Mafia





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Représentation symbolique de la Mafia par la pieuvre : même décapitée, la piovra conserve un bon nombre de ses tentacules en activité, en particulier à l'étranger[1].


Une mafia est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d’infiltration de la société civile et des institutions. On parle également de système mafieux. Les membres sont appelés « mafieux » (sans distinction de nombre), ou parfois « mafiosi », d’après le nom italien (au singulier : « mafioso »).




Sommaire






  • 1 Étymologie


  • 2 Naissance et origine de la mafia


    • 2.1 Une origine sicilienne


      • 2.1.1 La mafia sicilienne : onorata società, omertà, etc.


      • 2.1.2 Le premier Parrain : « Don Vito » (1862-1943)


      • 2.1.3 La mafia sicilienne aux États-Unis




    • 2.2 Les mafias italiennes


    • 2.3 Les autres mafias dans le monde




  • 3 Caractéristiques d'une mafia


  • 4 Fonctionnement


    • 4.1 L'infiltration mafieuse dans l'économie


      • 4.1.1 Fonctionnement de l'économie mafieuse


      • 4.1.2 Conséquences




    • 4.2 L’infiltration mafieuse dans la politique




  • 5 Présence de la mafia en France


  • 6 Lutte contre la mafia


    • 6.1 Autorités


      • 6.1.1 International


      • 6.1.2 Nationale






  • 7 Personnages célèbres ayant combattu la mafia et le crime organisé


  • 8 Mafieux célèbres


  • 9 Les trente fugitifs les plus dangereux d'Italie


  • 10 Filmographie


    • 10.1 Cinéma


    • 10.2 Télévision


    • 10.3 Documentaire




  • 11 Jeux vidéo


  • 12 Manga et anime


  • 13 Light Novel


  • 14 Notes et références


  • 15 Voir aussi


    • 15.1 Bibliographie


      • 15.1.1 Histoire de la mafia


      • 15.1.2 Autres




    • 15.2 Articles connexes


    • 15.3 Liens externes







Étymologie |


Le terme « mafia » a diverses étymologies possibles plus ou moins vérifiables et crédibles. Dans les années 1860, le terme apparaît dans les documents officiels et les communications des fonctionnaires de l'époque pour désigner, tout à la fois, une association de malfaiteurs et un comportement de la société sicilienne couramment admis à l'époque[2].


Selon le compte rendu historique de Giuseppe Pitré sur les traditions populaires de cette époque (1841-1916) et dont les travaux furent fortement remis en question par certains historiens de la mafia même (John Dickie soulignera que Pitré était alors un proche collaborateur du député et mafieux notoire Raffaele Palizzolo[3]), le terme était également employé en tant que synonyme de beauté, bravache et audace dans la langue populaire d’un quartier de Palerme (Italie). Ce même sens étymologique sera repris par Diego Gambetta, en 1993, dans son ouvrage The Sicilian Mafia: the Business of Private Protection[4], tandis que John Dickie insiste sur l'ambivalence du terme, désignant, à la fois et tour à tour, un comportement machiste dit « d'honneur » et une association criminelle proprement dite… Toujours selon Dickie, certains auteurs d'alors auraient ouvertement insisté sur le premier sens afin de faire croire à leurs contemporains l'absence de toute forme d'association criminelle.


L’expression prise dans son sens criminel proprement dit serait apparue[2] à partir de 1863, avec la pièce I mafiusi di la Vicaria de Giuseppe Rizzotto et Gaetano Mosc, laquelle connut un grand succès et fut traduite en italien, napolitain et meneghino, diffusant alors le sens véritable de ce terme sur tout le territoire national de l'Italie[2]. Dans cette pièce, le personnage du mafioso est le « camorista » ou l’homme d’honneur, c’est-à-dire celui qui adhère à une société s’opposant ouvertement aux institutions gouvernementales et exhibant, ainsi, courage et supériorité. Selon J. Dickie, l'abondante diffusion de cette pièce de théâtre serait à l'origine du mythe de la mafia protectrice des faibles et symbole de comportement honorable de la part de ses membres[2]. Dans son rapport de 1864 sur la sécurité publique en Sicile, le baron Niccolò Turrisi Colonna ne parle pas de mafia, mais plutôt de « secte »[2] et Dickie affirme que c'est le gouvernement italien qui popularisa le terme dans son sens criminel actuel[2].


Un document confidentiel signé en avril 1865 par le marquis et préfet de Palerme Filippo Antonio Gualterio, mentionne la présence et l'existence de la mafia sous la formulation « Mafia, o associazione malandrinesca » (en français : la mafia, ou association de malandrins). Selon Gualterio, la mafia offrait alors son aide et sa protection aux opposants du gouvernement[2]. Dès lors, tenant compte de ces recommandations, le gouvernement italien enverra en Sicile, pendant 6 mois, une troupe forte de 15 000 soldats afin d'y contrer toute forme d'opposition politique populaire[2]. Selon Dickie, Gualterio aurait sciemment décrit les agissements de la mafia en tant que manœuvres adverses visant à renverser ledit gouvernement, alors que certains de ses chefs parmi les plus importants tel Antonino Giammona, s'étaient plutôt rangés du côté du gouvernement[2]. Ce rapport suscitera en outre une longue controverse sur le sens du mot « mafia », certains affirmant qu'il signifiait « comportement honorable et brave », d'autres déclarant, au contraire, qu'il décrivait bel et bien une organisation criminelle[2]. De sorte qu'en 1877, le rapport de Leopoldo Franchetti et Sidney Sonnino décrira la mafia comme étant une « industrie de la violence » et la notion d'association criminelle sera donc à nouveau confirmée par le rapport Sangiorgi paru au tournant du XXe siècle.


