Flotte du Levant
Pour les articles homonymes, voir Flotte (homonymie).
Flotte du Levant | |
Le Royal Louis, vaisseau-amiral de la flotte du Levant sous Louis XIV[1]. | |
Création | 1689 |
---|---|
Dissolution | 1792 |
Pays | Royaume de France |
Allégeance | Royaume de France |
Branche | Marine royale française |
Type | Flotte |
Rôle | Opérations navales dans la Méditerranée |
Garnison | Arsenal de Toulon Arsenal des galères |
Guerres | Guerre de Hollande Guerre de la Ligue d'Augsbourg Guerre de Succession d'Espagne Guerre de Succession d'Autriche Guerre de Sept Ans Guerre d'indépendance des États-Unis |
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Le terme flotte du Levant désigne sous l'Ancien Régime l'ensemble des navires de la Marine royale française destinés aux opérations navales (suprématie navale, protection des convois, lutte contre la piraterie) en Méditerranée. Elle est l'alter ego de la flotte du Ponant, basée en Manche et dans l'Atlantique.
Sommaire
1 Arsenaux
2 Navire amiral
3 Vice-amiraux
4 Administration
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
Arsenaux |
D'abord basée à Fréjus, la flotte s'installe au tout début du XVIIe siècle dans deux arsenaux spécialisés :
- à Marseille, pour les galères (de 1665 à 1750)
- et à Toulon, pour les vaisseaux.
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La galère-amirale est traditionnellement la Réale, portant la marque du général des galères (sa poupe dorée[2] est exposée au musée national de la Marine).
Pour les vaisseaux, l'amiral est toujours la plus puissante unité présente à Toulon, soit sous Louis XIV les Royal-Louis de 110 canons construits en 1667[3] et en 1692[4] (vaisseaux dont les batteries sont peintes en rouge, les gaillards en bleu et le tout souligné par de la dorure[5]), et sous Louis XVI le Majestueux de 110 canons construit en 1780[6] puis le Commerce-de-Marseille de 118 canons construit en 1788[7].
Vice-amiraux |
Le commandement des deux flottes (Ponant et Levant) est confié le 12 novembre 1669 à deux vice-amiraux.
- Le premier vice-amiral du Levant est Anne Hilarion de Costentin, comte de Tourville, nommé seulement en 1689 (Louis XIV espérait, en vain, l'abjuration de Duquesne, qui meurt en 1688), jusqu'en 1701. Lui succèdent :
François-Louis Rousselet, marquis de Châteaurenault, de 1701 (à 63 ans) jusqu'à 1716 ;
Alain-Emmanuel, marquis de Coëtlogon, de 1716 (à 70 ans) jusqu'à 1730 ;
Charles, marquis de Sainte-Maure, de 1730 (à 75 ans) jusqu'à 1744 ;
Gaspard de Goussé de La Roche-Allard, en 1745 (à 81 ans, il meurt une semaine plus tard) ;
Vincent de Salaberry de Benneville, en 1750 (à 86 ans) ;
Pierre de Blouet de Camilly, de 1751 (à 85 ans) jusqu'à 1753 ;
Jean-André Barrailh, de 1753 (à 82 ans) jusqu'à 1762 ;
Emmanuel-Auguste de Cahideux, comte Dubois de La Motte, de 1762 (à 79 ans) jusqu'à 1764 ;
Claude-Louis, marquis de Massiac, de 1764 (à 78 ans) jusqu'à 1770 ;
Anne-Antoine, comte d'Aché de Marbeuf, de 1770 (à 69 ans) jusqu'à 1780 ;
Charles-Alexandre Morel, comte d'Aubigny, de 1780 (à 81 ans) jusqu'à 1781 ;
Aymar-Joseph, comte de Roquefeuil, de 1781 (à 67 ans) jusqu'à 1782 ;
Henri-François de La Rochefoucauld, comte de Cousages, de 1782 (à 64 ans) jusqu'à 1784 ;
Louis-Armand-Constantin de Rohan, prince de Montbazon, de 1784 (à 52 ans) jusqu'à 1792 ;
Si Tourville commande effectivement la flotte lors des batailles du règne de Louis XIV, ses successeurs ne servent plus à la mer (ils sont trop vieux). Les escadres sont confiées pendant la majeure partie du XVIIIe siècle aux lieutenants généraux des armées navales.
Administration |
La flotte du Levant est rebaptisée à partir de la Révolution française « escadre de la Méditerranée ». Elle est presque anéantie successivement lors du siège de Toulon (l'arsenal est brûlé) et des batailles d'Aboukir et de Trafalgar.
Le terme de flotte du Levant est repris temporairement sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.
Son lointain descendant actuel est l’administration du Commandant en chef pour la Méditerranée.
Notes et références |
Par maître Rodolphe, in Histoire de la Marine française illustrée, Larousse, 1934.
L'ornement de poupe de la Réale est l'œuvre de Jean Mathias ; entre 1688 et 1694, dorure sur noyer, tilleul et peuplier ; exposé à Paris, dans le musée national de la Marine au palais de Chaillot. Source
Le premier des quinze Royal-Louis est détruit en 1690.
Le deuxième des quinze Royal-Louis est désarmé en 1716 et détruit en 1727.
Carte-postale représentant le Royal-Louis.
Le Majestueux est renommé le Républicain en 1797 ; détruit en 1808.
Le Commerce-de-Marseille est capturé par la Royal Navy en même temps que Toulon le 29 août 1793. Le HMS Commerce-de-Marseille est transformé en ponton en 1799 et détruit en 1802.
Voir aussi |
Bibliographie |
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, 2016, 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Olivier Chaline, La mer et la France : Quand les Bourbons voulaient dominer les océans, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l’histoire », 2016, 560 p. (ISBN 978-2-0813-3327-7)
- Michel Vergé-Franceschi, Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2002(ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
Michel Vergé-Franceschi, La marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, éditions SEDES, coll. « Regards sur l'histoire », 1996, 451 p. (ISBN 2-7181-9503-7).- Michel Vergé-Franceschi, Toulon: port royal, 1481-1789, Tallandier, 2002 - 329 pages
Articles connexes |
- Histoire de la marine française
- Administration de la Marine royale française
Flotte du Ponant, basée principalement à Brest, dont le navire amiral était les différents Soleil-Royal
- Flotte française en 1786
- Liste des vaisseaux français
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