Balenciaga
Balenciaga | |
Logo de Balenciaga | |
Création | 1917 |
---|---|
Dates clés | 1937 : Ouverture au 10 avenue George-V à Paris 1968 : Fermeture de la maison 1986 : Relance de la marque 1997 : Nicolas Ghesquière devient directeur artistique 2001 : Rachat par le groupe Gucci/PPR |
Fondateurs | Cristóbal Balenciaga |
Personnages clés | Cristóbal Balenciaga Nicolas Ghesquière Demna Gvasalia |
Forme juridique | Société anonyme (S.A.) |
Siège social | Paris France |
Direction | Cédric Charbit (DG) Demna Gvasalia (DA) |
Actionnaires | Kering |
Activité | Industrie du luxe |
Société mère | Kering |
Site web | www.balenciaga.com |
modifier - modifier le code - voir wikidata |
Balenciaga est une entreprise française de mode et de luxe fondée en 1917 par l'Espagnol Cristóbal Balenciaga. Couturier de la famille royale espagnole, Balenciaga s’installe à Paris à la fin des années 1930 où il s’impose comme le « couturier des couturiers » de la mode parisienne. Il cesse ses activités en 1968 et décède quelques années plus tard. À la fin des années 1990, la marque connaît un regain de popularité sous la direction artistique de Nicolas Ghesquière, puis fait son entrée dans le groupe Gucci (PPR) en 2001.
Balenciaga appartient au groupe de luxe français Kering, sa direction artistique est assurée par Demna Gvasalia depuis 2015.
Sommaire
1 Histoire
1.1 1895-1972 : Cristóbal Balenciaga
1.2 1986 : Relance de la marque
1.3 2001 : Rachat par Gucci/PPR
2 Activités
3 Direction
3.1 Direction générale
3.2 Direction artistique
4 Optimisation fiscale
5 Références
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Liens externes
Histoire |
1895-1972 : Cristóbal Balenciaga |
Cristóbal Balenciaga est né en 1895 à Getaria dans le Pays basque espagnol. Sa mère, couturière de profession, lui enseigne la couture. En 1908, il entre en apprentissage chez un tailleur de San Sebastián. En 1917, il ouvre la maison de couture C. Balenciaga à San Sebastián (qui devient Balenciaga y Compañía l’année suivante) et bâtit sa renommée en habillant la famille royale d'Espagne[1].
La guerre civile espagnole pousse Cristóbal Balenciaga à fuir le pays. Il s'installe à Paris en 1937 où il ouvre sa nouvelle maison de couture au 10 avenue George-V, Balenciaga, et renoue avec la popularité dès son premier défilé. À la fin de la guerre en Espagne, il reprend le contrôle sur ses deux boutiques de Madrid et Barcelone. Il lance une activité parfums avec Le Dix (1947), La Fuite des Heures (1949) et Quadrille (1955)[2].
Dans les années 1950 et 1960, il affine son style et dévoile ses créations les plus sculpturales. Inspirées de la Renaissance espagnole, ses créations mélangent sobriété, audace des couleurs et courbes hispanisantes, aux antipodes du New Look de Christian Dior. La ligne tonneau (1947), la veste ballon (1953), la robe tunique (1955), la robe sac (1957), la robe Baby doll (1958), comptent parmi ses créations les plus remarquées[1],[3]. En 1949, il développe la conception d’un nouveau textile, le cracknyl, puis le gazar en 1958, qui lui permettent de réaliser des exploits de haute couture[4]. Des stars médiatiques comme Marlene Dietrich, Ginger Rogers, Grace Kelly, Elizabeth Taylor, Ava Gardner ou Carole Lombard s'habillent et se montrent en Balenciaga[1],[3].
Carmel Snow qualifie son travail de « Nec plus ultra de la mode ». Christian Dior le surnomme « Notre maître à tous ». Gabrielle Chanel affirme qu’il était le seul couturier existant, considérant tous les autres comme de simples dessinateurs de mode. Hubert de Givenchy le considérait comme sa principale source d’inspiration[3],[5].
En 1968, Cristóbal Balenciaga choisit de se retirer du monde de la couture. Il présente son dernier défilé, ferme sa maison, puis retourne en Espagne où il décède en 1972[6].
