Thierry Mugler
Naissance | 21 décembre 1948 Strasbourg |
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Nationalité | Français |
Activités | Grand couturier, designer |
Site web | www.mugler.fr |
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Thierry Mugler, né le 23 décembre 1948[1], est un styliste et grand couturier français, créateur de vêtements et de parfums, ainsi que metteur en scène et photographe.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Débuts dans la mode
1.2 Années stylisme et couture
1.3 L'après-couture
2 Styliste et couturier
2.1 Style
2.2 Défilés
2.3 Collaborateurs
3 Multi-créateur
3.1 Photographe
3.2 Réalisateur
3.3 Metteur en scène
3.4 Créateur de parfums
3.4.1 Parfums phares
3.4.2 Autres créations
4 La marque Thierry Mugler
4.1 Filiale du groupe Clarins
4.2 Directeurs artistiques
4.3 Studio Mugler : design
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
6.3 Liens externes
Biographie |
Thierry Mugler est né à Strasbourg en 1948, à quelques pas de la célèbre cathédrale. Son père est médecin[1]. Enfant rêveur et solitaire, il s'échappe dans un monde imaginaire : « Comme j'étais très seul, enfant, je rêvais, je lisais des illustrés, je fuguais dans la forêt voisine pour vivre dans une grotte comme Timour, l'homme des cavernes. J'imaginais des mondes à l'opposé de celui de la bonne société strasbourgeoise, dont je désespérais de jamais sortir »[2]. Il pratique vers neuf ans la danse classique et rejoint à quatorze ans les ballets de l’opéra du Rhin[1]. « Mes parents ne me l'ont pas pardonné, mais cela m'a libéré. Et la magie de la scène ne m'a plus quitté. »[2] La danse lui ouvre les portes du théâtre où il découvre les jeux de lumière, la création de costumes et la mise en scène. Il garde de cette expérience de danseur classique, non seulement un talent développé pour l’expression corporelle, mais aussi le sens de la discipline du corps et de l’esprit.
Il prend en parallèle des cours à l’école des Arts décoratifs de Strasbourg, pour y suivre des études d’architecte d’intérieur. Il doit à cette formation sa passion pour les constructions aux perspectives fascinantes.
En 1969, à l'âge de vingt et un ans, il s'installe à Paris. Il fréquente le milieu homosexuel parisien, notamment le Fiacre, un bar-restaurant de Saint-Germain-des-Prés. Il vend des dessins et des croquis à des fabricants du Sentier. Son allure et son style unique - il porte ses propres créations - surprennent mais plaisent énormément à son entourage. Il passe donc rapidement, en toute logique, au stylisme de vêtements qu’il expose à partir de 1970 dans sa première boutique parisienne « Gudule », située rue de Buci[1].
Débuts dans la mode |
À 26 ans, devenu styliste indépendant, il travaille pour diverses grandes maisons de prêt-à-porter à Paris, Milan, Londres et Barcelone.
En 1973, il crée sa première collection « Café de Paris ». Citadine et sophistiquée, à contre-courant des tendances du moment, la collection annonce un retour à l’image d’une femme sexy, parisienne, coquette, aguichante et sûre d’elle[3], et qui n’est pas sans rappeler l’élégance sobre et intemporelle des actrices hitchcockiennes. Ce sont les prémices d’une hyperféminité. Il affirme déjà son style bien à lui, fait d’un équilibre intemporel entre classicisme et modernité. Il fonde sa première marque Café de Paris en 1973, et dès sa première collection est présente ce qui deviendra une marque de fabrique, l'hyperféminité de ses créations à la silhouette épurée et sexy, loin des standards vestimentaires du moment[4],[1]. Rapidement, Thierry Mugler donne son nom à sa marque puis lance une ligne masculine.
À contre-courant d’une mode folklorique et déstructurée, il crée rapidement une société à son nom associé à parts égales avec Alain Caradeuc.
