Abbaye Saint-Ouen de Rouen

































































Abbaye Saint-Ouen de Rouen

Image illustrative de l’article Abbaye Saint-Ouen de Rouen
Présentation
Nom local
Abbaye Saint-Ouen
Culte

Catholique romain
Type

Abbaye
Rattachement

Archidiocèse de Rouen
Début de la construction

1318
Style dominant

Gothique
Protection

Logo monument historique Classé MH (1840)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région

Normandie
Département

Seine-Maritime
Ville

Rouen
Coordonnées
49° 26′ 33″ nord, 1° 05′ 59″ est




L'abbaye Saint-Ouen de Rouen est l'un des principaux monuments de la ville de Rouen ; son église abbatiale est un exemple achevé de l'architecture gothique en Normandie.
L'abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[1].




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Période mérovingienne et carolingienne


    • 1.2 Période romane


    • 1.3 Période gothique


    • 1.4 De la Renaissance à aujourd'hui




  • 2 L'abbatiale


    • 2.1 La façade occidentale


    • 2.2 Le portail des Marmousets


    • 2.3 Intérieur


      • 2.3.1 La nef


      • 2.3.2 Le chœur


      • 2.3.3 Salle des Marmousets




    • 2.4 Vitraux


      • 2.4.1 Les fenêtres hautes de la nef


      • 2.4.2 Les fenêtres des bas-côtés


      • 2.4.3 Les rosaces


      • 2.4.4 Les fenêtres du chœur


      • 2.4.5 Les fenêtres des chapelles rayonnantes




    • 2.5 Musique


      • 2.5.1 Orgue


      • 2.5.2 Cloches






  • 3 Les jardins


  • 4 Prieurés de l'abbaye


  • 5 Les armes de l'abbaye


  • 6 Liste des abbés


  • 7 Bibliographie


  • 8 Autres photos


  • 9 Notes et références


  • 10 Articles connexes


  • 11 Liens externes


    • 11.1 L'orgue Cavaillé-Coll


    • 11.2 Autres







Histoire |



Période mérovingienne et carolingienne |


L'abbaye de Saint-Ouen fut l'un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie, fondé en 750 sous le vocable de Saint-Pierre. La première église à cet emplacement était une basilique mérovingienne ; Dadon (saint Ouen) y fut enseveli en 684 et donne alors son nom à l'abbaye. Aussi, le monastère bénédictin qui lui succéda à l'époque carolingienne prit tout naturellement le nom de ce prestigieux défunt. Jusqu'alors, le monastère avait porté le nom des saints apôtres[2]. Cette première abbaye fut ensuite ravagée par les Vikings en 841.




Bulle de Charles le Chauve en faveur de l'abbaye, in Nouveau traité de diplomatique....



Période romane |


Hildebert (960?-1006), premier abbé véritable, est considéré comme le restaurateur de l'abbaye[3]. Sous ses ordres, l'abbaye suit la règle bénédictine. Il se fait restituer par Raoul, comte d'Ivry, des domaines dans le comté d'Eu[3]. En 1067, Guillaume le Conquérant atteste une confirmation en faveur de l'abbaye[3].


L'abbé Nicolas de Normandie reconstruit à partir de 1062, à l'époque ducale, l'église carolingienne en style roman[4]. Dédiée à saint Pierre, elle accueille sa sépulture en 1095[5]. En 1090, il avait fait acquisition par l'abbé Odon de Saint-Médard de Soissons de la tête de saint Romain, du bras de saint Godard, des reliques de saint Rémi, saint Médard, des saints Innocents et de saint Sérène[3]. Il a également entrepris la restauration des bâtiments monastiques. En 1108/1112, Henri Ier notifie la donation du manoir de Fringrinhoe (en) (Essex). Saint-Ouen dispose du prieuré anglais de Mersea, également situé en Essex. Helgot poursuit la construction de l'abbatiale, qui est achevée par Guillaume Ballot[3].


