Jean-Baptiste-Camille de Canclaux

































































Jean-Baptiste de Canclaux

Jean-Baptiste-Camille de Canclaux

Naissance

2 août 1740
Paris
Décès

27 décembre 1817 (à 77 ans)
Paris
Origine

Français
Allégeance

Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme

Cavalerie
Grade

Général de division
Années de service
1756-1795
Commandement

Armée des côtes de Brest
Armée de l'Ouest
Conflits

Guerre de Sept Ans
Guerres révolutionnaires
(Guerre de Vendée,
Chouannerie)

Faits d'armes

Bataille de Nantes
Bataille de Tiffauges
Distinctions

Comte de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis
Hommages

Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Autres fonctions

Ministre plénipotentiaire à la cour de Naples
Sénateur
Pair de France

Jean-Baptiste-Camille de Canclaux est un militaire et un homme politique français, né le 2 août 1740 à Paris, où il est mort le 27 décembre 1817. Général de la Révolution, il fut sénateur du Premier Empire et membre de la Chambre des pairs sous la Restauration française.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Ancien Régime


    • 1.2 Révolution française


    • 1.3 Consulat et Empire


    • 1.4 Restauration




  • 2 Union et postérité


  • 3 Titres


  • 4 Distinctions


  • 5 Armoiries


  • 6 Hommages


  • 7 Notes et références


  • 8 Annexes


    • 8.1 Bibliographie


    • 8.2 Liens externes







Biographie |



Ancien Régime |


Issu d'une famille de magistrats, il entre à l'École de cavalerie de Besançon, puis sert comme volontaire au régiment de Fumel cavalerie le 1er juin 1756, où il devient cornette le 1er février 1757. Au cours de la guerre de Sept Ans, il fait les six dernières campagnes, dont celle de Hanovre, devient capitaine le 30 mai 1760, et il est réformé en avril 1763, après la signature du traité de Paris.


Il reprend du service comme aide-major le 11 avril 1763, au régiment de Conti-Dragons, et il retourne à l'école de Besançon, y professe la théorie des grandes manœuvres de cavalerie. Il publie aussi un livre de tactique : Instruction à l'usage du régiment de dragons Conti. Il attire sur lui l'attention du ministre de la Guerre, le duc de Choiseul, qui le nomme major 12 décembre 1768.


Mestre de camp le 26 janvier 1773, avec rang de colonel, il est fait chevalier de Saint-Louis le 3 mars 1774. Le 10 mars 1781, il commande le régiment de Conti. Brigadier au 1er janvier 1784, il est promu maréchal de camp le 10 mars 1788.



Révolution française |




Le général Canclaux, gravure de Yan' Dargent.


La Révolution ayant amené une organisation nouvelle de l'armée, il est chargé en 1790, ainsi que plusieurs officiers généraux, de vérifier les comptes des régiments et de recueillir leurs griefs. Quand la Guerre de Vendée débute en 1792, il y est envoyé pour réprimer les mouvements qui commencent à s'y manifester. Il s'y fait remarquer par sa modération et son esprit conciliateur, et le 8 juillet 1792, près de Quimper, il remporte une victoire importante.


Elevé au grade de lieutenant-général le 7 septembre 1792, il reçoit la mission de veiller à l'embarquement à Brest des troupes pour Saint-Domingue et combat les paysans révoltés du Léon, notamment lors de la bataille de Kerguidu le 24 février 1793. Il est nommé commandant en chef de l'armée des Côtes de Brest le 10 avril 1793, et il défend victorieusement Nantes le 29 juin 1793 contre l'attaque de l'armée vendéenne (voir guerre de Vendée). Face aux 50 000 Vendéens commandés par Jacques Cathelineau, Canclaux dispose d'à peine 12 000 hommes, et les assaillants sont cependant repoussés après des combats opiniâtres et meurtriers.


Après les échecs de Kléber à la bataille de Tiffauges le 18 septembre et de Beysser à la bataille de Montaigu le 21 septembre, et malgré un succès à Saint-Symphorien le 29 septembre, il est suspendu de son commandement puis destitué le 1er octobre 1793. Il se retire alors dans l'une de ses terres, au château du Saussay (Essonne).


Il est rappelé après le 9 thermidor en juillet 1794, et réintégré le 8 octobre 1794 comme commandant en chef de l'armée de l'Ouest. Il seconde Hoche lors du débarquement des émigrés à Quiberon, en lui envoyant à propos les renforts dont il a besoin. Il cesse ses fonctions le 29 août 1795, et il est autorisé à prendre sa retraite le 16 octobre 1795.


Envoyé dans le Midi, en 1796, pour y organiser l'armée destinée à passer en Italie, il est nommé à la fin de cette année ministre plénipotentiaire à la cour de Naples, et remplit ces fonctions jusqu'en 1797.



Consulat et Empire |


Après le coup d'État du 18 brumaire, il adhère à la politique de Bonaparte et le premier Consul l'appelle au commandement de la 14e division militaire à Caen le 17 frimaire an VIII (5 décembre 1799), et le charge de concert avec le général Hédouville, d'achever la pacification de la Vendée. Il est nommé le 24 juillet 1801, inspecteur général de cavalerie à la 2e armée de réserve et à celle des Grisons, ainsi que la décoration de l'ordre de la Légion d'honneur le 11 décembre 1803. Le 4 pluviôse de la même année (25 janvier 1804), le collège électoral de Seine-et-Oise le présente au Sénat conservateur, qui l'admet parmi ses membres le 30 vendémiaire an XIII (22 octobre 1804, et le choisit comme secrétaire l'année d'après. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le 14 juin 1804.


