Jules-Claude Ziegler
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Naissance | 16 mars 1804 Langres |
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Décès | 25 décembre 1856 (à 52 ans) Paris |
Nationalité | Français |
Activités | Photographe, peintre |
Formation | École nationale supérieure des beaux-arts |
Maître | Jean-Auguste-Dominique Ingres |
Lieu de travail | Paris |
Distinction | Chevalier de la Légion d'honneur |
Jules-Claude Ziegler (1804-1856) est un peintre, céramiste et photographe français.
Sommaire
1 Biographie
2 Collections publiques
2.1 Peinture
2.2 Céramique
2.3 Photographie
3 Publications
4 Notes et références
5 Annexes
5.1 Bibliographie
5.2 Article connexe
5.3 Liens externes
Biographie |
Jules Claude Ziegler est né le 16 mars 1804 à Langres[1]. Il étudie le droit contre son gré et reçoit le titre de docteur en droit. Malgré les réticences de son père Jean-Jacques Ziegler, il devient l'élève de Jean Auguste Dominique Ingres et de François Joseph Heim à l'école des beaux-arts de Paris. Il est l'un des premiers à s'intéresser aux peintures espagnoles qu'il découvre dans la Galerie de Louis-Philippe au musée du Louvre, dans la collection du Maréchal Soult, et chez Alexandre Aguado. Il copie alors le Saint François de Zurbarán et l’Assomption de Murillo. Il expose plusieurs toiles au Salon, en particulier Saint Georges terrassant le dragon (musée des beaux-arts de Nancy).
Il comptera parmi ses élèves Éléonore Escallier.
Ziegler peint L'Histoire du christianisme pour l'abside de l'église de la Madeleine à Paris, une réalisation de trois mille pieds carrés, enlevée à Paul Delaroche qui devait l'exécuter. Adolphe Thiers, alors ministre de l'Intérieur, confie à Ziegler cette fresque monumentale nécessitant deux années de travail jusqu'à son achèvement en 1838. Il représente le Christ entouré des apôtres et accordant le pardon à Marie-Madeleine, agenouillée au milieu des principaux personnages de l'Église d'Orient et d'Occident. On y découvre la fondation et le développement de l'Église catholique, mais on y voit aussi Mahomet, le Juif errant, Luther, de nombreux empereurs romains, Charlemagne et Napoléon. Ce chef-d'œuvre lui vaut la croix de la Légion d'honneur, mais l'a fatigué et lui a causé une maladie des yeux.
Au début des années 1840, il séjourne régulièrement dans la propriété familiale de Haute-Marne, où il s'adonne à la céramique et, sous la direction d'Hippolyte Bayard, à l'art naissant de la photographie[2]. Il dirige ensuite une manufacture de vases en grès à Voisinlieu, près de Beauvais dans l'Oise. Il revient à la peinture au Salon de 1844 et, trois ans plus tard, peint sa Judith (musée des beaux-arts de Lyon). En janvier 1851, il rejoint la Société héliographique puis participe à la rédaction de La Lumière.
Devenu conservateur du musée des beaux-arts de Dijon et directeur de l'école des beaux-arts de cette ville, Ziegler meurt brutalement le 22 décembre 1856 à Paris. Il est inhumé dans le petit village de ses ancêtres maternels, à Soyers dans la Haute-Marne.