En 1978, année où il habille les serveurs du Palace (une combinaison constituée de coton rouge avec des épaulettes et une ceinture en lamé or)[1],[5], il ouvre sa première boutique à Paris, place des Victoires (dans le 1er arrondissement), aménagée par Andrée Putman[1]. Il lance également une collection pour homme : il retravaille le classique masculin et lui donne un style résolument moderne. Une coupe nette, précise, structurée, qui dessine une silhouette très reconnaissable : épaulée, à la fois, pour une allure dynamique et élancée.
Années stylisme et couture |
Dans les années 1980 et 1990, Thierry Mugler acquiert une renommée internationale et ses collections rencontrent un succès commercial[6]. À l’invitation de la Chambre syndicale de La haute couture, il réalise dans les années 1990 sa première collection en tant que « membre invité » de la haute couture. Il fait alors partie des créateurs des années 1990 qui hissent la mode au rang d’art visuel : ses créations égalant ses défilés de mode, conçus comme des spectacles à part entière.
Si les mannequins qui défilent pour lui (Edwige Belmore, Farida Khelfa, Pat Cleveland ou encore Jerry Hall) apprécient les fantasmes vestimentaires du styliste, certains articles critiquent l'aspect caricatural de ses créations où les thèmes de la guerre et des amazones sont présents, jugées notamment dégradantes pour l'image de la femme. Il refuse de réaliser les costumes du film Cotton Club de Francis Ford Coppola ou encore ceux de Michael Jackson pour sa tournée Dangerous, tout comme les propositions de Madonna ou encore de Bernard Arnault, lequel lui aurait proposé de reprendre Dior[1].
En 1992, il prend la direction artistique des parfums Mugler[7], alors séparés de la couture. En 1997, la maison Thierry Mugler est rachetée par le groupe Clarins[8]. Après des pertes de plusieurs millions d'euros, Clarins ferme la partie « couture » de la marque en 2003[9],[10]. D’autres stylistes vont ainsi œuvrer pour les collections de prêt-à-porter et les accessoires de la marque.
L'après-couture |
Thierry Mugler s’éloigne du monde de la mode en 2002, en quittant le prêt-à-porter de sa marque[7], pour s'investir dans les domaines qu'il avait toujours lié à son œuvre de styliste et de couturier : photographie, création de costumes de spectacles, mise en scène[2],[11]. ll reste cependant impliqué jusqu'en 2013 dans la création des parfums, le design des flacons et les visuels des parfums de la marque en tant que directeur artistique de "Thierry Mugler Parfums"[7].
Il vit entre Paris et New York, la ville dont il déclare en 2007 « maintenant mon cœur est là-bas, dans cette mégapole accrochée à un rocher de silex au bord de l'Atlantique. J'en aime la géographie verticale, la force tellurique. Et le vent du large. »[2] Outre ses activités et projets foisonnants, il reste fidèle à son goût de la discipline et d'entretien de son corps[2] :
« J'ai eu plusieurs accidents assez graves dont je suis sorti tout de traviole et la colonne vertébrale malmenée. À force d'exercices, j'ai réussi à ne pas avoir de séquelles. Depuis, c'est vital, je m'entretiens. Yoga, stretching, méditation : ça fabrique plein d'endorphines ! Je suis un régime de sportif ultrastrict, composé de sept petits repas par jour, sans sel, sans alcool, sans graisses ni sucres rapides. Difficile ? Oui, mais disons que j'aime les extrêmes ! Pour moi, le bonheur est dans la discipline. »
Indomptable il ne s'est jamais laissé emprisonner dans le statut de grand couturier et refuse notamment les rétrospectives de ses créations dans des musées prestigieux. Le happening est le seul cadre qu'il envisage pour leur exposition[2].
Depuis 2013, il produit sous le nom de Manfred Thierry Mugler des spectacles revisitant le genre de la revue de music-hall : "Mugler Follies" à Paris[12],[13],[14] et "The Wyld" à Berlin, en Allemagne, dans la prestigieuse salle de spectacles Friedrichstadt-Palast [15],[16],[17].