D'autres sens et définitions étymologiques ultérieurement évoqués susciteront l'ironie dans la nouvelle Philologie de Leonardo Sciascia (1973, in La Mer couleur de vin) qui y mettra en scène deux mafieux proposant des significations opposées visant essentiellement à confondre et égarer le lecteur alors médusé[2].



Naissance et origine de la mafia |


Le terme de mafia est polysémique : au sens large il désigne toute forme de crime organisé n'importe où sur la planète (c'est ainsi qu'on parle des mafias américaine, russe, irlandaise, italienne, turque, albanaise, corse, chinoise, japonaise, marocaine, etc.) ; mais le sens premier désigne l'organisation du crime sicilienne ; la Sicile est le berceau de la mafia.



Une origine sicilienne |


Article détaillé : Cosa nostra.


La mafia sicilienne : onorata società, omertà, etc. |




Carte représentant la conquête musulmane dans le sud de l'Italie et l'Émirat de Sicile au IXe siècle.

Carte représentant la conquête musulmane dans le sud de l'Italie et l'Émirat de Sicile au IXe siècle.

 
Régions historiques du Sud de l'Italie, berceau des mafias. Il est possible que ces mafias tirent leurs origines lors de la conquête musulmane, quand les princes chrétiens ont pris le maquis pour continuer à diriger leurs terres en secret. Ces anciens princes chrétiens pourraient ainsi être à l'origine de ces sociétés dogmatiques. Ces mafias ne furent connues du monde qu'avec l'immigration italienne, qui commencera au XIXe siècle, date à laquelle le monde prend en réalité connaissance de ce système ancestral.

Régions historiques du Sud de l'Italie, berceau des mafias. Il est possible que ces mafias tirent leurs origines lors de la conquête musulmane, quand les princes chrétiens ont pris le maquis pour continuer à diriger leurs terres en secret. Ces anciens princes chrétiens pourraient ainsi être à l'origine de ces sociétés dogmatiques. Ces mafias ne furent connues du monde qu'avec l'immigration italienne, qui commencera au XIXe siècle, date à laquelle le monde prend en réalité connaissance de ce système ancestral.



La mafia à l'origine est donc sicilienne. Elle apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle. Dans la première moitié du XIXe siècle, l'aristocratie a laissé de plus en plus de place à la bourgeoisie dans la gestion des terres. D'une manière générale, les taxes ont augmenté ; les terres réservées autrefois aux pauvres ont été confisquées et privatisées. Avec le rattachement à l'Italie (1861), de nouvelles taxes imposées par le Nord s'ajoutent, rendant la situation intenable. C'est dans ce contexte que la mafia surgit.


Le mafieux est d'abord un misérable, chassé de ses terres, contraint à l'errance, mendiant, brigand, louant ses services, rackettant. Mais il y a un autre type de mafieux : le riche, le possédant qui expulse et qui rémunère les gros bras qui expulsent, récoltent les taxes, extorquent les fonds sous la menace de l'arme, sans passer par les tribunaux (trop laxistes de toute façon). À une époque où le pauvre et le riche vont s'appauvrir, les liens vont se resserrer ; au fur et à mesure que les difficultés s'accroissent, la valeur de la parole donnée augmente, ainsi naît l'onorata società, la société des hommes d'honneur, ceux qui tiennent leur parole et leur langue. Avec la mafia, la notion d'omertà est scellée. Tout « homme d'honneur » doit tenir sa langue, il doit préférer le silence à la dénonciation, l'action à la parole. L'omertà, c'est l'homme (omu) et l'humilité (umiltà), l'homme humble, respectable, digne de ce nom, qui se tait et qui agit. C'est indéniablement dans un contexte d'extrême pauvreté que se développe la mafia : sans conditions extrêmes, les hommes de main sont difficiles à recruter, et sans homme de main prêt à exécuter les ordres, il n'y a pas d'organisation.


La mafia est également liée à la notion de « parrain ». Le parrain est le chef de l'organisation, celui qui accumule le plus de richesses et celui qui prend toutes les décisions. Chaque homme lui doit le « respect » ; celui qui enfreint cette règle doit mourir. À l'origine, la mafia est organisée, elle a un chef et des exécutants ; mais plus la pauvreté va croître dans la Sicile de la fin du XIXe siècle, plus les « mafias » vont prospérer et s'organiser, plus elles vont être nombreuses et s'affronter pour le contrôle des territoires et des revenus.



Le premier Parrain : « Don Vito » (1862-1943) |


Le premier véritable « parrain » de la mafia s'appelle Vito Cascio Ferro. Il modernise l'organisation, impose le pizzo, impôt (racket) à tous les commerçants. Il raconte qu'il va « picorer » chez les commerçants comme le moineau pique son bec dans une flaque d'eau pour boire ; d'où le terme « pizzo ». Il est le parrain qui chapeaute tous les capos qui eux-mêmes dirigent tous les hommes de mains. Chaque capo a un consigliere (bras droit). « Don Vito », comme on l'appelle, ne faillira jamais, parsemant sa vie de nombreux morts. Il est la légende qui a inspiré le personnage du film Le Parrain prêtant son surnom et son prénom à Don Vito Corleone (le nom de Corleone étant emprunté au village de mafieux le plus dur qu'ait connu la Sicile : Corleone, au sud-ouest de Palerme). C'est lui qui exporte la mafia aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.



