La Réunion
Cet article concerne la région française d'outre-mer. Pour les autres significations, voir La Réunion (homonymie).
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Logotype du conseil régional. | |
Administration | |
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Pays | France |
Statut | Département et région d'outre-mer |
Chef-lieu | Saint-Denis |
Arrondissements | Saint-Benoît Saint-Denis Saint-Paul Saint-Pierre |
Cantons | 25[1] |
Communes | 24 |
Conseil régional | Conseil régional de La Réunion |
Président | Didier Robert (LR) 2015-2021 |
Conseil départemental | Conseil départemental de La Réunion |
Président | Cyrille Melchior (LR) 2017-2021 |
Préfet | Amaury de Saint-Quentin |
Démographie | |
Gentilé | Réunionnais, Réunionnaise |
Population | 852 924 hab. (2016) |
Densité | 340 hab./km2 |
Langues locales | Français et Créole réunionnais |
Géographie | |
Coordonnées | 21° 06′ 52″ sud, 55° 31′ 57″ est |
Superficie | 2 512 km2 |
Divers | |
Monnaie | Euro |
Fuseau horaire | UTC+4 |
Domaine internet | .fr et .re |
Indicatif téléphonique | 262 |
Code postal | 974 |
Code ISO 3166-1 | REU, RE |
Localisation | |
Liens | |
Site web | regionreunion.com |
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La Réunion est une île de l'Ouest de l'océan Indien dans l'hémisphère sud ainsi qu'un département d'outre-mer français.
D'une superficie de 2 512 km2, La Réunion est située dans l'archipel des Mascareignes à environ 684 km à l'est de Madagascar et à 172 km à l'ouest-sud-ouest de l'île Maurice. Il s'agit d'une île volcanique créée par un point chaud : culminant à 3 071 m au piton des Neiges, elle présente un relief escarpé travaillé par une érosion très marquée. Le piton de la Fournaise, situé dans le Sud-Est de l'île, est un des volcans les plus actifs du monde. Bénéficiant d'un climat tropical et située sur la route des cyclones, La Réunion abrite un endémisme exceptionnel.
Vraisemblablement repérée dès le Moyen Âge par les Arabes sous le nom de « Dina Morgabin » (l’île couchant)[2], La Réunion n'a été habitée qu'à compter du milieu du XVIIe siècle, soit environ 150 ans après son apparition sur les portulans des navigateurs portugais. Jusqu'alors connue sous le nom d'île Mascarin, elle devient sous celui d'île Bourbon une escale de la Compagnie française des Indes orientales sur la route des Indes puis, à partir des années 1710, une véritable colonie pratiquant la culture du café. Devenue une société de plantation, elle passe sous le contrôle direct du roi de France dans les années 1760 avant d'être réaffectée à l'industrie de la canne à sucre au terme des guerres napoléoniennes. Elle est définitivement rebaptisée de son nom actuel et l'esclavage y est aboli en 1848[3], remplacé jusque dans les années 1930 par la pratique de l'engagisme.
L'île connait une crise économique rampante à compter des années 1870. Elle devient département français en 1946 (code départemental 974). En dépit de son appartenance à la zone euro, son tissu productif reste structurellement fragile et fortement dépendant de la France métropolitaine. On y relève un taux de chômage particulièrement élevé, de l'ordre de 29 %, dont 60 % chez les jeunes[4]. Le premier secteur économique de l'île est aujourd'hui le tourisme. Le PIB est estimé à 14,5 milliards d'euros, le revenu moyen par habitant étant d'environ 18 000 euros par an.
D'après le dernier recensement, la population était, en janvier 2015, de 850 727 habitants[5], principalement concentrés sur les côtes où se situent les principales villes dont Saint-Denis, le chef-lieu.
La démographie locale se caractérise par la jeunesse des habitants et leurs origines variées, à la fois européennes, ouest-africaines, est-africaines, malgaches, indiennes, annamites, malaises et chinoises. Cette diversité influence la culture réunionnaise caractérisée notamment par sa langue, le créole réunionnais, sa cuisine ou encore sa musique (séga, maloya…).
Sommaire
1 Toponymie
2 Géographie
2.1 Localisation
2.2 Géologie et relief
2.3 Climat
2.4 Cyclones
3 Environnement et patrimoine naturel
3.1 Flore
3.2 Faune
3.3 Récif de corail
3.4 Biodiversité marine
3.5 Biodiversité, pressions et conservation
4 Histoire
4.1 Découverte et les premiers habitants
4.2 Bouleversements révolutionnaires
4.3 Guerres et modernisation
4.4 Départementalisation et occidentalisation
5 Administration
5.1 Statut
5.2 Géopolitique
5.3 Vie politique
6 Société
6.1 Démographie
6.2 Origines géographiques de la population
6.3 Langues
6.4 Religions
6.5 Santé
6.6 Éducation
6.7 Sports et loisirs
6.8 Médias
6.9 Logement
7 Économie
7.1 Secteur primaire
7.2 Secteur secondaire
7.3 Secteur tertiaire
7.3.1 Commerce
7.3.2 Tourisme
7.4 Secteur énergétique
7.5 Internet
7.6 Emploi et chômage
8 Transport
8.1 Transports routiers
8.2 Transports maritimes
8.3 Transport aérien
9 Culture et patrimoine
9.1 Présentation
9.2 Architecture
9.3 Cuisine
9.4 Musique et danse
9.5 Tradition
9.6 Personnalités liées à La Réunion
9.7 Symboles
10 Notes et références
11 Voir aussi
11.1 Bibliographie
11.2 Articles connexes
11.3 Liens externes
Toponymie |
Au moment de sa prise de possession par la France au XVIIe siècle, l'île est baptisée Bourbon, du nom de la dynastie alors régnante. Pour rompre avec ce nom trop attaché à l'Ancien Régime, la Convention nationale décide le 23 mars 1793[6], de renommer le territoire île de la Réunion. Ce choix pourrait avoir été fait en hommage à la réunion des fédérés de Marseille et des gardes nationaux parisiens qui a précédé l'insurrection du 10 août 1792 et la marche sur le palais des Tuileries mais aucun document ne le justifie et le sens du mot « réunion » pourrait avoir été purement symbolique[7].
L'île change de nouveau de nom au XIXe siècle : en 1806, sous le Premier Empire, le général Decaen la baptise île Bonaparte puis, en 1810, elle redevient île Bourbon. Elle redevient définitivement île de la Réunion à la chute de la monarchie de Juillet par un arrêté du gouvernement provisoire du 7 mars 1848[8].
Conformément à la graphie originelle et aux règles orthographiques et typographiques classiques[9]« la Réunion » s'écrit avec une minuscule à l'article mais, au cours de la fin du XXe siècle, la graphie « La Réunion » avec une majuscule s'est développée dans de nombreux écrits pour souligner l'intégration de l'article dans le nom. Cette dernière graphie correspond aux préconisations de la Commission nationale de toponymie[10] et figure notamment dans l'actuelle Constitution de la République française aux articles 72-3 et 73.
Géographie |
Localisation |
La Réunion est une île qui se situe dans l'Ouest de l'océan Indien par 21 degrés de latitude sud et 55,5 degrés de longitude est. Elle est située dans l'hémisphère sud, à 684 km à l'est de Madagascar.
La Réunion est l'île la plus occidentale de l'archipel des Mascareignes dont font également partie l'île Maurice, à 172 km à l'est-nord-est, et Rodrigues, toutes deux faisant partie de la république de Maurice. Les Mascareignes sont traditionnellement rattachées au continent africain.
Géologie et relief |
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La Réunion est une île volcanique née il y a quelque trois millions d'années[11] avec l'émergence du volcan du piton des Neiges qui est aujourd'hui, avec une altitude de 3 070,50 m, le sommet le plus élevé des Mascareignes et de l’océan Indien[12]. L'est de l'île est constitué par le piton de la Fournaise, un volcan bien plus récent (500 000 ans) qui est considéré comme l'un des plus actifs de la planète. La partie émergée de l'île ne représente qu’un faible pourcentage (environ 3 %) de la montagne sous-marine qui la forme.
En plus du volcanisme, le relief de l'île est rendu très accidenté par une érosion active. Le centre abrite ainsi trois vastes cirques creusés par l'érosion (Salazie, Mafate et Cilaos) et les pentes de l'île sont sillonnées par de nombreux cours d'eau creusant des ravines, estimées à au moins 600[13], généralement profondes et dont les torrents entaillent les flancs des montagnes jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Le massif ancien du piton des Neiges est séparé du massif de la Fournaise par une trouée formée de la plaine des Palmistes et de la plaine des Cafres, voie de passage entre l'Est et le Sud de l'île. En dehors des plaines, les espaces côtiers sont en général les régions les plus plates notamment au nord et à l'ouest de l'île. Le littoral du Sud sauvage est cependant plus abrupt.
Entre la frange littorale et les Hauts, s’étend une zone transitoire pentue dont la dénivellation varie considérablement avant d'arriver sur les lignes de crêtes sertissant les cirques ou l'Enclos, la caldeira du piton de la Fournaise.
Le sommet du piton de la Fournaise au repos.
La coulée de 2005 du piton de la Fournaise.
Relief inaccessible de Mafate à Marla.
La plaine des Cafres.
La plage de l'Ermitage dans l'Ouest de l'île.
Urbanisation des pentes à Saint-Denis.
Le piton des Neiges, volcan bouclier et point culminant de La Réunion. Inactif depuis plus de 12 000 ans, il est à l’origine de la formation de l'île.
Climat |
La Réunion se caractérise par un climat de type tropical humide tempéré par l'influence océanique des vents d'alizés soufflant d'est en ouest. Le climat réunionnais se distingue par sa grande variabilité particulièrement en raison de l'imposant relief de l'île qui est à l'origine de nombreux microclimats. De ce fait, on relève de fortes disparités, d'une part de précipitation entre la côte au vent à l'est et la côte sous le vent à l'ouest, et d'autre part de température entre les zones côtières plus chaudes et les zones d'altitudes relativement fraîches.
Il existe deux saisons marquées à La Réunion, qui se définissent par le régime des précipitations :
- une saison des pluies allant des mois de janvier à mars, au cours de laquelle tombe la majorité des précipitations de l'année ;
- une saison sèche s'étalant de mai à novembre. Néanmoins sur la partie est et les contreforts du volcan, les pluies peuvent être importantes même en saison sèche ;
- les mois d'avril et de décembre sont des mois de transition, parfois très pluvieux mais pouvant également être parfois très secs.
La Pointe des Trois Bassins, située sur le littoral de la commune de Trois-Bassins (Ouest), est la station la plus sèche avec une hauteur annuelle normale de précipitations de 447,7 mm, tandis que Le Baril à Saint-Philippe (Sud-Est) est la station côtière la plus arrosée avec une hauteur normale annuelle de 4 256,2 mm[14]. Cependant, le poste le plus arrosé est celui des hauts de Sainte-Rose avec une moyenne annuelle de précipitation atteignant près de 11 000 mm, ce qui en fait l'un des endroits les plus pluvieux du monde.
