Province de Buenos Aires
Pour les articles homonymes, voir Buenos Aires (homonymie) et PBA.
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Héraldique | Drapeau |
Localisation de la province de Buenos Aires | |
Administration | |
---|---|
Pays | Argentine |
Capitale | La Plata |
Gouverneur | María Eugenia Vidal (PRO) |
ISO 3166-2 | AR-B |
Démographie | |
Gentilé | Buenos-airien (Bonaerense) |
Population | 15 625 084 hab. (2010) |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Superficie | 307 571 km2 |
Liens | |
Site web | http://www.gba.gov.ar |
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La province de Buenos Aires (PBA) est la province la plus grande, la plus riche et la plus peuplée d'Argentine, bien que la municipalité de Buenos Aires n'en fasse pas partie. La province avait 15 625 084 habitants en 2010. L'agglomération du grand La Plata, sa capitale, en avait 799 523 la même année.
Sommaire
1 Histoire
1.1 Époque coloniale
1.2 Vice-royauté du Río de la Plata
1.2.1 Victoire populaire contre l'agression britannique
1.3 Indépendance et XIXe siècle
2 Géographie
3 Hydrographie
3.1 Les lagunes
3.2 Les ponts
4 Villes principales
5 Communications
5.1 Les routes
5.2 Aéroports
5.3 Les ports
6 Politique et administration
6.1 Subdivisions
7 Climat
7.1 Buenos Aires
7.2 La Plata
7.3 Mar del Plata
7.4 Bahía Blanca
7.5 Tandil
8 Démographie
8.1 Évolution prévue jusque 2040
8.2 Démographie du Grand Buenos Aires
8.3 Composition de la population
8.4 Agglomération du Grand Buenos Aires
9 La flore
10 La faune
10.1 Mammifères
10.1.1 Mammifères marins
10.1.2 Mammifères terrestres
10.2 Les oiseaux
10.2.1 Avifaune des sierras du sud
10.3 Reptiles
10.4 Amphibiens
10.5 Poissons
10.5.1 Poissons de mer
10.5.2 Poissons de rivière
11 Aires protégées
12 Économie
13 Enseignement
14 Célébrités politiques
15 Tourisme et curiosités
15.1 Tourisme écologique
15.2 Tourisme culturel
15.3 Les plages et stations balnéaires
16 Annexes
16.1 Références
16.2 Articles connexes
16.3 Liens externes
Histoire |
Époque coloniale |
L'histoire de la province de Buenos Aires commence avec la découverte du Río de la Plata par Juan Díaz de Solís, qui cherchait un passage vers les Indes Orientales[1]. Solís débarqua sur l'île Martín García, mais mourut à la suite d'une attaque d'un groupe d'aborigènes et ses compagnons repartirent en Espagne. En 1536, Pedro de Mendoza fonda le port de Nuestra Señora María del Buen Aire[2]. La ville fut bientôt assiégée par les indiens Querandis, et fut abandonnée en 1541 par les espagnols qui se replièrent sur Asunción (Paraguay actuel) [3]. Le 11 juin 1580, Juan de Garay refonda la ville, cette fois sous le nom de Ciudad de la Santísima Trinidad del puerto de Santa María de los Buenos Aires. La ville devint bientôt la capitale de la Gobernación de Buenos Aires puis, dès le premier août 1776, de la Vice-royauté du Río de la Plata.
Plus tard, Garay commença à explorer le territoire adjacent, arrivant jusqu'au Cabo Corrientes, sur le site l'actuelle Mar del Plata. Il répartit les terres découvertes entre ses compagnons, créant ainsi les premières estancias destinées à l'élevage de bétail, sur la rive du Río de la Plata. Les estancias furent soumises au régime de l'encomienda et furent la base de la première activité économique de la population espagnole. Mais rapidedement, dès le XVIe siècle, les premiers affrontements se produisirent entre Espagnols et aborigènes, les Pampas (ou Hets ou Querandis), appelés plus tard Ranquels au XVIIIe siècle.
À partir du XVIIe siècle, quelques bovins abandonnés dans la pampa proliférèrent naturellement, formant des troupeaux redevenus sauvages. Les Espagnols comme les indigènes Pampas et Mapuches, commencèrent à les chasser ce qui amena des affrontements entre les deux groupes. Les Espagnols créèrent bientôt des lignes de fortins pour se protéger des attaques de la population indigène locale entourant Buenos Aires, afin de délimiter leur zone exclusive de chasse (chasses aux bovins sauvages, appelées vaquerías). Les indiens Pampas considéraient que les Espagnols avaient volé leurs terres en les envahissant, et durant des siècles attaquèrent leurs établissements par une tactique d'attaque en masse appelée malones, utilisant des chevaux, de longues lances et des boleadoras (système composé de plusieurs lanières lestées de gros cailloux destiné à immobiliser les jambes des chevaux).
Des routes centrées sur Buenos Aires, ainsi que d'autres villes furent progressivement construites. Ainsi furent fondées Baradero, Luján, Quilmes et San Andrés de Giles.
Portrait à l’huile de Juan de Garay.
Subdivisions de la vice-royauté du Río de la Plata en 1783.
Pedro de Cevallos, premier vice-roi de la Vice-royauté du Río de la Plata en 1778.
Vice-royauté du Río de la Plata |
En 1680, les Portugais venus du Brésil tout proche avaient fondé au nord du Río de la Plata, face à Buenos Aires, sous le nom de Colonia del Sacramento un établissement, qui menaçait gravement les intérêts espagnols. Ceux-ci avaient attaqué et repris cette ville à plusieurs reprises, mais chaque fois, les Portugais avaient récupéré la ville.
C'est finalement en 1776 que le roi Charles III s'avisa de la solution du problème et de ce qu'il fallait faire pour chasser les Portugais du Río de la Plata. Il prit la décision d'instituer la vice-royauté du Río de la Plata. Presque immédiatement, le nouveau vice-roi Pedro de Cevallos organisa une puissante armée comprenant des indiens Mapuches, et la mena contre les Portugais. Cevallos prit Colonia en 1777 et la détruisit totalement.
La création de la vice-royauté du Río de la Plata apporta beaucoup à Buenos Aires. Rapidement toute l'administration bureaucratique vice-royale, ainsi que la douane, l'Académie navale, et des écoles s'y installèrent. On commença même à éditer des journaux.
La population de la ville s'accrut fortemant, passant de 9 568 en 1744 à 32 069 habitants en 1778, puis à plus de 40 000 en 1797 et à presque 100 000 en 1810, chiffre très important et constituant près du tiers de la population totale de l'Argentine espagnole de l'époque.
Pendant ce temps-là la Pampa était devenue au XVIIIe siècle le domaine d'une civilisation du cuir. La propriété du sol étant associée au droit de chasse - lesquelles avaient fait fuir les troupeaux de bovins sauvages loin des habitations -, l'élevage se développa autour des estancias, (grandes fermes d'élevage). Comme il fallait compter deux hectares par tête de bétail, cette exploitation avait atteint des dimensions gigantesques, si bien que les riches estancieros dominaient le pouvoir politique. Le mode successoral étant régi par le droit d'ainesse préserva la toute grande exploitation. Cette puissante aristocratie s'appuya sur les fameux gauchos pour exploiter les domaines. Ces derniers étaient presque tous métis ou sang-mêlés. Chargés de surveiller les troupeaux qui évoluaient en liberté, et de les protéger des raids indiens, ils vivaient presque toujours à cheval. Ils abattaient les bêtes pour leur cuir et leur suif, et laissaient la plus grande partie de la viande aux charognards. La Pampa du XVIIIe se transforma ainsi en une vaste exploitation de cuir, au sein d'une économie barbare et destructrice[4].
Victoire populaire contre l'agression britannique |
En 1806, à la suite de l'entrée en guerre de l'Espagne aux côtés de la France, la flotte britannique cingla vers le Río de la Plata. Elle ne tarda pas à prendre Montevideo, puis se dirigea vers Buenos Aires. Le vice-roi Rafael de Sobremonte supposait que les Britanniques n'oseraient pas attaquer la capitale, et envoya ses troupes traverser le río de la Plata pour reprendre Montevideo. Lorsqu'on lui annonça le débarquement des Britanniques près de Buenos Aires, il courut se réfugier à Córdoba avec l'intention d'organiser une armée pour reconquérir sa capitale. En juin 1806, les Britanniques prirent Buenos Aires, bien reçus par les partisans de l'indépendance. Mais ceux-ci durent vite déchanter en comprenant que les envahisseurs désiraient convertir la région de la Plata en une colonie britannique, et s'unirent à ceux qui voulaient résister.
Jacques de Liniers, un ancien marin français traversa le fleuve pour la Bande Orientale (Uruguay actuel), où il organisa une armée puis repartit vers la capitale pour la délivrer. En chemin des milliers de volontaires enthousiastes se joignirent aux troupes. Une bataille de rue s'engagea et les Britanniques durent capituler. L'Audience, tribunal suprême, décida de confier la capitainerie générale à Liniers. Prudemment Sobremonte se réfugia à Montevideo.
Le vice-roi Rafael de Sobremonte fut déchu puis condamné pour sa lâcheté face à l'agresseur britannique.
John Whitelocke qui envahit Buenos Aires en 1807.
Jacques de Liniers, grand résistant puis vainqueur, gagna le titre de Vice-roi.
En 1807, les Britanniques revinrent envahir le pays, avec une puissante armée de 11 000 soldats sous les ordres du général John Whitelocke. Ils reprirent Montevideo, débarquèrent à Buenos Aires et pénétrèrent dans la capitale, confiants dans leur suprématie face à des forces hispano-argentines très inférieures. Très vite ils se heurtèrent à une résistance acharnée des habitants qui les arrosaient d'eau et d'huile bouillante et les mirent en déroute. John Whitelocke fut acculé à la capitulation générale, et le Royaume-Uni subit là une défaite particulièrement humiliante.
Quant à Liniers, il fut alors nommé vice-roi par intérim, décision ratifiée plus tard par le roi d'Espagne, Charles IV.
Indépendance et XIXe siècle |
Frontière sud de la Vice-royauté du Pérou en 1684 avec l'Araucanie mapuche et la Capitainerie du Chili, sur le versant occidental des Andes, et les territoires patagónico-pampéens tehuelches, du côté oriental, y compris les Établissements coloniaux de la Patagonie atlantiques fondés ultérieurement au XVIIIe siècle.
Carte de la Vice-royauté du Río de la Plata (fin du XVIIIe siècle). En vert clair : les régions non soumises par les Espagnols. Buenos Aires est en fait une ville toute proche des territoires indigènes.
La Confédération argentine en 1834.