1986 : Relance de la marque |
À la mort du couturier, sa société est reprise par ses neveux, puis passe entre les mains du groupe chimique et pharmaceutique allemand Hoechst[7].
En 1986, le groupe Jacques Bogart rachète la licence de la marque Balenciaga, et nomme le couturier Michel Goma à la direction artistique pour remettre la marque au goût du jour. Une ligne de prêt-à-porter est lancée en 1987[7],[8]. En 1992, la direction artistique est confiée à Josephus Thimister, qui préserve une ligne conservatrice[9].
En 1997, Nicolas Ghesquière est nommé à la direction artistique de Balenciaga. Il maintient le style sobre et maîtrisé qui caractérise la maison, s'imprègne des rapports corps-vêtements chers au couturier espagnol, mais vise à moderniser les références de la marque[10],[11]. Balenciaga sort son premier it-bag, le Motorcycle[12]. Plusieurs stars s'attachent à la marque, dont Madonna[13]. En 2000, la maison Balenciaga affiche des ventes en hausse de 17% à 113,2 millions de francs[14].
2001 : Rachat par Gucci/PPR |
En juillet 2001, Balenciaga est racheté par le groupe Gucci (lui-même propriété de PPR) qui compte parmi ses filiales Yves Saint-Laurent, Boucheron et Bottega Veneta. James Mc Arthur prend la direction générale de la marque[15],[16]. En 2004, Balenciaga dévoile les nouveaux uniformes du service général et d'honneur (mi-saison et été) de la Police nationale française[17]. En 2005, la société renoue avec les bénéfices, et devient deux ans plus tard une des marques stratégiques du groupe Gucci[18]. En mai 2007, Isabelle Guichot prend la direction générale de la marque[19]. En 2008, Balenciaga dévoile les nouveaux uniformes du personnel (de bord et commercial non navigant) de la compagnie aérienne Air Austral[20]. En 2009, Balenciaga sort son premier parfum depuis 1955, Balenciaga Paris[21], puis Florabotanica en 2012[2].
En 2012, l'Américain Alexander Wang est nommé directeur artistique de Balenciaga, et rend hommage aux codes du couturier espagnol dès son premier défilé. Alexander Wang propose une évolution pragmatique du style Balenciaga et fait souvent référence aux pièces célèbres du couturier espagnol[22]. En 2014, Balenciaga sort le parfum Rosabotanica[2]. En 2015, la marque génère un revenu de 350 millions d’euros et compte 500 magasins dans le monde. Tous les employés parisiens déménagent dans le nouveau siège social du groupe Kering[23].
En 2015, Demna Gvasalia est nommé à la direction artistique de Balenciaga[24]. La rupture avec le classicisme de la maison Balenciaga est annoncée dès son premier défilé Automne-Hiver 2016[25]. Plus éclectique, il explore différents univers, du style Matrix au style dad des années 1990[26]. En novembre 2016, Cédric Charbit est nommé Directeur Général de Balenciaga[27]. Début 2017, Balenciaga sort les chaussures Triple S au design inspiré par les chaussures de sport des années 1980[28], et les Crocs aux semelles compensées de 10 centimètres[29]. En 2018, Cédric Charbit annonce que Balenciaga est devenue la marque qui connaît le développement le plus rapide au sein du groupe Kering, devant Gucci[30].
Activités |
Détenue par le groupe Kering et basée à Paris, la société Balenciaga conçoit, fabrique et distribue en France et à l'international des vêtements prêt-à-porter et des accessoires de luxe (maroquinerie, chaussures, bijoux).
Direction |
Direction générale |
- 2001-2007 : James Mc Arthur
- 2007 - 2016 : Isabelle Guichot
- Depuis 2016 : Cédric Charbit
Direction artistique |
- 1919-1968 : Cristóbal Balenciaga
- 1987-1992 : Michel Goma
- 1992-1997 : Josephus Thimister
- 1997-2012 : Nicolas Ghesquière
- 2012 - 2015 : Alexander Wang
- Depuis 2015 : Demna Gvasalia
Optimisation fiscale |
En février 2018, Balenciaga est citée parmi les filiales du groupe Kering accusées d'avoir eu recours à un système d'optimisation fiscale en domiciliant une partie de leur chiffre d'affaires dans une filiale suisse du groupe[31].
