Setsubun
Setsubun (節分 ) est une fête nationale japonaise non chômée qui célèbre l'arrivée du printemps selon l'ancien calendrier lunaire (calendrier agricole d'origine chinoise). De nos jours, elle est célébrée le 3 février de chaque année. Elle est aussi très aisément appelée la fête du lancer de haricots.
Sommaire
1 Origine
2 Cérémonie moderne
2.1 À la maison
2.2 Au temple
3 Références
4 Lien externe
5 Voir aussi
Origine |
Setsubun désigne littéralement les nœuds du bambou qui séparent chaque section du tronc. Ces sections symbolisant chacune une saison, le setsubun est le moment charnière du passage d'une saison à l'autre[1]. Il existait donc autrefois quatre fêtes de setsubun, dont seule celle du « commencement du printemps » (立春, risshun ), est encore célébrée de nos jours, le passage de l’hiver au printemps était considéré comme charnière d’une année à la suivante[1].
Cette célébration, d'origine chinoise, pénétra au Japon aux environs du VIIIe siècle (époque de Nara)[1]. À l'origine, setsubun était une cérémonie d'exorcisation qui, à partir de la période Heian (IXe siècle-XIIe siècle), fut célébrée de deux manières différentes. D'une part, elle devint une grande fête de palais, où les nobles chassaient à l'arc les mauvais esprits, et d'autre part, une fête religieuse, où les mêmes mauvais esprits étaient alors exorcisés à l'aide de haricots de soja (大豆, daizu ). Il faut attendre la période Muromachi, pour voir les deux cérémonies fusionner à nouveau. Ce n'est qu'à partir de la période Edo que la fête de setsubun se démocratise et prend une forme proche de celle qui est pratiquée de nos jours.
Cérémonie moderne |
À la maison |
De nos jours, la tradition la plus connue de setsubun, est le mame-maki (豆撒き ). Il s'agit de lancer (撒く, maku , « semer ») des graines de haricots (豆, mame ) grillés par la fenêtre des maisons en criant alternativement « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! » (鬼は外 ! 福は内 ! ), ce qui signifie « Dehors les démons ! Dedans le bonheur ! »[1]. Il s'agit donc de faire fuir les forces néfastes incarnées par les oni (démons) qui cherchent à envahir le foyer à chaque nouvelle année et d'attirer la bonne fortune dans la maison.
Une autre tradition veut que l'on mange un long maki appelé ehōmaki en un seul morceau, dans la direction ehō (恵方 ) afin d'être heureux le reste de l'année[1]. Ehō est la direction annuelle d'eto (干支 ), qui représente les douze signes du zodiaque chinois[1]. Cette tradition venue d’Osaka, où elle est appelée « marukaburizushi » (rouleau de sushi croqué tel quel), s'est répandue en 1998, après que la chaîne de konbini 7-Eleven l'a commercialisé sous le nom d’ehōmaki[1].
Au temple |
Au sein des temples, la tradition varie. Certains ne gardent qu’une partie de l’exclamation : « Le bonheur dedans ! », tandis que d’autres invitent au contraire à l’intérieur les démons, qu’ils considèrent comme des divinités ou comme leurs envoyés[1].
Références |
La fête du Setsubun, Nippon.com, le 9 février 2015
Lien externe |
- calcul de la ehō
Voir aussi |
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