La Révolution de Mai en 1810, qui abattit le gouvernement du vice-roi Baltasar Hidalgo de Cisneros, ouvrit de bonnes perspectives pour l'élevage dans la province, car elle mettait fin à l'insupportable monopole espagnol du commerce extérieur, et facilita l'introduction de nouveaux systèmes et de nouvelles races bovines d'origine étrangère. L'adoption de l'alambrado permit de définir la propriété de la terre en traçant des limites claires entre les propriétés foncières, jusqu'alors restées vagues et imprécises.
Carte du Puelmapu au XIXe siècle, sur le territoire de l'actuelle Argentine. En jaune sont dessinées les frontières des 14 provinces originelles du pays, mais sans correspondance exacte avec les limites actuelles[5].
Juan Manuel de Rosas vers 1850.
Avancée progressive de la frontière à l'époque de la construction de la Zanja de Alsina (fossé d'Alsina).
En février 1820, à la suite de l'anarchie dans laquelle se trouvait l'ancienne colonie, la province se constitua en entité politique autonome, désignant Manuel de Sarratea comme son premier gouverneur. Son territoire nominal était énorme, s'étendant depuis Buenos Aires jusqu'à la cordillère des Andes à l'ouest, et incluait au sud les territoires de la Patagonie argentine ainsi que les Îles Malouines. En étaient exclus les territoires des actuelles provinces d'Entre Ríos et de Corrientes, précédemment créées en 1814, ainsi que la province de Santa Fe (1815).
Mais le territoire sous contrôle effectif était très limité : depuis la ville de Buenos Aires jusqu'à quelque 60 km à la ronde. Les amérindiens résistaient avec ténacité à la pénétration de l'homme blanc dans leurs terres ancestrales. L'introduction du cheval précédemment, et l'habileté des aborigènes à le domestiquer, leur permit de lancer de violentos attaques appelées malones. Les gouvernement successifs de la province tentèrent de freiner les malones, et de contrôler progressivement les territoires par divers moyens : la construction de fortins défensifs, la réalisation d'expeditions punitives, les fossés d'Alsina, etc. En 1823 la ville de Dolores, fut complètement détruite par un malón, ce qui augmenta la préoccupation des colons créoles face aux groupes aborigènes.
Dans les années 1820-29, l'anarchie s'intensifia. Partisans d'une république unitaire (unitaristes) et partisans du fédéralisme s'affrontèrent durement. En 1824, le gouverneur Juan Gregorio de Las Heras finit par réunir le Congrès Général, grâce auquel il voulut unifier le pays. En 1826, le Congrès nomma Bernardino Rivadavia de tendance centraliste, président des Provincias Unidas del Río de la Plata. Le projet que ce dernier présenta, qui prévoyait que la ville de Buenos Aires et ses environs soit proclamée capitale du pays, et se sépare du reste de la province, fut adopté en 2016, malgré les résistances des fédéralistes Porteños (ainsi appelle-t-on les habitants de la capitale)[6].
La Constitution unitaire argentine de 1826 fut rejetée par l'intérieur du pays et fit chuter Rivadavia et ce fut le début d'une guerre civile meurtrière[7].
En 1829, Juan Manuel de Rosas, devint gouverneur de la province jusque 1832, puis élu à nouveau en 1835, avec la prérogative d'assumer les trois pouvoirs à lui seul[8]
Durant son gouvernement, Buenos Aires atteignit la suprématie sur les autres provinces, sans cependant arriver à l'unification du pays. Après sa chute face à la grande armée de Justo José de Urquiza à la Bataille de Caseros, en février 1852, on fut tout proche d'atteindre cet objectif avec la Constitution de 1853, mais celle-ci fut rejetée par la Province de Buenos Aires. Celle-ci se sépara de la Confédération Argentine, qui établit dès lors sa capitale dans la ville de Paraná. En 1861, les armées de Buenos Aires mirent celles de la Confédération en déroute à la bataille de Pavón et lancèrent une campagne pour soumettre les provinces. Ce but fut atteint, et le pays resta définitivement unifié selon le projet des unitaires.
Dès lors, l'histoire de la province se confond avec celle du pays. Malgré de nombreux troubles et au moins deux guerres importantes (Guerre de la Triple Alliance contre le Paraguay, et Conquête du Désert contre les amérindiens), l'économie se développa avec vigueur, l'immigration fut de plus en plus importante peuplant rapidement l'ensemble des terres de la province. Ce fut en moyenne une époque de grande prospérité, l'Argentine devenant une des dix premières puissances mondiales, en termes de PNB, au début du XXe siècle. Et aujourd'hui encore, en 2010, l'économie de la province représente près des deux tiers de l'ensemble argentin.
Géographie |
La province de Buenos Aires fait 307 571 km2, plus que le territoire de l'Italie, et est entourée par les provinces de Río Negro, de La Pampa, de Córdoba, de Santa Fe et de l'Entre Rios.
Le paysage se caractérise en grande partie par la platitude de la pampa, lieu d'élevage et de cultures par excellence. Cependant deux massifs de collines émergent de la plaine : la Sierra de la Ventana (près de Bahía Blanca) et la Sierra de Tandil (Tandil). Le point culminant est le Cerro Tres Picos (1 239 mètres), situé dans la Sierra de la Ventana.
La province de Buenos Aires, comme la plus grande partie de l'Argentine, correspond à la partie méridionale du bouclier brésilien, lequel s'est détaché du continent du Gondwana, en l'occurrence de l'Afrique actuelle, il y a quelque 160 millions d'années (voir la dérive des continents). Les grands cours d'eau du bouclier dévalant vers le sud puis le sud-est ont entaillé profondément cet ancien bouclier brésilien, lequel constituait la base de ce qui allait devenir l'Amérique du Sud actuelle. Sous l'effet de cette érosion, la région pampéenne s'est progressivement abaissée, puis, à la suite du gigantesque alluvionnement qui perdura durant des dizaines de millions d'années, la vallée de cet ou de ces anciens fleuves s'est comblée de limons, et ainsi s'est construite la région que nous appelons aujourd'hui la Pampa, vaste plaine constituée d'une énorme épaisseur de limons très fertiles.
Loin de ces anciens fleuves, au sud de la province actuelle, l'érosion suivie de l'accumulation d'alluvions n'a pas eu lieu, et les roches de ce bouclier brésilien primitif apparaissent au grand jour. Ce sont les Sierras de Tandil (es) et de la Ventania (es). Plus au sud encore, cette partie du vieux bouclier continue jusqu'à l'extrémité de la Patagonie. C'est ce qu'on appelle la meseta ou plateau de Patagonie.
La ville de Tandil, entourée par les sierras du système de Tandilia
Carte de répartition de la faune et de la flore fossiles mettant en évidence l'existence du Gondwana
Site de la Garganta Escondida (gorge cachée) dans la sierras de la Ventania (es), au sein du parc provincial Ernesto Tornquist, situé au sud-ouest de la province.
Hydrographie |
À part le Río Paraná au nord, et les cours inférieurs des ríos Negro et Colorado au sud, la province de Buenos Aires ne possède pas de cours d'eau très importants. Il y a par contre beaucoup d'étangs, de lacs et de lagunes, salées ou non, où vont souvent se perdre les cours d'eau au lit mal dessiné. De ce fait, dans la région de la pampa humide (est et nord-est de la province), ces derniers débordent fréquemment, et divaguent sur la pampa toute plane, causant de sévères inondations.
Le delta inférieur du rio Paraná qui s'étend depuis Ibicuy jusqu'à l'embouchure dans le río de la Plata) se situe sur le territoire de la province. Le fleuve charrie annuellement 200 millions de tonnes de sédiments (dont la moitié provient du río Bermejo via le río Paraguay). Il progresse annuellement dans le río de la Plata de 50 à 90 mètres, si bien que dans deux ou trois siècles, Buenos Aires ne sera plus située au bord du Río de la Plata, mais bien d'un des bras du delta. Quant au río Uruguay, il deviendra dès lors un affluent - énorme il est vrai - du grand fleuve.
Le río Paraná de las Palmas est le plus méridional des grands bras du río Paraná au sein de son Delta. Il coule entièrement sur le territoire de la province de Buenos Aires. Il doit son nom aux palmiers qui anciennement croissaient sur ses rives.
Il fait 135 km de long et à son embouchure il a une largeur de plus ou moins 2 km. Sa profondeur est de 80 à 100 mètres. Sur sa rive sud se trouvent les villes de Zárate et de Campana, ainsi que la centrale nucléaire d'Atucha.
A part le Paraná, le cours d'eau le plus important de la province est le Río Salado qui est long de 700 kilomètres et traverse la province d'ouest en est. Étant donné sa responsabilité dans de nombreuses inondations, l'option a été prise de dévier certains de ses affluents et de le canaliser dans son cours inférieur. Un réseau de canaux a ainsi été créé, procurant à ce fleuve et à ses affluents déviés une série de lits artificiels.
Parmi les autres cours d'eau, il faut citer le río Samborombón qui se jette dans la baie de même nom (que l'on aperçoit sur la photo satellite ci-contre, dans la partie supérieure droite de la photo), le río Luján et le río Quequén Grande.
Vue du Río Samborombón
Les cascades du río Quequén Grande.
Pêcheurs dans le Río Salado non loin du pont de l'autoroute 2.
Les lagunes |
La province de Buenos Aires est saupoudrée d'une grande quantité d'étangs, de lacs et de lagunes (le mot laguna en espagnol recouvre l'ensemble des petits lacs peu profonds, qu'ils soient salés ou non). Certaines de ces lagunas sont dues à des failles ou dépressions tectoniques, mais la plupart résultent de l'érosion éolienne de la plaine de la pampa. Près des côtes et de la baie de Samborombón, on trouve des lagunes salées parfois reliées à la mer, qu'en espagnol on appelle albuferas (analogues à la lagune de Venise ou à l'Étang de Thau au Languedoc). C'est le cas de la laguna de Mar Chiquita près de Mar del Plata.
À part ces albuferas, l'immense majorité des étendues d'eau de la province sont pulsatiles, en ce sens que leur dimension est fonction des cycles climatiques humidité-sécheresse.
Durant les sécheresses et les hémicycles secs décrits par Florentino Ameghino, ils tendent à se dessécher et à se transformer en salines, tandis que pendant les hémicycles humides, ils voient leur étendue se multiplier (comme à la fin du XXe siècle). On considère que le dernier hémicycle humide a débuté en 1973-1974 et devrait se prolonger jusque vers 2022-23 (hémicycle de 50 ans).
Citons :
- La remarquable laguna de Mar Chiquita
- La laguna de Gómez, la laguna El Carpincho et la laguna Mar Chiquita de Junín.
- La laguna Epecuén
- La laguna Las Toscas
- La laguna de Lobos
- La laguna de Rocha
- La laguna de los Padres
Vue aérienne de la côte nord-ouest de la lagune El Carpincho, à Junín. On distingue les installations des clubs de pêcheurs (gauche) et de chasseurs (centre et droite).