Elle est dédicacée le 17 octobre 1126[3]. Le corps de saint Ouen et les autres reliques y sont transférées le 26 octobre. Rainfroy achève le cloître et les bâtiments du monastère[3]. En septembre 1136, l'abbaye est la proie des flammes[3]. Rainfroy la restaure et l'enrichit. Une bulle du pape Alexandre III du 20 février 1178 confirme à l'abbaye la possession de Saint-Victor-en-Caux et de la Croix-Saint-Leufroy[3].


L'église est incendiée en 1248[5]. D'après des fouilles réalisées en 1885, les dimensions de l'abbatiale romane sont comparables à celle gothique visible de nos jours[5]. Le chœur suivait le plan bénédictin. La nef possédait des bas-côtés et le transept faisait 54 m de large[5]. Il reste de l'abbatiale romane une absidiole à deux étages appelée la tour aux Clercs.



Période gothique |




Tour-clocher « couronnée » sur la croisée du transept, typique du style flamboyant


Les travaux de l'église abbatiale gothique actuelle commencèrent en 1318, sous la direction de l'abbé de Saint-Ouen, Jean Roussel dit abbé Marc d'Argent, après l'effondrement du chœur roman, mais ils furent ralentis par la guerre de Cent Ans.


La pierre tombale située dans la chapelle Sainte-Agnès de l'abbatiale indique dans son épitaphe que maître Alexandre de Berneval, maître d'œuvre en maçonnerie, est l'auteur de cette église et qu'il est mort le 5 janvier 1440. Selon toute vraisemblance, il est représenté sur la pierre tombale et sans doute est-ce celui des deux personnages, le plus âgé, qui tient en ses mains un compas et un support sur lequel est gravé un quart de rosace[6].



De la Renaissance à aujourd'hui |




Plan de l'abbaye par Magin Lainé, ingénieur du roi à Fécamp en 1711.


La nef ne fut terminée qu'en 1537 et la façade occidentale ne fut achevée qu'au XIXe siècle.


Au XVIIIe siècle, les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur introduisirent leur réforme. Une campagne de reconstruction des bâtiments conventuels fut entreprise.


En 1803, l'hôtel de ville de Rouen s'installa dans l'ancien dortoir des moines ou « dormitorium » du XVIIIe siècle. Le logis abbatial est démoli en 1816. L'église elle-même, après avoir abrité une fabrique au moment de la Révolution française, puis été rendue au culte catholique mais sans devenir église paroissiale, sert aujourd'hui de lieu d'expositions et de concerts.





L'abbatiale |




Plan de l'abbatiale Saint-Ouen de Rouen



La façade occidentale |


La façade occidentale de l'église a été construite en style néogothique entre 1845 et 1852, sur les plans de l'architecte Henri Grégoire, qui a pris celle de la cathédrale de Cologne comme référence. Les bases des tours du XVIe siècle ont été détruites. On peut voir leur base au sol. Seule la rosace est d'origine.
Elle est construite en pierre calcaire des carrières de Saint-Leu et de Saint-Maximin.


Le portail est constitué de trois porches, dont les pieds-droits accueillent des statues, réalisations de Victor Vilain.
Le portail central, composé du Christ sur le pilier central de la grande porte, est entouré des apôtres. Toutefois, Matthias est remplacé par saint Paul. Les deux portails qui l'encadrent, ainsi que leur retour nord et sud, présentent une série de quatre statues, réalisées par Alphonse Jean et Bonet. Du nord au sud, nous avons : Mathilde l'Emperesse, le roi Clotaire Ier, sainte Clotilde, le comte Charles de Valois, saint Éloi, le roi Dagobert, saint Philibert, sainte Austreberthe puis saint Romain, saint Nicaise, saint Benoît, saint Ouen, Jean Roussel, Nicolas de Normandie, Hildebert et Antoine Bohier.


