatures de faire travailler leurs ouvriers plus de 12 heures par jour et d'employer des enfants de moins de 9 ans. Une première loi sociale française reprenant les propositions de Bourcart est finalement adoptée en 1841 un an après la publication de son ouvrage Du travail des jeunes ouvriers dans les manufactures usines ou ateliers[5]. Il lègue également à la ville de Guebwiller l’ancien couvent des Dominicains, pour y installer un hôpital, tandis que le chœur supérieur de l’église est transformé en salle de concerts. En 1856 il est à l’origine de la création de la première cité ouvrière de l’est de la France, la cité Bourcart, mais aussi d’une salle d’asile et d’un orphelinat[5]. Cette vocation philanthropique est reprise par son fils Jean Jacques (1835-1912) qui fonde les Cours populaires de Guebwiller et une bibliothèque ouvrière en 1858[6]. En association avec son beau frère Nicolas Schlumberger, il est à l’initiative dans les entreprises qu'il dirige de projets sociaux totalement innovants. Une coopérative d’achat, la Caisse du Pain, et une société mutuelle d’assurance obligatoire pour ses employés sont créées sous la Monarchie de juillet. L’assurance mutuelle obligatoire couvre les frais médicaux et les pertes salariales en cas de maladie[7]. La caisse du pain peut être considérée comme la première coopérative française. Initiative patronale, elle est par la suite totalement administrée par les ouvriers qui achètent du blé en gros et produisent eux-mêmes leur pain[8]. Jean-Jacques Bourcart, animé par une éthique protestante, a largement contribué à faire de Guebwiller un modèle de cité « patriarcale ». "Des fabricants du Haut-Rhin signalèrent eux-mêmes, dès l'année 1827, le dépérissement rapide des enfants dans les manufactures de coton. M. Jean-Jacques Bourcart, copropriétaire de la belle filature de MM. Nicolas Schlumberger et compagnie, appela le premier l'attention de la Société Industrielle de Mulhouse sur une aussi importante question." L. R. Villermé, Tableau de l’état physique et moral des ouvriers… (1840)



Bibliographie |




  • Bulletin de la société industrielle de Mulhouse numéro 787 1982 Guebwiller et le Florival


  • Deux siècles d'industrie textile dans le Florival, Maison de la Presse Guebwiller 4e trimestre 2001

  • Guebwiller Éditions Coprur juin 1982

  • Nicolas Stoskopf, « Jean-Jacques Bourcart », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 424 (ISBN 978-2846211901)



Liens externes |



  • Cité Bourcart

  • JJ Bourcart et l'oligarchie mulhousienne vers 1830


  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

    • Fichier d’autorité international virtuel

    • International Standard Name Identifier


    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation





Notes et références |




  1. Bulletin de la SIM no 787 De la capitale seigneuriale à la Mulhouse des Vosges p. 87 JM Schmitt


  2. Deux siècles d'industrie textile dans le Florival Filature et tissages Bourcart J.Schweitzer p. 71


  3. Laissez vous conter l'industrie textile Pays d'art et d'Histoire de la Région de Guebwiller l'architecture usinière


  4. Bulletin de la SIM no 787 De la capitale seigneuriale à la Mulhouse des Vosges p. 89 JM Schmitt


  5. a et bDeux siècles d'industrie textile dans le Florival J-J Bourcart p. 78


  6. Guebwiller Éditions Coprur 1982 p. 92


  7. Bulletin de la Société Industrielle de Mulhouse no 787 1982 p. 95


  8. "Deux siècles d'industrie textile dans le Florival" Maison de la Presse Guebwiller 4e trimestre 2001 p. 78



  • Portail des entreprises Portail des entreprises
  • Portail de l’Alsace Portail de l’Alsace
  • Portail de la France au XIXe siècle Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail du textile Portail du textile



Popular posts from this blog

Loup dans la culture

How to solve the problem of ntp “Unable to contact time server” from KDE?

Connection limited (no internet access)