Canton d'Uri
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Blason | Drapeau |
Localisation du canton en Suisse. | |
Noms | |
---|---|
Nom allemand | Kanton Uri |
Nom italien | Canton Uri |
Nom romanche | Chantun Uri |
Administration | |
Pays | Suisse |
Entrée dans la Confédération | 1291 |
ISO 3166-2 | CH-UR |
Chef-lieu | Altdorf |
Districts | Aucun |
Communes | 20[1] |
Exécutif | Regierungsrat (7 sièges)[2] |
Législatif | Landrat (64 sièges)[3] |
Conseil des États | 2 sièges[4] |
Conseil national | 1 siège[5] |
Démographie | |
Population permanente | 36 299 hab. (31 décembre 2017) |
Densité | 34 hab./km2 |
Rang démographique | 24e[6] |
Langue officielle | allemand |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 47′ nord, 8° 37′ est |
Altitude | Min. Lac des Quatre-Cantons 434 m Max. Dammastock[7] 3 630 m |
Superficie | 1 076,57 km2 |
Rang | 11e[8] |
Liens | |
Site web | www.ur.ch |
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Le canton d'Uri (UR, en allemand Kanton Uri) est un canton du centre de la Suisse, membre fondateur de la Confédération. Son chef-lieu est Altdorf.
Sommaire
1 Nom
2 Histoire
3 Géographie
4 Démographie
5 Organisation politique
5.1 Généralités
5.2 Représentation fédérale
5.3 Pouvoir législatif
5.4 Pouvoir exécutif
5.5 Pouvoir judiciaire
5.6 Communes
6 Transports
7 Notes et références
8 Annexes
8.1 Article connexe
8.2 Lien externe
Nom |
Le nom du canton d'Uri proviendrait du celtique ure, signifiant « taureau », ou du vieil allemand « aurochs ». En tout état de cause, les armoiries traditionnelles du canton portent une tête de taureau.
Les habitants du canton sont appelés Uranais et Uranaises, c'est pourquoi les montagnes dans ce canton et aux alentours sont appelées les Alpes uranaises.
Histoire |
Uri est mentionné pour la première fois en 732 comme possession de l'abbé de Reichenau. En 853, la région est donnée au couvent de Zurich par Louis II de Germanie.
En 1243, la région possède un sceau commun. En 1274, ce privilège est reconnu par l'Empereur Rodolphe Ier. En 1291, Uri signe le pacte fédéral avec les cantons de Schwytz et de Nidwald, jetant les bases de la Confédération des III cantons, première étape de formation de la Suisse.
Au cours du siècle suivant, Uri cherche à s'étendre vers le sud. Le canton participe à la victoire contre les Autrichiens à Sempach en 1386. Il annexe la vallée d'Urseren en 1410.
Au XVIe siècle, la région résiste à la Réforme et reste catholique.
Pendant la République helvétique, entre 1798 et 1803, Uri est intégré au canton de Waldstätten, mais retrouve son indépendance après l'acte de médiation. Toutes les tentatives de réforme religieuse ou constitutionnelle sont combattues. Pour cette raison, Uri rejoint en 1815 la ligue de Sarnen. En 1845, le canton est l'un des membres du Sonderbund, une ligue catholique séparatiste, défaite par la Confédération suisse en 1847.
Géographie |
Le canton d'Uri est situé en Suisse centrale, entre le lac des Quatre-Cantons et le massif du Saint-Gothard, sur la partie nord des Alpes suisses. Il borde les cantons des Grisons au sud-est, du Tessin au sud, du Valais au sud-ouest, d'Obwald, de Nidwald et de Berne à l'ouest, de Glaris au nord-est et de Schwytz au nord.
D'une superficie totale de 1 077 km2, Uri est un canton montagneux dont moins de la moitié du territoire est arable. Les forêts couvrent une partie significative du canton et les glaciers forment 20 % des terres non-arables. Le point culminant du canton — et de la totalité des Alpes uranaises — est le Dammastock, à 3 630 m d'altitude. Les massifs des Alpes glaronaises et des Alpes lépontines sont partiellement situés sur le canton d'Uri.
Le bassin principal du canton est celui de la Reuss et de ses affluents. La vallée de la Reuss héberge d'ailleurs la majorité de la population.
Démographie |
Le canton d'Uri compte 35 865 habitants en 2013. Seul le canton d'Appenzell Rhodes-Intérieures est moins peuplé. Du fait de la topographie, les trois quarts de la population sont concentrés dans la vallée de la Reuss.
85 % de la population revendique l'appartenance au catholicisme romain, 6 % au protestantisme[9].
La langue officielle du canton est l'allemand. 93,5 % de la population le parle comme langue principale[10]. Le dialecte allemand parlé dans le canton d'Uri appartient au haut-alémanique.