Entre la rose et le pignon, se dresse une série de statues, inscrites dans des arcatures : saint Wandrille, Richard Ier de Normandie, saint Filleul, Richard II de Normandie, saint Ansbert, Guillaume le Conquérant, saint Maurille, Henri II d'Angleterre, Geoffroi le Breton, Richard Cœur de Lion et saint Germer.



Le portail des Marmousets |


On entre dans l'édifice par le portail des Marmousets qui ferme le bras sud du transept. Les nervures de la voûte retombent sur deux grandes clefs pendantes. Les parties inférieure des pieds-droits et du trumeau central sont sculptées de quarante médaillons quadrilobés retraçant la vie de saint Ouen[7], dont on retrouve la statue juchée sur le trumeau. Le tympan est dédié à la Vierge Marie.



Intérieur |




L'intérieur


L'église abbatiale mesure 134 mètres de long, avec une hauteur de 33 mètres sous voûtes, et possède une superbe tour centrale couronnée qui ne fait pas lanterne, contrairement à celle de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, et caractéristique du style gothique flamboyant. Elle mesure 82 mètres et un beffroi en charpente supporte les cloches, dont l'une (4 tonnes), a été fondue en 1701.



La nef |




À la croisée du transept


La nef, très lumineuse grâce à ses verrières sur trois niveaux d'élévation (fenêtres basses, triforium ajouré et fenêtres hautes) et la grandeur de ses baies, est typique du style flamboyants. Sur le Livre des fontaines de Jacques Le Lieur qui représente toute la ville de Rouen en 1525, elle apparaît inachevée, sans ses voûtes. Accolée au nord de la nef, se dresse l'unique galerie du cloître encore existante ; elle possède un beau réseau flamboyant.



Le chœur |


Le chœur et le chevet pentagonal avec ses onze chapelles[8], visibles du jardin de l'hôtel de ville, est une merveille d'harmonie et d'équilibre, tout en style gothique rayonnant, à l'exception de la partie nord du chœur contre laquelle subsiste une absidiole romane, dite « tour aux Clercs », vestige de la grande abbatiale antérieure. Le chœur est fermé par des grilles forgées en 1740/1749 par Nicolas Flambart. Au-dessus des grandes arcades, sous le triforium, subsistent des peintures murales du XIVe siècle. Le maître-autel en laiton doré est une réalisation de l'architecte Sauvageot, exécutée par l'atelier Poussielgue-Rusand en 1885.



Salle des Marmousets |




salle des Marmousets : culot sculpté représentant un homme et un ange avec un phylactère : « Ave Maria puer natus ».


La salle des Marmousets, superposée au portail, a pu jadis servir de chartrier ou salle des archives de l'abbaye, mais cette fonction n'est pas garantie. Au XIXe siècle, cette salle sert de bibliothèque, comme en témoignent les quelques traces de polychromies et les clous. La salle possède une voûte irrégulière qui vient s'appuyer sur des culots sculptés de scènes sacrées et profanes[9].



Vitraux |


Ils forment un ensemble cohérent, d'une grande homogénéité, réalisé entre les XIVe et XVe siècles. Toutes les fenêtres sont garnies de vitraux.



Les fenêtres hautes de la nef |



Vitraux de l'Abbatiale

Vitraux de l'Abbatiale


Sur les vitraux sont représentées uniquement des figures en pied, étant donné la hauteur de l'édifice qui rendrait impossible la lecture de scènes religieuses plus petites. Par conséquent, chacun d'eux représente un patriarche, un prophète ou une sibylle (au nord) et un saint, un prélat ou un apôtre (au sud).



Les fenêtres des bas-côtés |


Il n'y a pas de chapelles latérales car on se trouve dans une église abbatiale et les fenêtres ouvrent donc directement sur les bas-côtés. Contrairement à ceux des baies de la nef, les vitraux figurent ici des scènes religieuses sous des décors architecturés d'une très grande finesse d'exécution.