La mafia sicilienne aux États-Unis |


Les Siciliens pauvres fuyaient la misère et malheureusement ne trouvaient que misère également aux États-Unis ; l'organisation de la mafia trouva donc un terrain prospère pour ses affaires. C'est ainsi que dès l'arrivée des premiers Siciliens se mit en place l'organisation de la Mano Nera. Les mafieux envoient des lettres anonymes aux autres Siciliens avec une demande de rançon signée par un dessin représentant une main gantée de noir. Celui qui reçoit la lettre n'a qu'à se rendre au rendez-vous fixé avec la somme demandée, sinon c'est l'assassinat. Ce phénomène n'étant réservé qu'aux Siciliens, et ces Siciliens étaient généralement très pauvres, la police américaine se moque éperdument de tout ça. Il n'y a guère qu'une fois le cadavre retrouvé que l'on s'inquiète un peu, puis on passe. C'est ainsi que l'organisation criminelle de Don Vito va s'étendre de la Sicile aux États-Unis et y prospérer également. On trouve très tôt des marques d'implantation de la mafia partout où il y a des Siciliens : New York bien sûr, mais aussi Chicago, Los Angeles et même Kansas City.



Les mafias italiennes |


Si la mafia se développe d'abord en Sicile, elle se développe aussi rapidement dans le Sud de l'Italie, cette autre partie soumise au nord et négligée par le nord dès après 1861.


Les mafias italiennes portent différents noms selon le lieu où elles règnent :



  • la Camorra (ou mafia napolitaine) en Campanie ;


  • Cosa nostra (ou mafia sicilienne) en Sicile - celle-ci était jadis désignée sous le nom de « mafia », dont le sens fut ensuite élargi, et ce jusqu'à ce qu'un pentito révèle qu'entre eux, les mafieux siciliens utilisaient le terme de Cosa nostra ;

  • la 'Ndrangheta (ou mafia calabraise) en Calabre ;

  • la Sacra corona unita dans la région des Pouilles ;

  • la Stidda (autre mafia sicilienne) dans le sud de la Sicile.



Les autres mafias dans le monde |


Les organisations criminelles considérées comme des mafias stricto sensu par les criminologues[Qui ?] sont, outre les mafias italiennes,



  • les Triades chinoises,

  • les Boryokudan japonais (dont les membres sont appelés « Yakuza »),

  • la mafia américaine (composée de 25 familles Italo-américaines) a une place à part puisqu'elle est directement issue de la Mafia sicilienne dont elle a servi de modèle,

  • la mafia irlandaise,

  • la mafia polonaise,

  • la mafija serbe,

  • la Bratva ou « Mafiya » russe, illustrée dans le film Un nouveau Russe et la série Arrow.

  • la mafya turque,

  • la mafia israélienne,

  • la mafia corse,

  • la mafia albano-kosovare,

  • la mafia bulgare,

  • la mafia marocaine


Il existe toutefois d'autres groupes criminels qui ne sont pas reconnus stricto sensu comme des mafias. C'est notamment le cas des cartels mexicains et colombiens, du milieu anglais et écossais, des clans nigérians ou de la pègre du sud de la France.



Caractéristiques d'une mafia |


Six caractéristiques définissent une mafia :



  • Structuration de l'organisation qui suppose un engagement réciproque de ses membres et un certain nombre de règles internes.

  • La violence qui est à la fois utilisée pour accéder à des richesses et pour protéger l'organisation par l'intimidation.

  • La mafia a aussi un rôle social. Les mafieux cherchent à avoir des rôles importants dans des activités de médiation sur le plan politique, social ou économique, en particulier pour la jonction entre la sphère légale et illégale.

  • Un ancrage territorial. Ainsi tout en ayant des activités internationales, les mafias cherchent à garder des liens sur leurs territoires d'origine.

  • La coexistence entre les activités légales et illégales entre l'ensemble des ressources de l'organisation. Seule l'Italie, confrontée de longue date aux phénomènes mafieux, a défini le crime d'association mafieuse.

  • Le lien avec les classes politiques et les institutions, soit à l'échelle régionale, soit à l'échelle nationale. Grâce à cette interpénétration, elle arrive à accéder à certaines ressources, dont des marchés publics. Elle arrive dans certains cas à agir en toute impunité judiciaire parce qu'elle monnaie son soutien à la classe politique à travers l'influence qu'elle exerce sur la société.



Fonctionnement |


La mafia fonctionne sur un modèle d’économie parallèle ou souterraine. Elle cherche à contrôler les marchés et les activités où l’argent est abondant, circule en numéraire (argent liquide) et est facile à dissimuler au fisc. La plupart des activités commerciales usuelles sont utilisées, que ce soit comme paravent à des activités illégales ou comme moyen de blanchiment de l’argent récolté. Ces activités recouvrent aujourd’hui les domaines les plus variés :



  • contrôle « douanier » des biens et des personnes en entrée et en sortie d’un quartier (pour certains lieux) ;


  • voto di scambio (vote d’échange) : achat de consensus électoral contre les « faveurs » accordées à une partie de l’électorat (ce fut longtemps le cas de la DC) ;

  • la vente d’armes ;

  • la contrefaçon ;

  • le trafic de drogue ;

  • le trafic d’êtres humains ;

