Bataille de Bouvines
Date | 27 juillet 1214 |
---|---|
Lieu | Bouvines |
Issue | Victoire française décisive Traité de Chinon |
Royaume de France | Saint-Empire romain germanique Royaume d'Angleterre Comté de Flandre |
Philippe Auguste Eudes de Bourgogne Robert de Dreux Guillaume de Ponthieu Mathieu II de Montmorency | Otton IV Renaud de Dammartin Ferrand de Flandre Thiébaud de Lorraine Henri de Brabant Guillaume de Hollande Philippe de Courtenay-Namur Guillaume de Longue-Épée |
env. 7 000 dont 1 500 chevaliers | env. 9 000 |
moins de 1 000 dont Étienne de Longchamps | plus de 1 000 |
Conflit entre Capétiens et Plantagenêt -
Guerre de 1213-1214
Batailles
Conflit entre Capétiens et Plantagenêt
Guerre de 1194-1199
.mw-parser-output .sep-liste{font-weight:bold}Fréteval (1194) · Gisors (1198)
Guerre de 1202-1204
Mirebeau (1202) · Château-Gaillard (1203-1204) · Rouen (1204)
Guerre de 1213-1214
Damme (1213) · La Roche-aux-Moines (1214) · Bouvines (1214)
Première guerre des Barons
Lincoln (1217) · Douvres (1217) · Sandwich (1217)
Guerre du Poitou
La Rochelle (1224)
Guerre de Saintonge
Taillebourg (1242)
Coordonnées 50° 35′ 00″ nord, 3° 13′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Bataille de Bouvines |
Géolocalisation sur la carte : Nord
Bataille de Bouvines |
La bataille de Bouvines est une bataille qui se déroula le dimanche 27 juillet 1214 près de Bouvines, dans le comté de Flandre (aujourd’hui dans le département du Nord), en France, et opposant les troupes royales françaises de Philippe Auguste, renforcées par quelques milices communales, à une coalition constituée de princes et seigneurs flamands, allemands et français renforcés de contingents anglais, menée par l’empereur du Saint-Empire Otton IV[1],[2],[3]. La victoire est emportée par le roi de France et marque le début du déclin de la prédominance seigneuriale. Jean sans Terre, qui attaquait conjointement depuis la Saintonge, doit accepter le traité de Chinon et se retirer ; puis le 15 juin 1215, les barons anglais lui imposent la Grande Charte[1]. Contraint de fuir, Otton IV est déposé et remplacé par Frédéric II[1].
Sommaire
1 Contexte
2 Avant la bataille, une préparation tactique
3 La bataille
3.1 Les forces en présence
3.1.1 Armée royale
3.1.2 Armée des coalisés
3.2 Les événements
4 Après la bataille, un bilan très positif pour le roi de France
5 Commémorations
6 Œuvres concernant la bataille
7 Notes et références
8 Pour approfondir
8.1 Bibliographie
8.2 Jeux de simulation historique
8.3 Liens externes
Contexte |
La bataille s’inscrit dans la série de conflits ayant opposé Capétiens et Plantagenêt aux XIIe siècle et XIIIe siècle et plus précisément dans l’affrontement entre le roi de France Philippe Auguste et le roi anglais Jean sans Terre. En 1202, Philippe Auguste condamne Jean sans Terre à la confiscation de l’ensemble de ses fiefs situés dans le royaume de France pour avoir refusé de donner la justice à l’un de ses vassaux. Philippe s’empare de la Normandie en 1204, puis des terres des pays de la Loire au cours des années suivantes. Après les campagnes victorieuses du roi de France, Jean sans Terre ne contrôle plus qu’une petite portion de territoire autour de l’Aquitaine.