Cette reconversion s'est accompagnée d'une transfiguration physique et mentale : culturisme, yoga, méditation, chirurgie plastique et implants qui le rendent méconnaissables, lui font des pommettes tout en largeur, un menton tout en avant, le nez cassé écrasé et aplati façon lion et des lèvres monstrueuses le faisant ressembler à Mickey Rourke ou à Jocelyn Wildenstein[18],[19].
Styliste et couturier |
Style |
Habitué des premières heures du Palace dans les années 1980, il côtoie la génération de « jeunes créateurs » tel que Claude Montana, Kenzo Takada, Jean Paul Gaultier ou encore Lionel Cros qui refusent le conformisme de la haute couture et révolutionnent la mode de l'époque. Ami d'Azzedine Alaïa, dont l'approche sculpturale du corps et du vêtement est parfois comparable[20], il encourage ce dernier à lancer sa griffe.
Ses réalisations hyperféminines rencontrent un succès commercial important. Devenu créateur « superstar » avec ses créations architecturées pour des « superwomen » à talons hauts et aux épaules carrées[3],[21], il est source notable d'inspiration — ou de copies — pour la mode de cette époque. Avec l'aide du corsetier Mr Pearl il continue à affirmer son style fortement stylisé et inspiré de la femme fatale. Sa grande maitrise de la coupe et sa technicité font qu'au début des années 1990 il est invité à intégrer la prestigieuse haute couture. Son nom est aussi sur un flacon en forme d’étoile taillé pour le parfum Angel ; celui-ci deviendra l'une des meilleures vente de parfums en France. Peu de temps après, il lance des lignes parallèles de prêt-à-porter luxueux pour femmes, tout en conservant une ligne masculine.
Avec une coupe révolutionnaire, il lance alors une nouvelle silhouette, fortement stylisée : anatomique, graphique et sublimant la féminité des corps. Ses vêtements sont facilement identifiables par leur style et leur structure. Des tailleurs, des robes, des vestes… qui toujours embellissent les femmes, épousent et remodèlent leur corps en même temps[22]. Il réinvente la séduction et est qualifié de « créateur de choc » par la presse. La mode est alors pour lui une mise en scène du quotidien où la femme se révèle. Thierry Mugler innove dans les formes autant que dans les matières et joue avec le cuir, le métal, le vinyle…
Défilés |
Les défilés théâtraux de Thierry Mugler, dont celui de 1984 où l'entrée est payante, sont de grands événements de la mode avec leurs décors, leurs mises en scène et leurs chorégraphies. Ceux-ci sont plus proches de spectacles démesurés, que de simples présentations de vêtements[23], et ont lieu à Paris mais également dans plusieurs capitales du monde.
Quelques-uns de ses défilés restés dans les annales de l'histoire de la mode :
le Zénith (salle de spectacles) - Paris (1984) : ouvert au public, 6 000 spectateurs, dont les deux tiers ont payé leur place, viennent célébrer les dix ans de la marque. « Ma mesure, c’est la démesure » avoue le créateur ;- le palais de Tokyo - Paris (collection automne-hiver en mars[24] et collection printemps-été en octobre 1990[23]) : parmi les mannequins du défilé d'octobre : Diana Ross, Tracee Ellis Ross, Cindy Crawford, Tatjana Patitz, Cordula Reyer, Naomi Campbell, Linda Evangelista, Helena Christensen, Rachel Williams, Estelle Halliday, Angie Everhart, Marpessa, Elaine Irwin, Emma Sjoeberg, Yasmeen Ghauri, Carla Bruni, Yasmin Lebon, Gail Elliott. Et dans le public Danielle Mitterrand côtoie George Michael qui les fera apparaitre dans le vidéo clip Too Funky, réalisé par Thierry Mugler lui-même. Les pièces de cette collection apparaitront également dans le vidéo-clip "Paparazzi" de Lady Gaga[25] et Beyoncé les portera dans sa tournée "I Am... Tour"[1] ;
- l’hôtel Ritz - Paris (1992) : Thierry Mugler présente sa première collection haute couture (automne-hiver 92/93) en tant que « membre invité » ;
- le Cirque d'Hiver (salle de spectacles) - Paris (1995) : 20e anniversaire de sa maison. Un défilé avec des top models d’hier et d'aujourd'hui, stars du cinéma, de la musique et la jet set… un spectacle d’une heure et demie.