Les températures à La Réunion se caractérisent par leur grande douceur tout au long de l'année. En effet l'amplitude thermique d'une saison à l'autre est relativement faible (ne dépassant rarement 10 °C) bien que sensible :
- en saison chaude (novembre à avril) : les minimas moyens varient généralement entre 21 et 24 °C, et les maximas moyens entre 28 à 31 °C, sur la côte. À 1 000 m, les minimas moyens fluctuent de 10 à 14 °C et les maximas moyens de 21 à 24 °C ;
- en saison fraîche (mai à octobre) : les températures varient au niveau de la mer, de 17 à 20 °C pour les minimas moyens et de 26 à 28 °C pour les maximas moyens. À 1 000 m, les minimas moyens oscillent de 8 à 10 °C et les maximas moyens de 17 à 21 °C[15].
Dans les bourgs de montagne, comme à Cilaos ou à La Plaine-des-Palmistes, les températures moyennes oscillent entre 12 °C et 22 °C. Les zones d'habitat les plus élevées et les espaces naturels d'altitude peuvent connaître quelques gelées hivernales. De la neige a même été observée sur le piton des Neiges ainsi que le Piton de la Fournaise en 2003[16] et 2006[17].
Cyclones |
La Réunion est située dans le bassin de formation des cyclones tropicaux du Sud-Ouest de l'océan Indien : durant la saison cyclonique, qui s'étend officiellement de novembre à avril, l'île peut être frappée par des cyclones dont les vents dépassent les 200 km/h et apportent des précipitations diluviennes. Le CMRS (Centre météorologique régional spécialisé) de La Réunion est habilité par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) depuis 1993, à surveiller de manière permanente l'activité cyclonique tropicale sur tout le bassin sud-ouest de l'océan Indien. 15 pays membres de la zone sont ainsi placés sous sa responsabilité.
Liste des cyclones mémorables depuis la départementalisation à La Réunion[18],[19],[20] | ||||||
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Nom | Date | Intensité (catégorie australienne) | Passage au plus près | Pluies maxi relevées | Vents maxi relevés | Dégâts |
1948 (non baptisé) | 26/01/1948 | Cyclone tropical très intense (5/5) | 30 km à l'ouest | 1 129 mm à Grand Bassin | Probablement > 300 km/h | Considéré comme le cyclone « du siècle », il causa la mort de 165 personnes. Les cultures furent dévastées. Près de 3 milliards de francs CFA de dégâts. |
Jenny | 28/02/1962 | Cyclone tropical intense (4/5) | sur l'île | 248 km/h à Gillot | 36 décès, 13 000 sans-abris. | |
Denise | 08/01/1966 | Cyclone tropical (3/5) | sur l'île | 1 144 mm en 12 h – 1 825 mm en 24 h à Foc-Foc (records mondiaux) | 180 km/h au Chaudron | 3 décès, inondations, routes coupées. |
Hyacinthe | 18, 24 et 27/01/1980 | Cyclone tropical (3/5) | 60 km au sud | 5 678 mm en 10 jours – 6 083 mm en 15 jours au cratère Commerson (records mondiaux) | 137 km/h à Gillot | Cyclone atypique, Hyacinthe s'est approché à 3 reprises de l'île. Il causa 25 décès. Les pluies continues durant 15 jours ont fait tomber plusieurs records mondiaux encore en vigueur aujourd'hui. |
Clotilda | 13/02/1987 | Cyclone tropical (3/5) | sur l'île | 1 504 mm en 24 h au cratère Commerson | 173 km/h à Gillot. Probablement > à 200 km/h localement | 9 décès, pluies importantes, marée de tempête à Saint-Gilles, 120 habitations détruites. |
Firinga | 29/01/1989 | Cyclone tropical (3/5) | sur l'île | 1 309 mm en 24 h au gîte de Bellecombe | 216 km/h à Saint-Pierre | 4 décès, 60 blessés. Le Sud de l'île est la région la plus durement touchée. 618 sans-abris. |
Colina | 19/01/1993 | Cyclone tropical (3/5) | sur l'île | 894 mm en 24 h à Mafate | 205 km/h à la Plaine-des-Palmistes | 2 décès, 85 000 foyers sans électricité. Dégâts importants sur les cultures et infrastructures routières notamment. |
Dina | 21/01/2002 | Cyclone tropical intense (5/5) | 65 km au nord-ouest | 1 317 mm en 24h à Grand-Ilet – 1 610 mm en 48 h à Salazie | 277 km/h au Maïdo (rafale maxi officiellement mesurée sur l'île) ; 220 km/h à la plaine des Cafres ; 187 km/h à Gillot | Aucune victime mais des dégâts matériels considérables. La Réunion a échappé de peu aux conditions les plus paroxysmiques (le mur de l’œil passant à 27 km du Port). On estime que la vitesse des vents aurait été > de 50 km/h en cas d'impact direct du mur de l'œil. |
Gamède | 25 et 27/02/2007 | Cyclone tropical (3/5) | 230 km au nord | 3 930 mm en 72 h – 4 936 mm en 96 h au cratère Commerson (records mondiaux) | 223 km/h au Colorado ; 162 km/h à la Petite France | 2 décès, 91 blessés, effondrement du pont de la rivière Saint-Etienne, 100 millions d'euros de dégâts. À l'image de Hyacinthe 27 ans plus tôt, Gamède s'approche 2 fois de l'île. Elle restera sous l'influence du météore durant 5 jours au cours desquels deux records mondiaux de pluviométrie seront battus. |
Environnement et patrimoine naturel |
L’île de La Réunion possède une faune et une flore variées, bien que localement menacée par des espèces introduites devenues invasives. Contrairement à la Guyane, on n’y trouve aucun grand mammifère sauvage (jaguar ou autres fauves par exemple). En revanche, de nombreuses espèces endémiques y sont répertoriées. Souvent menacées, comme leur habitat par la périurbanisation[21], elles font l’objet de plans de sauvegarde.
Net-Biome est un projet coordonné par la région Réunion et aidé par la Commission européenne pour mettre en réseau (à partir de 2008) les politiques publiques de recherche dans le domaine de la restauration et gestion durable de la biodiversité tropicale et subtropicale dans les 7 régions ultrapériphériques et la quasi-totalité des pays et territoires d’outre-mer de l’UE. Il s'appuiera notamment sur :
- le parc national de La Réunion ;
- le parc marin de La Réunion.
En 2009, une liste des espèces menacées a été établie dans le cadre d'une mission pilotée par l'Union internationale pour la conservation de la nature, le muséum national d'histoire naturelle et en partenariat avec la direction régionale de l'Environnement[22].
Avec la création de son parc national, l'île a été nommée au Patrimoine mondial de l'UNESCO pour ses « Pitons, cirques et remparts » le lundi 2 août 2010[23].
Flore |
La flore tropicale et insulaire de l'île de La Réunion se caractérise par sa diversité, un taux d’endémisme très élevé et une structure bien spécifique. La flore réunionnaise compte une grande diversité de milieux naturels et d’espèces (jusqu’à 40 espèces d’arbres/ha, par comparaison à une forêt tempérée qui en compte en moyenne 5/ha). Cette diversité est d’autant plus remarquable, mais fragile, qu’elle est différente en fonction des milieux (littoral, basse, moyenne et haute montagne). On recense à La Réunion un taux d’espèces endémiques très élevé, avec plus de 850 plantes indigènes (arrivées naturellement et présentes avant l’arrivée de l’Homme), dont 232 espèces endémiques de La Réunion (seulement présentes sur l’île), ainsi que de nombreuses espèces endémiques à l’archipel des Mascareignes. La flore réunionnaise se distingue enfin des forêts tropicales équatoriales par une faible hauteur et densité de la canopée, sans doute par adaptation aux cyclones, et une végétation bien spécifique, notamment une forte présence de plantes épiphytes (qui poussent sur d’autres plantes), comme les Orchidaceæ, les Bromeliaceæ, les Cactaceæ, mais aussi les fougères, les lichens et les mousses[24].
Faune |
La faune remarquable de La Réunion se concentre autour des oiseaux, des insectes ou des reptiles, qui comptent de nombreuses espèces endémiques, mais l'île n'accueille pas de grand mammifère et ne compte pas d'animal dangereux sur terre. La faune qui compte le plus d’espèces endémiques est celle des oiseaux, dont certaines espèces sont fortement menacées à l'image du tuit-tuit, du pétrel de Barau ou encore du papangue, et aussi celle des insectes, notamment coléoptères et papillons, encore assez mal connus. Certains animaux, pas nécessairement endémiques, sont aussi devenus des symboles de l’île, à l’image du paille-en-queue ou de l’endormi. La Réunion compte assez peu de mammifères, et une seule espèce endémique, le Ti Moloss qui est une micro-chauve-souris (microchiroptères)[25].
La Réunion jouit d'une biodiversité et d'une faune marine très importante, que ce soit dans les récifs et les lagons, mais aussi avec les poissons et les habitants du grand large. On dénombre plus de 1 200 espèces de poissons qui évoluent dans les lagons, les tombants et les grands fonds des eaux réunionnaises[26].
La réserve naturelle de Saint-Philippe Mare-Longue est l’une des dernières forêts primaires mégathermes hygrophiles de basse altitude de l’archipel des Mascareignes[27]. La Réunion contient beaucoup d'espèces endémiques tel le tuit-tuit.
Récif de corail |
Comme l'île est relativement jeune (3 millions d'années[11]), les formations coralliennes (âgées de 8 000 ans[28]) sont encore peu développées et occupent une surface faible comparativement à des îles plus anciennes, se présentant pour la plupart sous la forme de récifs frangeants[11],[28].
Ces formations délimitent des « lagons » (il s'agit plus précisément de « dépressions d'arrière-récif »[11],[28]) peu profonds dont le plus grand ne dépasse pas 200 m de large, pour 1 à 2 m de fond environ[29]. Ces lagons, qui forment une ceinture récifale discontinue de 25 km de long (soit 12 % du littoral de l'île) pour une surface totale de 12 km2[11],[28], sont situés sur la côte ouest et sud-ouest de l’île. Les plus importants sont ceux de L’Ermitage (St.-Gilles), St.-Leu, L'Étang-Salé et St.-Pierre.
Biodiversité marine |
Malgré la faible surface des récifs coralliens, la biodiversité marine de La Réunion est comparable aux autres îles du secteur, qui vaut à l'archipel des Mascareignes son inscription parmi les dix principaux « hot spots » de biodiversité mondiale[30]. Les récifs coralliens de La Réunion, aussi bien au niveau des platiers que des barrières, sont principalement dominés par des espèces de corail branchu à croissance rapide du genre Acropora (famille des Acroporidæ), qui permettent d'héberger et de nourrir de très nombreuses espèces tropicales.
Les recherches scientifiques récentes font état à La Réunion de plus de 190 espèces de coraux[30], plus de 1 300 espèces de mollusques[31], plus de 500 espèces de crustacés[32], plus de 130 espèces d'échinodermes[30] et plus de 1 000 espèces de poissons[33].