En 1214, le royaume de France est menacé car Jean sans Terre décide de s’en emparer. Il réussit à monter, contre Philippe Auguste, une vaste coalition avec Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, Guillaume Ier, comte de Hollande, le fils cadet du roi de Portugal Ferrand, comte de Flandre, Henri Ier, duc de Brabant, Thiébaud Ier, duc de Lorraine, Henri III, duc de Limbourg, et surtout l’empereur romain germanique Otton IV. La plupart des seigneurs installés entre l’Escaut et le Rhin se joignent à cette coalition. L’année précédente, alors que Philippe guerroyait déjà contre le comte Ferrand, les Anglais avaient anéanti la flotte française dans le port de Damme (31 mai 1213). Les coalisés envisagent un plan d’invasion d’envergure dans lequel les troupes anglaises de Jean sans Terre attaqueraient par La Rochelle et Otton et ses alliés à la tête d’une armée un peu plus nombreuse que celle de Philippe Auguste par le Nord. En Flandre, le roi de France ne contrôle plus que les villes de Douai et de Cassel.
Philippe Auguste charge le prince Louis, futur roi Louis VIII, de garder la Loire avec une armée de 14 000 hommes. À la nouvelle de la victoire de la Roche-aux-Moines (2 juillet), Philippe décide de prendre l’initiative sur le front nord avec le reste de son armée, avant que les renforts lorrains et allemands ne rejoignent les troupes de l’empereur.
Avant la bataille, une préparation tactique |
Otton arrive avec son armée le 12 juillet à Nivelle et se dirige vers Valenciennes, où il établit son camp.
Le 23 juillet, après avoir convoqué ses vassaux, ses arrière-vassaux et les milices des communes, Philippe Auguste et son armée, forte de 1 300 chevaliers et entre 4 000 et 6 000 piétons[4], quittent Péronne pour Douai et plantent l’oriflamme de Saint-Denis à Tournai le 26. Le roi entend couper ses ennemis des renforts en provenance d’Allemagne et tente de surprendre Otton par le Nord-Est.
L’empereur a vent de la manœuvre de Philippe Auguste et se déplace à Mortagne, à quelques lieues de l’armée royale. Après avoir observé l’armée d’Otton à deux lieues de distance, Philippe Auguste propose à ses généraux d’attaquer. Les barons, conscients de leur infériorité numérique, le lui déconseillent ; il décide de se replier sur Lille.
Otton pense que le roi de France veut éviter la bataille et ses armées pensent que l’ennemi fuit. Il dispose alors son armée en trois colonnes :
- la colonne de gauche, conduite par le comte Ferrand, se compose de la noblesse flamande et hollandaise ;
- la colonne centrale, sous le commandement direct de l’Empereur, comprend 800 hommes d’armes du Brunswick, l’infanterie allemande et un corps de réserve de 16 000 Saxons ;
- la colonne de droite, commandée par Renaud de Boulogne, est formée des vassaux de Renaud, de vieilles bandes de routiers et de Brabançons qu’il a pris à sa solde et de 6 000 chevaliers ou archers anglais conduit par le comte de Salisbury, frère naturel de Jean sans Terre.
Ils suivent l’armée française qui se replie le dimanche 27 juillet. Arrivée à proximité d’un étang sur sa droite et d’un bois sur sa gauche, l’armée française doit traverser la rivière Marque et emprunter le pont de Bouvines situé entre Cysoing et Sainghin, indique Guillaume le Breton, chroniqueur de Philippe II et auteur de La Philippide. C’est un véritable entonnoir : étang à gauche et bois à droite, on ne peut se battre ni dans l’un, ni dans l’autre.
Otton s’étonne d’avoir rattrapé le roi de France[5] (qui a sans doute attiré l’empereur dans ce piège[6]). Bien que l’Église l’interdise[7], Otton, déjà excommunié[8], décide de lancer l’attaque sur ce qui est alors l’arrière-garde française. Philippe Auguste peut livrer bataille. Son armée se retourne brusquement.
Or, entre l’étang et le bois, l’armée française se déploie en ligne, ainsi son infériorité numérique est effacée. L’armée d’Otton n’a plus l’espace nécessaire pour se déployer convenablement, son avantage en surnombre ne peut plus jouer, pire, elle est devenue bien trop nombreuse, elle se gêne et se piétine elle-même.
La bataille |
Les forces en présence |
Si aujourd’hui encore, l’évaluation des forces en présence suscite des controverses — l’historiographie française classique fait souvent référence à des troupes coalisées trois fois plus nombreuses que celles du roi de France (Philippe Contamine[9] n’est pas de cet avis : « En face, ses adversaires n’avaient pas une supériorité numérique évidente ») — on sait par Guillaume le Breton, chapelain de Philippe II présent à Bouvines, que les lignes de combattants se tenaient en ligne dans un espace de 40 000 pieds (15 hectares)[10], ce qui ne laisse pas beaucoup de dégagement et prédispose au corps à corps. Guillaume le Breton ajoute dans sa chronique que « les deux lignes de combattants étaient séparées par un espace peu considérable ».