Collaborateurs |
Parmi les anciens collaborateurs de Thierry Mugler : Alexandre Vauthier, son assistant de 1993 à 1997, devenu grand couturier en 2014 [26].
Le directeur artistique de sa ligne de vêtements est Ali Mahdavi.
Multi-créateur |
Photographe |
Tout au long de ces années, il se passionne pour la photo[4]. Une découverte majeure pour lui, qui a lieu en 1978, lors d’une séance avec le photographe Helmut Newton. À la suite d’un désaccord, le photographe lui tend son appareil photo et lui dit de faire le travail lui-même.
Son domaine d’expression : la mise en scène de personnages dans des univers démesurés.
Il publie son premier livre en 1988, Thierry Mugler Photographe : on y découvre son goût pour les voyages et l’aventure et on peut constater qu’il préfère les sommets, les toits, l’espace… aux paysages quotidiens[3].
Suit en 1999 une monographie, Fashion Fetish Fantasy qui regroupe les photos de ses créations : les vêtements couture sont portés par les amies mannequins et stars de Thierry Mugler.
Réalisateur |
« Metteur en scène de l’extraordinaire », il est également réalisateur de courts métrages, de films publicitaires et de clips vidéo[2]. En 1992, il réalise le vidéo-clip de la chanson "Too Funky" de George Michael. Il y dirige les plus célèbres mannequins : Julie Newmar, Linda Evangelista, Tyra Banks, Estelle Lefébure, Nadja Auermann portant ses propres créations[2],[27]. Le vidéo-clip originel et le "making of" de cette vidéo conçue comme une parodie du milieu de la mode et des coulisses des défilés furent coupés sur fond de brouille entre Thierry Mugler et George Michael[1] et ne seront connus du grand public que plus de 20 ans plus tard, grâce à une diffusion sur Internet[28],[29]. Toutes les personnes ayant travaillé sur le tournage de ce vidéo-clip l'ont fait bénévolement et les bénéfices ont été versés au profit des associations de lutte contre le SIDA[30].
Thierry Mugler est par ailleurs très souvent à l’origine des visuels publicitaires de ses créations et de ses parfums. Il a par exemple réalisé le tout premier film publicitaire de ses parfums : celui d’Angel[réf. nécessaire].
Metteur en scène |
Artiste polyvalent, il crée régulièrement des costumes pour des comédies musicales, des concerts, des opéras et le théâtre (comme entre 1984 et 1989 ceux d'Émilie Jolie ou Macbeth pour la Comédie-Française[1]).
Il collabore avec le Cirque du Soleil en 2002, qui distribue ses spectacles dans le monde entier. Il livre son imaginaire fantasmagorique dans Zumanity, une production « pour adultes » proposée durant plusieurs années au New York Hotel de Las Vegas. En créant à la fois l’intégralité des costumes et l'identité des personnages de ce spectacle, il met en scène Extravaganza l'un des tableaux de celui-ci. Avec ce « cabaret érotique », Thierry Mugler fait entrer le cirque dans une nouvelle ère.
En 2009, Thierry Mugler est le conseiller artistique de la star américaine Beyoncé. Il crée les costumes de la tournée mondiale de la star I Am... Tour et donne sa vision pour la mise en scène, l’éclairage, les décors comme la chorégraphie.
