Kurde
Cet article concerne la langue kurde. Pour le peuple kurde, voir Kurdes.
Kurde kurdî, کوردی.mw-parser-output .entete.bd{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Picto_infobox_comicballoon.png")} | ||
Pays | Turquie, Irak, Syrie, Iran, Arménie (autochtone) Europe, États-Unis, Canada, Australie (immigration) | |
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Nombre de locuteurs | environ 44 millions | |
Classification par famille | ||
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Codes de langue | ||
ISO 639-1 | ku | |
ISO 639-2 | kur | |
ISO 639-3 | kur | |
Étendue | groupe | |
Type | langue vivante | |
IETF | ku | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (Texte en français) Bend 1 Hemû mirov azad û di weqar û mafan de wekhev tên dinyayê. Ew xwedî hiş û şuûr in û divê li hember hev bi zihniyeteke bratiyê bilivin. | ||
Carte | ||
Zone de peuplement des kurdes. | ||
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Le kurde (en kurde : kurdî) est une langue indo-européenne appartenant à la branche des langues iraniennes occidentales. Il est parlé par les Kurdes (environ 44 millions de personnes), qui peuplent une vaste région appelée Kurdistan et divisée entre la Turquie centrale et surtout orientale, le nord-ouest de l'Iran, notamment occidental, l'Irak septentrional et la Syrie septentrionale[2].
D'importantes communautés kurdes sont également installées dans la CEI et dans les principales villes moyen-orientales. Depuis la fin des années 1960, une diaspora de plus de cinq millions de Kurdes est installée en Europe (en particulier en Allemagne), aux États-Unis, au Canada et en Australie.
Les aléas de leur histoire, probablement liée au relief très montagneux qui caractérise et divise leur vaste région en trois grandes parties au moins, a empêché les Kurdes d'unifier leur langue.
- le kurde septentrional, le kurmandji, est parlé par la majorité des Kurdes de Turquie, de Syrie, de la CEI et par une partie des Kurdes en Irak et en Iran, soit environ 60 % des Kurdes au total ;
- le kurde central, le sorani, est parlé par la majorité des Kurdes d'Irak et d'Iran, soit 30 % des Kurdes ;
- le kurde occidental, le zazaki, est parlé principalement dans le Kurdistan turc ;
- le kurde oriental, le gurani, est parlé au sud des régions kurdes de l'Irak et de l'Iran.
Pour des raisons historiques et politiques, le kurde s'écrit actuellement au moyen de trois alphabets différents : l'alphabet latin (pour les Kurdes de Turquie et de Syrie), l'alphabet cyrillique (pour les Kurdes des ex-républiques soviétiques) et l'alphabet arabe (pour les Kurdes d'Irak et d'Iran).
Le dialecte Mukriani est parlé dans les villes de Piranshahr et de Mahabad. Piranshahr et Mahabad sont deux principales villes de Mukrian.[3]
Sommaire
1 Statut officiel
2 Histoire
3 Exemples
3.1 Les nombres de un à dix
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Liens externes
Statut officiel |
Le kurde est, avec l'arabe, la langue officielle du Kurdistan irakien, région autonome fédérale du nord de l'Irak[4].
Histoire |
Les chercheurs s'interrogent sur les raisons de la différenciation, au sein du groupe ouest-iranien, des langues kurdes ou de la langue kurde à travers ses différents dialectes. Cette distinction est particulièrement frappante avec le persan, bien que ce dernier appartienne au même groupe occidental et ait été la langue officielle de l'Iran depuis plus de 2500 ans[non pertinent].
Probablement, le relief, qui rend difficiles les communications, mais aussi le mode de vie de nombreuses tribus kurdes seminomades ont favorisé le maintien de langues ou dialectes propres aux différents bassins hydrographiques et aux principales vallées.
Il existe une autre raison récemment mise au jour à propos du gurani, langue kurde moyenne mais en voie de disparition parlée dans le centre et le nord du Kurdistan d'Irak et d'Iran. Langue littéraire, épique et poétique, jadis parlée à la cour de plusieurs sultanats kurdes, le gurani, « langue de prestige » de l'élite est-kurde, semble avoir été submergée par le kurmandji, auquel il a légué quelques éléments. La quasi-disparition de ces sultanats jadis autonomes au moment de l'édification des États-nations après la Première Guerre mondiale semble avoir porté un coup fatal à la pratique de la langue gouranie.