Philippe Auguste avait lancé alors un appel aux communes du Nord de la France, afin d’obtenir leur concours.
Dix-sept des trente-neuf communes de l’État capétien répondent à l’appel :
Arras envoie 1 000 miliciens,- la région d’Abbeville 2 000 hommes,
Paris envoie un corps de 2 000 hommes, dont 1 750 restent sur le champ de bataille[11].
Au total, l’armée royale atteindrait 7 000 combattants.
Armée royale |
L’armée royale est divisée en trois batailles :
- L’aile droite, composée de chevaliers champenois et bourguignons, est commandée par le duc Eudes de Bourgogne et ses lieutenants : Gaucher III de Châtillon, comte de Saint-Pol, le comte Guillaume Ier de Sancerre, le comte de Beaumont, Mathieu de Montmorency et le vicomte Adam II de Melun.
Cette aile droite est composée des hommes d’armes et des milices paroissiales de Bourgogne, de Champagne et de Picardie et couverte par les sergents à cheval du Soissonnais.
- La bataille centrale est menée par Philippe Auguste et ses principaux chevaliers : Guillaume des Barres, Barthélemy de Roye, Girard Scophe dit « Girard la Truie »[12], Guillaume de Garlande, Enguerrand III de Coucy, Étienne de Longchamps et Gautier de Nemours.
Ce centre se composait de l’infanterie des communes d’Île-de-France et de la Normandie, en avant du roi et de ses chevaliers.
- L’aile gauche, composée de chevaliers et de la piétaille est emmenée par Robert de Dreux et le comte Guillaume de Ponthieu.
Cette aile gauche est composée de la gendarmerie bretonne[13], des milices de Dreux, du Perche, du Ponthieu et du Vimeux. Le pont de Bouvines, unique moyen de retraite à travers les marécages, est gardé par 150 sergents d’armes du roi qui forment la seule réserve des troupes françaises.
Armée des coalisés |
Otton a également divisé son armée en trois groupes :
- Le flanc gauche, sous les ordres du comte de Flandre et du Hainaut Ferrand avec ses chevaliers flamands — dirigés par Arnaud d'Audenarde.
On y trouve les soldats de la Flandre et du Hainaut.
- Le centre sous le commandement d'Otton, celui de Thiébaud, duc de Lorraine, d’Henri, duc de Brabant, et du comte Philippe II de Courtenay-Namur : on y trouve des soldats saxons, des chevaliers et des fantassins brabançons et allemands.
Au centre, l’infanterie allemande est formée de phalanges profondes, hérissées de piques et flanquée par des compagnies formées en coin, puis en deuxième ligne, l’infanterie saxonne en réserve. Dans l’intervalle, se tenait Otton entouré de 50 chevaliers allemands.
- Le flanc droit, sous les ordres de Renaud de Dammartin, comprend également de l’infanterie brabançonne et des chevaliers anglais — sous les ordres du comte de Salisbury Guillaume de Longuépée.
À l’extrême droite, appuyés à la Marque les archers anglais et les routiers du Brabant flanquaient les noblesses des deux Lorraines[14] et du Palatinat.
Les événements |
Le roi Philippe Auguste, veillant à conserver le soutien de la papauté ainsi qu’à éviter les refus de transgresser un tabou religieux de la part de ses troupes, exclut l’hypothèse d’attaquer un dimanche, jour dédié à Dieu et non à la guerre, mais n’écarte pas l’idée de se défendre[15]. C’est ainsi que le roi, en fin stratège, pousse les coalisés à attaquer[16].
Le premier choc fait s’affronter les forces d’Eudes de Bourgogne et l’aile gauche de l’armée d’Otton, commandée par Ferrand de Flandre.