En 2013, il monte une nouvelle revue de cabaret, "Mugler Follies", pour faire concurrence au Crazy Horse et au Moulin Rouge[13].
Le 21 avril 2014, lors de l'émission Toute une histoire, Cindy Sander apparait métamorphosée, amincie et rousse. Elle y dévoile qu'elle sera la future protagoniste principale du spectacle The Wyld, produit par le styliste, couturier et metteur en scène Thierry Mugler[31]. Ce spectacle, qui débutera le 23 octobre 2014 à Berlin, se présente comme le show « le plus cher du monde », hors ceux produits à Las Vegas[32],[33].
Créateur de parfums |
Parfums phares |
En 1990 Thierry Mugler sollicite par Clarins, société de cosmétiques fondée en 1954, pour créer son parfum. "Thierry Mugler Parfums" est créé cette année-là, et Véra Strübi est nommée PDG de la nouvelle société dont il sera directeur artistique jusqu'en 2013[7].
Issu des souvenirs d’enfance du créateur, le parfum Angel est lancé en 1992. Avec ce parfum Thierry Mugler a ouvert un nouveau courant olfactif, mélange de saveurs sucrées de praline et chocolat à celles fortement accentuées du patchouli : avec Angel est né une couleur inédite pour un parfum féminin : le bleu. Le flacon d’Angel, création complexe en forme d’étoile taillée, a été réalisé par les Verriers de la maison Brosse.
D’autres parfums sont venus compléter l’offre de la marque, parmi lesquels : A*Men (1996) parfum oriental boisé corsé, Mugler Cologne (2001) destiné autant aux hommes qu’aux femmes, et Alien (2005) second parfum pour femme, à la note ambrée boisée florale.
Autres créations |
Directeur artistique de "Thierry Mugler Parfums" il lance en 2005 « Les Ateliers Parfums par Thierry Mugler », dédiés à tous, animés par des experts de la parfumerie et de l’œnologie. L’objectif est de transmettre l’art et le savoir-faire de l’industrie et de l’artisanat du parfum. Ces ateliers ont fermé au 31 décembre 2011.
En 2006, Thierry Mugler réalise un projet inédit à l'occasion de la sortie du film Le Parfum réalisé par Tom Tykwer : concevoir une interprétation olfactive de l'œuvre littéraire de Patrick Süskind. Thierry Mugler crée, en collaboration avec la société IFF, un coffret de quinze compositions qui donne l’accès aux émotions olfactives contenues dans cette histoire. 300 coffrets, disponibles par souscription, sont achetés par des passionnés de parfumerie[pertinence contestée].
En 2007, « La Part des Anges » naît de la rencontre entre deux univers différents : la parfumerie et les spiritueux. En association avec la maison de Cognac Rémy Martin, la marque revisite un savoir-faire traditionnel et l’expérimente sur son extrait de parfum Angel. Expérience jamais réalisée que celle de laisser macérer l’extrait d’Angel en fût de merisier, pour obtenir une fragrance plus subtile. 4 700 pièces sont alors proposées à la vente[pertinence contestée].
Thierry Mugler Beauty est une ligne de maquillage, lancée par la marque en 2008[2].
La même année, toujours autour du thème de la métamorphose, est élaborée Miroir Miroir, une collection de cinq parfums. Laissant libre cours à son imagination, chaque parfumeur a joué à sa façon, en intégrant dans sa création des composants inédits, de belles matières, et en osant des mariages olfactifs inattendus, pour que ces fragrances puissent susciter des émotions. Cette ligne est disponible de manière très sélective dans 200 points de vente de par le monde[pertinence contestée][2].
En 2009, Thierry Mugler réitère l’expérience de l’alchimie entre parfums et spiritueux en laissant se développer en fût de bois ses trois créations Angel, Alien et A*Men. Trois éditions limitées associent le savoir-faire des maîtres de chais et des parfumeurs, pour devenir des « Liqueurs de Parfums », issues d’une méthode de fabrication brevetée. Comme des cuvées de prestige, ces parfums sont conservés dans des flacons d’exceptions, réalisés en éditions très limitées[pertinence contestée].