Vue aérienne de la zone centrale du parc de la Laguna de Gómez, situé à l'extrême sud-ouest de la ville de Junín
La Lagune de Chascomús
Les ponts |
La largeur importante des bras du Paraná dans le delta situé au nord de la province, ainsi que la grande longueur des côtes atlantiques, où se trouvent les estuaires de nombreux fleuves grands et petits, a rendu nécessaire la construction de nombreux ponts pour permette le développement des réseaux ferrés et routiers. Les plus importants sont les ponts Zárate-Brazo Largo sur le Paraná de las Palmas, et le pont Justo José de Urquiza sur le Paraná Guazú. Ces deux pont construits en enfilade permettent à la métropole de Buenos Aires et à toute la province, de communiquer avec la Mésopotamie argentine, et au delà avec l'Uruguay, le Paraguay et le Brésil voisins.
Pont Hipólito Yrigoyen, à Necochea, près de l'embouchure du río Quequén Grande.
Le Pont Zárate-Brazo Largo sur le Paraná de las Palmas. Il est à la fois routier et ferroviaire.
Pont Justo José de Urquiza sur le Río Paraná Guazú. Il relie la province de Buenos Aires à celle d'Entre Ríos.
Villes principales |
Les principales agglomérations de la province (recensement argentin de 2010 sont les suivantes :
Rang | Agglomération | Nbre d'habitants | |
1. | Grand Buenos Aires | 13 028 000 | |
2. | Grand La Plata | 799 523 | |
3. | Mar del Plata-Batán | 765 000 | |
4. | Bahía Blanca-General Daniel Cerri | 301 572 | |
5. | Zárate-Campana | 185 382 | |
6. | Tandil | 116 916 | |
7. | Olavarría | 111.708 | |
9. | Necochea-Quequén | 107 457 | |
8. | Junín | 82 427 | |
10. | Luján | 67 266 |
- La capitale provinciale, La Plata, avec ses 800 000 habitants en 2015 est le principal centre politique, administratif et éducatif de la province[9].
Mar del Plata (Grand Mar del Plata 618 989 hab.), sur le rivage de la mer d'Argentine, principal centre touristique d'été du pays.
Bahía Blanca (Grand Bahía Blanca: 301 531 hab.), important port de mer et principal centre urbain du sud de la province.
Siège du gouvernement de la province de Buenos Aires à La Plata
Parlement de la province de Buenos Aires à La Plata
Palais de Justice de la province de Buenos Aires
- Campana - Zárate ou Zárate - Campana (185 382 hab.), située dans le nord-est provincial, est une importante zone industrielle et un centre urbain bicéphale. Les deux villes, Campana et Zárate, ont leur centres distants de 11 km l'une de l'autre, mais il y a continuité urbaine le long de la route nationale 9. Ces deux villes sont similaires quant à leur taille, population et importance économique. Toutes deux possèdent un port sur le río Paraná de las Palmas. De plus, faisant partie du grand Buenos Aires, elles sont le principal accès vers la Mésopotamie argentine grâce au pont Zárate-Brazo Largo qui ressort des deux entités.
San Nicolás de los Arroyos (133 602 hab.), centre industriel et principale ville du nord de la province, avec port fluvial sur le Paraná. La ville a de plus une importance religieuse.
Tandil (123 520 hab.), centre agrícole et d'élevage, est aussi un centre industriel et tourístique situé dans le sud-est de la province, sur la chaîne montagneuse du Sistema de Tandilia.
Pergamino (91 399 hab.) Important centre agro-industriel, et textle du nord de la province.
Olavarría (89 721 hab.), important pôle minier, industriel et agricole du centre de la province.
Junín (87 509 hab.), principal centre administratif, touristique, éducatif, industriel et commercial du nord-ouest de la province[10], proche de la Laguna de Gómez.
Necochea (Necochea - Quequén): 107.457 hab.), important centre tourístique d'été avec ses plages su la mer d'Argentine.
Luján (76 465), centre de tourisme religieux basé sur la Basilique Notre-Dame de Luján.
Mercedes (59 870), important noeud ferroviaire.
Punta Alta (58 315), près de Puerto Belgrano, principale base navale du pays, située à 20 km au sud-est du centre de Bahia Blanca. La ville a été construite en 1898 pour héberger les ouvriers, en grande partie italiens et espagnols, qui construisaient la base navale.
Chivilcoy (58 152), dans le centre-nord de la province a d'importantes activités agro-industrielles.
Azul (55 728), ville ayant une importante activité agricole dans le centre de la province.
Villa Gesell (31 730 hab.), ville balnéaire située à l'extrémité orientale de la province, fondée par un magnat d'origine allemande qui entreprit de transformer des dunes stérile en une vaste cité-jardin.
Carmen de Patagones (20 533 hab.) (73 322 avec sa voisine Viedma) fait déjà géographiquement et climatiquement partie de la Patagonie.
Cathédrale de l'Immaculée-Conception de La Plata avec ses deux tours de 117 mètres de hauteur
Muséum des Sciences naturelles à La Plata.
Porche de la Cathédrale de l'Immaculée-Conception de La Plata
Palais municipal de Zárate
L'obélisque de La Plata, en hommage aux fondadeurs
De style néoclassique, le Théâtre municipal de Bahía Blanca fut inauguré en 1913, et depuis il constitue un foyer culturel[11].
Punta Alta, Place Belgrano.
Le musée historique de Junín.
Municipalité de Tandil.
L'avenue côtière de Carmen de Patagones longe la rive nord du fleuve río Negro, face à la ville voisine de Viedma (capitale de la province de Río Negro, non loin de l'embouchure du fleuve dans l'Atlantique.
Palais municipal de Mercedes.
Communications |
Les routes |
La route provinciale 2 (Péages et services).
Route nationale 1.
Route nationale 3.
Aéroports |
La province de Buenos Aires compte plus de 100 aérodromes et aéroports publics, dont 26 possèdent une piste en dur. Les suivants sont les seuls qui font partie du Sistema Nacional de Aeropuertos :
Nom | Ville | OACI | IATA |
Aeropuerto Ministro Pistarini | Ezeiza | SAEZ | EZE |
Aeropuerto de San Fernando | San Fernando | SADF | FDO |
Aeropuerto Astor Piazolla | Mar del Plata | SAZM | MDQ |
Aeropuerto Comandante Espora | Bahía Blanca | SAZB | BHI |
Aeropuerto Edgardo Hugo Yelpo | Necochea | SAZO | NEC |
Aeropuerto de Junín (Actuellement fermé) | Junín | SAAJ | JNI |
Aeropuerto de La Plata | La Plata | SADL | LPG |
Aeropuerto de Santa Teresita | Santa Teresita | SAZL | SST |
Aeropuerto de Tandil | Tandil | SAZT | TDL |
Aeropuerto de Villa Gesell | Villa Gesell | SAZV | VLG |
L' Aeropuerto Internacional Ministro Pistarini, connu sous le nom d' Aéroport d'Ezeiza, est le principal aéroport international d'Argentine. Il est situé dans le partido de Ezeiza, dans la conurbation de Buenos Aires.
Ezeiza a enregistré 10.327.203 passagers en 2017[12] dont 9.468.131 passagers internationaux.
Terminal A de l'aéroport d'Ezeiza. Ce terminal, inauguré en 2000, est utilisé par presque toutes les lignes internationales qui opèrent dans l'aéroport.
Piste d'atterrissage de l'Aeropuerto Astor Piazolla à Mar del Plata.
Un Boeing 737-700 Skyteam à l'Aeropuerto Comandante Espora de Bahía Blanca se préparant pour un vol vers Buenos Aires.
Les ports |
Avec l'océan atlantique qui la baigne à l'est et au sud, et le grand fleuve international Paraná qui la longe au nord, la province de Buenos Aires s'est dotée d'une belle série de ports de mer, grand et petits, tant pour le trafic national ou international de marchandises variées que pour une activité pêchière bien developpée.
- La province compte le grand port fluvio-maritime de Zárate sur le río Paraná de las Palmas. La ville est située à l'extrémité sud du Pont Zárate-Brazo Largo, qui relie Buenos Aires à la province d'Entre Ríos et permet les communications vers le Brésil et l'Uruguay. Le port de Zárate s'étend entre los kilomètres 102 et 133 du bras du fleuve. Dans cette zone existent de nombreux quais pour l'accostage de gros navires d'outre-mer, dont des porte-conteneurs et des bateaux chargés de véhicules.
- 10 kilomètres en aval Zárate, Campana possède un port moderne avec de grandes relations commerciales vers et depuis d'autres ports argentins, européens ou du Mercosur. Le mouvement annuel de marchandises était en 2017 de quelque 6 millions de tonnes, notamment pétrole brut, minerai de fer et aussi agrumes à destination de l'Europe[13],[14].
Ensenada est le port de la Plata, située elle quelques kilomètres à l'intérieur des terres. Les infrastructures du port sont assez sous-utilisées.
Bateau dans le port de Zárate.
Vue partielle du port de Zárate.
Vue générale du port de La Plata - appelé Puerto Ing. Rocca -, à Ensenada.
- Le port de la ville de Mar del Plata est situé au sud de Cabo Corrientes. Inauguré en 1922, c’est l’un des plus grands du pays. Les bateaux de pêcheurs sont nombreux.
- L'agglomération Necochea-Quequén possède elle aussi un port très important, d'où l'on exporte des céréales, du poisson, du bois, des huileset des sous-produits de de l'industrie de l'huile.
Bateaux de pêche à quai, dans le port de Mar del Plata. Photo prise en novembre 2017.
Le port de Quequén vu depuis la rive de Necochea
Politique et administration |
Le gouverneur de la province depuis les élections de 2015 est María Eugenia Vidal (parti Cambiemos), élue avec 39,64 % des voix, contre 35 % pour son adversaire principal.
Subdivisions |
La province est divisée en 135 arrondissements ou « partidos ».
Parmi ces partidos, 24 font partie du grand Buenos Aires. Ce sont les suivants (avec leur population en 2001) :
Partido | Population |
---|---|
Almirante Brown | 552 902 |
Avellaneda | 342 677 |
Berazategui | 324 244 |
Esteban Echeverría | 300 959 |
Ezeiza | 163 722 |
Florencia Varela | 426 005 |
General San Martín | 414 196 |
Hurlingham | 181 241 |
Ituzaingó | 167 824 |
José C. Paz | 265 981 |
La Matanza | 1 775 816 |
Lanús | 459 263 |
Lomas de Zamora | 616 279 |
Malvinas Argentinas | 322 375 |
Merlo | 528 494 |
Moreno | 452 505 |
Morón | 321 109 |
Pilar | 299 007 |
Quilmes | 582 943 |
San Fernando | 163 240 |
San Isidro | 292 878 |
San Miguel | 296 861 |
Tigre | 376 381 |
Tres de Febrero | 340 071 |
Vicente López | 269 420 |
Climat |
Comme toute la Pampa humide le climat de la province est fortement influencé par l'Océan tout proche, avec des étés très chauds et des hivers tempérés. L'humidité est élevée et les précipitations abondantes sont réparties sur toute l'année. Cependant les précipitations baissent lentement vers l'ouest, si bien que les zones occidentales et sud-occidentales sont des régions plus sèches.