L’affrontement au centre est en revanche initialement dominé par l’infanterie de l’empereur, avec l’objectif de tuer Philippe Auguste. Une partie des troupes coalisées de l’aile gauche se déporte au centre pour soutenir l’effort de capture du roi de France. Enguerrand III de Coucy charge Otton lance baissée et le désarçonne. Au même moment Philippe Auguste est à la merci des soldats allemands et ne doit son salut qu’à l’intervention in extremis de ses chevaliers qui abandonnent l’Empereur et agitent l’oriflamme pour rassurer les combattants français, et notamment de son chambellan Pierre Tristan[17] qui lui fait un rempart de son corps.
Mais par contrecoup une faille apparaît sur l’aile gauche des coalisés. Ce qui facilite une percée de l’aile droite française, qui, à revers, surprend Ferrand. Les chevaliers chargent vigoureusement et au bout de quelques heures, Ferrand se rend. La capture de Ferrand consacre la déroute du flanc gauche d’Otton.
Au centre et à gauche, les gens d’armes d’Otton s’empilent systématiquement sur les blessés et les morts qui sont en ligne de front, et sur lesquels trébuchent ceux qui essaient de reculer sous la charge des Français. Ceux qui sont à l’arrière ne comprennent pas ce qui se passe devant. Ils commencent à voir des fuyards. C’est le début de la débandade sur une partie du front. Quelques instants plus tard, Otton manque à son tour de se faire tuer par les chevaliers français Guillaume des Barres et Girard La Truie. Il ne doit son salut qu’à sa fuite du champ de bataille, et, au-delà, à sa fuite sous déguisement.
Robert de Dreux est rapidement en difficulté avec son contingent. Ses troupes, d’abord enfoncées par les hommes conduits par Guillaume de Longue-Épée et Renaud de Dammartin, sont obligées de défendre le pont de Bouvines pied à pied. Guillaume de Longue-Épée capturé, ses soldats anglais prennent la fuite. Mathieu II de Montmorency s’empare lui-même de douze bannières ennemies (en souvenir de cet exploit, le blason des Montmorency comportera douze aigles supplémentaires soit seize, au lieu de quatre auparavant[18]). Renaud de Dammartin, le dernier à résister farouchement sur le champ de bataille, finit par se rendre à la vue de la débandade générale de ses alliés.
La victoire de Philippe Auguste est totale, ses pertes en hommes minimes et une bonne partie des seigneurs coalisés est prisonnière.
Après la bataille, un bilan très positif pour le roi de France |
Selon Jean Favier, Bouvines est « l’une des batailles décisives et symboliques de l’histoire de France »[19]. Pour Philippe Contamine, « la bataille de Bouvines eut à la fois d’importantes conséquences et un grand retentissement »[20].
- Otton s’enfuit et perd sa couronne.
- Ferrand de Flandre passe quinze ans en prison au château du Louvre.
- Philippe Auguste confisque les terres de Renaud de Dammartin pour les donner à son fils Philippe Hurepel et marie celui-ci avec Mathilde de Dammartin, fille de Renaud. Ce dernier restera emprisonné dans la forteresse du Goulet jusqu’à sa mort en 1227.
Jean sans Terre doit accepter le traité de Chinon : dépossédé de la Normandie, du Maine, de l’Anjou, de la Touraine et de la Bretagne depuis 1206, Jean sans Terre cesse les hostilités contre la France, et regagne l’Angleterre. Pour sauver sa couronne, il est contraint d’accorder à ses barons la Grande Charte (1215).
Du côté français, la dynastie capétienne sort renforcée tandis que les récentes acquisitions de Philippe Auguste sur Jean sans Terre sont consolidées. Contrairement à Jean sans Terre, Philippe Auguste est désormais l’arbitre incontesté au-dessus de ses barons. Le retour de Philippe Auguste à Paris est triomphal ; les festivités — qui durèrent six jours — seront exploitées par la monarchie pour en faire l’une des premières manifestations de l’unité nationale : Philippe Auguste écrit à l’université de Paris : « Louez Dieu !, car nous venons d’échapper au plus grave danger qui nous ait pu menacer… »[réf. nécessaire].
Au lendemain de cette bataille, Philippe Auguste fonde, entre Senlis et Mont-l'Évêque, l’abbaye de la Victoire[21], qui sera intégrée au domaine de l'évêque de Senlis en 1486.