Les rosaces |


Celle du bras sud a été décorée d'une œuvre du maître-verrier Alexandre de Berneval (?) figurant un arbre de Jessé, thème récurrent dans cet art.
Celle du bras nord nous montre la « Hiérarchie », réalisée par Colin de Berneval, le fils du précédent. Quant à la façade, sa rose est ornée d'un vitrail moderne et abstrait, dans de belles teintes bleues, qui tranche avec le reste du programme.



Les fenêtres du chœur |


Le programme des verrières reprend celui des fenêtres hautes de la nef avec des figures en pied. Il existe cependant une exception : un vitrail moderne de Max Ingrand représentant la Crucifixion qui orne la fenêtre d'axe.



Les fenêtres des chapelles rayonnantes |


Il s'y trouve la plus large collection de vitraux du XIVe siècle en France. Ils illustrent par exemple la vie des saints honorés dans l'abbaye.




Musique |



Orgue |




Orgue Cavaillé-Coll


Elle possède un orgue Cavaillé-Coll de 1890 (reconstruction de l'orgue Crespin Carlier de 1630 dans le buffet d'origine)[10]. Les quatre claviers et 64 jeux de cet orgue inspirent même à Charles-Marie Widor sa Symphonie gothique no 9 op. 70 qu'il dédie à cet instrument, un des plus beaux de France avec celui de l'église Saint-Sulpice à Paris et le plus grand Cavaillé-Coll de province après celui de la collégiale Saint-Pierre de Douai et le grand orgue de la cathédrale de Nancy (1861).




























































I Positif de dos


Montre 8'
Bourdon 8'
Gambe 8'
Unda maris 8'
Flûte douce 4'
Dulciane 4'
Doublette 2'
Plein-jeu V 1'
Cor anglais 16'
Trompette
8'
Cromorne 8'
Clairon
4'

















































II Grand-Orgue


Montre 16'
Violonbasse 16'
Bourdon 16'
Montre 8'
Diapason 8'
Bourdon 8'
Salicional 8'
Flûte harmonique 8'
Prestant 4'
Trompette en chamade
8'
Clairon en chamade
4'





















































































III Récit expressif


Quintaton 16'
Corno dolce 16'
Diapason 8'
Flûte traversière 8'
Cor de nuit 8'
Voix éolienne 8'
Viole de gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte octaviante 4'
Viole d’amour 4'
Quinte
2.2/3'
Octavin
2'
Carillon I-III
1'
Cornet V
8'
Tuba magna
16'
Trompette harmonique
8'
Basson-Hautbois 8'
Clarinette 8'
Voix humaine 8'
Clairon harmonique
4'









































IV Bombarde


Flûte 8’
Flûte 4'
Doublette 2'
Cornet V 16'
Fourniture V 2.2/3'
Bombarde
16'
Basson 16'
Trompette
8'
Clairon
4'





















































Pédale


Soubasse 32'
Contrebasse 16'
Soubasse 16'
Basse 8'
Violoncelle 8'
Bourdon 8'
Flûte 4'
Contre Bombarde
32’
Bombarde
16'
Basson
16'
Trompette
8'
Clairon
4'



  • Pédales de combinaison: Tirasse G.O., Tirasse Pos., Tirasse Réc., Anches Péd., Anches Bomb., Anches G.O., Anches Pos., Anches Réc., Octave gr. G.O., Octave gr, Réc./G.O., Expression Réc à bascule, Copula G.O., Copula Pos./G.O., Copula Réc./G.O., Copula Bomb./G.O., Octave gr. Réc., Trémolo Réc., Copula Pos./Réc., Oct. aiguë Réc., Copula Bomb./Réc.