Les eaux plus profondes de La Réunion accueillent des dauphins, orques, baleines à bosse, baleines bleues et les espèces de requins sont variées ; parmi celles-ci : le requin baleine, le requin corail, le requin bouledogue, le requin tigre, le requin à pointes noires et le requin blanc. Plusieurs espèces de tortues marines y vivent et s'y reproduisent.
Tortue verte immature (Chelonia mydas).
Raie aigle (Myliobatis aquila), survolant le corail.
Idole des Maures (Zanclus cornutus).
Deux poissons-papillon à trois bandes (Chætodon trifasciatus).
Un baliste Picasso (Rhinecanthus aculeatus).
« Cordon mauresque » (Synapta maculata).
Biodiversité, pressions et conservation |
Parmi les écosystèmes côtiers, les récifs coralliens comptent parmi les plus riches en matière de biodiversité, mais ils sont aussi les plus fragiles[34].
Près d’un tiers des espèces de poissons était déjà considéré comme menacé ou vulnérable en 2009[33], avec un corail en dégradation en plusieurs endroits. Les causes de cet état de fait sont la pollution, la surpêche et le braconnage ainsi que la pression anthropique, notamment liée à la densification de l’urbanisation des zones côtières et au rejet des eaux usées[33].
104 espèces vivant sur l'île de La Réunion étaient inscrites sur la liste rouge éditée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) au 12 septembre 2008. Elles étaient 51 en 2007[35].
Sur cette liste on trouvait :
Vertébrés :
Mammifères ; 6 espèces dont :
- La roussette noire
- La roussette noire
Oiseaux ; 6 espèces dont :
- Le canard de Meller,
- Le Papangue,
- Le pétrel de Barau,
- Le pétrel noir de Bourbon,
- Le tuit tuit.
Poissons ; 6 espèces ;
Invertébrés : 58 espèces dont :
Mollusques ; 14 espèces.
- Autres :
Plantes : 15 espèces ;
Coraux : 56 espèces.
Le caractère insulaire de La Réunion la rend vulnérable au dérèglement climatique et implique une stratégie d'adaptation, à laquelle une trame verte et bleue peut contribuer[36].
Histoire |
Découverte et les premiers habitants |
Il est possible que les explorateurs austronésiens qui sillonnaient l'océan Indien depuis l'Indonésie jusqu'à Madagascar et l'Afrique bien des siècles avant J.-C., aient repéré les îles des Mascareignes et donc l'île de La Réunion[37]. Plus tard, au Xe siècle apr. J.-C., des navigateurs arabes découvrent l'île de La Réunion et la nomment « Dîna morgabin »[2].
Néanmoins les premiers habitants de l'île furent des mutins venus de Madagascar. En effet, l’île semblait totalement inhabitée lors de l'arrivée des navires portugais du XVIe siècle en route vers les Indes[2].
Un navigateur portugais, Diogo Dias, y aurait débarqué en juillet 1500. Un autre navigateur portugais, Pedro de Mascarenhas y débarque le 9 février 1512[38] ou 1513[39], jour de la Sainte-Apolline, alors qu’il est sur la route de Goa. L’île apparaît ensuite sur des cartes portugaises sous le nom de Santa Apolonia. Vers 1520, La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues sont appelées archipel des Mascareignes, du nom de Mascarenhas. Aujourd’hui, ces trois îles sont couramment appelées les Mascareignes.
Au début du XVIIe siècle, l’île est une escale sur la route des Indes pour les bateaux anglais et néerlandais. Le 23 mars 1613, l’amiral néerlandais Pierre-Guillaume Veruff, de retour de Java, fait escale à La Réunion. Un navigateur anglophone baptise par ailleurs l’île encore inhabitée England's forest.
Les Français y ont ensuite débarqué pour en prendre possession au nom du roi en 1642 et l’ont baptisée île Bourbon, du nom de la famille royale. En 1646, douze mutins chassés de Madagascar sont abandonnés à La Réunion.
C'est en 1665 qu'arrivent les vingt premiers colons de l'île de Bourbon. Cinq navires composaient l’escadre commandée par M. Véron : L’Aigle blanc, La Vierge, le Bon port, Le Saint-Paul et Le Taureau. Le navire amiral battait pavillon de la Compagnie des Indes orientales. La Loire charriait encore des glaçons quand la flotte quitta le quai de la Fosse à Nantes dans les premiers jours de février 1665. Prenant la direction des ports et des établissements de la côte de Malabar et du golfe de Bengale, elle arriva à l'île Bourbon le 9 juillet 1665. La traversée fut marquée par une tragédie, qui fit douze victimes, lors de l’escale au Cap-Vert le Jeudi saint, le 4 mars 1665. Le 11 avril suivant, ayant rendu à ses morts un dernier hommage, la flotte remit à la voile. « Elle continua son voyage sans accident », note le chroniqueur Urbain Souchu de Rennefort.
Parmi les vingt colons venus de France, on note la présence d'Hervé Dannemont (devenu Dennemont), né le 17 décembre 1635 à Brix (Manche), fils de Jacques Dannemont, maître verrier, et de Marie Lecarpentier. Il a épousé vers 1668 à Saint-Paul, Léonarde Pillé, originaire de Granville. Hervé Dennemont serait décédé le 16 novembre 1678. Les Dannemont de Normandie sont représentés, aujourd'hui, par une trentaine de familles sur l'île de La Réunion. On les trouve également à l'île Maurice mais aussi à Madagascar. En Normandie, la famille s'est éteinte au XVIIIe siècle, le nom ayant muté en Dalmont (sa descendance est bien connue grâce à Camille Ricquebourg, auteur du Dictionnaire généalogique des familles de Bourbon).
Françoise Chatelain de Cressy est arrivée pendant cette période et est à l’origine de plusieurs familles connues de Bourbon.
À partir de 1715, l’île connaît un important essor économique avec le développement de la culture et de l’exportation du café. Cette culture a été à l’origine du développement considérable de l’esclavage dans la colonie. Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de l’île de 1735 à 1745, a apporté une dimension stratégique au développement de l’île, devenue pourvoyeuse en vivres de l'Isle de France (aujourd’hui île Maurice) et de la flotte française engagée dans la guerre franco-anglaise des Indes. Citons également le rôle de l’intendant Pierre Poivre, qui a considérablement enrichi la flore locale et diversifié les ressources agricoles par l'introduction de très nombreuses espèces tropicales, et notamment le girofle et la noix de muscade dont le commerce fut florissant au XVIIIe et début du XIXe siècle.
Bouleversements révolutionnaires |
Le 19 mars 1793, pendant la Révolution, son nom devient « île de La Réunion »[40] en hommage à la réunion des fédérés de Marseille et des gardes nationaux parisiens, lors de la marche sur le palais des Tuileries, la journée du 10 août 1792, et pour effacer le nom de la dynastie des Bourbons[41]. Le 26 septembre 1806, l’île prend le nom de Bonaparte et se retrouve en première ligne dans le conflit franco-anglais pour le contrôle de l’océan Indien.
L'abolition de l'esclavage votée par la Convention nationale le 4 février 1794 se heurte au refus de son application par La Réunion, comme par l'Isle de France (île Maurice). Une délégation accompagnée de forces militaires, chargée d'imposer la libération des esclaves, arrive à l'Île de Bourbon le 18 juin 1796 pour se voir aussitôt expulsée sans ménagements. Il s'ensuit une période de troubles et de contestations du pouvoir de la métropole qui n'a plus aucune autorité sur les deux îles. Le Premier consul de la République, Napoléon Bonaparte, y maintient l’esclavage qui n’a jamais été aboli dans la pratique, avec la loi du 20 mai 1802.
Pendant les guerres napoléoniennes, l’île passe en 1810 sous domination britannique après la campagne de Maurice, puis est rétrocédée aux Français lors du traité de Paris en 1814.
Après les catastrophes climatiques de 1806-1807 (cyclones, inondations), la culture du café décline rapidement pour se voir substituer la culture de la canne à sucre, dont la demande métropolitaine augmente, du fait de la perte, par la France, de Saint-Domingue, et bientôt de l'île de France (île Maurice). Du fait de son cycle de croissance, la canne à sucre est en effet insensible à l’effet des cyclones. Survenue en 1841, la découverte d’Edmond Albius sur la pollinisation manuelle des fleurs de la vanille permet bientôt à l’île de devenir le premier producteur mondial de vanille. Essor également de la culture du géranium dont l’essence est très utilisée en parfumerie.
De 1838 à 1841, le contre-amiral Anne Chrétien Louis de Hell est gouverneur de l’île. Un changement profond de la société et des mentalités liés aux événements des dix dernières années conduisent le gouverneur à saisir le Conseil colonial de trois projets d’émancipation.
Le 20 décembre 1848, l’abolition de l'esclavage est finalement proclamée par Sarda Garriga (le 20 décembre est un jour férié à La Réunion). Louis Henri Hubert Delisle devient son premier gouverneur créole le 8 août 1852 et reste à ce poste jusqu’au 8 janvier 1858. L’Europe a de plus en plus recours à la betterave pour remplir ses besoins en sucre. Malgré sa politique d’aménagement et le recours à l’engagisme, la crise économique couve et devient patente à compter des années 1870. Par la suite, le percement du canal de Suez conduit le trafic marchand à s’éloigner de l’île. Cette dépression économique n’empêche toutefois pas la modernisation de l’île, avec le développement du réseau routier, la création du chemin de fer, la réalisation du port artificiel de la pointe des Galets. Ces grands chantiers offrent une alternative bienvenue aux travailleurs agricoles.
Guerres et modernisation |
La seconde moitié du XIXe siècle voit la population réunionnaise évoluer, par l’arrivée massive d’engagés indiens dont une partie s’installe définitivement dans l’île, et par la libération de l’immigration en 1862. De nombreux Chinois et musulmans indiens s’installent alors, et forment deux importantes communautés qui participent à la diversification ethnique et culturelle. À partir de la fin du XIXe siècle, les sources d’engagements se tarissent peu à peu. Nombre de propriétaires terriens louent alors leurs terres (pratique du colonage), d’où l’émergence d’une population de travailleurs agricoles indépendants. La production de café est détruite à 75 % en deux décennies, entre 1880 et 1900, à cause de la propagation d'une maladie venue de Ceylan et des colonies anglaises et néerlandaises[42].
La participation de La Réunion à la Première Guerre mondiale se traduit par l’envoi de nombreux Réunionnais aux combats dans la métropole et sur le front grec. L’aviateur Roland Garros se couvre de gloire et meurt en plein ciel en 1918. L’amiral Lucien Lacaze est nommé ministre de la Marine puis ministre de la Guerre de 1915 à 1917. La guerre a des conséquences économiques favorables pour La Réunion : la production de sucre augmente fortement et les cours grimpent, la métropole étant privée de ses terres betteravières, théâtre des combats. Environ 80 % des Créoles souhaitant s'engager sont cependant déclarés inaptes au service militaire, on parle à ce sujet de « faillite de la race » dans la presse, mais il est probable que les intérêts économiques des planteurs locaux aient joué le rôle principal dans cet état de fait[43].