Commémorations |
En juillet 1914, une commémoration est organisée[22] pour le 700e anniversaire de la bataille. Une souscription est lancée pour ériger un monument mais le déclenchement de la Première Guerre mondiale bloque le projet[23]. La stèle monumentale sert à la fin du conflit de monument aux morts. Un lien est néanmoins fait avec la bataille de Bouvines avec en haut du monument, sous le nom « Bouvines », le rappel des deux années, « 1214 - 1914 ». Y figure aussi une inscription de Paul Bourget : « La bataille de la Marne c’est Bouvines renouvelé à sept cents ans de distance. »[23]
En 2014, la ville de Bouvines a créé un jeu de son et lumière pour les 800 ans de la bataille. Le texte a été écrit par Alain Streck et mis en scène par Émilie Tommasi. À cette occasion, le Tour de France 2014 passe par Bouvines, lors de la 5e étape[24]. Le prétendant légitimiste Louis de Bourbon, héritier théorique du roi Philippe Auguste, participe à la cérémonie officielle du 27 juillet 2014[25], en présence du prince Axel de Bourbon-Parme, du prince Charles-Emmanuel de Bauffremont-Courtenay et de son épouse, du comte de Beaumont-Beynac et du baron Hervé Pinoteau[26].
En 2015, une nouvelle association « Bouvines, l’aventure continue » est créée pour continuer à faire vivre le jeu de son et lumière retraçant la bataille. Le spectacle est reprogrammé pour le début du mois de juillet 2016 toujours écrit par Alain Streck et mis en scène par Manuela Dumortier. Plus d’une centaine de bénévoles présentent sur scène cette bataille historique débutant par le mariage de Jeanne de Flandre et Ferrand en 1212. Dans l’un de ses articles, la presse locale parle du « Puy-du-Fou du Nord »[27].
Œuvres concernant la bataille |
Horace Vernet peint le tableau Bataille de Bouvines, 27 juillet 1214 en 1827, il est visible dans la galerie des Batailles, au château de Versailles.
Georges Mathieu peint également un tableau intitulé La Bataille de Bouvines, dans le style de l'abstraction lyrique, exposé au musée Georges Pompidou.- Un épisode de la série télévisée Points de repères intitulé Bouvines, la France en péril a été diffusé sur Arte le 2 octobre 2016[28].
Notes et références |
Georges Duby, « Bouvines, bataille de (1214) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le 9 avril 2017).
Entrée « bataille de Bouvines (27 juillet 1214) » de l'Encyclopédie Larousse [en ligne], sur le site des éditions Larousse (consulté le 9 avril 2017).
Entrée « Paris-Roubaix : § 1.4 (« Le carrefour de l'Arbre et la bataille de Bouvines ») » de l'Encyclopédie Larousse [en ligne], sur le site des éditions Larousse (consulté le 9 avril 2017).
Martin Aurell, « Que lisez-vous ? », La Nouvelle Revue d'histoire, no 73, juillet-août 2014, p. 42-45.
Les chroniqueurs le disent d’ailleurs qu’Otton exprima vivement sa surprise de se trouver face à l’armée capétienne, alors qu’il la croyait en fuite.
C’est l’hypothèse de la Chronique rimée de Mousket : « À l’approche de la nuit, fut réuni le conseil, Entre lui et ses hauts barons, Car le bon roi, avec ses compagnies (vers 21 555) Voulait se rendre à Mortagne. Mais tous ceux de sa suite Ne surent que lui conseiller. Quand eut dit chacun sa raison, Suivant au mieux ses intentions, (v. 21 560) Girard la Truie après parla « Sire, fait-il, vous n’irez là ; Trop, il y a de mauvais pas et rudes, Et aussi il y a trois grands villages Et deux petites rivières en outre, (v. 21 565) Qu’on ne pourrait passer en ce lieu. Mais retirez-vous vers votre terre, Et les Flamands, désirant la guerre, Si vous arrière retournez, Alors diront que vous fuyez, (v. 21 570) Et lors vous suivront avec orgueil, Comme présomptueux, sans aucun ordre, Car chacun d’eux veut être Sire, Et vous, sans couronne et sans colère. Ordonnez une bonne arrière-garde, (v. 21 575) De manière que jamais l’ost ne s’en sépare. Et aussi rangez vos batailles, Et faites aller vos piétailles Près de leurs armes par ruse. Ils seront ainsi prêts si on les attaque. (v. 21 580) Lors, ainsi, vous verrez les Flamands venir, Qui se mettront à votre convenance. » Tout ainsi fut accepté, Et de plus rien il ne fut discuté. Dormir ils allèrent et se reposer, (v. 21 585) Et quand vint le jour, Le roi rangea ses batailles, Et fit ordonner ses piétailles. Et le charroi et les bêtes de somme Partirent devant pendant ce temps. (v. 21 590) »
Le synode d’Elne a décrété, en 1027, qu’« Il est interdit d’assaillir son ennemi depuis la neuvième heure du samedi jusqu’à la première heure du lundi ».