Enfin, le 8 mars 2010, Thierry Mugler lance le site Womanity. Les internautes peuvent donner leurs points de vue, transmettre leur expérience, exprimer leur créativité…
La marque Thierry Mugler |
Filiale du groupe Clarins |
"La maison Thierry Mugler" est une filiale du Groupe Clarins depuis 1997[8] (actionnaire majoritaire depuis 1998[34]. Depuis 2008, Joël Palix est Président de la marque de Thierry Mugler et de Clarins Fragrance Group, incluant les marques de parfums : Thierry Mugler, Azzaro, Porsche Design, David Yurman et Swarovski. La ligne accessoire de la marque est composée de sacs, bijoux, montres ou lunettes.
Au début des années 2000, le groupe investit dans le prêt-à-porter pour homme avec une première collection signée Thierry Mugler et un défilé peu appréciés par la presse[34]. La ligne homme de prêt-à-porter est sous licence du groupe italien Inghirami.
Sandrine Groslier a été nommée en septembre 2013 à la tête des activités parfums et mode du label. Virginie Courtin-Clarins est, quant à elle, chargée du développement marketing et de la communication de la partie mode.
Directeurs artistiques |
- En 2008, Rosemary Rodriguez, qui a épaulé Thierry Mugler entre 1994 et 1999, reprend les créations de mode de la Maison Thierry Mugler en main : les collections de luxe féminin « Thierry Mugler Edition », le prêt-à-porter masculin ainsi que des accessoires pour hommes et femmes.
Avec la ligne « Thierry Mugler Edition » pour femmes, la marque Thierry Mugler présente une collection centrée sur les créations phares d’origine du couturier. Le style intemporel de Thierry Mugler est réinterprété de manière contemporaine par Rosemary Rodriguez. Pour l’homme, Rosemary Rodriguez travaille sur des silhouettes beaucoup plus « soir » ou sportswear. Cette dernière quitte la marque en 2010.
- 2011 : Nicola Formichetti (il collabore entre autres avec Uniqlo en 2009, mais surtout Lady Gaga dont il est le styliste[35]), né en 1977, devient directeur artistique de la marque. Il est pour cela entouré de Romain Kremer pour la création masculine et de Sébastien Peigné pour la mode femmes[36].
Lors de la présentation de sa collection prêt à porter Automne / Hiver 2011 au Gymnase Japy, la chanteuse Lady Gaga a parcouru le podium au rythme des titres de son dernier album Born This Way faisant du défilé l'un des évènements de la Fashion Week parisienne[37],[38],[39]. La collaboration entre Nicola Formichetti et la marque Thierry Mugler n'aura duré que deux ans et s'achève le 2 avril 2013[40].
- En décembre 2013, David Koma devient le nouveau directeur artistique de la marque. Il signe les collections du prêt-à-porter féminin[41].
Studio Mugler : design |
Thierry Mugler, c’est aussi un studio de création : Le Studio Mugler dirigé en 2015 par Christophe de Lataillade[42].
Grâce à son équipe de design, le Studio Mugler propose d’appliquer son savoir-faire à l’architecture, au mobilier, à l’objet. C’est ainsi que, pour le magazine Intersections, son équipe a entièrement réalisé en 3D un concept-car, fusion d’un galet et d’une « batmobile ». Le studio a également détourné un conteneur Algeco de chantier pour en faire un espace nomade d’exposition, de consultation ou de vente. L'équipe de se lance également dans la conception de designs d’intérieur et d’architecture, etc.
Notes et références |
Éric Dahan, « Un talent monstre », Vanity Fair n°30, décembre 2015, pages 152-161 et 185-186.