Pendant l’entre-deux-guerres, la modernisation se poursuit : l’électricité apparaît dans les foyers aisés, et assure l’éclairage public de Saint-Denis. Le télégraphe (1923) et la radio (1926) mettent les Réunionnais en contact avec le monde. En 1939, 1 500 foyers privilégiés sont abonnés au téléphone. On voit apparaître automobiles et avions. L’industrie sucrière se concentre et les sociétés anonymes se substituent aux exploitants individuels de sucreries. Ces progrès profitent essentiellement aux foyers de propriétaires terriens, d’industriels, de cadres, de gros commerçants, et la masse de la population demeure pauvre. Autre évolution importante de l’entre-deux-guerres : la mortalité baisse et la natalité, très forte, augmente, d’où une croissance exponentielle de la population, croissance qui se poursuit de nos jours.
La Seconde Guerre mondiale[44] est une épreuve très dure : bien que La Réunion soit épargnée par les combats, elle souffre terriblement de l’arrêt quasi total de ses approvisionnements. Le 28 novembre 1942, un débarquement des Forces françaises libres a lieu sur l'île : l'administration locale fidèle au gouvernement de Vichy est renversée, le territoire passant sous contrôle de la France libre[45].
Départementalisation et occidentalisation |
Le 19 mars 1946, La Réunion devient un département d’outre-mer français puis, en 1997, l’une des sept régions ultrapériphériques de l’Union européenne.
À la départementalisation, La Réunion est en ruines. Mais la métropole est amenée à consentir de gros efforts pour la reconstruction de l’économie et le progrès social. L’instruction obligatoire constitue un progrès décisif. La mise en place, avec un léger décalage, du système de sécurité sociale hexagonal apporte un mieux être considérable. Au début des années cinquante, le paludisme, fléau sanitaire majeur depuis un siècle, est éradiqué. Le nombre de lits d’hôpital triple en dix ans. Il s’ensuit une amélioration importante de la santé publique, une chute considérable de la mortalité et une augmentation galopante de la population, la natalité culminant à un niveau record proche de 50 pour mille. Dès la fin de la guerre, des liaisons aériennes régulières mettent La Réunion à trois journées seulement de la métropole. Autre conséquence de la départementalisation : une augmentation considérable du nombre de fonctionnaires, bien rémunérés, qui génèrent un flux commercial nouveau provoquant l’émergence d’une classe moyenne vivant du commerce, d’activités libérales et de fonctions d’encadrement. L’élection de Michel Debré à la députation, en 1962, apporte un atout considérable au développement, du fait de la dimension du personnage et de son poids politique en métropole.
Au début des années 1960, La Réunion fut envisagée comme site d'essais nucléaires[46].
Dans les années 1970 et 80, La Réunion accède vraiment à la modernité. Une université apparaît et se développe, ainsi que l’enseignement technique. La télévision supplante la radio. Les commerçants abandonnent leurs « boutiques chinois » et « bazar zarabs » pour créer supérettes et supermarchés. Le tourisme commence à se développer. Le réseau routier se densifie et se modernise, mais le parc automobile évolue plus rapidement encore. L’habitat s’améliore, et la construction de logements, dopée par des avantages fiscaux spécifiques aux DOM, est très active. L’économie change. Dans l’agriculture, les cultures maraîchères et fruitières, l’élevage se développent pour satisfaire les besoins d’une population qui augmente et consomme. La canne à sucre, toutefois, maintient son rang de première production agricole. Le BTP se porte bien. Mais c’est désormais le secteur tertiaire qui tire l’économie : commerce, services, et, de plus en plus, tourisme. Aujourd’hui, le tourisme est la première activité de l’île, avec la construction.
En mai 2004, la Commission de l'Union africaine émet un Plan stratégique dans lequel le continent africain désigne l'occupation étrangère de La Réunion, considérée comme africaine[47].
Administration |
Statut |
La Réunion est un territoire français d'outre-mer régi par l'article 73 de la Constitution en vertu duquel les lois et règlements sont applicables de plein droit tout comme en métropole[48].
La Réunion forme ainsi un DROM — département et région d'outre-mer — doté d'un conseil régional et d'un conseil départemental. Ces collectivités territoriales disposent globalement des mêmes compétences que les départements et régions de métropole bien que des adaptations existent. L'article 73 de la Constitution laisse la possibilité de substituer à la région et au département une collectivité territoriale unique, mais à l'inverse de la Guyane ou de la Martinique, aucun projet en ce sens n'existe actuellement.
À l'inverse des autres DROM, La Réunion est explicitement exclue par la Constitution de la possibilité de recevoir du Parlement une habilitation à fixer elle-même certaines règles relevant de la loi ou issues de l'exécutif national[48].
L'État est représenté à La Réunion par un préfet. Le territoire est divisé en quatre arrondissements (Saint-Benoît, Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre).
La Réunion compte 24 communes organisées en 5 communautés d'agglomération.
Du point de vue de l'Union européenne, La Réunion constitue une région ultra-périphérique.
Géopolitique |
Le positionnement de l'île de la Réunion lui a conféré un rôle stratégique d'importance variable selon les époques.
La Réunion est déjà à l'époque de la Route des Indes une position française située entre Le Cap et les comptoirs d'Inde, bien qu'éloignée du Canal du Mozambique. L'île Bourbon (son appellation sous l'Ancien Régime) n'est pourtant pas la position préférée pour le commerce et l'armée. En effet, le gouverneur Labourdonnais affirme alors que l'Isle de France (l'île Maurice) est une terre d'avenir, grâce à sa topographie peu contraignante et à la présence de deux ports naturels. Il considère que Bourbon a plutôt pour vocation d'être un entrepôt ou une base de secours pour l'Isle de France[49]. L'ouverture du Canal de Suez détourne une grande partie du trafic maritime du sud de l'Océan Indien et réduit l'importance stratégique de l'île. Ce déclin est confirmé par l'importance accordée à Madagascar, bientôt colonisée[50].
Depuis les années 2000, un sous-ensemble géopolitique tend à s'esquisser sous l’appellation Sud-Ouest de l'océan Indien.
De nos jours l'île, qui est le siège d'une zone de défense et de sécurité, abrite l'état major des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI), qui regroupe les unités de l'Armée française stationnées à La Réunion et à Mayotte.
Comme Mayotte, l’île est membre de la Commission de l'océan Indien.
La Réunion est également une base accueillant les infrastructures du Frenchelon et de l’ensemble mobile écoute et recherche automatique des émissions.
Enfin, elle accueille à Saint-Pierre le siège des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf).
Vie politique |
Les partis politiques réunionnais sont à peu de chose près les filiales ou les homologues de ceux de métropole. Le Parti communiste réunionnais a néanmoins quelques revendications autonomistes ; on trouve le même reflet pour les organisations syndicales. La vie politique, comme les mouvements revendicatifs, est étroitement déterminée par les échéances, les mesures gouvernementales et les mobilisations de la métropole.
Société |
Démographie |
La Réunion compte, au 1er janvier 2014, 842 767 habitants[51]. Jusqu'au début du XXe siècle, la croissance de la population réunionnaise est modérée, voire faible à certaines périodes. Les conditions de vie difficiles et les épidémies de paludisme, choléra, peste entre autres, ne sont pas étrangères à ce constat. C'est véritablement au lendemain de la départementalisation que la croissance démographique explose : la population triple en l'espace de 50 ans, pour atteindre officiellement près de 843 000 habitants en 2014. Selon certaines projections, l'île devrait franchir la barre du million d'habitants à l'horizon 2030.
La commune la plus peuplée de l'île est le chef-lieu Saint-Denis avec 144 642 habitants en 2014. Saint-Paul et Saint-Pierre suivent à bonne distance avec respectivement 104 634 habitants et 81 583 habitants. À l'inverse, Saint-Philippe (5 101 habitants), Cilaos (5 295 habitants) et La Plaine-des-Palmistes (5 950 habitants) sont les communes les moins peuplées.
Les trois principales unités urbaines du département sont celles de Saint-Denis (177 684 habitants en 2014), de Saint-Paul (172 548 habitants) et de Saint-Pierre (165 013 habitants).
Commune | Population en 2014 | Taux de croissance moyen annuel entre 2009 et 2014 |
---|---|---|
Saint-Denis | - 0,1 % | |
Saint-Paul | 0,2 % | |
Saint-Pierre | 1,1 % | |
Le Tampon | 1,1 % | |
Saint-André | 1,1 % | |
Saint-Louis | 0,5 % | |
Saint-Benoît | 1,7 % | |
Saint-Joseph | 0,8 % | |
Le Port | - 1,6 % | |
Saint-Leu | 1,9 % | |
Sainte-Marie | 1,7 % | |
La Possession | 1,4 % | |
Sainte-Suzanne | - 0,0 % | |
L'Étang-Salé | 0,9 % | |
Bras-Panon | 2,0 % | |
Petite-Île | 0,8 % | |
Les Avirons | 1,6 % | |
Les Trois-Bassins | 0,4 % | |
Salazie | - 0,8 % | |
Sainte-Rose | - 0,3 % | |
Entre-Deux | 1,4 % | |
La Plaine-des-Palmistes | 3,2 % | |
Cilaos | - 2,4 % | |
Saint-Philippe | 0,0 % |
Origines géographiques de la population |
La population de La Réunion est composée de populations issues de Madagascar, de l’Est de l’Afrique continentale (les Cafres), de l'Ouest et du Sud-Est de l’Inde, le Gujarat (les Zarabes) et le Tamil Nadu (les Malbars) ainsi que du Sud de la Chine notamment de Canton (les Chinois) et d’Europe (les Yabs). Aujourd'hui, la population de l'île est particulièrement métissée.
Les premiers colons, au XVIIe siècle, sont des Européens, essentiellement des Français, accompagnés parfois d’épouses malgaches et de serviteurs du même pays. À partir de l’essor de la culture du café (1718), le recours à l’esclavage s’intensifie et draine vers l’île Bourbon des flux considérables d’asservis venus essentiellement de Madagascar et d’Afrique orientale, mais également d’Inde, de Malaisie… Les esclaves constituent les trois quarts de la population à la fin du XVIIIe siècle (37 000 esclaves en 1789[55]). Au début du XIXe siècle, l’esclavage est contesté, tant du point de vue moral que du point de vue de l’efficacité économique, et il apparaît un faible courant d’immigration d’engagés (travailleurs « libres » qui s’engagent à travailler un certain nombre d’années chez un maître).