Le climat de la province de Buenos Aires est tempéré avec des températures moyennes comprises entre 10 °C et 25 °C. À la côte, le vent marin rafraîchit les nuits en été, et amène une forte humidité en hiver.
Les précipitations annuelles varient entre 500 mm à l'ouest et 1 000 mm sur la côte. Étant donnée l'extrême platitude de certaines régions (nord-est de la province, les bassins du Río Samborombón et du Río Salado), les fortes pluies y causent souvent des inondations.
La province est parfois traversée par le vent d'ouest appelé Pampero. Citons deux autres vents particuliers: Le Sudestada venu du sud produit des tempêtes et des chutes de température, et, plus connu, le vent de tempête Santa Rosa, qui a lieu chaque année le 30 août.
Buenos Aires |
Le climat de la ville de Buenos Aires est tempéré, du type subtropical humide, la moyenne annuelle des températures étant de 16,6 °C (exactement comme à Nice).
La Plata |
Les précipitations annuelles à La Plata atteignent plus de 1 000 millimètres par an avec un léger creux hivernal. La grande proximité de la mer d'Argentine et de l'estuaire du río de la Plata contribuent à adoucir les pointes de température.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | 22,6 | 21,8 | 19,7 | 16,1 | 12,8 | 9,8 | 9,2 | 10,4 | 12,5 | 15,2 | 18,3 | 21,1 | 15,8 |
Précipitations (mm) | 97,1 | 103,1 | 117,9 | 73,9 | 73,8 | 54,6 | 58,3 | 65,6 | 73,6 | 111,3 | 93 | 84,8 | 1 007 |
Mar del Plata |
A Mar del Plata, grande ville et plage située sur le littoral atlantique, au sud-est de Buenos Aires, et surnommée la Biarritz argentine, les données climatiques sont les suivantes :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | 20,3 | 19,9 | 18 | 14,6 | 11,3 | 8,5 | 8,1 | 8,9 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 18,5 | 14 |
Précipitations (mm) | 100,1 | 72,8 | 107 | 73,3 | 73,5 | 54,9 | 58,9 | 64 | 56,4 | 83,4 | 75,3 | 104 | 923,6 |
Bahía Blanca |
Bahía Blanca, grande ville située à environ 650 km au sud-ouest de Buenos Aires, aux portes de la Patagonie présente un climat fort doux et encore assez humide en été. Les 645,4 mm de précipitations annuelles sont légèrement supérieurs aux précipitations relevées à Paris. Mais la température annuelle moyenne y est beaucoup plus douce (14,9° à Bahia Blanca contre 10,8° à Paris et 16° à Nice)
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | 23 | 21,9 | 18,7 | 14,6 | 11 | 7,9 | 7,6 | 9,1 | 11,4 | 14,4 | 18,4 | 21,4 | 14,9 |
Précipitations (mm) | 61,8 | 67,1 | 89,6 | 62,9 | 32,7 | 25,5 | 29,6 | 27,9 | 45,3 | 70,4 | 61,8 | 70,8 | 645,4 |
Tandil |
la ville de Tandil est située au centre de la province, à 180 mètres d'altitude, en pleine pampa humide.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | 20,8 | 19,7 | 17,6 | 13,5 | 10 | 7,2 | 6,3 | 8,1 | 10,1 | 13,5 | 16,4 | 19,3 | 13,5 |
Précipitations (mm) | 108,5 | 90,2 | 98,8 | 71,3 | 59,7 | 37,2 | 37,6 | 45,2 | 58,6 | 97,7 | 94,6 | 79,2 | 878,6 |
Démographie |
Depuis 1838, la population de la province a évolué comme suit :
1838 | 1895 | 1914 | 1947 | 1960 | 1970 | 1980 | 1991 | 2001 | 2010 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Province de Buenos Aires | 150 000 | 921 168 | 2 066 948 | 4 273 874 | 6 766 108 | 8 774 529 | 10 865 408 | 12 594 974 | 13 827 203 | 15 594 428 |
Capitale fédérale | 663 854 | 1 575 814 | 2 981 043 | 2 966 634 | 2 972 453 | 2 922 829 | 2 965 403 | 2 776 138 | 2 891 082 | |
Total | 150 000 | 1 585 022 | 3 642 762 | 7 254 917 | 9 732 742 | 11 746 982 | 13 788 237 | 15 560 377 | 16 603 341 | 18 485 510 |
Argentine | 674 000 | 4 044 911 | 7 903 662 | 15 893 811 | 20 013 793 | 23 364 431 | 27 949 480 | 32 615 528 | 36 260 130 | 40 091 359 |
Pourcentage | 22,26 | 39,19 | 46,08 | 45,65 | 48,63 | 50,28 | 49,33 | 47,71 | 45,79 | 46,11 |
En 1838, il y avait 150 000 habitants qui peuplaient le territoire de la province, d'une superficie un peu plus vaste que celle de l'Italie. Ceci représentait déjà plus de 20 % de la population de l'Argentine. La croissance démographique a été nettement plus forte que celle de l'ensemble du pays jusqu'au début des années 1970, et ce jusqu'à représenter la moitié de celle-ci (y compris la population de la capitale fédérale). Plus récemment, on remarque que la population de la province ne progresse plus aussi rapidement et son poids relatif est même un peu retombé (46 % en 2010).
Les projections de population effectuées par l'INDEC prévoyaient une population se montant à 15 315 842 habitants en 2010 et à 15 940 645 en 2015, soit un accroissement de près de 125 000 personnes annuellement[25],[26].
Les résultats provisoires du recensement de 2010 affichent pour la province une hausse un peu plus forte que prévu, qui se monte à près de 13 % par rapport au recensement précédent effectué en 2001, contre 11 % prévus[27].
Cette croissance soutenue est liée à la persistance d'une certaine immigration et d'une natalité satisfaisante. Ceci laisse entrevoir la poursuite d'une croissance démographique régulière dans les prochaines décennies.
Évolution prévue jusque 2040 |
Les prévisions plus récentes de l'INDEC (à la suite du recensement de 2010) concernant les prochaines décennies prévoient pour 2040 une population provinciale de 20.503.653 habitants, pour une population totale du pays de 52.778.477 personnes la même année[28]. L'INDEC prévoit donc un accroissement de la population provinciale de l'ordre de 33 % par rapport à 2010, soit un peu plus que l'accroissement total argentin qui serait de l'ordre de 31 % en trente ans.
Résumé de l'évolution du chiffre de la population, selon les prévisions de l'INDEC, concernant les prochaines décennies jusque 2040 :
2001 | 2010 | 2020 | 2030 | 2040 | |
---|---|---|---|---|---|
Province de Buenos Aires | 13.827.203 | 15.594.428 | 17.541.141 | 19.123.592 | 20.503.653 |
Total Argentine | 36.260.130 | 40.091.359 | 45.376.763 | 49.407.265 | 52.778.477 |
Démographie du Grand Buenos Aires |
Le Grand Buenos Aires comprend la ville de Buenos Aires proprement dite (Capitale fédérale) ainsi que 24 partidos situés dans la Province de Buenos Aires (en fait 19 partidos jusqu'en 1991, devenus 24 à la suite du démembrement de cinq d'entre eux).
1895 | 1914 | 1947 | 1960 | 1970 | 1980 | 1991 | 2001 | 2010 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Capitale fédérale | 663 854 | 1 575 814 | 2 981 043 | 2 966 634 | 2 972 453 | 2 922 829 | 2 965 403 | 2 776 138 | 2 891 082 |
Les 24 partidos | 117 763 | 458 217 | 1 741 338 | 3 772 411 | 5 380 158 | 6 843 201 | 7 969 324 | 8 694 437 | 9 910 282 |
Total Grand Buenos Aires | 781 617 | 2 034 031 | 4 722 381 | 6 739 045 | 8 352 611 | 9 766 030 | 10 934 727 | 11 460 575 | 12 801 364 |
Composition de la population |
D'après le recensement d'octobre 2010, la population de la province de Buenos Aires se montait à 15 625 084 habitants.
Environ 96,4 % de la population de la province réside dans les villes (agglomérations de plus de 2000 habitants). Le reste vit dans des localités de moins de 2000 habitants, et sont ainsi considérés comme membres de la population rurale[29]. Le nord-ouest, le nord et le centre-sud de la province de Buenos Aires affiche une croissance très faible de la population voire une croissance négative, tandis que l'aire du grand Buenos Aires et la région de la côte atlantique affiche des taux de croissance élevés[30]
33,8 % des habitants de la province ne sont pas originaires de celle-ci. 3 918 552 sont des migrants internes, provenant d'autres provinces du pays, et 758 640 sont étrangers ou d'origine étrangère. Parmi ces derniers, 58 % proviennent de pays limitrophes de l'Argentine, principalement du Paraguay, de Bolivie et d'Uruguay,cependant que 42 % sont originaires de pays extralimitrophes, spécialement d'Italie et d'Espagne[31].
Comme on l'a affiché plus haut, et d'après les chiffres de l'INDEC, le taux de croissance annuel moyen de la province a été de 11,3 % entre 1991 et 2001, inférieur au taux national argentin de 12,5 ‰ durant la même période.
Des 15 625 084 habitants de la province en 2010, 15 190 440 vivaient dans des aires urbaines, soit 97.22 % du total, alors que dans les aires rurales ne vivaient que 434 644 habitants, soit 2.78 % du total[32].
Agglomération du Grand Buenos Aires |
L' Aglomerado Gran Buenos Aires définie selon des critères argentins et englobant totalement ou partiellement 40 partidos en plus de la ville de Buenos Aires elle-même, comptait en 2010 quelque 13 591 863 d'habitants (2 890 151 dans la ville autonome de Buenos Aires plus 10 701 712 dans la partie de l'aire urbaine située dans la province). En 2001 elle comptait 12 046 799 habitants (2 776 138 dans la ville autonome et 9 497 410[33] dans la partie de l'aire urbaine située dans la province). En 1991 la population de l'agglomération était de 11 297 987 habitants (2 965 403 dans la ville autonome et 8 332 584 dans la partie de l'aire urbaine située dans la province).
Ceci implique que l'accroissement fut de l'ordre de 11,7 % (4,1 % dans la ville autonome et 14,2 % dans le reste de l'aire urbaine). De ce fait en 2010 34,9 % du total de la population du pays vivait dans l'agglomération, soit un peu plus que les 33,2 % de 2001 et les 34,6 % de 1991[34]
De ce fait, en 2010, l' Aglomerado Gran Buenos Aires ou Agglomération du Grand Buenos Aires constituait par son nombre d'habitants la plus grande concentration urbaine d'Argentine, la seconde d'Amérique du Sud (après São Paulo), la troisième d'Amérique latine (après Mexico, D.F. et São Paulo), la quatrième du continent américain (après Mexico, São Paulo et New York[35] et la vingtième agglomération du monde.
