Manuel Oribe








































































Manuel Oribe

Illustration.
Portrait de Manuel Oribe
Fonctions
Président de la
République orientale de l'Uruguay
1er mars 1835 – 8 octobre 1838
(3 ans, 7 mois et 7 jours)
Prédécesseur

Carlos Anaya (intérim)
Fructuoso Rivera
Successeur

Gabriel Antonio Pereira (intérim)
Biographie
Nom de naissance
Manuel Ceferino Oribe y Viana
Date de naissance
26 août 1790
Lieu de naissance

Montevideo (Uruguay)
Date de décès

12 novembre 1857(à 67 ans)
Lieu de décès

Montevideo (Uruguay)
Nationalité

uruguayenne
Parti politique

Parti National
Profession

Militaire





Signature de Manuel Oribe




Manuel Oribe
Présidents de la
République orientale de l'Uruguay

Manuel Ceferino Oribe y Viana (né à Montevideo le 26 août 1790 - mort dans la même ville le 12 novembre 1857) fut un militaire et homme d'État uruguayen. Il fut le second président de l'Uruguay constitutionnellement élu entre 1835 et 1838 et est le fondateur du Parti National (nommé aussi Parti Blanc).




Sommaire






  • 1 Enfance


  • 2 Un homme militaire


    • 2.1 Premiers combats


    • 2.2 Seconde lutte




  • 3 Un homme politique


    • 3.1 L'opposition puis ministre sous Rivera


    • 3.2 Premier gouvernement


    • 3.3 Exil et la Grande Guerre




  • 4 Fin de vie


  • 5 Héritage


  • 6 Liens externes





Enfance |


Né le 26 août 1790 à Montevideo, il est le fils du capitaine Francisco Oribe et de María Francisca Viana, elle-même descendante du premier gouverneur de Montevideo, José Joaquín de Viana. Pour cette raison, il fut très jeune envoyé dans le collège du maître catalan Barchilón réservé à la future élite et il rentra par la suite dans les classes d'enseignement supérieur militaire comme les autres adolescents de son rang à cette époque.



Un homme militaire |



Premiers combats |


C'est ce jeune homme de tout juste 20 ans qui en 1812 se présenta au général José Rondeau (le bras droit de José Artigas), lors du siège de Montevideo et demanda à être incorporé à l'escadron des Dragons de la Patrie (Dragones de la Patria). Lors de la bataille du Cerrito (pour le second siège de Montevideo), il était encore présent pour vaincre les Espagnols. Pour son mérite, il fut nommé sous-lieutenant (Alférez) du deuxième régiment d'artillerie. Et quand Fernando Otorgués entra au nom d'Artigas à Montevideo en juin 1814, il fit partie des troupes de la ville.


Quand les Portugais envahirent la Banda Oriental et quand Carlos Federico Lecor entra dans la ville, il se lia directement à Artigas mais quand il vit que la défaite était certaine, il s'exila alors en 1817 à Buenos Aires avec le grade de capitaine dans l'armée des Orientaux.



Seconde lutte |


Il tenta de créer un groupe paramilitaire de cavaliers orientaux en 1819 pour rentrer en Uruguay et aider Artigas qui se faisait battre par les Portugais mais en 1820, ce dernier perdit la bataille de Tacuarembó et partit pour le Paraguay, le projet avorta donc.

C'est en 1821 qu'Oribe se lia pour la première fois avec les membres du parti unitaire et dans les années 1822 à 1823, il fit connaissance de Juan Manuel de Rosas alors propriétaire d'un domaine en Argentine. Il participa donc à la réunion de fonds pour armer la future expédition des Treinta y Tres Orientales.


C'est le 19 avril 1825 que ces Treinta y Tres Orientales commandés par Juan Antonio Lavalleja et Oribe lui-même arrivèrent en Uruguay. Il en devint colonel le 19 septembre de la même année et le 12 octobre, il participa à la victoire de la bataille de Sarandí et fut encore officier à la bataille d'Ituzaingó du 20 février 1827 qui marqua la fin de la domination brésilienne.


C'est le 8 février 1829 que Manuel Oribe se maria avec sa nièce Agustina Contucci dont il eut quatre enfants.



Un homme politique |



L'opposition puis ministre sous Rivera |


Des désaccords ayant eu lieu pendant la seconde lutte entre d'un côté Oribe et Juan Antonio Lavalleja et de l'autre Fructuoso Rivera, les deux premiers tentèrent de renverser le second quand ce dernier arriva au pouvoir et même s'il fut assimilé à la tentative de renversement de Rivera par Lavalleja le 14 août 1832, Rivera le nomma colonel major puis le nomma ministre de la Guerre et de la Marine. Enfin le 24 février 1835, il fut nommé Brigadier général. Il passa donc les années 1830 à 1834 à surveiller les frontières et à mettre en place la police douanière.


Quand Lavalleja tenta ses deux autres insurrections contre Rivera, Oribe n'y prit pas part.



Premier gouvernement |


Quand il arriva au pouvoir le 1er mars 1835, toute l'Assemblée Législative vota pour lui et sa priorité fut de maîtriser les dettes du pays et de stabiliser les comptes, c'est pour cette raison qu'il créa le Grand Livre de Dettes (Gran Libro de Deudas) dès 1835 et mit en place dans le même temps un premier système de retraites et de pensions. Il voulait de plus qu'à la fin de son mandat, le gouvernement uruguayen pût s'autogérer sans faire appel à des spécialistes étrangers en économie..., pour cette raison il créa l'Université de la République.