Collections publiques |
Peinture |
Vue de Venise la nuit (1832), acheté par Louis-Philippe Ier, non localisé
Venise vue de nuit (1833), esquisse, musée des beaux-arts de Nantes
Le Doge Foscari rentrant dans son palais après son abdication (1833), musée des beaux-arts d'Arras
Giotto chez Cimabue (1833), musée des beaux-arts de Bordeaux
Saint Matthieu (1834), cathédrale de Condom
Saint Georges terrassant le dragon (1834), Saint-Omer, église Notre-Dame, réplique autographe au musée des beaux-arts de Nancy
Louis de Champagne, comte de Sancerre, maréchal de France en 1368, Connétable en 1397 (1835), château de Versailles
Maréchal Kellerman (1835), Paris, collections du Palais du Sénat, palais du Luxembourg
Le prophète Daniel dans la fosse aux lions (1838), musée des beaux-arts de Nantes, réplique autographe au musée d'art et d'histoire de Langres
L'Histoire du christianisme (1836-1838), au cul-de-four de l'église de la Madeleine à Paris. Plusieurs esquisses au musée d'art et d'histoire de Langres
Saint Luc peignant la Vierge (1839), musée des beaux-arts de Dunkerque, copie non autographe à Dijon au musée Magnin
L'Imagination (1839), musée de Langres. Esquisse à Milwaukee, université Marquette, au Patrick and Beatrice Haggerty Museum of Art
La Foi (1839), vitrail, église d'Eu, carton préparatoire à la manufacture de Sèvres
Autoportrait, Beauvais, musée départemental de l'Oise, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale
Notre-Dame des Neiges (1844), musée municipal de Bourbonne-les-Bains
La Rosée répandant ses perles sur les fleurs (1844), musée d'art et d'histoire de Langres
Femme à sa toilette, une Vénitienne, (1844), château de Malmaison
Judith aux portes de Béthulie (1847), musée des beaux-arts de Lyon
La République (1848), Palais des beaux-arts de Lille
Les Pasteurs de la Bible (1850), Dijon, musée des beaux-arts de Dijon
Pluie d'été (1850), musée municipal de Saint-Dizier
Le Cardinal Gighi faisant des excuses à Louis XIV (1834), château de Versailles
Le Rosaire : Saint Dominique et sainte Catherine, église d'Ouge
La Paix d'Amiens (1853), Amiens, tribunal
La Vierge de Bourgogne, musée d'art et d'histoire de Langres
Immaculée conception (1856), inachevé, musée d'art et d'histoire de Langres
Céramique |
Sèvres, musée national de Céramique
Beauvais, musée départemental de l'Oise
- Musée d'art et d'histoire de Langres
Photographie |
Paris, musée d'Orsay
Publications |
- Études céramiques, recherches des principes du beau dans l'architecture, l'art céramique et la forme en général
Théorie de la coloration des reliefs, Paris, 1850
Traité de la couleur et de la lumière, Paris, 1852
Compte-rendu de la photographie à l'Exposition de 1855, Dijon, 1855
Notes et références |
Où une place porte son nom.
Jacques Werren, « Jules Ziegler un élève oublié d’Hippolyte Bayard », in Études photographiques, no 12, 2002 (En ligne sur etudesphotographiques.revues.org).
Annexes |
Bibliographie |
- Catherine Castéja, « L’héroïsation des primitifs italiens dans la peinture du XIXe siècle - Ingres et ses élèves », in Bulletin spécial du musée Ingres, Montauban, 2000, pp. 37-47.
- Stéphane Guégan, « Ziegler dans l’œil des critiques », in Bulletin des musées et monuments lyonnais, no 4, 1990, pp. 12-21.
- Stéphane Guégan, « Ces bonheurs là n'arrivent qu'aux habiles - Gautier et la photographie artiste », in 48/14, 2009, tome 28, pp. 6-23.
- Jacques Werren, « Jules Ziegler : un élève oublié d’Hippolyte Bayard », in Études photographiques, 2002, no 12, pp. 64-97.
(de) Jacques Werren, « Jules Ziegler. Erneuerer des künstlerischen Steinzeugs in Frankreich unter dem Einfluss der rheinischen Renaissance », in Keramos, no 185, 2004, pp. 69-100.- Jacques Werren, Jules Ziegler : peintre, céramiste, photographe, Le Mans : La Reinette éditions, 2010, 336 p.
Article connexe |
- Hippolyte Bayard
Liens externes |
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Jacques Werren, « Jules Ziegler un élève oublié d’Hippolyte Bayard », in Études photographiques, no 12, 2002, sur le site etudesphotographiques.revues.org
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