1991 | 2001 | 2010 | |
---|---|---|---|
Buenos Aires et Province de Buenos Aires | 15 560 377 | 16 603 341 | 18 485 510 |
Agglomération du Grand Buenos Aires | 11 297 987 | 12 046 799 | 13 591 863 |
Province hors Agglomération | 4 262 390 | 4 556 542 | 4 893 647 |
La flore |
Dans la réserve naturelle del Pilar, dans la grande banlieue nord-ouest de Buenos Aires), le long des 6 kilomètres de rive du río Luján, on trouve le ceibo (Erythrina crista-galli), le saule de Humboldt (Salix humboldtiana), et l'aliso de río ou palo bobo(Tessaria integrifolia), c'est à dire une végétation typique du delta du Paraná, appartenant au district phytogéographique des forêts mixtes de la province phytogéographique paranéenne[36]. On peut y voir aussi le sarandí colorado (Cephalantus glabratus) devenu « monumento natural municipal ».
Dans les zones non affectées par l'inondation du río, on voit des bois composés de talas (Celtis ehrenbergiana), de clavel de aire (Tillandsia aeranthos), d'épine de Jérusalem ou cina-cina (Parkinsonia aculeata), et d'espinillos (Acacia caven).
Dans les aires ouvertes on observe une végétation de type pampéen, appartenant à la province phytogéographique pampéenne. Des espèces hydrophiles sont présentes dans les cours d'eau, les marais et les zones déprimées, tels le roseau (Schoenoplectus californicus), le (Polygonum punctatum) et le solanum à feuilles glauques (Solanum glaucophyllum), ainsi que le sarandí blanco (Phyllanthus sellowianus).
Inflorescence d'espinillo (Acacia caven).
Saule de Humboldt (Salix humboldtiana)
Fleur de ceibo (Erythrina crista-galli). Elle est devenue la fleur nationale de l'Argentine.
Tala (Celtis ehrenbergiana), détail des feuilles et fruits.
Palo Bobo (Tessaria integrifolia). Endémique des pays du bassin du Paraná[37]. Il croît sur les rives des ríos, très typique du delta moyen et supérieur du río Paraná.
Fleur de clavel de aire (Tillandsia aeranthos)
Fleur de solanum à feuilles glauques (Solanum glaucophyllum). Ses fruits sont comestibles, mais ses feuilles sont toxiques pour le bétail.
Épine de Jérusalem (Parkinsonia aculeata)
Caldén (Prosopis caldenia). Arbre typique de l'ouest pampéen (pampa sèche), aux isohyètes 500-600 mm.
Dans le sud de la province, dans le Parc provincial Ernesto Tornquist, situé dans les sierras de la Ventania, on peut voir le chañar (Geoffroea decorticans), le molle (Schinus molle), la brusquilla (Discaria americana) et le chilca (Eupatorium buniifolium). Dans cette région, il faut mentionner le pinito plateado (Plantago bismarckii) considéré comme "emblème du système de Ventania"[38].
Oxalis articulata (vinagrillo rosado)
Grindelia chiloensis
Mburucuyá (Passiflora caerulea)
La faune |
Mammifères |
Mammifères marins |
De nombreux mammifères marins se retrouvent sur les côtes de la province et dans les eaux littorales de la mer d'Argentine. On y trouve l'otarie à crinière ou lion marin (Otaria flavescens), l' otarie à fourrure australe (Arctocephalus australis), le dauphin obscur (Lagenorhynchus obscurus), le Dauphin de Peale (Lagenorhynchus australis), ainsi que le grand dauphin (Tursiops truncatus). On peut apercevoir plusieurs espèces de cétacés comme la baleine franche australe (Eubalaena australis), l'orque (Orcinus orca), la pseudorque (Pseudorca crassidens). Il faut aussi mentionner le dauphin de la Plata (Pontoporia blainvillei), très spécifique de la région de l'estuaire.
Otarie à crinière mâle (Otaria flavescens )
Dauphin de la Plata Pontoporia blainvillei
Dauphin obscur (Lagenorhynchus obscurus)
Arctophoca australis australis (Otarie à fourrure australe), une sous-espèce sud-américaine présente en grand nombre sur le littoral de la province, notamment à Mar del Plata.
Baleine franche australe (Eubalaena australis)
Grand dauphin également appelé dauphin souffleur ou dauphin à gros nez (Tursiops truncatus)
Orque sautant hors de l’eau (Orcinus orca).
Dauphin de Peale (Lagenorhynchus australis)
Tête d'une pseudorque ou Pseudorca crassidens
Mammifères terrestres |
Quant aux mammifères terrestres qui abondaient encore vers les années 1860-70, les colonisateurs européens firent tout pour les exterminer. L'essentiel de la province ne fut conquis que très tardivement, mais en moins de deux générations, la plus grande partie de la faune terrestre fut exterminée, sauf les oiseaux qui pouvaient s'échapper grâce à leurs ailes. Dans la réserve de biosphère Delta del Río Paraná on peut trouver un autre rescapé du massacre, le cerf des marais (Blastocerus dichotomus)[39].
Le parc national Campos del Tuyú créé tardivement en 2009 sur la baie de Samborombón[40] abrite heureusement aujourd'hui quelques cerfs des pampas (Ozotoceros bezoarticus). Dans la Reserva natural del Pilar (dans la grande banlieue nord-ouest de Buenos Aires), on trouve 15 espèces de mammifères autochtones dont la loutre à longue queue (Lontra longicaudis) espèce rare dans la province. On y trouve par ailleurs pas moins de 226 espèces d'oiseaux, ce qui témoigne de l'énorme vitalité de la faune à peu de distance d'une toute grande métropole.
On trouve encore dans la zone pampéenne de la province le renard d'Aszara (Lycalopex gymnocercus), le renard gris d'Argentine), le chat des pampas, le cobaye sauvage ou cui (cavia aperea) ainsi que le ragondin (Myocastor coypus).
Renard gris d'Argentine (Lycalopex griseus)
Un Guanaco (Lama guanicoe). Le guanaco sauvage se trouve encore dans le parque provincial Ernesto Tornquist.
Grand tatou velu (Chaetophractus villosus)
Viscache des plaines (Lagostomus maximus)..
La dentition du ragondin est assez remarquable (Myocastor coypus).
Cerf des pampas mâle (Ozotoceros bezoarticus) .
Tatou à neuf bandes (Dasypus novemcinctus)
Moufette de Patagonie (Conepatus humboldtii) présente dans les Sierras de Ventania
Loutre à longue queue (Lontra longicaudis)
Dans la Reserva dunícola Faro Querandí située sur la côte à 390 km au sud-est de Buenos Aires, on trouve encore quelques mammifères autochtones rescapés du grand massacre des deux derniers siècles, tels le capybara (Hydrochoerus hydrochaeris), le renard gris ou pampéen (Lycalopex gymnocercus), le chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi), la moufette de Gibson (Conepatus chinga), le ragondin ou coipo (Myocastor coypus), le cobaye sauvage (Cavia aperea pamparum), le tuco-tuco (Ctenomys talarum), la vizcache des plaines (Lagostomus maximus), le petit grison (Galictis cuja) devenu rare dans la province, le grand tatou velu (Chaetophractus villosus), le tatou hybride (Dasypus hybridus), l'opossum à oreilles blanches (Didelphis albiventris).
Capybaras (Hydrochoerus hydrochaeris)
Opossum à oreilles blanches (Didelphis albiventris).
Cobaye sauvage ou Cobaye du Brésil (Cavia aperea)
Au sud-ouest de la province dans les Sierras de Ventania où se trouve le parque provincial Ernesto Tornquist, la faune autochtone est encore assez abondante et inclut le guanaco sauvage (Lama guanicoe) (seul endroit de toute la province où on le trouve encore), le renard d'Aszara (Pseudalopex gymnocercus), la moufette de Patagonie (Conepatus humboldtii), le grand tatou velu (Chaetophractus villosus), le tatou à neuf bandes ou tatou commun (Dasypus novemcinctus) et la viscache des plaines (Lagostomus maximus). Dans la région sèche patagonique de la province, on peut encore voir le jaguarondi ou eyra (Puma yagouaroundi).
Un jaguarondi ou eyra (Puma yagouaroundi). Ce petit félin facile à apprivoiser, pèse de 3 à 9 kilos. Il fut utilisé comme chat domestique par les aborigènes.
Chat de Geoffroy femelle (Leopardus geoffroyi)
Le renard d'Aszara (Lycalopex gymnocercus) est un renard de taille moyenne. Les individus pèsent de 4 à 6 kilos.
Les oiseaux |
Dans le site Ramsar de la Baie de Samborombón, et notamment du Parque Costero del Sur, les espèces les plus notoires sont : le bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis), la barge hudsonienne (Limosa haemastica), le bécasseau maubèche (Calidris canutus), le pluvier bronzé (Pluvialis dominica), le vanneau téro (Vanellus chilensis), l'espèce menacée marouette maillée (Porzana spiloptera), le râle étoilé (Coturnicops notatus).
Bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis)
Barge hudsonienne (Limosa haemastica)
Bécasseau maubèche (Calidris canutus)
Vanneau téro (Vanellus chilensis)
Pluvier bronzé (Pluvialis dominica)
Le nandou d'Amérique (Rhea americana) mâle peut atteindre 1 mètre 60cm et 30 kilos.
On peut voir aussi des nandous d'Amérique (Rhea americana) à l'état sauvage (bien que largement décimés ces derniers 150 ans), le conure de Patagonie (Cyanoliseus patagonus), le fournier roux (Furnarius rufus), le kamichi à collier (Chauna torquata), le chardonneret élégant (Carduelis carduelis), le tyran quiquivi (Pitangus sulphuratus),le cormoran vigua (Phalacrocorax brasilianus), le caracara chimango (Milvago chimango), le caracara huppé (Caracara plancus), le moqueur plombé (Mimus saturninus), le chardonneret de Magellan (Spinus magellanicus), le pigeon ramier (Columba palumbus) et le faucon pèlerin (Falco peregrinus)[41]. On peut y voir aussi le faucon aplomado (Falco femoralis), le héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix), la chevêche des terriers (Speotyto cunicularia), l'hirondelle fardée (Alopochelidon fucata), le pipit à plastron (Anthus furcatus), l'embernagre à cinq couleurs (Embernagra platensis), le flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis), le bécasseau roussâtre (Tryngites subruficollis), le goéland d'Olrog (Larus atlanticus), le synallaxe des marais (Spartonoica maluroides), le synallaxe de Hudson (Asthenes hudsoni).