  • le trafic d’organes ;

  • le trafic d'œuvres d'art ;

  • le blanchiment d'argent ;

  • les jeux d’argent (paris, casinos…) ;

  • la prostitution qui passe par le proxénétisme ;

  • la pornographie ;

  • la cybercriminalité ;


  • l'immobilier ;

  • le racket (extorsion ou pizzo) ;

  • le vol ;

  • les paris et paris clandestins ;

  • la corruption (dont les pots-de-vin) ;

  • le trafic d'alcool ;

  • les antiquités ;

  • l'infiltration de l’économie légale ;

  • luxe ;

  • l'escroquerie ;

  • les prêts d'argents ;

  • le trafic de monnaie ;

  • la fausse monnaie ;

  • la protection ;

  • le trafic de montres ;

  • le trafic de bijoux et de pierre précieuses ;

  • cigarettes ;

  • les comptes bancaires offshore, virtuel, fantômes ;

  • le recyclage.


En général, la mafia préfère recourir à l’intimidation, la corruption ou le chantage plutôt qu’à la force pour contraindre ceux qui lui résistent. De cette manière elle attire moins l’attention du grand public sur elle. Mais il arrive régulièrement que pour se débarrasser de concurrents, de témoins gênants ou de traîtres, les mafias usent de méthodes sanguinaires : guerres de gangs pour la prise de contrôle d’un territoire ou d’un marché, assassinat de témoins, de complices ou de juges avant un procès en sont quelques exemples.
Mais ce fonctionnement est souvent régi par une Commission dirigée par les chefs et parrains d'un vaste territoire. Chaque protagoniste dirige alors un secteur (voir ci-dessus). Elle peut être fondée sur un système démocratique avec une constitution et des lois ou sur un système despotiste. La plus célèbre fut celle d'Atlantic City dont les dirigeants furent les plus grands mafieux du XXe siècle (Al Capone, Lucky Luciano...).



L'infiltration mafieuse dans l'économie |




L'infiltration mafieuse dans l'économie des provinces italiennes par le prélèvement du pizzo: rouge (pizzo courant), orange (pizzo occasionnel), jaune (pizzo peu pratiqué).



Fonctionnement de l'économie mafieuse |


La base de l’économie mafieuse se situe dans le système de collecte du « pizzo » : les mafieux imposent aux commerçants des revenus en échange d’une « protection » mais aussi sous peine de voir leurs vitrines saccagées et leurs marchandises disparaître ou brûler. Bien qu’elle soit l’une des techniques les plus importantes en matière d’économie mafieuse, les revenus ont des centaines d’origines différentes. Il faut d’abord préciser que l’économie mafieuse se divise en trois parties : l’économie illégale, légale et légale-mafieuse. Ces trois circuits sont intimement liés. Ainsi, par exemple, les revenus de l’économie illégale (economia sommersa) permettent de créer de nouvelles entreprises cette fois-ci totalement légales. De même, la production peut être légale mais la vente illégale et inversement. Ce sont ces liens étroits qui posent les difficultés énormes qu’affronte le gouvernement italien pour débusquer les entreprises mafieuses, notamment en vérifiant les mouvements et les dépôts bancaires ou les appels d’offre. Le recyclage d’argent sale est une activité à part entière. Drogues, armes, œuvres d’art volées, constituent les grandes filières classiques des trafics illégaux. Mais il faut aussi citer des affaires moins connues tels que le trafic de déchets industriels, la fraude aux subventions alimentaires, les grands travaux d’infrastructure et ainsi de suite. La liste des secteurs est longue voire illimitée : cela va du proxénétisme aux contrôles des casinos, de la fausse monnaie au trafic d’êtres humains mais aussi plus récemment de la cybercriminalité (piratage et détournement de fonds sur Internet). Tous ces réseaux se sont bien évidemment étendus aujourd’hui au niveau international.


Selon le rapport annuel de la Confesercenti en 2007, une association qui regroupe 270 000 commerçants et patrons de petites entreprises italiennes[5], le chiffre d'affaires des organisations mafieuses italiennes s'élèverait à 90 milliards d'euros, hors trafic de drogue[6]. Principales sources de revenus : le prêt usuraire (30 milliards d'euros de recettes, 150 000 entreprises victimes), le pizzo (10 milliards), les contrefaçons (7,4 milliards), le vol (7 milliards), l'escroquerie (4,6 milliards) et le jeu et paris clandestins (2 milliards).



Conséquences |


Le poids du crime organisé italien dans le PIB national connaît des estimations contradictoires : environ 7 % selon l'organisation patronale Confesercenti en 2007[7],[5], environ 10,9 % selon la Banque d'Italie en 2012[8], ou moins de 1 % selon une étude financée par le gouvernement en 2013[9]. Le chiffre d'affaires des mafias n'est traditionnellement pas calculé dans les statistiques officielles du PIB, car il est le fruit d'activités économiques illégales ou bien au noir ; cependant, le gouvernement italien pourrait intégrer les revenus du trafic de drogue et de la prostitution dans le PIB en 2015 suivant des directives de l'Union européenne[8]. La mafia n’est plus une entreprise familiale mais est devenue au fil du temps un empire financier de type multinational.