Après l’abolition de l'esclavage, en décembre 1848, les exploitants se tournent vers l’engagement, qui apporte un flux important de travailleurs venus d’Inde (essentiellement de la côte de Coromandel, précisément du Tamil Nadu, au sud-est du sous-continent, et non de la côte de Malabar, au sud-ouest d’où l’on a tiré par erreur l’appellation locale « malbars » désignant ce groupe ethnique), de Madagascar, d’Asie du Sud-Est, de Chine… En outre, la fin du XIXe siècle voit arriver de la province de Guangdong des paysans cantonais qui, fuyant la pauvreté et plus tard les bombardements japonais, œuvrent d’abord dans l’agriculture avant de s’installer dans le commerce de détail. Du métissage de ces communautés émerge une culture créole.
La période esclavagiste a constitué une époque de racisme exacerbé et d’antagonisme entre les communautés. Les préjugés raciaux sont restés vivaces jusqu’après la Deuxième Guerre mondiale. La population réunionnaise s’est alors rapidement transformée, avec la généralisation de l’éducation, la démocratisation résultant de la départementalisation, le progrès économique qui profitait aux membres des diverses communautés en faisant émerger de nouveaux secteurs d’activité, ce qui changeait complètement l’échelle sociale. Un métissage accru fait que l’on distingue de moins en moins les ethnies. Les préjugés raciaux auraient ainsi pratiquement disparu. Si La Réunion constitue un modèle pour l’harmonie ethnique, les disparités demeurent fortes au plan des revenus, de la formation, des patrimoines. Si les travailleurs indépendants et les salariés disposent de revenus corrects, voire confortables, la masse des chômeurs (30 %, et 50 % chez les jeunes), des RMIstes (plus de 67 000, 8,5 % de la population) constitue le problème majeur auquel est confronté l’île. L’émigration, bien qu’active, ne peut à elle seule résoudre le problème. La croissance économique forte n’a qu’un effet limité sur la baisse du chômage.
Daniel Vaxelaire, journaliste, historien, écrivain, auteur de différents ouvrages sur La Réunion, explique, dans son Histoire de La Réunion des origines à 1848, que le métissage est l’un des traits caractéristiques de l’île, dès l’arrivée des premiers colons. Ceux-ci ont en effet épousé peu après leur installation dans l’île, des femmes venues de Madagascar et des métisses indo-portugaises, avec lesquelles ils ont conçu les premiers enfants nés à La Réunion. Ainsi donc, les premiers enfants nés sur cette île verte et inhabitée étaient déjà métisses.
Le 20 décembre 1848, date de l'abolition de l'esclavage à La Réunion, une date fériée depuis 1981, est commémorée localement sous l’appellation de fête caf' (« fête des cafres »).
Langues |
La langue de l'administration, de l'enseignement et de la presse écrite et orale est le français, mais environ 90 % de la population réunionnaise parle le créole réunionnais[réf. nécessaire] qui est une langue vernaculaire structurée sur le français dominant et née des concessions langagières des divers peuples migrants pour se comprendre. Cependant une partie de la population ne parle que le créole réunionnais.
Le passage du créole au français s'est fait au cours des siècles. Selon l'auteur Annegret Bollée[56], on suppose que « le créole de La Réunion s'est développé graduellement dans la société de plantation constituée après l'introduction de la culture du café à Bourbon (à partir de 1720 environ) ».
Bénéficiant aujourd'hui de plus de reconnaissance, le créole réunionnais peut être enseigné dans les établissements scolaires du secondaire depuis 2001 dans le cadre de l'option « Langue et culture régionales »[57].
Étant donné la présence de différentes ethnies au sein de la population réunionnaise, d'autres langues sont présentes sur l'île comme le hakka, le cantonais, le gujarati, l'ourdou, l'arabe, le tamoul, le malgache, le mahorais et le comorien[réf. nécessaire].
Religions |
Du fait des différentes origines de la population réunionnaise, les principales religions pratiquées dans l’île sont le christianisme (85 %, essentiellement catholique romain, mais aussi protestant), l’hindouisme (7 %, tamouls), l’islam (2 %, majoritairement sunnite) et le judaïsme, la communauté chinoise vénérant pour sa part le héros guerrier devenu dieu, Guan Di.
Diverses manifestations spirituelles jalonnent aujourd’hui l’année civile, Pâques, Dipavali, Noël, Ramadan, Pandialé, Carême, commémorations sacrificielles du mouton et du cabri.
Santé |
Les deux principales infrastructures du Centre hospitalier universitaire de La Réunion sont implantées à Saint-Denis et sur le site de Saint-Pierre. Il existe à Saint-Denis un établissement privé, la clinique Sainte-Clotilde. Ces structures prennent en charge la plupart des pathologies et opérations dans de nombreux services. Seul certains gestes ultraspécialisés demandent un agissement sur la métropole. Des dispensaires existent dans d'autres localités plus petites (Plaines-des-Pamistes, Cilaos…). Pour les écarts et lieux reculés, les médecins de campagne se déplacent en voiture pour les consultations, voire à pied pour le cirque de Mafate, dépourvu de routes.
Parallèlement, de nombreux médecins généralistes sont répartis à travers l'île, les spécialistes se concentrant dans les grandes villes. Un important service d'urgence existe, autant à destination de la population que des centaines de milliers de touristes abordant annuellement les sentiers de randonnées coupés du monde.
Éducation |
La Réunion possède une académie qui lui est propre, dont le recteur est Velayoudom Marimoutou[58] depuis 2016. Le rectorat est situé dans le chef-lieu, dans le quartier du Moufia à Saint-Denis. À la rentrée 2012, l'Île compte 522 écoles maternelles et/ou primaires dont 26 privées pour 120 230 élèves dans le premier degré, 82 collèges dont six privés pour 61 300 élèves, 32 lycées d'enseignement général et technologique dont trois privés pour 23 650 élèves et 15 lycées professionnels dont deux privés pour 16 200 élèves.
Les zones d'éducation prioritaires touchent à La Réunion un peu plus de la moitié des élèves du premier et second degré[59].
Les résultats du baccalauréat sont relativement proches de la moyenne nationale avec un taux de 81,4 % en 2012 contre 82,4 en 2011 (respectivement : 84,5 % et 85,6 % en moyenne nationale).
Dans l'enseignement supérieur, l'université de La Réunion accueille 11 600 étudiants se répartissant sur les différents sites notamment de Saint-Denis et du Tampon. 5 800 autres étudiants se répartissent sur les filières post-bac de lycée et autres enseignements supérieurs[60].
Sports et loisirs |
L’Ile de La Réunion permet grâce à des conditions climatiques favorables et de nombreuses infrastructures, la pratique de différents sports. Les activités d’eau et de montagne sont très présentes sur l’île. Le nombre de licenciés est d’environ 150 000 personnes[61] pour plus d’une soixantaine de disciplines sans compter les non-licenciés qui ne peuvent pas être comptabilisés.
Médias |
Quatre titres composent la presse quotidienne régionale : le Journal de l'île, Le Quotidien de La Réunion, Visu et Témoignages, édition du Parti communiste réunionnais. L'essentiel de la presse magazine est constitué d'hebdomadaires spécialisés dans les programmes de télévision et de quelques périodiques consacrés à la vie des entreprises commerciales et industrielles.
Le PAR, paysage audiovisuel réunionnais, longtemps monopolisé par l'ORTF, auquel succèdent les chaînes publiques FR3 en 1975, puis RFO en 1982, est aujourd'hui représenté par trois chaînes de télévision hertziennes : Réunion 1re (chaîne publique), Antenne Réunion et Télé Kréol. Deux bouquets satellites sont proposés par Parabole Réunion et Canalsat Réunion.
Le paysage radiophonique a vécu aussi une grande transformation à la suite de la libération des ondes voulue par le président socialiste François Mitterrand dès son élection en 1981 ; l'île compte plus de 45 radios privées qui émettent pour certaines d’entre elles sur l’ensemble de l’île et conquièrent leur auditoire en usant de l'interactivité.
En effet, Radio Freedom est une radio basée sur ses auditeurs. Le programme est constitué de l'intervention, en direct, de ses auditeurs, et ce, de 5 h à 0 h (plus en cas d'événements, cyclones…), en plus des journaux.
En 1991, lors de la suppression de Télé Freedom (créée par la même personne que Radio Freedom (Camille Sudre) par recours du CSA au préfet (Télé Freedom émettait clandestinement), des émeutes éclatèrent car c'était, à l'époque, le seul média et moyen d'expression libre, qui diffusait des films d'arts martiaux, des films pornographiques et le maloya[non pertinent].
Depuis novembre 2010, la télévision numérique terrestre permet de recevoir, en plus des chaînes locales, les chaînes de France Télévision, Arte et France 24.
Logement |
Au 1er janvier 2008, La Réunion comptait 305 300 logements. Le parc réunionnais est composé à 91 % de résidences principales (propriétaires et locataires). 7 % des logements sont vacants (essentiellement dans les communes du Tampon, La Possession et Sainte-Clotilde), le reste étant constitué de résidences secondaires (l'Ouest et le Sud de l'île). Le parc réunionnais évolue cinq fois plus rapidement que celui de la France métropolitaine. L’ensemble de l’habitat traditionnel ne pèse plus que 17 % dans le parc de logements. En 1999, celui-ci était deux fois plus élevé. La majorité des résidences principales de l'île sont des maisons individuelles en dur (58 %). Néanmoins, depuis les lois sur la défiscalisation (1981), le nombre d'appartements a triplé en 25 ans. Le parc réunionnais augmente. Les logements des Réunionnais sont toutefois plus exigus que ceux de Métropole. Cependant, les logements sans confort sont en nette diminution constante. Toutefois, il reste encore des efforts à faire de ce côté, car même s'ils sont deux fois moins nombreux qu'en 1999, on comptabilisait en 2008, 42 000 logements ne disposant pas d'eau chaude[62]..
Économie |
Le Produit intérieur brut (PIB) de La Réunion s'établit en 2008 à 14,7 milliards d'euros[63] contre 13,74 milliards d'euros en 2007[64], soit une progression annuelle exprimée en monnaie constante d'environ 3,1 %.
Secteur primaire |
L'agriculture occupe 44 000 hectares de surface agricole utile. La Réunion produit principalement du sucre (premier producteur européen), mais aussi de la vanille bourbon. Cultivée sur l'île depuis le XIXe siècle, elle est l'une des rares à être encore produite de manière manuelle.
La pêche à La Réunion est également un point important pour la production vivrière et la culture gastronomique. Elle est permise aussi par la ZEE dont bénéficie l'île.
Secteur secondaire |
Secteur tertiaire |
Commerce |
Tourisme |
Les revenus du tourisme constituent la première ressource économique de La Réunion, devant ceux tirés de la production et de la transformation de la canne à sucre, à l’origine du développement de grands groupes réunionnais comme Quartier Français, Groupe Bourbon ex-Sucreries Bourbon, grande compagnie aujourd'hui internationale cotée en bourse mais basée depuis hors de l’île et ayant abandonné le secteur sucrier pour l'off-shore maritime. Avec la diminution des subventions, cette culture est menacée. Aussi, le développement de la pêche dans les Terres australes et antarctiques françaises apparaît comme la bienvenue.