Tyran quiquivi (Pitangus sulphuratus)
Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)
Fournier roux (Furnarius rufus),
Embernagre à cinq couleurs (Embernagra platensis).
Faucon aplomado femelle (Falco femoralis). Ce petit prédateur (450 gr.) s'alimente d'insectes, de petits vertébrés et spécialement d'oiseaux. Il chasse souvent là où beaucoup d'oiseaux s'enfuient, par exemple dans le sillage du loup à crinière[42].
Cormoran vigua (Phalacrocorax brasilianus)
Conure de Patagonie (Cyanoliseus patagonus)
Héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix)
Hirondelle fardée (Alopochelidon fucata)
Kamichi à collier (Chauna torquata)
Caracara chimango (Milvago chimango)
Caracara huppé (Caracara plancus)
Flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis),
Synallaxe des marais (Spartonoica maluroides). Dessin de 1847.
Bécasseau roussâtre (Tryngites subruficollis)
Goéland d'Olrog (Larus atlanticus).
Synallaxe de Hudson (Asthenes hudsoni).
Flamant des Andes (Phoenicopterus andinus).
Toujours dans la zone longeant la Baie de Samborombón, laquelle s'étend sur une longueur de plus de 150 km , on peut observer le bécasseau roussâtre (Tryngites subruficollis), le pluvier argenté (Pluvialis squatarola), le pluvier bronzé ou localement chorlo pampa (Pluvialis dominica), la barge hudsonienne (Limosa haemastica), le bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis), le pluvier des Falkland (Charadrius falklandicus), le synallaxe des marais (Spartonoica maluroides),le synallaxe de Hudson (Asthenes hudsoni),le pipit à plastron (Anthus furcatus).
Également, le flamant des Andes (Phoenicopterus andinus), la marouette maillée (Porzana spiloptera), le bécasseau roussâtre (Tryngites subruficollis), le petit Chevalier (Tringa flavipes), le bécasseau maubèche (Calidris canutus), le bec-en-ciseaux noir (Rynchops niger) et l'Échasse à queue noire (Himantopus melanurus).
Pluvier argenté en plumage hivernal (Pluvialis squatarola).
Pipit à plastron (Anthus furcatus).
Pluvier des Falkland (Charadrius falklandicus).
Échasse à queue noire (Himantopus melanurus).
Petit Chevalier (Tringa flavipes).
Bec-en-ciseaux noir (Rynchops niger).
Ajoutons que dans la zone protégée de la laguna de Pradere, au nord-ouest de la province, on remarque le pipit du chaco (Anthus chacoensis), la doradite de Sclater (Pseudocolopteryx sclateri), le doradito à ailes pointues (Pseudocolopteryx acutipennis), le héron flûte-du-soleil (Syrigma sibilatrix), la chevêche des terriers (Speotyto cunicularia, le tyranneau barbu (Polystictus pectoralis, le pipit à plastron (Anthus furcatus, ainsi que l'embernagre à cinq couleurs (Embernagra platensis.
Pipit correndera (Anthus correndera).
Doradite de Sclater (Pseudocolopteryx sclateri).
Pépoaza à ventre rougeâtre (Neoxolmis rufiventris. )
Avifaune des sierras du sud |
Dans les sierras du sud de la province, on peut observer le tinamou de Darwin (Nothura darwinii), l'ouette de Magellan (Chloephaga picta), la géositte mineuse (Geositta cunicularia), le pépoaza à ventre rougeâtre (Neoxolmis rufiventris), le dormilon bistré (Muscisaxicola maclovianus), le sicale de Patagonie (Sicalis lebruni), le sicale des savanes (Sicalis luteola), la buse aguia (Geranoaetus melanoleucus), le conure de Patagonie (Cyanoliseus patagonus), l'upucerthie des buissons (Upucerthia dumetaria), le synallaxe de la Plata (Leptasthenura platensis), le cacholote à gorge blanche (Pseudoseisura gutturalis), le faucon aplomado (Falco femoralis), le (Speotyto cunicularia), la chevêche des terriers (Polystictus pectoralis), le pipit à plastron (Anthus furcatus), le synallaxe de Hudson (Asthenes hudsoni), le pépoaza traquet (Xolmis rubetra), le chipiu cannelle (Poospiza ornata)[43].
Géositte mineuse (Geositta cunicularia)
Pépoaza à ventre rougeâtre (Neoxolmis rufiventris).
Sicale des savanes (Sicalis luteola)
Toujours dans le sud de la province, dans le Parc provincial Ernesto Tornquist, situé dans les sierras de la Ventania, on a enregistré 125 espèces d'oiseaux résidentes plus 84 espèces rares ou occasionnelles. On peut y observer le bruant des savanes (Ammodramus humeralis), le troglodyte à bec court (Cistothorus platensis) le pipit correndera (Anthus correndera), le nandou (Rhea americana), la sturnelle des pampas (Sturnella defilippii), le synallaxe des rocailles (Asthenes modesta), le gaucho serrano (Agriornis montanus), la cataménie maculée (Catamenia analis), le sicale de Patagonie (Sicalis lebruni), l'ada clignot Hymenops perspicillatus, le sicale des savanes (Sicalis luteola), l'embernagre à cinq couleurs (Embernagra platensis), le carouge dragon Pseudoleistes virescens, le tinamou tacheté Nothura maculosa, le bruant chingolo (Zonotrichia capensis), le vacher luisant (Molothrus bonariensis), la sturnelle australe (Sturnella loyca)[44].
Gaucho serrano (Agriornis montanus)
Carouge dragon Pseudoleistes virescens
Ada clignot (Hymenops perspicillatus) mâle.
troglodyte à bec court (Cistothorus platensis)
Bruant des savanes (Ammodramus humeralis)
Bruant chingolo (Zonotrichia capensis)
Sturnelle australe (Sturnella loyca).
Vacher luisant (Molothrus bonariensis).
Sicale des savanes (Sicalis luteola)
Reptiles |
Le Caïman yacaré ou jacara ou encore yacaré negro, un alligatoridé, longtemps chassé pour sa peau, n'a pas été exterminé. On en trouve jusqu'au sud de la pampa argentine. Parmi les ophidiens, le Bothrops ammodytoides ou Yarará ñata, ainsi que le Bothrops alternatus ou Víbora de la Cruz sont présents. Aucun des deux n'est très agressif. Ils n'attaquent que s'ils se sentent en danger.
Bothrops ammodytoides ou Yarará ñata. Endémique de l'Argentine, et fort peu agressif, il est fréquent dans l'ouest et le sud de la pampa (sud de la province de Buenos Aires) ainsi qu'en Patagonie (il hiberne en hiver). Il est aussi présent dans les villes.
Bothrops alternatus ou víbora de la cruz ; il attaque uniquement s'il se sent menacé.
Jacara ou Caïman yacaré ou yacaré negro. Il en subsisterait entre 15 et 35 millions en Amérique du sud, surtout dans le bassin du Paraná. Animmal omnivore utile, il contribue à la dissémination d'espèces végétales dont il stocke les graines dans ses intestins.
Le tégu noir et blanc (Tupinambis teguixin) se retrouve dans le nouveau parc national Campos del Tuyú. Il peut atteindre 1,4 mètres et peser 4 à 5 kilos.
Liolaemus multimaculatus ou lézard des dunes.
Le lézard vert Teius oculatus est présent dans la province.
Amphibiens |
La province héberge de nombreux amphibiens, surtout grâce à ses multiples lagunes et zones humides. Citons la grenouille Physalaemus biligonigerus, plusieurs espèces de Leptodactylus (Leptodactylus latrans, Leptodactylus gracilis, Leptodactylus mystacinus, Leptodactylus latinasus), ainsi que la grenouille cornue d'Argentine ou grenouille cornue ornée (Ceratophrys ornata), et aussi les crapauds Rhinella arenarum, Rhinella dorbignyi et Rhinella fernandezae.
Leptodactylus mystacinus[45]. On retrouve cette grenouille jusqu'au nord-est de la Patagonie, en province du Chubut.
Leptodactylus gracilis[46]. On trouve cette grenouille jusque dans la province de Córdoba et jusqu'au centre des pampas de Buenos Aires.
Physalaemus biligonigerus[47].
Leptodactylus latrans est une espèce d'amphibiens de la famille des Leptodactylidae[48]. On le retrouve depuis le nord du pays jusqu'en Patagonie (province de río Negro)
Leptodactylus latinasus[49]. On retrouve cette grenouille jusqu'au nord des provinces de La Pampa et de Buenos Aires.
Grenouille cornue d'Argentine encore appelée grenouille cornue de Bell ou grenouille cornue ornée (Ceratophrys ornata)[50].
Le crapaud Rhinella dorbignyi est présent en Argentine uniquement dans les provinces de La Pampa et de Buenos Aires[51].
Le crapaud Rhinella arenarum[52].
Rhinella fernandezae[53], un crapaud présent dans la moitié nord de la Pampa - y compris la région de Buenos Aires -, dans le Chaco humide et la Mésopotamie argentine.
Poissons |
Poissons de mer |
Il y a plusieurs espèces de requins dans les eaux de la mer d'Argentine bordant la province (à noter qu'ils n'attaquent pas l'homme dans les eaux argentines) : le gatuzo (Mustelus schmitti), le requin nez noir (Carcharhinus acronotus), le requin-hâ ou milandre (Galeorhinus galeus), le plus pêché et consommé pour l'excellence de sa chair), le requin Plat-nez (Notorynchus cepedianus), le requin-taureau (Odontaspis taurus), le requin longimane (Carcharhinus longimanus) et le requin gatuzo (Mustelus schmitti).
Le requin-taureau (Carcharias taurus). Il peut atteindre 3,70 m. Sa grande gueule et ses dents lui donnent un air dangereux, mais il est inoffensif pour l'homme.
Requin Plat-nez (Notorynchus cepedianus).
Un requin longimane (Carcharhinus longimanus) accompagné de poissons-pilotes.
Requin-hâ Galeorhinus galeus. Il peut atteindre 1,95 mètres et 35 kilos. Très apprécié pour sa chair, son foie et ses ailerons, il est classé comme vulnérable.
Requin nez noir (Carcharhinus acronotus), détail de la tête et du bout du museau noir.
Le merlu argentin (Merluccius hubbsi). C'est une espèce d'importance économique cruciale, étant données les grandes quantités pêchées annuellement.