L’infiltration mafieuse dans la politique |


La mafia en Sicile représente un électorat relativement important, quoique toujours très minoritaire par rapport à la grande masse d'électeurs siciliens. Par une technique rodée, elle pousse ses affiliés à voter pour certains partis, certaines personnes. Les politiciens, en échange de cette faveur, garantissent la protection de la mafia et de son commerce une fois au pouvoir. C’est ainsi que des pro-mafias, ou des mafieux même, accèdent à des rangs tels que celui de maire (Vito Ciancimino) ou de conseiller communal (it). C’est surtout lorsqu’elle a affaire aux tribunaux que la mafia réclame son soutien aux hommes politiques. Aucune préférence en général n’est remarquée chez les mafieux en matière de partis excepté un anticommunisme fervent. La démocratie chrétienne fut largement sollicitée par la mafia car elle occupa le pouvoir de 1947 à 1990 sans discontinuer. À ce titre, le nom de Giulio Andreotti fut cité plusieurs fois lors de procès. Il a toujours été acquitté en dernière instance, même si des représentants de la DC sur place ont été arrêtés.



Présence de la mafia en France |


Le crime organisé est également présent sur le territoire français. Celui-ci est largement dominé par le grand banditisme corse, mais aussi (en moindre partie) par la criminalité issue des banlieues des grandes agglomérations.


Cependant, il n'existe pas de mafia française à proprement parler.


En revanche, plusieurs organisations criminelles opèrent et sont présentes en France. Parmi celles-ci, figurent :



  • Les mafias italiennes (Cosa nostra et Stidda en provenance de Sicile, Camorra en provenance de Campanie, 'Ndrangheta calabraise et la Sacra Corona Unita), présentes près de grandes agglomérations telles que Grenoble, Lyon, Paris, Marseille, Toulouse, Lille ou Strasbourg[10].

  • La mafia russe (notamment le groupe des Vori v Zakonie - voleurs dans la loi), présente en région parisienne mais surtout dans la région PACA. Les mafieux russes sont connus pour leur installation sur la Côte d'Azur[10],[11].

  • La mafia marocaine (autrement dite Mocro Maffia aux Pays-Bas et en Belgique), entretient une bonne relation avec les bandes organisés à Marseille (Bouches-du-Rhône). Les importations et exportations (Amsterdam-Maroc) de grosses quantités de drogue et de blanchiment d'argent transitent très souvent en France où les jeunes de cité jouent un rôle important dans la transportation vers la Belgique ou vers Gibraltar[12],[13].

  • Les mafias baltes (venant surtout d'Estonie), présentes sur toute la façade atlantique, en Bretagne et en Normandie[10].

  • Des groupes criminels issus de pays de l'Est de l'Europe (principalement d'Albanie, du Kosovo et de Serbie), présents sur l'ensemble du territoire et opèrent majoritairement dans les plus grandes villes du pays[10].

  • Plusieurs organisations criminelles nigérianes[10].

  • Le gang du Milieu (crime organisé français).



Lutte contre la mafia |


Les politiques de lutte contre cette organisation criminelle se heurtent à l’adaptabilité de ces structures souples et décentralisées, capables de délocaliser leurs activités et de diversifier leurs flux financiers sans limites dans le monde entier. Entreprendre des enquêtes transnationales et remonter les multiples filières devient alors un casse-tête pour les juges, d’autant plus que certains pays comme les paradis fiscaux ne font rien pour leur faciliter la tâche. En réponse, Interpol doit faciliter la coopération policière internationale contre le crime, et des organismes nationaux comme le FBI et la DEA disposent d'« attachés » dans le monde qui favorisent les enquêtes bilatérales contre les mafias, par exemple entre les États-Unis et l'Italie[14].



Autorités |



International |


Interpol est la deuxième plus grande organisation au monde derrière les Nations unies. La gestion des forces de police nationales européennes vont être modifiées en 1996 avec la création de l'agence de police européenne Europol.



Nationale |



  • Allemagne : Bundesnachrichtendienst

  • France : Direction centrale de la Police judiciaire (via l'OCLCO et le SIRASCO)

  • Italie : Direzione Investigativa antimafia (DIA), fondée en 1992

  • États-Unis : Federal Bureau of Investigation (FBI) et Drug Enforcement Administration (DEA)



Personnages célèbres ayant combattu la mafia et le crime organisé |



  • Pape François

  • Cesare Mori

  • Giovanni Falcone

  • Paolo Borsellino

  • Peppino Impastato

  • Carlo Alberto Dalla Chiesa

  • Antonio Di Pietro

  • Bernard Bertossa

  • Carla Del Ponte

  • Eva Joly

  • Ferdinando Imposimato

  • Letizia Battaglia

  • Pierre Michel (juge)

  • Eliot Ness


  • Benito Mussolini (il mène une politique anti-mafia : chasse systématique lancée par le régime fasciste, qui ne pouvait tolérer la menace d'un État dans l'État ; beaucoup de mafiosi ont alors fui vers les États-Unis)



Mafieux célèbres |




  • Vito Cascio Ferro

  • Lucky Luciano

  • Vito Genovese

  • Tommaso Buscetta

  • Al Capone

  • Totò Riina

  • Bernardo Provenzano

  • John Gotti

  • Frank Costello

  • Monk Eastman

  • Arnold Rothstein

  • Meyer Lansky

  • Mohamed El Kharaz

  • Bugsy Siegel

  • James J. Bulger

  • Abe Reles

  • Carlo Gambino

  • Enoch L. Johnson

  • Frank Nitti

  • Mickey Cohen

  • Tony Accardo

  • Driss Lartou




Les trente fugitifs les plus dangereux d'Italie |


Au mois de juillet 1992, le ministère de l'intérieur a publié une liste où figuraient les 30 fugitifs les plus dangereux d'Italie.