Cloches |


























































Cloches.
Nom Masse Diamètre à la base Note Parrains et Marraines Dédicace Tour Année Fondeur Illustration

Saint-Ouen
(Cloche parlante)
4 000 kg
la Charles-François de Montholon[11]
Élisabeth-Marie de Brétel[12]
1701 jay esté bénite par Dom Jean Le Tellier, grand prieur /
de l'abbaye, et nommée Saint-Ouen par haut et puissant Sgr /
Msre Charles François Montholon, Cher premier président du /
Parlement de Normandie, et par haute et puissante Dame /
Elisabeth Marie de Bretel, marquise de Grémonville, veuve de /
haut et puissant Sgr Msre Adrien de Canouville, Cher Sgr de /
Gromesnil Gray Criquetot et autres lieux.
Jean Aubert de Lisieux m'a faicte.
tour de croisée 1701 Jean Aubert
Cloche Saint-Ouen croisée Saint-Ouen Rouen.JPG

Marie[note 1]
3 000 kg
ut
si
Quid me nobilius Christi quœ nomine matris /
Gaudeo, quœque alios ad pia vota voco, /
Et quam Gemetici benedixit prœsul et abbas /
Harlœus quo nil clarius orbis habet. /
Hinc procul o Superi tonitru fulmenque procellœ /
Matris dum sancæ nomine tincta sono. /
Die. nov. 1666. /
F. Chauvel et son filz mont faict.
tour de croisée 1651[13]
1887
François Chauvel et fils
Bollée

Cloche Marie croisée Saint-Ouen Rouen.JPG
Julie-Marcelle 2 135 kg
155 cm
do# chanoine Laurent
Emma Lafond[14]
AN DNI MDCCCLXXXVII LEONE XIII SVMMO PONT. /
LEONE BENEDICTO CAROLO THOMAS ARCHIEPISC. ROTOMAGENSI /
NORMANNIÆE PRIMATE /
THEODORO PANEL HVJVS PRÆCLARISSIMÆSTI AVDOENI OLIM /
ABBATIALIS NVNC PAROCHIALIS ECCLESIÆ RECTORE /
D. D. ARCHIER BOISTARD DE GLANVILLE LANGLOIS COMIT. D'ESTAINTOT /
FLEVRY H. FRÈRE THVRRIER DANZAS HAMEL GENEVOIX FABRICE /
PRÆPOSITIS /
DONIS DNI LAVRENT CANONICI NEC NON DNÆ MARCEL BAZILLE /
CONFECTA VOCOR JVLIA MARCELLA A DNO JVLIO LAVRENT ECCL. /
PRIMAT RETOMAGEN. CANONICO ET A DNA EMMA LAFOND VIRI /
PRÆSTANTISSIMI MARCELLI BAZILLE FILIA /
SIC NOMINATA ET AB ILLVST. AC REVERENDIS. IN XPO PATRE /
LEONE ARCHIEPISCOPO ROTOMAGENSI BENEDICTA /
VOX EXVLTATIONIS ET SALVTIS /
VERVM LAVDO DEVM PLEBEM VOCO CONGREGO CLERVM /
VOTA TRAHO PLORO DEFVNCTOS FESTA DECORO /
XPS VINCIT XPS REGNAT XPS IMPERAT XPS AB OMNI MALO NOS /
DEFENDAT /
A BOLLEE CENOMANEN ME FECIT
tour de croisée 1887 Bollée
Cloche Julie-Marcelle croisée Saint-Ouen Rouen.JPG
Total Masse : 9 135 kilogrammes


Les jardins |



Jardin de l'hôtel de ville





Arbre de la laïcité, planté au pied de l'abbaye (portail des Marmousets) par Yvon Robert, maire socialiste de Rouen[15].


L'ancien jardin de l'abbaye est dénommé aujourd'hui « jardin de l'Hôtel de Ville ».


On peut y voir, placé à côté de l'entrée ouest, près du portail des Marmousets, une copie de la grosse pierre de Jelling offerte par le Danemark à la Ville de Rouen, à l'occasion du millénaire de la Normandie en 1911.


Non loin de là, sont visibles une statue en pierre de Rollon due à Arsène Letellier et un buste en bronze du poète belge Émile Verhaeren, décédé accidentellement dans la gare de Rouen en 1916, dû à Henri Lagriffoul (1948).


Au nord de l'église abbatiale, un bassin est décoré d'une sculpture d'Alexandre Schoenewerk évoquant l'enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus.