Commandant des gardes nationales de la Seine-Inférieure et de la Somme, il est créé comte de l'Empire en octobre 1808, puis il devient commissaire extraordinaire dans le département d'Ille-et-Vilaine le 26 décembre 1813. Il vote en 1814, la déchéance de Napoléon Ier.



Restauration |


Aussi Louis XVIII le comprit-il, le 4 juin 1814, sur la liste des pairs de France, et le fait le 23 août suivant commandeur de Saint-Louis. Il est alors complètement rallié à la Restauration car, bien que l'Empereur, au retour de l'île d'Elbe, l'ait nommé pair à son tour le 2 juin 1815, il refuse cette dernière nomination et mérite de reprendre, sous les Bourbons le 10 août, son siège au palais du Luxembourg. Dans le procès du maréchal Ney, il vote pour la mort.



Union et postérité |


Canclaux épouse le 29 décembre 1775 à Paris, Claudine de Sauvan d'Aramon (1755-1786), dont il a une fille unique : Marie-Geneviève-Joséphine (Paris, 28 mai 1785 - Gambais, 7 octobre 1849), mariée en premières noces à Auguste François-Marie de Colbert-Chabanais, puis, devenue veuve, à Pierre Arnauld de La Briffe le 20 octobre 1814.


Veuf lui aussi, Canclaux, convole en secondes noces (1796) avec Louise-Pierrette Claye-Vidi, sans postérité.


Canclaux habite le château du Saussay qu'il embellit par la construction de deux pavillons à l'entrée du château.



Titres |




  • Comte Canclaux et de l'Empire (lettres patentes de mai 1808, Bayonne) ;


  • Pair de France[1],[2] :

    • Pair « à vie » par l'ordonnance du 4 juin 1814,

    • Confirmation de pairie à titre héréditaire par l'ordonnance du 19 août 1815 ;

    • Titre de comte-pair héréditaire le 31 août 1817, (lettres patentes du 20 décembre 1817, sans majorat).





Distinctions |




  • Légion d'honneur[3] :


    • Légionnaire (19 frimaire an XII : 11 décembre 1803), puis,


    • Grand officier de la Légion d'honneur (25 prairial an XII : 14 juin 1804).




  • Ordre de Saint-Louis :


    • Chevalier (1773), puis,


    • Commandeur de Saint-Louis (2 5août 1814).





Armoiries |




















Figure

Blasonnement

Blason fam fr Canclaux.svg

Armes des Canclaux

D'argent, à trois merlettes de sable, au chef bandé d'or et d'azur.[4]




Orn ext comte sénateur de l'Empire GOLH.svg
Blason Jean-Baptiste-Camille Canclaux (1740-1817).svg



Armes du comte Canclaux et de l'Empire

Écartelé ; au premier de comte sénateur ; au deuxième et troisième d'argent à trois merlettes de sable posées en fasce, chef bandé d'or et d'azur de six pièces ; au quatrième de gueules à la fasce d'argent chargée d'une coquille de sable accompagnée de trois molettes d'éperon d'or, deux en chef une en pointe (de Bragelongne[4]).[5],[2]



  • Livrées : rouge, bleu, jaune et blanc[5].



Orn ext comte et pair GOLH.svg
Blason Jean-Baptiste-Camille Canclaux (1740-1817) pair de France.svg



Armes du comte « de » Canclaux, pair de France

Écartelé : au 1er et 4e d'argent, à trois merlettes de gueules, rangées en fasce ; au chef bandé d'azur et d'or de six pièces (de Canclaux) ; aux 2e et 3e de gueules, à la fasce d'argent, chargée d'une coquille de sable et accompagnée de trois molettes d'or (de Bragelongne[4]).[1],[2]




Hommages |



  • Son nom est gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile (côté Ouest).


  • Place Canclaux, à Nantes.

  • Quartier Canclaux de l'École des Sous-Officiers d'Active (ENSOA), à Saint-Maixent-l'École (79).



Notes et références |




  1. a et bFrançois Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur heraldica.org, 27 septembre 2005(consulté le 18 juin 2011)


  2. a b et c« Tout sur l'héraldique : dessin de blasons et d'armoiries », Noblesse impériale, sur toutsurlheraldique.blogspot.com (consulté le 24 juin 2011)


  3. « Cote LH/417/70 », base Léonore, ministère français de la Culture


  4. a b et cJean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887


  5. a et b« BB/29/974 page 95. », Titre de comte accordé à Jean-Baptiste-Camille Canclaux,Bayonne (mai 1808), sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011)



Annexes |



Bibliographie |


Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.



  • Document utilisé pour la rédaction de l’article« Jean-Baptiste-Camille de Canclaux », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852[détail de l’édition] ;



  • Document utilisé pour la rédaction de l’article« Canclaux (Jean-Baptiste-Camille, comte de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] ;

  • Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : Titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, Bureau de l'annuaire de la noblesse, éd. Alphonse Picard, 1894-1897.


  • « Jean-Baptiste-Camille de Canclaux », sur roglo.eu (consulté le 26 juin 2011) ;


  • Étienne Charavay, Correspondance générale de Carnot, tome 3, imprimerie Nationale, 1897, p. 71.



Liens externes |



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