Otton IV avait promis à Innocent III de larges restitutions territoriales et son appui dans le royaume de Sicile. Pour n’avoir pas respecté ces promesses, il fut excommunié en 1210 et 1211.
l’avis de Philippe Contamine.
La Philippide de Guillaume le Breton.
Dictionnaire des rues et monuments de Paris de Félix et Louis Lazare, 1879, chapitre III, page 13.
Girard Scophe dit la Truie, en raison de l’équivalent latin de son patronyme : scrofa.
Alexandre François Marie de Couffon de Kerdellech, Recherches sur la chevalerie du duché de Bretagne, suivies de notices concernant les grands officiers de la couronne de France qu’a produits la Bretagne ; les grands officiers du duché de Bretagne, ainsi qu’un grand nombre de chevaliers bretons - Tome 1, Nantes France, V. Forest et É. Grimaud, 1877, 604 p. (lire en ligne), quels furent les chevaliers bannerets bretons qui se rendirent, en 1214, au mandement de Philippe-Auguste, et qui assistèrent à la bataille de Bouvines.
Duc de Lorraine et comte de Bar.
Jean-Louis Pelon et Alain Streck, Bouvines 2014 : Une bataille aux portes de Lille, Hazebrouck, La Voix, coll. « Secrets du Nord », 2014, 68 p. (ISBN 978-2-84393170-3), p. 13.
Jean-Louis Pelon et Alain Streck, Bouvines 2014 : Une bataille aux portes de Lille, Hazebrouck, La Voix, coll. « Secrets du Nord », 2014, 68 p. (ISBN 978-2-84393170-3), p. 39.
« Pierre Tristan, chambellan de Philippe-Auguste, et sa famille », Henri Stein, Bibliothèque de l’école des chartes, 1917, Volume 78, Numéro 78.
Gabriel Eysenbach, Histoire du blason et science des armoiries, 1848, p. 321.
Dictionnaire de la France médiévale, Paris, Fayard, 1993, p. 176.
Histoire militaire de la France (tome 1, des origines à 1715), Paris, PUF, 1992, p. 83.
Auguste Morel, De Paris à Cologne, à Bruxelles, à Senlis, à Laon… itinéraire descriptif et historique, Libr. de L. Hachette et Cie., 1864, p. 280.
Bataille de Bouvines, le 700e anniversaire.
Patrick Boucheron, « Georges Duby a-t-il inventé Bouvines ? », L'Histoire, no 399, mai 2014, p. 62.
http://www.lavoixdunord.fr/region/le-tour-de-france-2014-passera-bien-a-villeneuve-d-ascq-ia28b50422n1642779.
http://www.lavoixdunord.fr/region/bouvines-pour-louis-de-bourbon-la-conscience-ia28b50422n2295428.
http://www.lavoixdunord.fr/region/800-ans-apres-pourquoi-il-ne-faut-pas-oublier-la-ia0b0n2294341.
La Voix du Nord, « Bouvines : ils sont 150 à imaginer Bouvines comme le Puy-du-Fou du Nord », sur La Voix du Nord (consulté le 12 juin 2016).
« ARTE+7 | Points de repères » (consulté le 2 octobre 2016).
Pour approfondir |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
Bibliographie |
John W. Baldwin (trad. Béatrice Bonne, préf. Jacques Le Goff), Philippe Auguste et son gouvernement : les fondations du pouvoir royal en France au Moyen Âge [« The Government of Philip Augustus : Foundations of French Royal Power in the Middle Ages »], Paris, Fayard, 1991, 717 p. (ISBN 2-213-02660-2, présentation en ligne).