Contre le mur nord, la méridienne est due à Paul-Ambroise Slodtz[16].



Prieurés de l'abbaye |



  • Saint-Michel[17]


  • Gasny, fondé par Saint-Ouen

  • Abbaye Saint-Martin-et-Saint-Vulgain

  • Saint-Gilles près d'Elbeuf

  • Saint-Pierre de Launay

  • Montaure à Evreux, pris pendant les guerres de religion.

  • Prieuré de Beaumont-en-Auge

  • Condé à Soissons

  • Val-aux-Moines, donné aux Jésuites de Luxembourg.

  • Mezeray en Angleterre, vendu en 1420 à l'archevêque de Cantorbery.



Les armes de l'abbaye |




Blason de l'abbaye.



  • couvent des religieux : d'or à un saint évêque de carnation, vêtu d'une aube d'argent et d'une chasuble d'azur enrichie d'or, la tête couverte d'une mitre, donnant la bénédiction de la main droite et tenant de la senestre une croix d'archevêque d'or, et au pied du saint évêque, un écusson d'azur à trois fleur de lys.

  • abbaye elle-même, diocèse de Rouen : d'azur à trois fleurs de lys d'or à une crosse de même, accostée d'une clef à dextre et d'une épée à senestre.

  • porte : semé de France avec une clef, le pennon vers la clef, et une épée d'argent, posée en sautoir[18].



Liste des abbés |




Bibliographie |



  • Jean-François Pommeraye, Histoire de l'abbaye royale de Saint-Ouen de Rouen, Rouen, Richard Lallemant et Louis du Mesnil, 1662(lire en ligne)

  • Abbé Sauvage, L'Abbatiale de Saint-Ouen, in La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure, 1893, Le Havre, Lemale et Cie, imprimeurs, éditeurs, p. 105-128 [20].

  • André Masson, Jean Lafond et William James Battle, L'Église abbatiale Saint-Ouen de Rouen, Paris, H. Laurens, 1927(OCLC 332112)

  • Jean Lafond, Françoise Perrot et Paul Popesco, Les vitraux de l'église Saint-Ouen de Rouen, Caisse nationale des monuments historiques / Centre national de la recherche scientifique (OCLC 225554)

  • Martine Callias-Bey, Abbatiale Saint-Ouen, les verrières - Rouen, vol. 31, Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, 1993(ISBN 2-9506014-7-2, ISSN 1159-1722, OCLC 214316587)

  • Jean-Michel Leniaud, « Historicité ou perfectionnisme : le débat sur la façade de Saint-Ouen de Rouen », Bulletin archéologique, Paris,‎ 1978

  • Jean-Michel Leniaud, Fallait-il achever Saint-Ouen de Rouen ?, ASI Éditions, 2002(ISBN 978-2-912461-05-6)

  • Henry Decaëns, Rouen, Ouest-France, 1994(ISBN 978-2-7373-1777-4, OCLC 222419693)

  • Henry Decaëns, Martine Callias-Bey et Philippe Chéron, L'abbaye Saint-Ouen, Région Haute-Normandie, coll. « Patrimoine & Territoire », 2015(ISBN 978-2-9536957-9-3)

  • Photo-Club Rouennais (préf. Gaston Le Breton), Normannia. Documents sur la Normandie, J. Lecerf, 1895, 75 p. (OCLC 81680380, notice BnF no FRBNF34102943), « Ancien portail inachevé de Saint-Ouen de Rouen », p. 1-28

  • Congrès archéologique de France, 2003 : Monuments de Rouen et du Pays de Caux, Paris, Société française d'archéologie, 2005 (articles de Yves Gallet, Peter Kurmann et Henry Decaëns)

  • Jean-Pierre Chaline, L'abbaye Saint-Ouen de Rouen des origines à nos jours, Rouen, Société de l'Histoire de Normandie, 2009, 239 p.