Au mois de septembre 2017, 4 de ces fugitifs sont encore recherchés[15].



  • Camorra

    • Mario Caterino, recherché depuis 2005, arrêté le 2 mai 2011 à Casal di Principe (1)

    • Marco Di Lauro, recherché depuis 2005

    • Francesco Matrone, recherché depuis 2007, arrêté le 12 août 2012 à Batticaglia (2)

    • Pasquale Scotti, recherché depuis 1985, arrêté le 26 mai 2015 à Recife et extradé en Italie le 10 mars 2016[16]

    • Giuseppe Dell'Aquila, ajouté à la liste en mars 2011, arrêté en mai 2011[17].




  • Cosa nostra

    • Giovanni Arena, recherché depuis 1993, arrêté le 26 octobre 2011 à Catania (3)

    • Vito Badalamenti, recherché depuis 1995, déclaré libre par prescription en 2012[18].


    • Matteo Messina Denaro, recherché depuis 1993

    • Giovanni Motisi, recherché depuis 1998





  • 'Ndrangheta

    • Morabito Rocco, recherché depuis 1994, arrêté le 3 septembre 2017 à Montevideo. Il vivait depuis 13 ans en Uruguay, dans la station balnéaire de Punta del Este[19].

    • Domenico Condello, recherché depuis 1993, arrêté le 10 octobre 2012 à Catona[20].

    • Giuseppe Giorgi, recherché depuis 1995, arrêté le 2 juin 2017 à San Luca[21]

    • Sebastiano Pelle, recherché depuis 1995, arrêté le 9 novembre 2011 à Reggion Calabre (5)

    • Michele Antonio Varano, recherché depuis 2000, arrêté en décembre 2014[22]




  • Anonima sequestri
    • Attilio Cubeddu, recherché depuis 1997




  • Sacra corona unita
    • Giuseppe Pacilli, recherché depuis 2009, arrêté le 13 mai 2011 à Monte Sant'Angelo (7)



Filmographie |



Cinéma |
















































































































































































































































































































































































Année
Titre français
Titre original
Réalisateur

1931

Le Petit César

Little Caesar

Mervyn LeRoy

L'Ennemi public

The public Enemy

William Wellman

1933

Scarface

Scarface

Howard Hawks

1937

Pépé le Moko

Pépé le Moko

Julien Duvivier

1949

L’Enfer est à lui



1954

Touchez pas au grisbi

Touchez pas au grisbi

Jacques Becker

1959

Al Capone



1961

Le Cave se rebiffe

Le Cave se rebiffe

Gilles Grangier

1969

Le Clan des Siciliens

Le Clan des Siciliens

Henri Verneuil

1970

Seule contre la mafia

La moglie più bella

Damiano Damiani

1971

Guerre des gangs à Okinawa

Bakuto gaijin butai

Kinji Fukasaku

1972

Okita le pourfendeur: yakuza moderne



Le Parrain

Mario Puzo's Godfather

Francis Ford Coppola

Cosa Nostra

The Valachi papers

Terence Young

1973

Mean Streets

Mean Streets

Martin Scorsese

Combat sans code d'honneur



1975

Le Cimetière de la morale



Capone

Capone

Steve Carver

1984

Scarface

Scarface

Brian De Palma

Cent Jours à Palerme



Il était une fois en Amérique


Sergio Leone

1985

L’Honneur des Prizzi



L'Année du dragon

Year of the Dragon

Michael Cimino

1987

Le Sicilien

The Sicilian

Michael Cimino

Les Incorruptibles

The Untouchables

Brian De Palma

1989

Violent Cop


Takeshi Kitano

1990

The King of New York

King of New York

Abel Ferrara

1990

Les Affranchis


Martin Scorsese

Premiers Pas dans la mafia

The Freshman


1991

Bugsy



1993

Il était une fois le Bronx


Robert De Niro

L’Impasse



La scorta



Le Syndicat du crime

Ying hung boon sik

John Woo

1994

Little Odessa


James Gray

1995

Casino


Martin Scorsese

1996

Kids Return


Takeshi Kitano

1997

Donnie Brasco


Mike Newell

1999

Mafia Blues


Harold Ramis

2000

Les Cent pas



Aniki, mon frère


Takeshi Kitano

2002

Les Sentiers De La Perdition

Road to Perdition

Sam Mendes

Infernal Affairs

Wu jian dao

Andrew Law et Alan Mak

Un nouveau Russe



2003

Kill Bill


Quentin Tarantino

2005

A History of Violence



2006

Les Infiltrés

The Departed

Martin Scorsese

Un'altra storia



Romanzo criminale



2007

Les Promesses de l'ombre

Eastern Promises

David Cronenberg

La Sicilienne

La Siciliana ribelle

Marco Amenta

American Gangster

American Gangster

Ridley Scott

La Nuit nous appartient

We Own the Night

James Gray

2008

Gomorra



2009

Public Enemies



Un prophète


Jacques Audiard

2010

L'Immortel


Richard Berry

Outrage


Takeshi Kitano

Mon père, Francis le Belge


Frédéric Balekdjian

Une vie tranquille

Una vita tranquilla

Claudio Cupellini

2013

Malavita

The Family

Luc Besson

2014

La French


Cédric Jimenez

2015

Suburra


Stefano Sollima

2018

Mocro Maffia


Achmed Akkabi


Télévision |




  • Les Soprano créé par David Chase


  • The Black Donnellys créé par Paul Haggis et Robert Moresco


  • Oz, une série de HBO à propos d’une prison où tous les détenus italiens sont des Mafiosi gérant des affaires illégales à l’intérieur et à l’extérieur de la prison.