Le secteur tertiaire, notamment commercial, est de loin le plus développé, l’import-distribution ayant pris un essor notable au milieu des années 1980 au fil de contrats d’affiliation et de franchise avec des groupes métropolitains. L’arrivée de la distribution franchisée a transformé l’appareil commercial historiquement caractérisé par une dissémination géographique de petites unités de type épiceries ; les rares « boutiques chinois » encore en activité sont confinées dans les villages à mi-hauteur et, comme vestiges d’une époque révolue, ils ont plutôt un attrait touristique et pédagogique même s’ils gardent un rôle de dépannage.
Malgré un dynamisme économique certain, l’île ne parvient pas à résorber son important chômage, qui s’explique notamment par une croissance démographique très forte. De nombreux Réunionnais sont obligés d’émigrer en métropole pour leurs études ou pour trouver du travail.
Secteur énergétique |
Le département est fortement dépendant énergétiquement, avec un taux de dépendance énergétique qui dépasse les 85 %.
Son objectif est de développer les énergies renouvelables pour devenir énergétiquement indépendant.
Internet |
Emploi et chômage |
L'île de La Réunion connait un fort taux de chômage, surtout chez les jeunes adultes, qui sont le plus touchés.
Transport |
La topographie montagneuse, le développement urbain, la concentration des activités humaines sur le littoral font du réseau routier un sujet de préoccupation constant pour le développement économique de l’île. À l’initiative du conseil régional et avec le concours de l’État et de l’Union européenne, un projet d’envergure a été lancé en 2003 pour un montant estimé à plus d'un milliard d’euros : la route des Tamarins, axe autoroutier transversal reliant à mi-hauteur le Nord au Sud pour définitivement sécuriser et désengorger la liaison nord-ouest du chef-lieu.
Transports routiers |
L’île de La Réunion comptait en 2004 près de 300 000 véhicules particuliers, soit environ une voiture pour deux habitants. Malgré l’importance du parc automobile, l’équipement des ménages reste sensiblement inférieur à celui de la France métropolitaine. On estime qu’à l’horizon 2020, le parc automobile à La Réunion pourrait atteindre environ 500 000 véhicules, pour un niveau d’équipement des ménages proche de celui de la France métropolitaine en 1999. La route des Tamarins, ouverte en 2009[65], permet un déplacement beaucoup plus rapide, notamment grâce à une voie plus large, au départ d'Étang-Salé jusqu'à Saint-Paul environ. Une nouvelle route du Littoral est actuellement en cours de construction entre La Possession et Saint-Denis.
Transports maritimes |
Le principal port de l'île est situé sur le territoire communal du Port, dans le Nord-Ouest de l'île ; il est le seul port de France à cumuler les cinq fonctions de gare maritime, port de commerce, port de plaisance, port de pêche et base navale (3e base navale française après Toulon et Brest). Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de La Réunion.
Transport aérien |
L’île de La Réunion dispose de deux aéroports internationaux :
- l’aéroport Roland-Garros, le plus grand, est situé à Sainte-Marie près de Saint-Denis, au nord de l’île ; en liaison directe avec les villes de Métropole, de Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, Bordeaux, mais également des destinations internationales telles l'île Maurice, Antananarivo, Nosy Be, Johannesburg, Bangkok…
- l’aéroport de Pierrefonds situé à Saint-Pierre, dans le Sud, n’a pour l’heure qu’une capacité limitée à la fonction de navette vers l’aéroport principal et d’aérogare pour les vols insulaires en direction de l’île Maurice[66], de Paris avec escale à l'aéroport de La Réunion Roland-Garros et à Madagascar.
Le transport aérien fait appel aussi à l'hélicoptère et aux ULM pour desservir des lieux inaccessibles par la route et découvrir sans effort les trésors cachés de l’île de La Réunion, tels que le Trou de Fer, les pitons vus du ciel, les cirques de Mafate, Salazie et Cilaos.
Culture et patrimoine |
Présentation |
L’île a vu naître de nombreux poètes, parmi lesquels Léon Dierx, Leconte de Lisle, Auguste Lacaussade, Évariste de Parny et Antoine Bertin. Elle a aussi inspiré Charles Baudelaire qui y a longuement séjourné, et dont de nombreux poèmes en portent les traces, comme dans « À une dame créole », « À une Malbaraise »[67]. Ce qui est sûr c’est que La Réunion compte un prix Goncourt en la personne ou plutôt en les personnes de Georges Athénas et d’Aimé Merlo, deux cousins critiques d’art et diplômés de la Sorbonne qui écrivaient à quatre mains sous le pseudonyme Marius et Ary Leblond : ils reçurent le célèbre prix en 1909 pour leur roman En France. L'aviateur Roland Garros est né à La Réunion, auteur de nombreux records et de la première traversée de la Méditerranée en 1913, héros de la Première Guerre mondiale mort au champ d'honneur et par ailleurs cycliste émérite ; l’aéroport international de l’île porte aujourd’hui son nom. L’île compte un autre héros de guerre en la personne de Juliette Dodu, qui, fait rare, reçut à la fois la légion d’honneur et la médaille militaire pour ses actes de courage en tant que télégraphiste ingénieuse pendant la guerre de 1870. La Réunion est également la terre natale de Raymond Barre, professeur d’économie politique et Premier ministre de la France de 1976 à 1981, mort le 25 août 2007 à Paris. Il fut aussi le maire de Lyon de 1995 à 2001.
Ajoutons à cette liste de célébrités les noms d’Ambroise Vollard (1866-1939), célèbre collectionneur et marchand de tableaux qui a fait beaucoup pour le succès des peintres impressionnistes et fauvistes, Jean d'Esme (1893-1966), journaliste, romancier et metteur en scène réalisateur de six grands films de 1925 à 1939, initiateur de la loi française sur la propriété littéraire et de la couverture sociale pour les écrivains, Blanche Pierson (1842-1919), une des plus grandes comédiennes de son temps et encore Joseph Bédier (1864-1938), médiéviste à qui l’on doit l’écriture moderne du Roman de Tristan et Yseult, l’amiral Lacaze (1860-1955), ministre de la Guerre pendant la Première Guerre mondiale, François-Gédéon Bailly de Monthyon (1776-1850), général d’Empire, chef d’état-major de la Grande Armée de Napoléon…
Parmi les personnalités contemporaines, Mémona Hintermann née Affejee, journaliste reporter à France 3, Manu Payet, comédien et humoriste, Valérie Bègue, Miss France 2008, Gérald De Palmas, chanteur, Laurence Roustandjee, présentatrice météo sur M6, viennent de La Réunion. Ainsi que la mannequin internationale et comédienne Noémie Lenoir, Sébastien Folin, animateur télé et radio, les chanteurs Tonton David, Faf Larage, Blacko (Sniper), Séverine Ferrer, animatrice télé et chanteuse. Côté sport, on peut ajouter Jérémy Morel, Dimitri Payet, Benoît Trémoulinas, Florent Sinama-Pongolle et Guillaume Hoarau, joueurs de foot qui sont d'origine réunionnaise, ainsi que Jackson Richardson et Daniel Narcisse, joueurs de handball ayant joué pour le premier et jouant toujours pour le second en équipe de France de handball.
Bande dessinées
Le Cri du Margouillat : magazine de bandes dessinées ;
Téhem ;
Serge Huo-Chao-Si ;
Les Aventures de Zépingue le petit tangue, d'Yves Llopiz ;
Tiburce : de Téhem.
Théâtre, danse et cinéma
Pascal Montrouge (1966) : chorégraphe, directeur artistique du festival Saint-Denis danses 2007 ;- Le théâtre Vollard est une compagnie dirigée par Emmanuel Genvrin qui a fortement marqué le renouveau culturel réunionnais depuis plus de 30 ans.
L'image de l'île a été utilisée comme cadre, pour certains films, séries TV et clips musicaux :
Films
Cargo pour La Réunion, de Paul Mesnier en 1962 ;
La Sirène du Mississippi, de François Truffaut en 1969 ;
Le Cavalier des nuages, de Gilles Béhat en 1995 ;
Le Pays des enfants perdus, de Francis Girod en 2003 ;
Les Mariées de l'isle Bourbon, d'Euzhan Palcy en 2006 ;
Un autre monde, de Gabriel Aghion, 2011.
Séries télé
Les Secrets du volcan, saga de l'été 2006 sur France 2, de Michaëla Watteaux et Gabrielle Borile ;
Joséphine, ange gardien, avec Mimie Mathy, épisode 26, 8e saison, « Enfin des vacances » ;
Section de recherches, épisode 13 et 14, saison 5 (épisode 49 et 50), « Une place au soleil ».
Clips musicaux
Vivre ou Survivre, Nâdiya en 2007 ;
Hotel Room, Lord Kossity en 2007 ;
La Réunion, Brice Guilbert en 2008 ;
Mon cœur ne bat plus, Au bord de l'eau, L'Étranger, Gérald de Palmas en 2010-2011 ;
Zamalia, Blacko-Sniper en 2007 ;
Collectif Métissé, Collectif Métissé en 2010 ;
Mon Abri, Tom Frager avec Meddy Gerville en 2011 ;
Redemption Song, Yannick Noah en 2012 ;
Ma vie au soleil, Keen'v en 2012 ;
Sensualité, Axel Tony et Sheryfa Luna en 2013 ;
Mariana, Collectif Métissé en 2013.
Au rang des écrivains populaires, Henri MURAT "z'histoires longtemps ",1992,Didier MURAT "l'îsle Bourbon sur la route des indes orientales ", 2016...
Architecture |
Cuisine |
Musique et danse |
Tradition |
Deux formes d'expression musicale composent historiquement la tradition folklorique de La Réunion. Si l'une, le séga, est une variante créole du quadrille, l'autre, le maloya, à l'image du blues américain, vient d'Afrique, porté par la nostalgie et la douleur des esclaves déracinés et déportés de leur terre natale.
Le séga, danse de salon costumée et rythmée par des instruments occidentaux traditionnels (accordéon, harmonica, guitare…), témoigne du divertissement policé en cours dans la société coloniale de l'époque. Il reste aujourd'hui la danse de salon typique de La Réunion et de l'archipel des Mascareignes en général avec le séga mauricien et le séga rodriguais.
Le maloya des esclaves, danse d'allure rituelle tout en mélopées et en gestuelles, se faisait quasi clandestinement la nuit autour d'un feu ; les quelques instruments d'accompagnement étaient de confection végétale (bambous, calebasses, etc.).
Les troupes de maloya, au-delà de leur goût pour cette forme d'art musical, veulent perpétuer la mémoire des esclaves, leur souffrance et leur déracinement. Au travers de textes parfois contestataires ils rappellent à la France son passé esclavagiste et soulignent les méfaits de cette époque coloniale sur l'homme ; au cours de l'histoire de l'île, il est arrivé aux artistes de maloya et aux kabars (des rassemblements) d'être interdits par le pouvoir en place.