Mais il y a bien d'autres poissons dans la mer d'Argentine, au large des côtes de la province. On y trouve l'abadèche rose (Genypterus blacodes), le tassergal (Pomatomus saltatrix), l'anchois argentin (Engraulis anchoita), le pagre commun ou pagre rouge (Pagrus pagrus ou Spagus pagrus), le more têtard (Salilota australis), le grenadier gros yeux (Macrourus carinatus), le grenadier fouet (Coelorhynchus fasciatus), la légine antarctique (Dissostichus mawsoni), la brótola ou phycis brésilien (Urophycis brasiliensis), le maquereau blanc (Scomber japonicus), le grand tambour ou courbine noir (Pogonias cromis), le tambour rayé ou huaquil (Micropogonias furnieri), la perche à demi bandes (Pseudopercis semifasciata), le lacha (menhaden d'Argentine ou Brevoortia pectinata).
Abadèche rose (Genypterus blacodes)
Le huaquil (Micropogonias furnieri)
Le Pejerrey baboso (Odontesthes argentinensis) peut atteindre plus de 50 cm. Il ressemble très fort à son cousin O. bonariensis, les deux espèces étant d'ailleurs interfertiles[54].
Pagre rouge (Pagrus pagrus).
Saraca ou menhaden brésilien (Brevoortia aurea).
On trouve aussi le mugil (Mugil platanus), le lenguado (Catachyridium jenynsi), le mero (Acanthistius brasilíanus), la merluze (merluccius hubbsi, le grenadier patagonien (Macruronus magellanicus), le sauteur parone (Parona signata), le saraca ou menhaden brésilien (Brevoortia aurea), ce dernier fort riche en nutriments[55], la masca laboureur (Callorhinchus callorynchus), l'anchoa (Pomatomus saltarix), le pez limón (Seriola lalandei), le polaca (Micromesistius australis), le sargo argentin (Diplodus argenteus), le róbalo patagónico (Eleginops maclovinus), la sardine fueguine (Sprattus fuegensis), les pejerreys de mer (Odonthestes smitti, Odonthestes nigricans, Odontesthes argentinensis), la nonotenia coluda (Patagonotothen ramsayi), le saumon du Pacifique (Oncorhynchus tshawytscha), le mero (Acanthístius brasilíamis), la palometa de mar (Parona signata), la castañeta (Australoheros facetus), le pez palo (Percophis brasiliensis).
Sériole (Seriola lalandi). Le maximum de taille connu pour cette espèce est de 250 cm, et le poids maximal répertorié est de 96,8 kg.
Tassergal[56] ou Pomatome (Pomatomus saltatrix). Il peut peser plus de 10 kilos.
Le grand tambour (Pogonias cromis), appelé localement corvina negra est le plus grand des poissons de la famille des corvinae, avec certains exemplaires dépassant les 50 kg et une longueur de 170 cm[57].
Bonite à dos rayé, (Sarda sarda). Ce grand poisson de la famille des Scombridae, peut atteindre 80 cm et un poids de 4,5 a 5,5 kg.
Un grenadier gros yeux (Macrourus carinatus). Ce très gros poisson peut atteindre 100 kilos et mesurer 100 centimètres.
Pez palo (Percophis brasiliensis). On le retrouve au sud-ouest de l'océan atlantique, depuis le sud brésilien[58] jusqu'en province argentine du Chubut[59].
Poissons de rivière |
Parmi les nombreux poissons d'eau douce que l'on trouve dans la province et surtout dans le rio Paraná, il faut citer : le poisson-éléphant (Gnathonemus petersii), la très aggressive tararira (Hoplias malabaricus) qui parvient à atteindre des dimensions impressionnantes, l'armado (Pterodoras granulosus), le bagre amarillo (Pimelodus maculatus), le bagre blanco (Pimelodus albicans), le boga ou bogón (Leporinus obtusidens), le bonito (Sarda sarda), la caballa (Scomber japonicus), la corvina negra (Pogonias cromis), la corvina rubia (Microgonias furnieri), l'anguille picuda (Rhamphichthys rostratus), le dorado ou pirayú (Salminus maxillosus), le falso salmón ou faux saumon, qui n'a rien à voir avec le saumon) (Pseudopercis semifasciata), le lenguado (Catachyridium jenynsi), la lisa (Mugil platanus), le pejerrey ou matungo (0dontesthes bonariensis), la raie de rivière (Potamotrygon motoro), et bien d'autres.
Le boga (Leporinus obtusidens) peut peser 7 à 9 kilos. Les adultes atteignent une longueur de 50 à 100 cm.
Pacú blanco (Piaractus mesopotamicus). Sa chair est considérée comme une des plus délicieuses parmi les poissons du río Paraná, d'où la surpêche.
Le dorado ou Tigre del río (Salminus maxillosus) est un mets délicieux, surtout en barbecue avec poivre et tomates. C'est aussi un poisson très utile, étant donné qu'il dévore les pirañas.
Le tararira (Hoplias malabaricus) est un prédateur vorace atteignant 3 à 4 kg. Il a des dents sur le palais et dévore bien des petits poissons.
Le Patí (Luciopimelodus pati) ressemble aux silures, mais n'a pas d'épines sur ses ailerons. Il peut mesurer jusqu'à plus d'un mètre et atteindre un poids de 25 kilos.
Le Pirá pytá ou Salmón de río (Brycon orbignyanus) femelle peut atteindre un poids de 10 kilos. Il est spécifique du bassin de la Plata.
Le bagre noir (Rhamdia quelen) est un siluriforme pouvant atteindre plus de 4 kilos.
Un armado (Platydoras costatus)
Rhaphiodon vulpinus, unique espèce du genre Rhaphiodon.
Raie d'eau douce (Potamotrygon motoro). C'est une des quatre raies de rivière du bassin du Paraná. La queue de ce poisson, en forme de dard à plusieurs dents très pointues, est vénimeuse et largement infectieuse. Ce monstre a déjà tué bien des baigneurs malchanceux. Sa blessure cause des douleurs atroces, nécrose, gangrène puis arrêt cardiaque et mort. Le dard traversant une artère peut aussi causer une hémorragie fatale. Les riverains du Paraná en ont peur, et s'efforcent de l'éviter. Cela n'empêche pas sa chair d'être fort appréciée.
La tararira (Hoplias malabaricus) peut atteindre 4 à 5 kilos de poids. C'est un Poisson-Tigre tout comme son frère le Hoplias aimara (que l'on trouve en Guyane). Il a beaucoup de force dans sa mandibule, laquelle agit comme une tenaille. Sa taille habituelle est de plus ou moins 50 cm. Dans le Río Paraná, en été, on peut le voir sauter hors de l'eau pour attraper des proies. En hiver, il ne migre pas, mais se réfugie dans les zones profondes du fleuve. C'est un chasseur très vorace et qui mange de tout, ce qui veut dire y compris les doigts des pêcheurs.
Le bagre jaune (Pimelodus maculatus) peut atteindre 51 cm de longueur totale[60].
Poisson-éléphant (Gnathonemus petersii). On le nomme ainsi car il possède un barbillon en forme de trompe très spécifique au genre Gnathonemus et son cerveau est étonnamment développé, phénomène assez rare chez les poissons.
Zungaro zungaro ou manguruyú. Les mâles atteignent assez régulièrement 160 cm de long et peuvent peser pas moins de 150 kg[61].
Aires protégées |
- Le site Ramsar de la baie de Samborombón
- La Réserve de la Biosphère Laguna de Mar Chiquita
- La Réserve de la Biosphère Parque Costero del Sur
- Parc naturel Laguna de Gómez
- Parque Atlántico Mar Chiquita
(es) Parc national Campos del Tuyú, seul parc national de la province, créé en 2009.
(es) Réserve naturelle del Pilar, dans la grande banlieue nord-ouest de Buenos Aires), avec pas moins de 226 espèces d'oiseaux.
(es) Parc historique naturel Vuelta de Obligado
(es) Réserve de biosphère Delta del Río Paraná
(es) Reserva de lobos marinos del puerto de Mar del Plata (Otaries à crinière)
(es) le parc provincial Ernesto Tornquist, situé au sud-ouest de la province dans la pampa sèche, à quelque 80 kilomètres au nord de Bahía Blanca
(es) Reserva dunícola Faro Querandí
(es) Réserve écologique de Vicente López
(es) Parc naturel municipal Ribera Norte
(es) Réserve municipale Ramallo
(es) Réserve naturelle Bahía San Blas (sur la côte, à l'extrême sud-ouest de la province, déjà région patagonique)
(es) Réserve naturelle integrale Punta Lara
(es) Réserve naturelle Pehuen Có-Monte Hermoso qui est une réserve géologique, paléontologique et archéologique.
(es) Réserve naturelle Puerto Mar del Plata
(es) Réserve naturelle Sierra del Tigre
(es) Reserva Natural Bahía Blanca, Bahía Falsa y Bahía Verde[62].
Économie |
Les champs sont utilisés pour l'agriculture et l'élevage. Les productions les plus importantes du côté de l'agriculture sont le blé, le maïs, le tournesol et le soja, tandis que l'élevage se spécialise dans le secteur bovin. Traditionnellement, l'élevage occupait bien plus d'espace que l'agriculture dans la province. Cependant, cette situation s'est équilibrée depuis les années 1990, avec l'extension de nouvelles cultures, spécialement le soja, et de nouvelles techniques agricoles comme le labourage zéro ou semaille directe. Hormis les cultures de céréales, on cultive aussi des fruits, comme la pomme de terre (Solanum tuberosum) des légumes, ces derniers se concentrant dans la zone entourant la vaste agglomération de Buenos Aires.
A Médanos, à 39º de latitude sud et à 40 km de Bahía Blanca, on produit de vins de haute qualité, cette région se situant loin à l'est des régions vitivinicoles traditionnelles situées au pied des Andes. On y produit du malbec, du cabernet sauvignon, du tannat, du chardonnay et du sauvignon blanc.
Dès après la crise de 1930, le développement industriel s'intensifia. La province fut la principale bénéficiaire de l'implantation des nouveaux établissements industriels. A partir de 1960, Avellaneda, La Matanza, La Plata et ses environs, Mar del Plata, Bahía Blanca (où se trouve le plus grand pôle pétrochimique du pays), San Nicolás de los Arroyos et l'agglomération Zárate - Campana (toutes deux spécialisées dans la sidérurgie) s'industrialisèrent rapidement. A Mar del Plata ainsi qu'à Necochea se développèrent une importante flotte et l'industrie pêchière.
La province a le plus grand nombre d'établissements industriels du pays.
Le PBI de la province était de 570,56 milliards de dollars en 2017, soit 67,5 % du PBI de l'Argentine. La croissance ces dernières années est de 12,3% supérieure à la moyenne du pays.
Une autre importante source de revenus est constituée par le tourisme, la province comptant de nombreux partidos situés sur l'océan avec de vastes zones de plages. Mar del Plata est la ville touristique la plus importante. L'activité touristique augmenta à la suite de la crise argentine de l'an 2001, car pour les classes aisées, il était moins attractif de passer ses vacances à l'étranger à la suite de la hausse du cours du dollar américain et des autres devises[64].
Produit Brut Géographique per capita.