  • La télé série Les Simpson incorpore l’extension de la ville fictive de Springfield dans des épisodes occasionnels ; son meneur, Fat Tony est doublé par Joe Mantegna.


  • Mafia La trahison de John Gotti, réalisé par Thaddeus O’Sullivan avec Philip Baker Hall, Debi Mazar, Adam J. Roth, Tom Sizemore, Nicholas Turturro, Abe Vigoda, Frank Vincent.


  • Gotti, un téléfilm d’HBO sur l’ancien chef récemment décédé de la famille Gambino.


  • Un flic dans la mafia créée par Stephen J. Cannell


  • La Mafia (titre original, La Piovra, c’est-à-dire La Pieuvre) de Damiano Damiani. Feuilleton de télévision italien par Luigi Perelli d’après les histoires de Sandro Petraglia est la série la plus vaste et dramatique sur la Mafia se frayant sur plus de 10 saisons et 60 heures.

  • Mafiosa — le Clan


  • MOCRO MAFFIA créé par Peter de Vries


  • Corleone, (italien : Il capo dei capi, qui signifie Le chef des chefs en français) est une mini-série télévisée italienne en six épisodes de 100 minutes environs, créé par Enzo Monteleone et Alexis Douce, la série retrace l'ascension de Salvatore Riina dit Totò, un mafioso de Corleone, et des Corleonesi en Sicile, à la tête de Cosa nostra elle est inspiré du livre éponyme d'enquête de Giuseppe D'Avanzo et Attilio Bolzoni.


  • Omertà, une série québécoise écrite par Luc Dionne et mettant en vedette notamment Michel Côté dans le rôle d'un policier qui enquête sur la mafia, Dino Tavarone et Ron Lea qui seront tour à tour les parrains de la mafia montréalaise ainsi que Romano Orzari, un ambitieux mafieux. Cette série raconte les dessous de la mafia et son fonctionnement, de la méthode douce de Giuseppe Scarfo (Dino Tavarone) à la méthode forte de Gino Favara (Ron Lea).



Documentaire |



  • A Very British Gangster

  • La Vida loca

  • Ndrangheta, main basse sur l'Europe

  • Yakuza

  • Marokkaanse onderwereld documentaire



Jeux vidéo |


On retrouve également la mafia dans plusieurs jeux vidéo :




  • Mafia, sorti en 2002 pour Windows, PlayStation 2, Xbox et sur GameCube a été développé par une équipe tchèque. Le joueur est placé dans la peau d’un homme qui adhère à la mafia italo-américaine des années 1930, dans une ville semblable à Chicago.


  • Grand Theft Auto et ses suites, les héros des différents épisodes travaillent pour de nombreuses associations du crime organisé (mafia italo-américaine, triades chinoises, yakuzas, mafia russe, etc.).


  • Le Parrain, sorti en 2006, est un jeu vidéo qui retrace l’histoire du film Le Parrain.


  • Yakuza, jeu se déroulant dans un Tokyo réaliste, le héros y travaille pour les Yakuza.


  • Mafia II, sorti en 2010 a été développé par la même équipe que Mafia, c'est un nouveau volet du jeu sans lien avec le premier, qui plonge le joueur dans la peau d'un mafieux, l'histoire se déroule après la Seconde Guerre mondiale.


  • Pokémon Rouge et Bleu, la team rocket est une mafia, elle se livre aux mêmes genres d'activités, a un poids politique sur la région, et est dirigée par le parrain Giovanni.


  • Mafia III, suite de Mafia II et dernier volet de la série.



Manga et anime |




  • Reborn!, manga de type shonen, en cours depuis 2004 (2006 à octobre 2010 pour l'anime, présentement suspendu). La mafia fait partie de l'intrigue principale.


  • One Piece, la mafia y est représentée par le personnage de Capone « Gang » Bege.


  • La storia della Arcana Famiglia.

  • 91 Days


  • sun ken rock on parle principalement de la mafia coréenne

  • Black Lagoon


  • JoJo's Bizarre Adventure : la partie V est centrée sur la mafia italienne.

  • Banana fish


  • Bungou Stray dogs : la mafia japonaise y est présenté



Light Novel |




  • Baccano!, light novel de type shonen, écrit par Ryohgo Narita, en cours depuis le 10 février 2003. Un grand nombre de mafias font partie du centre de l'intrigue, comme la Camorra ou la famille Gandor, une famille mafieuse dirigée par les trois frères Gandor.


  • Durarara!!, light novel de type shonen, écrit par Ryohgo Narita. La première série de "Durarara!!" a commencé le 10 avril 2004 et se termine le 11 janvier 2014. La suite de Durarara!!, nommée "Durarara!!SH", a débuté le 10 avril 2014, 10 ans après le début de Durarara!!. Dans ces deux séries, on peut noter l'apparition récurrente de yakuzas et diverses mafias.



Notes et références |





  1. Bruno Teissier, Géopolitique de l'Italie, Éditions Complexe, 1996, p. 62


  2. a b c d e f g h i j et kJohn Dickie (trad. Anne-Marie Carrière), Cosa Nostra : la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, éditions Perrin, coll. « Tempus », 2007(ISBN 978-2-262-02727-8), en particulier chapitre I.