Avec l'institution d'un jour férié de célébration de l'abolition de l'esclavage (fête caf', le 20 décembre), le maloya jouit d'une reconnaissance officielle ; on l'entend régulièrement sur les ondes publiques et nombre de night-clubs et de soirées dansantes le programment de manière systématique ; il connaît même un regain : des groupes se sont mis à lui concocter des versions, des styles et des arrangements modernes, comme le maloggae et autre maloya électrique.
Parmi les groupes musicaux emblématiques de La Réunion, on peut citer : Groupe folklorique de La Réunion, Kalou Pilé, Baster, Ousanousava, Ziskakan, Pat'Jaune, Danyèl Waro, Tisours, etc. On peut citer également l’un des plus grands chanteurs de maloya : Lo Rwa Kaf. Né à Sainte-Suzanne, il est l’un des premiers à avoir chanté le maloya. À sa mort en 2004, il y eut énormément de personnes présentes pour ses obsèques.
En 2008, l'artiste Brice Guilbert réalise un clip intitulé La Réunion. On le voit dans ce clip traverser tous les paysages de l'île.
En danse contemporaine, on peut citer le chorégraphe Pascal Montrouge, qui dirige la seule compagnie en France à avoir une double implantation à Saint-Denis de La Réunion et à Hyères, confortant ainsi le sens de son regard sur l'identité. En 2007, la ville de Saint-Denis de La Réunion lui a confié la direction artistique de son festival Saint-Denis Danses.
La culture urbaine a également fait son apparition, selon les modes influencées de métropole et des États-Unis. Ainsi la culture hip-hop se développe, mais également le ragga dancehall, KM David ou Kaf Malbar étant la figure de proue de cette nouvelle mouvance, influençant partout dans l'île la jeune génération, avec ses chansons diffusées par mp3 ou internet. Nombre de jeunes artistes tentent alors de « percer » dans cette musique, dont l'industrie se développe raisonnablement, localement, mais aussi internationalement, sans rien avoir à envier aux précurseurs du dancehall francophone.
Personnalités liées à La Réunion |
Littérature :
Michel Houellebecq, auteur, prix Goncourt 2010, né à La Réunion ;
Marius Leblond (Georges Athénas) et Ary Leblond (Alexandre Merlot), nés à La Réunion, ont ensemble reçu le prix Goncourt en 1909 pour leur roman à deux mains En France, paru sous le pseudonyme Marius-Ary Leblond ;
Joseph Bédier, philologue romaniste français ; il passe son enfance à La Réunion ;
Leconte de Lisle, poète français, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul sur l'île Bourbon. Il quitte La Réunion à quatre ans pour revenir y vivre à deux reprises. Il est élu à l'Académie française en 1886 ;
Voir, pour plus d'auteurs, l'article Littérature réunionnaise.
Poésie et littérature :
Antoine Bertin (1752-1790) ;
Eugène Dayot (1810-1852) ;
Evariste de Parny (1753-1814) ;
Leconte de Lisle (1818-1894) ;
Jean-Baptiste de Lescouble (1776-1838) ;
Auguste Lacaussade (1815-1897) ;
Léon Dierx (1839-1912) ;
Joseph Bédier (1864-1936) ;
Raphaël Barquisseau (1888-1961) ;
Jean d'Esme (1893-1966) ;
Louis Ozoux (1869-1935) ;
Boris Gamaleya (1930) ;
Jean-Claude Legros (1940), auteur du premier poème en créole, paru en 1962 dans la revue Le Rideau de Cannes[68] ;
Yves Manglou (1943) ;
Daniel Vaxelaire (1948) ;
Axel Gauvin (1944-) ;
Jean-François Samlong (1949) ;
Jean-Claude Carpanin Marimoutou (1956) ;
Michel Houellebecq (1956) ;
André Robèr (1955).
Cinéma :
Alice Pol (1982), actrice française, née à St-Pierre (Raid dingue, Un plus une, Supercondriaque)
Musique :
Georges Fourcade (1884-1962), chanteur et musicien, auteur et compositeur de P'tite fleur aimée ;
Alain Peters (1952-1995), poète, musicien (maloya, séga) ;
Danyèl Waro (1955), musicien, chanteur (maloya) ;
Firmin Viry, chanteur (maloya) ;
Gramoun Bebe (maloya) ;
Granmoun Lele (maloya) ;
Emily Normann (zouk) ;
Gramoun Sello (maloya) ;
Lo Rwa Kaf (maloya) ;
Maxime Laope (séga) ;
Michel Admette (séga) ;
Ti Fock (maloya) ;
Gilbert Pounia, auteur, compositeur, interprète (meneur du groupe Ziskakan) ;
Thierry Gauliris, compositeur, interprète (du groupe Baster) (maloya, séga, reggae) ;
Ousanousava (maloya, séga) ;
Jean Bruno Escycle (1970), auteur-compositeur et chanteur, fondateur du groupe Apolonia (séga) ;
Tikok Vellaye, meneur du groupe Tisours (maloya) ;
Michou (séga) ;
Manyan (séga) ;
Maperine (séga, seggae, reggae) ;
Patrick Persée (reggae, maloya) ;
Ti Rat, meneur du groupe Rouge Reggae (reggae) ;
Natty Dread (reggae) ;
Lindigo (maloya) ;
Davy Sicard, auteur, compositeur, interprète (maloya) ;
Kaf Malbar, précurseur à La Réunion du ragga (dancehall et reggae) ;
Tonton David (David Grammont) (1967), chanteur (reggae) ;
Shurik'n, membre fondateur du groupe IAM (rap) ;
Faf Larage, rappeur (rap) ;
Blacko (reggae) ;
Gérald De Palmas (1967), chanteur, compositeur (variété française) ;- Anne-Laure Girbal (1984), chanteuse de la comédie musicale Le Roi Soleil (variété française) ;
Mélanz Nasyon (maloya) ;
Dominique Barret (1964) (séga) ;
Marie Payet, miss Réunion 2011, en 2013, elle participe à The Voice, mais par la suite est recalé. En 2016, elle sort Ensoleillée.
Politique et histoire :
Michel Debré, homme politique français, premier Premier ministre de la Cinquième République, dont il contribua à rédiger la constitution. Il est envoyé de Paris pour être député de La Réunion (1963-1988), ce qui ne l'empêchera pas d'être, en même temps, maire d'Amboise. Il expédie des enfants réunionnais dans la Creuse entre 1963 et 1982, « pour leur donner une éducation civilisée » ; certains ont porté plainte en 2003 ;
Raymond Barre, économiste et homme politique français, Premier ministre de 1976 à 1981, ancien maire de Lyon. Il naît à Saint-Denis, où la famille Barre est installée depuis 1843 et où l'on peut encore voir sa maison natale, rue de Paris. Il s'est présenté à la présidentielle en 1988 ;
Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais (1699-1753), administrateur au service de la Compagnie française des Indes orientales, gouverneur de l'île Bourbon (La Réunion) ;
Joseph Sarda, né Joseph Napoléon Sébastien Sarda Garriga et dit Sarda Garriga (1808-1877). Il arrive à La Réunion, le 13 octobre 1848. L’Assemblée des propriétaires du Nord de l'île lui demande de reporter l’application du décret à la fin de la campagne sucrière. Sarda-Garriga refuse et promulgue le décret d'abolition le 18 octobre. Le 22 octobre, les membres de l’Assemblée se séparent sans manifester de résistance. Le 24 octobre, Sarda-Garriga reçoit une délégation d’esclaves et rend obligatoire pour tout affranchi la possession d’un contrat de travail ;
Juliette Dodu, résistante de la guerre franco-prussienne de 1870 ;
Pierre Poivre (1719-1786), administrateur colonial et agronome français ;
Alfred Tiphaine (1836-1914), né à Saint-Pierre (La Réunion), homme politique, agriculteur, il est maire de Monnaie, conseiller général du canton de Vouvray et président du conseil général en 1893. Il est député d'Indre-et-Loire de 1891 à 1906, inscrit au groupe de la Gauche radicale ;
Sudel Fuma (1952-2014), historien Réunionnais et politicien français ;
Didier Robert (1964), homme politique né à Saint-Pierre. Élu maire du Tampon en 2006, il remporte les élections régionales de 2010 à la tête de la liste UMP (réélu en 2015), détrônant l'indéboulonnable Paul Vergès.
Sport :
Claude Barrabé (1966), ancien gardien de but professionnel de football (PSG, Brest, Montpellier), actuel sélectionneur de l'équipe de football de plage de La Réunion ;
Jean-Pierre Bade (1960), ancien joueur de football (Red Star, Lens, Marseille, Bordeaux) ;
Jackson Richardson (1969), champion du monde de handball, médaillé olympique, joueur du siècle FFHB ;
Patrick Cazal (1971), ancien joueur de handball, champion du Monde, médaillé olympique ;
Jean-Louis Prianon (1960), ancien athlète multiple champion de France de 5 000 et 10 000 mètres
Chantal Dallenbach (née Fontaine) (1962), ancienne coureuse de fond ;
Marine Boyer, gymnaste artistique française, née à Saint-Benoît (La Réunion) le 22 mai 2000 ;
Patrice Casimir (1972), ancien gymnaste ;
Éric Casimir (1977), ancien gymnaste ;
Elvire Teza (1981), ancienne gymnaste ;
Surya Bonaly (1973), Vice-championne du monde de patinage artistique ;
Willy Grondin (1974), gardien de but du Paris Saint-Germain ;
Laurent Robert (1975), joueur de football (sans club) ;
Thierry Lincou (1976), joueur de squash, ancien champion du monde et ancien numéro 1 mondial ;
Daniel Narcisse (1979), champion du monde, d'Europe et olympique de handball ;
Guillaume Hoarau (1984), joueur de football, international, attaquant au Dalian Aerbin Football Club ;
Florent Sinama-Pongolle (1984), joueur de football au FK Rostov ;
Dimitri Payet (1987), joueur de football à l'Olympique de Marseille ;
Sylvio Ronny Rodelin (1989), joueur de football au LOSC ;
Benoît Trémoulinas (1985) (originaire de La Réunion), joueur de football au Dynamo Kiev ;
Jimmy Mainfroi (1983) (originaire de La Réunion), joueur de football au Grenoble Foot 38 ;
Damien Plessis (1988) (originaire de La Réunion), joueur de football à l'AC Arles Avignon ;
Guillaume Plessis (1985), joueur de football au Football Club de Martigues ;
Samuel Souprayen (1989) (originaire de La Réunion), joueur de football au Dijon FCO ;
Jérémy Florès (1988), surfeur ;
Florent Payet (1986), champion du monde espoir 2007 VTT descente ;
Jessy Ferrere, médaillée aux Championnats du monde de force athlétique en 1994, 1995, 1996 ;
Fabrice Abriel (1979), joueur de football, milieu de terrain à l'OGC Nice ;
Jérémy Morel (1984), joueur de football à l'Olympique de Marseille ;
Lucie Ignace (1994), karatéka au Shoto club de Bras Panon, championne d'Europe kumité 2009 et médaille de bronze au championnat du monde au Maroc 2009 ;
Daniel Sangouma (1965), ancien sprinter, ex-détenteur du record du monde du 4x100 ;
Amaury Lavernhe, champion du monde de bodyboard en 2010 ;
David Hauss (1984) Triathlète PRO, vice-champion du monde junior, 1er Français à la 4e place des Jeux de Londres 2012 ;
Moana Moo Caille, cycliste ;
Angélique Spincer (1984), vice-championne du monde de handball 2011 ;
Nicole Chane Foc (1966) championne du monde de canne de combat en 2008.