Maïté Touronnet, « Thierry Mugler se confie », L'Express Styles, 13 novembre 2013(lire en ligne)
« Interview pinceau : Thierry Mugler (entretien avec Thierry Ardisson) », sur 4 février 1989
« Thierry Mugler à propos de son style (entretien avec Thierry Ardisson) », sur Institut National d'Audiovisuel, 26 février 1988
« Historique » sur le site officiel du Palace
« Tout feu tout femme : collection Haute Couture Printemps Eté 1982 de Thierry Mugler », sur Institut National de l'Audiovisuel, 4 mai 1982
Lisa Agostini, AFP, « Thierry Mugler n’est plus au parfum », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, 22 avril 2013(consulté le 10 décembre 2013)
Véronique Lorelle, « Clarins ferme le pôle couture de Thierry Mugler », Le Monde, 4 juillet 2003(lire en ligne)
« Sursis pour Thierry Mugler Couture » L'Usine nouvelle, 23 janvier 2003
« Clarins ferme le pôle couture Thierry Mugler » L'Expansion, 3 juillet 2003
Laurence Benaïm résume ainsi le passage de Thierry Mugler de la mode aux spectacles : « Certains vont continuer, comme Thierry Mugler […] de passer de la mode à la scène où il sublimera sa vision de l'hyperféminité, dans des tenues de dominatrice. » in : Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. « Documents Français », octobre 2013, 96 p. (ISBN 978-2-246-81055-1), « Anatomie du temps », p. 119
« Après la mode et la beauté, Thierry Mugler se met au music-hall », sur FranceTvInfo, 4 mai 2013(consulté le 3 mai 2015)
Thierry Mugler, de la mode au cabaret, Télérama, janvier 2014
« La nouvelle folie de Thierry Mugler au Comédia », sur France Tv Info, 7 décembre 2013(consulté le 3 mai 2015)
« Cindy Sander : Thierry Mugler son héros, est fier d'elle ! », sur Non Stop People, 12 novembre 2014(consulté le 3 mai 2015)
« Cindy Sander transformée par Thierry Mugler », sur France Tv Info, 8 mars 2015(consulté le 3 mai 2015)
« The Wyld », sur Friedrichstad-Palast (consulté le 3 mai 2015)
« Mugler, une histoire bionique », sur liberation.fr.
« Thierry Mugler », Arte Magazine, no 29, 12 juin 2014, p. 9.
Véronique Bergen précise que « Thierry Mugler divinisait la femme pour en faire une créature hypersexy, fétiche, immatérielle. Azzedine Alaïa a fait de même. » in : Elvira Masson, « Véronique Bergen, philosophe « La mode est (aussi !) une matière à penser » », L'Express Styles, Groupe l'Express-l'Expansion, no 3244, 4 septembre 2013, p. 156 à 157 (ISSN 0014-5270)
« Un peu d'histoire... l'épaulette », Le Monde, 27 juin 2014(lire en ligne)
Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. « Documents Français », octobre 2013, 160 p. (ISBN 978-2-246-81055-1, présentation en ligne), « Anatomie du temps », p. 115
« Nouvelle étape dans la vie des femmes, ces amazones qu'une nouvelle génération de couturiers, de Thierry Mugler à Claude Montana, fait triompher, avec leur tailleurs sanglés, leur nouveau corps carapace, qui fait d'elles les super héroïnes du Gay Power. »
(en) Geneviève Buck, « Who says you'd wear it ? », Chicago Tribune, 21 octobre 1990(lire en ligne) :« Thierry Mugler happens to be the king of showmanship designers one who puts as much sometimes far more effort into the production of the show as into the creation of collection of clothes. »
(en) Genevieve Buck, « The New Fashion In Fall Shows? », Chicago Tribune, 18 mars 1990(lire en ligne)
(en) Martin Iddon & Melanie L. Marshall (sous la dir. de), Lady Gaga and Popular Music: Performing Gender, Fashion, and Culture, Routhlege, 2014, 310 p. (ISBN 0415824524)