Produit Brut Géographique industriel per capita.
Niveaux d'industrialisation des partidos.
Enseignement |
Il y a de nombreuses universités dans la province. Parmi les universités publiques (gratuites), citons :
- L'Université nationale de La Plata (ou UNLP). En 2013, elle avait 17 facultés, 10.900 enseignants et plus de 120.000 étudiants[65].
- L'Université nationale de San Martín
- L'Université nationale de General Sarmiento ou (UNGS) créée en 1993.
- L'Universidad Nacional de José Clemente Paz à José Clemente Paz dans la banlieue de la capitale argentine.
- L'Universidad Nacional de La Matanza, également dans la banlieue de Buenos Aires, est la seconde en taille de la province avec quelque 50.000 étudiants. De plus, c'est la première université de la grande agglomération à posséder une faculté de Médecine, créée en 2011.
- L'Universidad Nacional de Lanús (UNLa)
- L'Universidad Nacional de Lomas de Zamora
- L'Universidad Nacional de Luján
- L'Universidad Nacional de Mar del Plata (UNMDP)
- L'Universidad Tecnológica Nacional (UTN), répartie en 34 entités sur le territoire du pays, dont la Facultad Regional Haedo à Haedo, dans l'agglomération de Buenos Aires.
Entrée principale de l'Université nationale de La Matanza.
Facultad Regional de Haedo de l'UTN, la seule des facultés ayant la spécialité d'Ingéniérie aéronautique et la première à avoir celle d'Ingéniérie ferroviaire.
Les pavillons de l'UNLa (Universidad Nacional de Lanús) ont une architecture industrielle liée au fait qu'il s'agit de locaux industriels recyclés.
Célébrités politiques |
De nombreux hommes politiques argentins sont originaires de la province de Buenos Aires. Parmi les plus connus, on peut citer :
Juan Perón (1895-1974), né à Lobos, une centaine de km au sud-ouest de la capitale. Président de la nation argentine de 1946 à 1955 et de 1973 à 1974. Peinture de 1948 en compagnie de son épouse Eva Perón.
Jorge Rafael Videla (Mercedes, 1925 — Marcos Paz, 2013), dictateur de 1976 à 1981. Son régime se signala par d'épouvantables atrocités. Jugé et condamné à la prison à perpétuité en 1985.
Raúl Alfonsín, né à Chascomús, dans la Province de Buenos Aires en 1927, décédé en 2009. Président du pays après la dictature militaire, de 1983 à 1989.
Cristina Fernández de Kirchner, présidente de la nation de 2007 à 2015. Originaire de La Plata et avocate diplômée de l’université nationale de La Plata.
Mauricio Macri (né en 1959 à Tandil), et fils d'une des familles les plus riches d'Argentine, élu président de la nation en 2015.
Tourisme et curiosités |
Beaucoup d'étrangers peu informés conçoivent la province comme une vaste plaine, sans arbres, sans élévations aucune, en bref morne et monotone. En vérité, il n'en est rien. Il est vrai qu'une partie de la région (la pampa deprimada par exemple) est extrêmement plane. Cependant le territoire de la province est constellé de paysages superbes, avec des lacs et d'innombrables lagunes, où la vie fourmille et particulièrement les très nombreux oiseaux. Une partie de la province est couverte par delta du Río Paraná, riche réservoir de vie aquatique tant végétale qu'animale. Elle recèle en outre un joyau, son vaste littoral, avenant et plein de curiosités à visiter.
Il y a aussi des chaines de montagnes, de faible altitude il est vrai, mais couvertes de forêts et de bois et où naissent des cours d'eau limpides entrecoupés de superbes cascades. Tout cela fait que la province et surtout ses régions littorales sont très prisées par des millions de touristes, tant étrangers que nationaux.
Il y a aussi des sierras ou massifs montagneux, le sous-sol de la province faisant en fait partie du très vieux socle brésilien, partie de l'antique Gondwana fractionné il y a quelque cent soixante millions d'années.
- Sierra de la Ventana
- Sierra de Tandil
Tourisme écologique |
La province compte de nombreuses zones protégées dignes d'être visitées. Notamment :
- le site Ramsar de la baie de Samborombón ;
- la Réserve de la Biosphère Laguna de Mar Chiquita ;
- la Réserve de la Biosphère Parque Costero del Sur ;
- la Réserve naturelle del Pilar, dans la grande banlieue nord-ouest de Buenos Aires, à 10 km du centre-ville ;
- la Réserve d'otaries à crinière (lobos marinos) de Mar del Plata.
Tourisme culturel |
Conquise très tardivement par les Européens (fin du XIXe siècle) et peuplée avant tout par des immigrants catholiques arrivant en grand nombre, la nécessité socio-politique et religieuse imposa la construction de grands sanctuaires. Ceux-ci furent construits d'après des plans souvent grandioses, presque tous en style néogothique, comme en Europe occidentale à l'époque. Certains sont superbes et ne manquent pas de majesté.
Citons quelques monuments religieux :
- la basilique de Luján ;
- la cathédrale de La Plata ;
- la cathédrale Notre-Dame de Mercedes ;
- la cathédrale Saint-Isidore-le-Laboureur de San Isidro.
Cathédrale Notre-Dame de Mercedes.
Cathédrale Saint-Isidore-le-Laboureur de San Isidro, sise dans la banlieue de Buenos Aires, dans le partido de San Isidro.
Basilique Notre-Dame de Luján, de style néogothique. Sa construction débuta en 1889 et se termina en 1937. Ses tours dominent la ville et la plaine pampéenne du haut de leurs 106 mètres de hauteur.
Église San José à Olavarría.
Le Théâtre de la ville de Coronel Pringles fut achevé en 1908. La ville se situe à 150 km au nord-est de Bahia Blanca et possède une riche architecture de l'époque.
Église de la Merced à Pergamino, de style néogothique.
Archivo Histórico Municipal de Punta Alta (Archives historiques de la ville). On y garde des documents historiques. On y fait aussi des récherches. La ville se trouve à 700 km au sud de Buenos Aires un peu à l'est de Mar del Plata.
Église Nuestra Señora de Luján, sur la place Belgrano à Punta Alta
Puerto Rosales, le port commercial de Punta Alta
Les plages et stations balnéaires |
La province compte aussi une énorme variété de plages et stations balnéaires de renom.
La ville de Mar del Plata, la perle de l'Atlantique ou encore la Biarritz argentine est la plus connue.
Elle se trouve au centre d'un corridor touristique côtier, comprenant d'autres centres balnéaires et plages. Celles-ci sont du nord au sud :
San Clemente del Tuyú,
Las Toninas,
Santa Teresita,
Mar del Tuyú,
Costa del Este,
Aguas Verdes,
Lucila del Mar,
San Bernardo del Tuyú,
Mar de Ajó,
Pinamar,
Ostende,
Cariló,
Valeria del Mar,
Villa Gesell,
Mar Chiquita,
Santa Clara del Mar,
Mar del Plata,
Los Acantilados,- plage et station Chapadmalal,
Miramar,
Quequén,
Necochea.
La plage de Pinamar, à 309 km — 342 km par la route — au sud-est de Buenos Aires.
Miramar et sa plage.
La plage de Necochea.
Hôtel Lo de Gomez à San Clemente del Tuyú, à 308 km de la capitale par la route provinciale 11.
Plage de San Bernardo del Tuyú. La ville est surnommée « La Perla de La Costa », étant donnée la beauté des lieux.
Complexe touristique à Chapadmalal, sur la route provinciale 11, à 540 km de Buenos Aires.
Vol de Conures de Patagonie sur l'océan à Quequén.
La ville de Mar del Plata, en pleine « Zona Costera ».
Mar del Plata : Hôtel Provincial et casino, édifié en 1950 face à l'océan.
Monument à l'otarie à crinière (Otaria flavescens) édifié sur le front de mer à Mar del Plata.
Escaliers d'accès à Playa Bristol, à Mar del Plata.
Villa du début du XXe siècle à Mar del Plata.
Côte rocheuse à Mar del Plata.
Chalet Saint Michel, un édifice classique de Mar del Plata.
Vue aérienne de Santa Teresita. On aperçoit la jetée qui sert de base pour de fructueuses pêches dans cette mer d'Argentine, très poissonneuse.
Une plage de Villa Gesell.
Dunes à San Clemente del Tuyú. La vue de ces dunes est pour le touriste le premier signal de son arrivée près des plages.
Plage de Mar de Ajó
Monument au Général San Martín réalisé par Ricardo Emilio, dressé à Mar de Ajó
Jetée des pêcheurs, long de de 270 m, à Mar de Ajó
Annexes |
Références |
Biografía de Juan Díaz de Solís
"...Mendoza fundó el 2 de febrero de 1536 sobre la margen meridional un primer asentamiento, el Puerto de Nuestra Señora María del Buen Aire (el actual Buenos Aires)." - Pedro de Mendoza
"...No obstante, en razón de su estratégica ubicación geográfica era el punto más adecuado a partir del cual se podía continuar la colonización hacia el sur del continente..." - Síntesis Histórica de la Provincia de Buenos Aires Archivé sur WebCite
Encyclopédie Atlas 1973 - Histoire de l'Argentine.
Corrientes comprenait Misiones, Santa Fe s'étendit vers le nord et le sud, Salta et Santiago del Estero se étendirent vers l'est, Córdoba, San Luis et Mendoza s'étendirent vers le sud et Buenos Aires s'étendit vers l'ouest et le sud.
Manual de Historia Constitucional Argentina 2, pág 46-57. Celso Ramón Lorenzo
Historia general de España y América: Emancipación y nacionalidades americanas, pág 555-560. Luis Suárez Fernández.
Buenos Aires y el país, págs 80-82, 97, 102, 110, 118. Félix Luna.
« Copie archivée décembre 2015 »
« Portal oficial de la Provincia de Buenos Aires »
Teatro Municipal de Bahía Blanca living-movie.com.aR
« Informe Anual del Aeropuerto Internacional Ministro Pistarini »
http://www.atlasdebuenosaires.gov.ar/aaba/index.php?option=com_content&task=view&id=258&Itemid=120&lang=es
http://www.nuestromar.org/servicios/puertos/puertos_fluviales/pto_campana
« La Plata AERO Climate Normals 1961–1990 », National Oceanic and Atmospheric Administration
« Valores Medios de Temperature y Precipitación-Buenos Aires: La Plata », Servicio Meteorológico Nacional
« Mar del Plata AERO Climate Normals 1961-1990 »
« Valores Medios de Temperature y Precipitación-Buenos Aires: Mar del Plata »
« Datos bioclimáticos de 173 localidades argentinas - Atlas Bioclimáticos »
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Articles connexes |
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(es) Aires importantes pour la conservation des oiseaux en Argentine (AICAS)
(es) [xls] Población estimada por sexo para total del país y provincias. Años 2010-2040 INDEC
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