Elle serait l'héritière, selon les linguistes, du « kurde antique » dont on ne possède pas d'attestation écrite. Certains linguistes pensent que l'hauramani forme un dialecte issu également de l'ancien kurde, mais il y a débat sur son origine, subcaspienne selon certains ou proprement locale (Zagros) selon d'autres.
Le kurde n'est pas attesté à date ancienne mais on a des exemples de langues indo-iraniennes antiques qui pourraient lui être apparentées. Il existe une théorie selon laquelle la langue transcrite en linéaire A en Crète minoenne (première moitié du IIe millénaire av. J.-C.) serait de type indo-iranien, ce qui révélerait en Europe du sud-est une langue de l'âge du bronze qui serait la plus vieille des attestations écrites indo-iraniennes. De plus les éléments de vocabulaires indo-iraniens du Mitanni, trouvés en Asie Mineure au milieu de textes hittites, et datés du XIVe siècle av. J.-C., indiquent, avec les sources égyptiennes, que l'empire du Mitanni situé au nord de l'actuelle Syrie, comporte des éléments hourrites mais aussi indo-iraniens.
Les linguistes s'accordent à déceler dans les langues kurdes contemporaines, et notamment en kurmandji, la trace d'une influence non indo-iranienne, notamment phonétique. Il se pourrait que ce phénomène résulte de l'acculturation de populations initialement non indo-iranophones subcaucasiennes, parlant antérieurement une langue caucasienne (ourartien ou autre).
En Turquie, jusqu’au tournant des années 2000, parler ou écouter de la musique kurde pouvait valoir un passage au poste de police[5].
Exemples |
Mot | Traduction | Transcription française |
---|---|---|
guerre | şer | cher |
terre | Ax - erd | èrde |
ciel | ezman | èzmane |
riz | birinc | brindj |
eau | av | av |
feu | agir | aguir |
homme | mêr | mér |
femme | jin | gene |
manger | xwarin | khwarine |
boire | vexwarin | vèkhwarine |
grand | gir - mezin | guire - mèzine |
petit | piçûk | bitchouke / petchouke |
nuit | şev | chève |
jour | roj | roj |
tu | tu | tou |
mon | min | mine |
Bonjour | Rojbaş | rojbach |
Bonsoir | Şevbaş | chevbach |
Viens! | Were | werrè |
Va! | Herê | hèré |
Oui | Erê / Belê | èré / bèlé |
Non | Na | na |
Les nombres de un à dix |
Dialecte kurmandji[6] :
- yek, du, sê, çar, pênc, şeş, heft, heşt, neh, deh.
Zazaki :
Jû, didê, hirî, çar, ponc, ses, hewt, hest, new, des
Notes et références |
Source : Les Costumes populaires de la Turquie, 1873.
Joyce Blau, « La langue et la littérature kurdes » (consulté le 31 mai 2014).
http://www.dissertation.xlibx.info/d1-other/240081-1-background-the-language-community-and-fieldwork-introduction-the.php
The World Factbook, Irak, People, https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/iz.html.
Jérémie Berlioux, « La culture kurde au rancart - Le Courrier », Le Courrier, 9 avril 2018(lire en ligne, consulté le 10 avril 2018)
Michel Malherbe, Les Langages de l'humanité, Robert Laffont / Bouquins, 1995 (ISBN 2-221-05947-6).
code de langue IETF : ku
Voir aussi |
Articles connexes |
- Zazaki
- Kurmanci
- Soranî
- Gurani
Maurizio Garzoni, (1730-1790)
Auguste de Jaba, diplomate orientaliste, (1801-1894)- Institut kurde de Paris
- Liste des tribus kurdes
Liens externes |
- Apprendre le kurde
La langue & la littérature kurdes, Institut kurde de Paris
- INALCO
- sur la langue des Minoens et sa parenté indo-iranienne occidentale
Maurizio Garzoni, Grammatica et vucabulario della lingua Kurda, 1787.
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