Au Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle au moins, les habitants du canton d'Uri, et particulièrement ceux de la vallée d'Urseren, se disaient être les descendants des Ostrogoths qui furent contraints de quitter l'Italie dans les années 550, lorsque leur royaume fut définitivement détruit par le général byzantin Narsès[11].
Organisation politique |
Généralités |
La première constitution d'Uri date de 1888, révisée en 1929 lors de l'abolition de la Landsgemeinde, assemblée populaire publique. La canton comprend 20 territoires auto-administrés. Sa capitale est Altdorf. La constitution actuelle date de 1984[12].
Représentation fédérale |
Uri possède deux représentants au Conseil des États et, du fait de sa faible population, un seul député au Conseil national.
Pouvoir législatif |
Le Landrat est le détenteur du pouvoir législatif du canton d'Uri. Il possède 64 membres, élus pour quatre ans. Les communes possédant au moins trois sièges les élisent à la proportionnelle ; les communes moins peuplées les déterminent au scrutin majoritaire. En général, les sessions du Landrat durent deux jours et se produisent jusqu'à six fois par an. Elles sont publiques[13].
Les modifications des lois et de la constitution se font nécessairement par votation populaire. Les décisions du Landrat peuvent être dénoncées par au moins 300 électeurs, les soumettant alors à un référendum. L'adoption, modification ou abolition de lois, décisions ou de parties de la constitution peuvent également être initiées par l'initiative populaire de 300 électeurs, conduisant là encore à une votation populaire. Il est également possible de renvoyer un officiel de cette façon.
Le tableau suivant donne la composition du Landrat pour les années 2000, 2004, 2008 et 2012 :
Parti | 2012 | 2008 | 2004 | 2000 |
---|---|---|---|---|
PDC | 23 | 24 | 29 | 30 |
UDC | 14 | 18 | 9 | 4 |
PRD | 16 | 12 | 16 | 20 |
PS et verts | 11 | 10 | 10 | 10 |
Pouvoir exécutif |
Le pouvoir exécutif est détenu par les sept membres du Conseil d'État, élus directement par les électeurs du canton pour quatre ans. Le Conseil est présidé par le Landaman ; lui et son suppléant, le Landesstatthalter, sont élus pour deux ans.
Pouvoir judiciaire |
Le canton d'Uri possède deux districts judiciaires : Uri et Ursern. La cour d'Uri possède 10 membres et siège à Altdorf, celle d'Ursern possède 7 membres et siège à Andermatt. Altdorf héberge également la haute cour cantonale, composée de 13 membres. Les juges du canton sont directement élus par le peuple[14].
Communes |
Le canton d'Uri est composé de 20 communes dont Altdorf qui est la seule à s'approcher du seuil statistique de 10 000 habitants définissant le statut de ville, mais ne compte pas de district.
Transports |
L'un des deux points d'accès au col du Saint-Gothard se trouve dans le canton d'Uri, si bien que la question des transports est importante pour la région depuis plusieurs siècles. Le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard a été ouvert à la circulation en 1882 et son homologue routier en 1980, à peine moins d'un siècle plus tard. Dans le cadre des Nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes (NLFA), un nouveau tunnel ferroviaire destiné aux trains à grande vitesse a été mis en service en 2016. D'une longueur de 57 kilomètres, c'est actuellement le plus long tunnel ferroviaire au monde.
Notes et références |
[xls] « Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le 8 décembre 2008)
(de) « Regierungsrat des Kantons Uri », sur ur.ch (consulté le 11 décembre 2008)
(de) « Behörden > Landrat », sur ur.ch (consulté le 11 décembre 2008)
« Liste des conseillers aux Etats par canton », sur parlement.ch (consulté le 8 décembre 2008)
« Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le 8 décembre 2008)
« Population résidente permanente et non permanente selon la région, le sexe, le lieu de naissance et l'état civil, en 2017 », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le 30 septembre 2018).
[xls] « Les points culminants des cantons suisses », sur Office fédéral de la statistique (consulté le 8 décembre 2008)
« Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le 26 août 2017)
« Religions », Office fédéral de la statistique, 2008(consulté le 25 novembre 2008)
« Langues », Office fédéral de la statistique, 2008(consulté le 25 novembre 2008)
Johann Georg Altmann, État et délices de la Suisse ou Description historique et géographique des treize cantons suisses et de leurs alliés, S. Fauche, 1778. Extrait
(de) [PDF] « Kantonsverfassung »
(de) « Kanton Uri: Porträt des Landrats », Canton d'Uri (consulté le 26 novembre 2008)
(de) « Kanton Uri: Porträt der richterlichen Behörden », Canton d'Uri (consulté le 26 novembre 2008)
Annexes |
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Article connexe |
- Waldstätten
- Drapeau et armoiries du canton d'Uri
Lien externe |
- (de) Site officiel
- Portail de la Suisse centrale