Références |
(en) « Cristobal Balenciaga (1895–1972) », sur The Met
« Balenciaga l'histoire », sur Mabylone.com
« Balenciaga », sur Elle
Farah Keram, « Balenciaga, trois traits de caractère de l'architecte de la mode », France Culture, 7 mars 2017(lire en ligne)
(en) Nina Hyde, « The Glory That Is Givenchy », The Washington Post, 12 mai 1982(lire en ligne)
(en) « Balenciaga, Couturier, Is Dead », The New York Times, 25 mars 1972(lire en ligne)
Camille Demarez, « Balenciaga, la saga de la marque », LCI, 22 juillet 2010(lire en ligne)
« Nu au regard de côté », sur Arts Graphic
(en) Amy Spindler, « Reviews/Fashion;Givenchy in the Galliano Era: Clean Looks, Few Surprises », The New York Times, 18 mars 1996(lire en ligne)
Paquita Paquin et Cédric Saint-André Perrin, « Il est devenu, à 26 ans, le styliste d'une maison de prestige. Nicolas Ghesquière enfile l'habit Balenciaga », Libération, 6 mars 1999(lire en ligne)
Anne-Laure Quillerie, « «Balenciaga doit rester un laboratoire» », L'Express, 15 juin 2006(lire en ligne)
« Story : le sac Classic First de Balenciaga », Marie Claire, 7 mars 2016(lire en ligne)
(en) Ian Phillips, « The man who turned Madonna into a goth », Independent, 6 mai 1998(lire en ligne)
Xavier Lecœur, « Balenciaga tire l'activité du groupe Jacques Bogart », Les Échos, 29 juin 2001(lire en ligne)
« Le groupe Gucci rachète Balenciaga », Libération, 7 juillet 2001(lire en ligne)
(en) Julia Finch, « Gucci liked the designer so much it bought Balenciaga », The Guardian, 6 juillet 2001(lire en ligne)
Françoise Caries, « Balenciaga crée une ligne « streetwear » pour la police », La Dépêche, 19 septembre 2003(lire en ligne)
(en) Astrid Wendlandt, « Gucci Group sees Balenciaga as a rising star », Reuters, 8 septembre 2009(lire en ligne)
« Isabelle Guichot nommée PDG de Balenciaga », Fashion Network, 11 mai 2007(lire en ligne)
« Balenciaga signe les uniformes d’Air Austral », Le Quotidien du Tourisme, 16 juin 2008(lire en ligne)
« Le retour de Balenciaga dans les parfums », Stratégies, 19 novembre 2009(lire en ligne)
Nicola Fumo, « A Look Back at Alexander Wang's Brief Stint at Balenciaga », Racked, 2 octobre 2015(lire en ligne)
(en) Miles Socha, « Alexander Wang, Balenciaga Said Parting Ways », WWD, 29 juillet 2015(lire en ligne)
Mathilde Laurelli, « Demna Gvasalia de "Vetements" nommé directeur artistique de Balenciaga », L'Express, 7 octobre 2015(lire en ligne)
Suleman Anaya, « Le paradoxe Vetements/Balenciaga », Ssense, 23 janvier 2016(lire en ligne)
« Balenciaga : retour sur l’évolution de la marque », URL Magazine, 17 janvier 2018(lire en ligne)
« Kering se sépare de l’ancienne DG de Balenciaga », Journal du Luxe, 11 janvier 2017(lire en ligne)
(en) Jake Woolfe, « These Balenciaga Sneakers Are the Reason Ugly Sneakers Are Cool Again », GQ, 8 septembre 2017(lire en ligne)
« Balenciaga dévoile sa version des Crocs à 680 €… déjà en rupture de stock », Creapills, 5 février 2018(lire en ligne)
(en) Maura Brannigan, « Balenciaga is growing faster than any other Kering brand right now », Fashionista, 23 mai 2018(lire en ligne)
Yann Philippin, Vittorio Malagutti (L'Espresso) et Esther Rosenberg (NRC Handelsblad), « Le système Pinault : une évasion à 2,5 milliards d'euros », Mediapart, 16 mars 2018(lire en ligne, consulté le 19 mars 2018)
Voir aussi |
Articles connexes |
- Cristóbal Balenciaga
- Kering
Liens externes |
- Site officiel
- Portail des entreprises
- Portail de la mode
- Portail de la France