Médias :
Jacques Vergès, avocat franco-algérien, né d'un père réunionnais et d'une mère vietnamienne au Siam (actuelle Thaïlande). Il grandit sur l'île entre l'âge de 3 et 17 ans, et fréquente la même classe que Raymond Barre ;
Memona Hintermann-Afféjee, journaliste et grand reporter pour la chaîne de télévision française France 3, née au Tampon (à La Réunion) ;
Sébastien Folin, animateur de télévision et de radio, né à Madagascar et originaire de La Réunion ;
Manu Payet, humoriste, né à La Réunion ;
Stéphane Jobert, journaliste et animateur de télévision ;
Sophie Gastrin, journaliste et animatrice de télévision réunionnaise. Depuis septembre 2009, elle présente C l'info sur France 5 et est le joker des JT de Télématin ;
Séverine Ferrer, présentatrice de Fan 2 sur M6 ;
Valérie Bègue, miss France 2008, réunionnaise ;
Noémie Lenoir, mannequin de renommée internationale. Sa mère est réunionnaise ;
Aurore Kichenin, miss Languedoc-Roussillon 2016 née à Clamart, elle a des origines réunionnaises.
Sciences :
Edmond Albius, esclave ayant découvert la technique de fécondation de la vanille en 1841, à l'âge de 12 ans ;
Thérésien Cadet, botaniste ;
Yves Gomy, entomologiste ;
Christian Guillermet, entomologiste.
Divers :
Roland Garros, aviateur français né à La Réunion, où sa famille, originaire de Toulouse et Lorient, était installée de longue date ;
Raphaël Folio, (1923-2018), propriétaire de la maison Folio, à Salazie …
Symboles |
La Réunion ne possède pas de blason ou drapeau officiels.
Un blason a été créé pour l’île par l’ancien gouverneur Merwart à l’occasion de l’exposition coloniale de 1925 organisée à Petite-Île. Merwart, membre de la Société des sciences et arts de La Réunion, a voulu y faire figurer l’histoire de l'île :
- le chiffre romain « MMM » évoque l’altitude des plus hauts sommets ;
- le navire le Saint-Alexis est celui qui assura la première prise de possession de l’île ;
- les fleurs de lis évoquent l'époque royale ;
- les abeilles évoquent l'Empire ;
- l'écu central évoque le drapeau républicain français ;
- la devise « Florebo quocumque ferar » est celle de la Compagnie française des Indes orientales et signifie « Je fleurirai partout où je serai portée » alors que les lianes de vanille honorent une culture alors florissante.
Le drapeau le plus utilisé à La Réunion est celui du « volcan rayonnant », dessiné par Guy Pignolet en 1975, parfois appelé « Lo Mavéli »[69] : il représente le volcan du piton de la Fournaise sous la forme d'un triangle rouge simplifié sur un fond bleu marine tandis que cinq rayons du soleil symbolisent l'arrivée des populations qui ont convergé vers l'île au cours des siècles[70].
Blason de La Réunion.
Drapeau de La Réunion.
Notes et références |
« La carte des cantons de La Réunion », Conseil départemental de La Réunion, 2015(consulté le 30 mars 2015)
« Histoire de La Réunion », Département de La Réunion
Assemblée nationale, Décret relatif à l'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848.
INSEE, Chômage à la réunion
INSEE, Populations légales au 1er janvier 2015 des départements et des collectivités d'outre-mer (population entrée en vigueur le 1er janvier 2017).
Jean Baptiste Duvergier, Collection complète des lois [...], éd. A. Guyot et Scribe, Paris, 1834, « Décret du 23 mars 1793 », p. 205 [lire en ligne sur books.google.fr]
Daniel Vaxellaire, Le Grand Livre de l'histoire de La Réunion, vol. 1 : Des origines à 1848, éd. Orphie, 2000, 701 p. (ISBN 978-2-87763-101-3 et 978-2877631013), p. 228 (avec fac-similé du décret)
Nouveau recueil général de traités, conventions et autres transactions remarquables – Année 1848, éd. Librairie de Dieterich, 1854, « Arrêté du gouvernement provisoire portant changement du nom de l'île Bourbon, Paris, 7 mars », p. 76 [lire en ligne]
Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, Imprimerie nationale, 1990 (ISBN 978-2-11-081075-5) ; réédition 2002 (ISBN 978-2-7433-0482-9) ; réimpressions octobre 2007 et novembre 2008 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 90 et 93
« Commission nationale de toponymie – Collectivités territoriales françaises », sur le site cnig.gouv.fr, consulté le 16 avril 2009.
Emmanuel Tessier, Dynamique des peuplements ichtyologiques associés aux récifs artificiels à l’île de la Réunion (ouest de l’océan Indien) – Implication dans la gestion des pêcheries côtières., Saint Denis, Thèse de doctorat sous la direction de Pascale Chabanet et Catherine Aliaume, 2005, 254 p. (lire en ligne).
Mesure GPS effectuée en mai 2003 par l’Ordre des géomètres experts de La Réunion
Guy Dupont, Saint-Denis de La Réunion : Ville tropicale en mutation, Condé-sur-Noireau, L'Harmattan, juin 1990, 759 p. (ISBN 2-73840-715-3) p. 100
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« Description du climat »
« Il a neigé à la Réunion », sur ipreunion.com
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Joël Ninon, La Périurbanisation sur l'espace réunionnais, thèse de doctorat, université de Nice, 1995, 549 p.
« La liste des espèces menacées », Le Quotidien de La Réunion, 14 décembre 2009(lire en ligne)
« Présentation », sur www.metrofrance.com (consulté le 17 septembre 2010).
« La Flore de La Réunion », sur habiter-la-reunion.re
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Site Internet Faunuscule mascarine
Patrick Durville, Colonisation ichtyologique des platiers de La Réunion et biologie des post-larves de poissons coralliens, Saint Denis, Thèse de doctorat sous la direction de Chantal Conand et René Galzin, 2002(lire en ligne).
Etude comparative des récifs coralliens de l’archipel des Mascareignes, station marine d'Endoume et Centre d’Océanographie, Marseille, et Centre Universitaire de La Réunion, Saint Denis de La Réunion, in : Guézé P. (dir.) Biologie marine et exploitation des ressources de l'Océan Indien occidental, Paris : ORSTOM, 1976, (47), p. 153-177
« Biodiversité marine à La Réunion », sur VieOcéane (consulté le 6 mars 2014).
GIP RNMR & Vie Océane, « La Réserve Naturelle Nationale Marine de La Réunion : un patrimoine naturel à préserver », sur http://www.reservemarinereunion.fr (consulté le 6 mars 2014).
Joseph Poupin, « Crustacés décapodes de l'île de La Réunion », sur Crustea (consulté le 6 mars 2014). Texte également publié en français par IRD éditions.
(en) Ronald Fricke, Thierry Mulochau, Patrick Durville, Pascale Chabanet, Emmanuel Tessier et Yves Letourneur, « Annotated checklist of the fish species (Pisces) of La Réunion, including a Red List of threatened and declining species », Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde A, Neue Serie, vol. 2, 2009, p. 1–168 (lire en ligne [PDF]). L'évaluation donnée dans cette étude a depuis été revue légèrement à la hausse (Durville 2011), donnant au moins 1090 espèces de poissons.
C. Gabrié, « L’état des récifs coralliens en France Outre-Mer », Initiative Française pour les récifs coralliens (Ifrecor), 1998, p. 136 (lire en ligne).
IGN Magazine no 54, p. 10
Céline Tabou, L’adaptation une nécessité pour l’humanité, compte rendu d'une conférence sur les besoins d'adaptation de la réunion au risque climatique, 27 août 2011.
Claude Allibert, « Migration austronésienne et mise en place de la civilisation malgache », Diogène, no 218, 1er février 2008, p. 6–17 (ISSN 0419-1633, lire en ligne, consulté le 6 février 2017)
(en) The voyage of François Leguat, of Bresse, to Rodriguez, Mauritius, Java, and the Cape of Good Hope, Pasfield Oliver éditeur, volume 2, p. 311
(en) The Historians' History of the World, Henry Smith Williams éditeur, New York, 1904, Volume X, p. 486.
Décret du 19 mars 1793 rebaptisant l'île
« Histoire de l'Assemblée nationale : création des départements d’Outre-mer », site Internet de l’Assemblée nationale.
Stuart McCook, Global rust belt: Hemileia vastatrix and the ecological integration of world coffee production since 1850, Journal of Global History (lire en ligne).
Michelle Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves : Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, Éditions La Découverte, 2016, 995 p. (ISBN 9782355220883), chap. 13 (« Être en guerre (1914-1920) »), p. 539
M. Jauzelon et J-E Monnier De la réunion à l'Allemagne 1939-1945 : Le périple d'une ambulancière et d'un résistant, Surya ed. 2009, 120 pp. (ISBN 97829531989-8-0)
« CAPAGORRY ET LE RALLIEMENT DE LA RÉUNION À LA FRANCE LIBRE »
Jean-Marc Régnault, « La France à la recherche de sites nucléaires (1957-1963) », Cahier du Centre d'études d'histoire de la défense, no 12 « Science, technologie et Défense. Stratégies autour de l’atome et de l’espace (1945-1998) », 1999, p. 24-47 (ISBN 2-9515024-0-0, lire en ligne)
voir l'annexe 3 Site de l'Union africaine
« Collectivités d'Outre-mer de l'article 73 de la Constitution (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte) », sur Légifrance
Guy Dupont, Saint-Denis de La Réunion : Ville tropicale en mutation, Condé-sur-Noireau, L'Harmattan, juin 1990, 759 p. (ISBN 2-7384-0715-3) p. 27
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Voir aussi |
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Bibliographie |
- Yvan Combeau (dir.), La Réunion et l'Océan indien de la décolonisation au XXIe siècle, 2008, 260 pages.
- M. Jauzelon et J.-E. Monnier, De la Réunion à l'Allemagne 1939–1945 : le périple d'une ambulancière et d'un résistant, Éd. Surya, 2009, 120 p. (ISBN 978-2-9531989-8-0).
- « Notes sur La Réunion. Industrie sucrière, commerce, agriculture, immigration », dans Revue maritime et coloniale, avril 1861, p. 350-362 [lire en ligne].
Articles connexes |
Territoire français, France d'outre mer
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- Économie de La Réunion
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Liens externes |
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Site Internet de l'Insee à La Réunion.
Voir – dossier thématique de l'Insee, statistiques démographiques et sociales.
Unesco – patrimoine mondial : Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion.
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