  3. John Dickie (2004), Cosa Nostra : la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, éd. Perrin, 2007, p. 119


  4. Harvard University Press, 1993


  5. a et b7 % : part occupée par la mafia dans le produit intérieur brut italien, Le Monde, 24 octobre 2007


  6. (es) "La Mafia représente 7 % du PIB italien", El Pais, le 22 octobre 2007


  7. (en) Peter Kiefer, « Mafia crime is 7% of GDP in Italy, group reports », The New York Times,‎ 22 octobre 2007(lire en ligne)


  8. a et b« Le PIB de l'Italie bientôt dopé par la drogue et la prostitution ? », Le Point,‎ 23 mai 2014(lire en ligne)


  9. « Italy's mafia makes 'less profit than believed' », BBC News,‎ 16 janvier 2013(lire en ligne)


  10. a b c d et eLe Point du 21 juillet 2011 : La mafia en France p. 48


  11. http://www.lepoint.fr/societe/on-les-appelle-voleurs-dans-la-loi-21-07-2011-1357328_23.php


  12. https://www.20minutes.fr/marseille/1970963-20161129-marseille-comment-petite-epicerie-servi-grande-blanchisseuse-argent-sale


  13. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/11/29/01016-20161129ARTFIG00324-marseille-un-systeme-hors-norme-de-blanchiment-d-argent-sale-demantele.php


  14. (en) John A. Cassara, Hide and Seek: Intelligence, Law Enforcement, and the Stalled War on Terrorist Finance, Potomac Books, Inc., 2006(ISBN 9781612343358, lire en ligne), p. 76-81


  15. Direction centrale de la police criminelle, Ministère de l'Intérieur #Italie#


  16. Pasquale Scotti, extradé en Italie


  17. Arrestation d'un chef de la mafia napolitaine


  18. La beffa di Badalamenti Jr: da latitante a libero


  19. Un mafieux italien arrêté après 22 ans de cavale, 20 minutes (Suisse), 4 septembre 2017


  20. « È finita la latitanza di Domenico Condello » (consulté le 15 février 2013)


  21. Le juge qui tente de briser les liens de sang des mafieux, Le Temps, 23 juin 2017


  22. [1]




Voir aussi |



Bibliographie |



Histoire de la mafia |



  • John Dickie, Cosa Nostra : histoire de la mafia sicilienne de 1860 à nos jours, Buchet-Chastel, 2007

  • Eric Frattini, Cosa Nostra : un siècle d’histoire, Flammarion, 2003

  • Salvatore Lupo, Histoire de la mafia des origines à nos jours, Flammarion, 2001

  • Marie-Anne Matard-Bonucci, Histoire de la Mafia, Complexe, 1994

  • Jacques de Saint-Victor, Mafias : l'industrie de la peur, Rocher (collection Un Nouveau Regard), 2008, 419 p. (ISBN 978-2-268-06410-9)

  • Jacques de Saint-Victor, Un pouvoir invisible : les mafias et la société démocratique (XIXe et XXIe siècles), Gallimard (collection L'esprit de la cité), 2012, 424 p. (ISBN 978-2-07-012322-3)


  • (it) Saverio Lodato, Quarant'anni di mafia, Rizzoli, 2012

  • Philippe Di Folco, Les Secrets de la mafia, Librairie Vuibert, 2013, 288 p. (ISBN 978-2-31100749-7)



Autres |




  • (it) Pino Arlacchi, La Mafia Imprenditrice (langue : italien), L’éthique mafieuse et l’esprit de capitalisme, il Mulino/Contemporanea 2,1983

  • Clotilde Champeyrache, Sociétés du crime : un tour du monde des mafias, CNRS éditions, 2007, 427 pages.

  • Thierry Colombié, French Connection, les entreprises criminelles en France, Paris, Non Lieu/OGC Éditions (2012). Essai socio-économique sur les stratégies des groupes criminels français ayant investi le trafic d'héroïne (White Horse) de 1935 à 1985.


  • Jean-François Gayraud, Le monde des mafias : géopolitique du crime organisé, Odile Jacob, septembre 2005

  • Clare Longrigg, Bernardo Provenzano, le Parrain des parrains, Buchet-Chastel, 2006, 2010

  • Fabrizio Maccaglia et M.A. Matard-Bonucci, Atlas des mafias : acteurs, trafic et marchés de la criminalité organisée, Cartographie Alexandre Nicolas, Autrement, 2009


  • Marcelle Padovani, Les dernières années de la Mafia, Gallimard, 1987

  • Antonio Nicaso et Lee Lamothe, Les liens du sang, Montréal, QC, Éditions de l'Homme, 2003. Concerne la famille Caruana-Cuntrera et la mafia au Canada.


  • William Reymond, Mafia S.A. : les secrets du crime organisé, Flammarion, 2001


  • Saverio Lodato et Roberto Scarpinato, Le Retour du prince, La Contre-allée, 2012, traduit par Deborah Puccio-Den



Articles connexes |




  • Crime organisé

  • Blanchiment d'argent

  • Parrain

  • Addiopizzo

  • Libera

  • Appel de Genève

  • Lutte contre la mafia

  • Gangster

  • Yakuza

  • Triades chinoises

  • Liste des organisations criminelles




Liens externes |



  • Conférence de Marcelle Padovani intitulée "Nouvelles stratégies de la mafia Clé des langues - ENS de Lyon



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