En 1836, Rivera fut offensé par la création d'une commission qui devait analyser les dépenses effectuées par son gouvernement et ses partisans prirent les armes. Le 19 septembre, il battit Rivera et ses hommes à la bataille de Carpintería mais celui-ci demanda de l'aide aux Brésiliens et l'année d'après, le 22 octobre, Oribe fut battu à Yucutujá (département de Salto), gagna la bataille de Yí mais fut battu de nouveau à Palmar le 15 juin 1838 et comme son allié Juan Manuel de Rosas était lui aussi en difficulté à cause d'un blocus du port de Buenos Aires par les Français, Manuel Oribe démissionna le 24 octobre de la même année.



Exil et la Grande Guerre |


Quand Rivera gouverna le pays pour la seconde fois, Oribe partit pour Buenos Aires où Rosas l'accueillit comme président de l'Uruguay puis il apporta son soutien en tant que militaire pour combattre les fédéralistes du général Juan Lavalle dans la province d'Entre Rios qu'il battit. Il fut alors décrit comme Rosas comme un égorgeur et un assassin (degollador y asesino) par ses opposants politiques. Il est vraisemblable que des massacres et des exactions furent faites dans chaque camp. Le 6 décembre 1842, la province repassa sous le contrôle de Rosas (elle ne l'était plus depuis 1839).


Quand au début de l'année 1843, Oribe avança sur Montevideo avec son armée, il fut arrêté par une coalition formée par des Uruguayens Colorados, des Français et des Italiens[précision nécessaire] parmi lesquels ont compte Guiseppe Garibaldi et ses compagnons, ce qui laissa le temps aux Colorados de changer de gouvernement (Rivera arriva au terme de son mandat) et le 1er mars, Joaquín Suárez organisa son gouvernement de la Défense. Le 16 février, il établit son gouvernement du Cerrito, à l'endroit même où 30 ans plus tôt, il avait fait ses armes. Ce gouvernement contrôlait tout le territoire à l'exception de Montevideo et de Colonia del Sacramento jusqu'au 8 octobre 1851 et avait édité durant cette période un important nombre de lois. Rosas intégra l'Uruguay en 1845 aux Provinces-Unies du Río de la Plata (ancien nom de l'Argentine) en annulant par la même occasion le traité préliminaire de paix et la France qui bloquait Buenos Aires et qui aidait les Colorados dut abandonner à cause de la Révolution de 1848 et emmena avec elle l'Italie[précision nécessaire]. Les Colorados cherchèrent donc de l'aide auprès des Brésiliens qui refusaient les actions de Rosas et qui par conséquent aidèrent effectivement les Colorados.


En juin 1851, le fédéraliste argentin de la province d'Entre Rios Justo José de Urquiza commença à se battre avec une armée constituée de Brésiliens, d'Argentins et des Colorados contre Rosas et Oribe. Il alla directement à Cerrito pour faire abdiquer Oribe qui dut s'y résoudre alors que ses ordres de stopper Urquiza ne furent pas appliqués.

L'Accord de l'Union (Pacto de la Unión) fut signé le 8 octobre et Oribe qui était libre mais en danger face aux Colorados partit pour l'Espagne entre 1853 et 1855.



Fin de vie |


Oribe revint à Montevideo au moment précis où le Parti conservateur (composé de Colorados dissidents, notamment César Díaz, Juan Carlos Gómez...) commença un mouvement contre le président Venancio Flores (un autre Colorado) parce qu'il fallait quelqu'un qui soit accepté par tous. En effet, en quatre années depuis la fin de la Grande Guerre, sept gouvernements différents prirent le pouvoir. Flores et Oribe, établirent le 11 novembre 1855, le pacte de l'Union et ils placèrent en 1856 Gabriel Antonio Pereira qui bien qu'étant colorado lui aussi était apprécié par les blancos.

Le gouvernement de Pereira fit exiler à la fois Flores qui partit en Argentine au service du parti Unitaire et aussi Oribe qui fut déclaré le 29 novembre 1856 perturbateur de l'ordre public.


Manuel Oribe mourut le 12 novembre 1857 dans son village de Paso del Molino sur les bords du torrent Miguelete.

Pendant sa veillée funèbre, le drapeau des Treinta y Tres Orientales avec lesquels il avait combattu fut porté par le porte-drapeau de l'expédition, Juan Spikerman. Le gouvernement l'enterra avec les honneurs militaires officiels et sa sépulture fut transportée plus tard du cimetière de Paso del Molino à l'Église de San Agustín, dans le quartier (de Montevideo) de l'Union (nom qui fut donnée après 1852 à la villa de la Restauración, là où Oribe avait établi son campement militaire du Cerrito).



Héritage |


Aujourd'hui, les Uruguayens n'ont pas beaucoup de souvenir de Manuel Oribe mais ils retiennent surtout qu'il fut l'un des hommes politiques importants de l'Uruguay, mais ce qui marque le plus sont les mentions faites (parfois même des légendes) sur la cruauté qu'il utilisa pendant la Grande Guerre. Encore en 1919, le chef incontesté et homme d'État colorado José Batlle y Ordoñez écrivait « qu'être colorado, c'est de haïr la tradition de Rosas et d'Oribe » (ser colorado es odiar la tradición de Rosas y Oribe), et la presse faisait allusion toujours au Parti National comme étant le parti oribiste (partido oribista). Au centenaire de son décès (1957), les membres colorados du Conseil National du Gouvernement refusèrent de se lever pour lui rendre hommage. Depuis beaucoup d'attitudes sont comparables; le journal conservateur du Parti National El Plata ne mentionne même plus la commémoration de cette mort.



Liens externes |




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