  • Théodore Licquet, Rouen, son histoire, ses monuments, ses environs…, Rouen, A. Le Brument, 1855(lire en ligne)

  • Jean-Jacques Bourassé, Abbayes et monastères de France, histoire, monuments, souvenirs et ruines, Tours, A. Mame et fils, 1900(lire en ligne)

  • Jules-Étienne Quicherat, Mélanges d'archéologie et d'histoire…, Paris, A. Picard, 1885-1886 (lire en ligne)

  • Jules Quicherat, Documents inédits sur la construction de Saint-Ouen de Rouen, t. 13, Bibliothèque de l'école des chartes, 1852(lire en ligne), p. 464-476


  • J. Macé, « Histoire de l'abbaye royale de Saint-Ouen », L'Université catholique, no 63,‎ mars 1841, p. 205-219 (lire en ligne, consulté le 27 avril 2017) ; et no 64, avril 1841, p. 287-300

  • Francisque Michel, Chronique des abbés de Saint-Ouen de Rouen : publiée pour la première fois d'après un manuscrit…, Rouen, Nicétas Périaux, 1840(lire en ligne)

  • Véronique Gazeau, Normannia monastica: Princes normands et abbés bénédictins (Xe et XIIe siècles), Caen, CRAHM, 2007(lire en ligne)

  • Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, vol. 6, Desaint & Saillant, 1770(lire en ligne), p. 436-438

  • François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, 2004(lire en ligne)

  • François Farin, Histoire de la ville de Rouen, vol. 2, Rouen, Louis du Souillet, 1731(lire en ligne), p. 61-75

  • François Verdier, « Le beurre et la couronne. La Tour de Beurre et la Tour couronnée, deux chefs-d'œuvre de la fin du Moyen Âge à Rouen », In Situ, revue du patrimoine, no 1,‎ 2001(lire en ligne, consulté le 27 avril 2017)

  • Martine Callias Bey, Véronique Chaussé, Françoise Gatouillat et Michel Hérold, Corpus Vitrearum - Les vitraux de Haute-Normandie, Paris, Éditions du patrimoine (Centre des monuments nationaux), 2001(ISBN 2-85822-314-9), p. 367-384 et 495

  • Olivier Petit, Rouen, t. 1 : De Rotomagus à Rollon, Éd. Petit à Petit, 2015



Autres photos |




Notes et références |


Notes



  1. Ancien bourdon de l'abbaye de Jumièges.


  2. Hildebert est présent à la seconde translation de saint Ouen en 989. Il est le seul abbé normand le 15 juin 990 présent lors de la dédicace de l'église de la Sainte-Trinité de Fécamp. Il est considéré comme le restaurateur de l'abbaye.


  3. Henri (1006-1033) meurt le 18 juillet 1033 comme semble l'indiquer les nécrologies d'Argenteuil, du Mont-Saint-Michel, de la Croix-Saint-Leufroy et Marcigny.


  4. Fils du duc Richard III de Normandie, Nicolas de Normandie naît en 1026/1027. Des divergences existent sur la date de début de son abbatiat. Orderic Vital dit qu'il est choisi « in adolescentia » quelques années après avoir été envoyé comme oblat à Fécamp. Il meurt le 27 février 1092 à Nicée, au retour d'un voyage à Jérusalem. D'abord inhumé à Nicée, il est ramenée et enterré devant l'autel de Notre-Dame, au milieu du chœur, selon les Interpolations d'Orderic Vital à Guillaume de Jumièges.


  5. Nicolas le Lévite : Surnom donné à Nicolas de Normandie par Orderic Vital


  6. Helgot (1092-1112) meurt le 19 ou 20 novembre 1112 selon les nécrologies du Mont-Saint-Michel ou de Jumièges. Il est enterré devant l'autel de Saint-Étienne dans le vestibulum.


  7. Rainfroy assiste au concile de 1128 et au concile de Reims en octobre 1131. Il se démet volontairement en 1142 de sa fonction abbatiale pour raison de santé et se retire au prieuré Saint-Michel dont il est prieur en 1150.