Julien Neuville, « Alexandre Vauthier : ma vie en images », Le Monde, 5 février 2015(lire en ligne)
[vidéo] Behind the scenes: THIERRY MUGLER "Too Funky" video sur YouTube
(en) Brian Mills, « Thierry Mugler’s Original Unseen Video for “Too Funky” Leaked 21 Years Later », Fierth.com, 14 mars 2013(lire en ligne)
(en) Dominic Preston, « Watch Thierry Mugler’s Lost Director’s Cut of George Michael’s ‘Too Funky’ Video », Frontiers Media, 2 février 2015(lire en ligne)
« Vidéo : MAKING OF "TOO FUNKY" GEORGE MICHAEL - THIERRY MUGLER », sur You Tube, 27 juillet 2014(consulté le 3 mai 2015)
Émission Toute Une Histoire du 21 avril 2014 sur france2.fr
Cindy Sander de retour en 2014 sur lenouvelobs.com
Cindy Sander dans un show a Berlin sur linfonettealtv.free.fr
« Thierry Mugler en culotte de cuir », Le Monde, 1er février 2002(lire en ligne)
Mathilde Laurelli, « Nicola Formichetti lancera sa propre marque en 2012 » L'Express Styles, 8 août 2011
Géraldine Dormoy, « Le styliste de Lady Gaga devient le directeur de la création de Thierry Mugler » L'Express Styles, 13 septembre 2010
Anne-Cécile Sanchez, « Le celebrity marketing ? En pleine forme. » Les Échos, 13 mai 2011
Julia Dubreuil, « D'où ça sort ? La femme fétichic », Le Monde, 1er octobre 2011(lire en ligne) :« Aujourd'hui, une nouvelle génération de créateurs prend la relève, incarnée notamment par Nicola Formichetti, à l'origine des tenues carapaces les plus extravagantes de la chanteuse américaine Lady Gaga. Nommé directeur artistique de la marque Mugler, le styliste a d'ailleurs convié sa muse, sur le podium, à défiler au milieu de créatures moulées de latex et de satin laqué noir. « Nous voulions évoquer une idée du glamour, mais tourné vers le futur », commente celui qui a baptisé sa première collection « Anatomie du changement ». Des tenues certes plus adaptées aux show girls qu'au commun des mortels, mais qui influencent la mode de tous les jours. »
« Lady Gaga griffée Mugler, ouh là là ! », Le Monde, 3 mars 2011(lire en ligne)
Lisa Agostini, « Nicola Formichetti quitte Mugler », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, 4 avril 2013(consulté le 10 décembre 2013)
« David Koma, nouveau directeur artistique de Thierry Mugler », Le Monde, 16 décembre 2013(lire en ligne)
« Le Studio Mugler », sur Mugler (consulté le 10 mai 2015)
Voir aussi |
Bibliographie |
- Catherine Örmen (préf. Inès de La Fressange), Un siècle de mode, Éditions Larousse, coll. « Les documents de l'Histoire », octobre 2012, 128 p. (ISBN 978-2-03-587455-9, présentation en ligne), « Thierry Mugler, une mode héroïque », p. 104 à 105
- Théodore Rieger, « Thierry Mugler », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 27, p. 2729 + compl. [en ligne]
- Danièle Bott (trad. Richard Maxwell), Thierry Mugler : Galaxie glamour, Ramsay, coll. « Collections & créations », 207 p. (ISBN 978-2812200144)
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashion looks that changed the 1980s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », 2013, 107 p. (ISBN 978-1-84091-626-3, présentation en ligne), « Thierry Mugler : Catwalk impresario », p. 62 à 63
- (en) Holly Price Alford, Anne Stegemeyer, Who is who in fashion, Fairchild Books, 2014, 528 p. (ISBN 1609019695, lire en ligne), p. 279
- (en) François Baudot et Christian Lacroix, Thierry Mugler : Univers of Fashion, Universe, 1998, 80 p. (ISBN 0789302055)
Articles connexes |
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