(en) John W. Baldwin et Walter Simons, « The Consequences of Bouvines », French Historical Studies, vol. 37, no 2, printemps 2014, p. 243-269 (DOI 10.1215/00161071-2401611)Traduction française : John W. Baldwin et Walter Simons, « Bouvines, un tournant européen (1214-1314) », Revue historique, no 671, juillet 2014, p. 499-526 (DOI 10.3917/rhis.143.0499).
(de) Alexander Cartellieri, Philipp II. August, König von Frankreich, vol. IV, parties I et II : Philipp August und Johann ohne Land / Bouvines und das Ende der Regierung, Leipzig, Dyksche Buchhandlung / Librairie H. Le Soudier, 1921-1922, XXXI-721 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne].
Joseph Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liège pendant le XIIIe et le XIVe siècle, Liège, Louis Demarteau, 1891, 710 p. (lire en ligne), « La principauté et le diocèse sous Hugues de Pierrepont (VII. Bataille de Bouvines, 27 juillet 1214) », p. 25-27.
Georges Duby, Le Dimanche de Bouvines : 27 juillet 1214, Paris, Gallimard, coll. « Trente journées qui ont fait la France » (no 5), 1973, 302 p. (ISBN 2-07-028452-2, présentation en ligne)Réédition : Georges Duby (préf. Pierre Nora), Le Dimanche de Bouvines : 27 juillet 1214, Paris, Gallimard, coll. « Les journées qui ont fait la France », 2005, XIV-302 p. (ISBN 2-07-077574-7).
- Isabelle Guyot-Bachy, « Du bon usage de Bouvines dans la construction d’une histoire du royaume au Moyen Âge et jusqu’à la Révolution française », dans Bouvines 1214-2014 : un lieu de mémoire, Actes du colloque international des 17-18 mai 2014 édités par Ph. Marchand et Fr. Verrier, Lille, 2015, p. 67-81.
- Isabelle Guyot-Bachy, « De Bouvines à Roosebecke : quel souvenir les historiens gardent-ils des batailles du roi en Flandre (XIIIe siècle-début XVIe siècle) ? », dans Une histoire pour un royaume, XIIe-XVe siècle, 2010, p. 51-65.
(de) Rudolf Hiestand, « Von Bouvines nach Segni. Zwei Texte zur Geschichte Philipps II. Augustus (avec résumé français) », Francia, Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, nos 22/1, 1995, p. 59-78 (lire en ligne).- Philippe Marchand, Françoise Verrier (dir.), Bouvines 1214–2014. Un lieu de mémoire. Actes des deux journées tenues à Lille, Genech et Bouvines les 17 et 18 mai 2014, Lille (Commission historique du Nord) 2014, 184 p., présentation en ligne.
- Pierre Monnet (dir.), Bouvines 1214-2014 – Histoire et mémoire d’une bataille / Eine Schlacht zwischen Geschichte und Erinnerung, Bochum, Verlag Dr. Dieter Winkler, 2016, 170 p., présentation en ligne, présentation en ligne, présentation en ligne.
Dominique Barthélémy, La bataille de Bouvines. Histoire et légendes, Perrin, 2018, 542 p.
Jeux de simulation historique |
Au Fil de l’Épée : Bouvines 1214 et Benevento 1266, de Frédéric Bey, série Au Fil de l’Épée, Vae Victis no 45, 2002.
Épées souveraines : Bouvines 1214 et Worringen 1288, de Frédéric Bey, série Au Fil de l’Épée, Ludifolie Éditions, 2012.
Liens externes |
- Ernest Lavisse (1842–1922) La Bataille de Bouvines (1888).
- Alain Streck et Philippe Dupont Déroulement de la Bataille de Bouvines.
- Laurent Marenco Armorial de Bouvines.
- Portail de l’histoire militaire
- Portail du royaume de France
- Portail de la métropole européenne de Lille
- Portail du Moyen Âge central
- Portail de l’Armée et de l’histoire militaire françaises
- Portail du Saint-Empire romain germanique