  8. Chancelier de l’archevêque Rouen en 1140-1141, Fraterne se démet de sa charge à cause de son infirmité.


  9. Roger de l’Aigle pourrait être un fils de Richer II, baron de Laigle. Il est choisi par son prédécesseur Fraterne.


  10. Emeric (1167-1171) serait mort le 11 février 1171.


  11. Samson (?-1190) est un parent de l'archevêque de Rouen Gautier de Coutances.


  12. Hugues de Courmoulins a été nommé par le pape, après des difficultés au sein de l’abbaye pour trouver un abbé.


  13. Nicolas de Beauvais est inhumé en 1282 en l'abbaye bénédictine de Saint-Martin de Sigy-en-Bray.


  14. Jean des Fontaines est un ancien trésorier de la cour.


  15. Jean Roussel meurt dans son manoir de Bihorel.


  16. Jean Richard est un temps détenu prisonnier en l’Hôtel de Saint-Antoine de Rouen et remplacé en 1427 par Guillaume Le Mesle, abbé de Sainte-Catherine du Mont.


  17. Conseiller de Louis XI, Jean de Corguilleray devint évêque de Lodève. Il est le dernier abbé régulier de l'abbaye.


  18. Élu par les moines, Robert de Croixmare doit se retirer quand la possession par commende prend pied dans l’abbaye.


  19. Guillaume V de Montagne résigne.


Références



  1. « Abbaye Saint-Ouen, Hôtel de ville de Bénédictins », notice no IA00021986, base Mérimée, ministère français de la Culture


  2. Abbé Joseph Bunel - Abbé Albert Tougard, Géographie du département de la Seine-Inférieure, Éditions Bertout, 1994 (1re éd. 1879) (ISBN 2-86743-057-7)


  3. a b c d e f g h et iVéronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe siècle-XIIe siècle), Publications du CRAHM, Caen, 2007, (ISBN 978-2-902685-44-8)


  4. D'après Orderic Vital.


  5. a b c et dF. Desoulières, Au début de l'art roman: les églises de l'onzième siècle en France, Les Éditions d'Art et d'Histoire, Paris, 1943, p. 96-97.


  6. « Dalle funéraire d'Alexandre de Berneval, maître de l’œuvre de Saint-Ouen, et de son fils », notice no PM76002096, base Palissy, ministère français de la Culture.


  7. Franck Thénard-Duvivier, Hybridation et métamorphoses au seuil des cathédrales


  8. La chapelle Notre-Dame-des-Liesses est attribuée à Guillaume de La Tremblaye.


  9. Visite de l'abbatiale, Journées européennes du patrimoine, 17 septembre 2011.


  10. « Orgue de tribune : buffet d'orgue », notice no PM76001448, base Palissy, ministère français de la Culture


  11. Charles-François de Montholon est sieur d'Aubervilliers et premier président au Parlement de Rouen.


  12. Élisabeth-Marie de Brétel est marquise de Grémonville.


  13. Fondue en 1651, elle n'a été bénite suivant l'inscription qu'en 1666 par François II de Harlay.


  14. Emma Lafond, née Marcel Bazille


  15. "La Ville de Rouen plante un deuxième arbre de la laïcité", sur 76actu, 13 Décembre 2014.


  16. Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, 2004, 230 p. (ISBN 2-86743-539-0), p. 160-161


  17. Prieuré Saint-Michel


  18. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, Paris: Chez Duchesne, 1757.


  19. Guillaume Ballot assiste au concile de Reims de 1119 tenu par le pape Calixte II. Il fait achever l'église, dédiée par l'archevêque Geoffroy le 17 octobre 1126. Il y fait transférer le corps de saint Ouen et les autres reliques le 26 octobre. Il est enterré dans la nouvelle église.


  20. « La Normandie Monumentale et Pittoresque, Seine-inférieure », sur Gallica (consulté le 8 janvier 2019)



Articles connexes |



  • Liste des monuments historiques de la Seine-Maritime

  • Liste des abbayes normandes



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