Hugo von Hofmannsthal
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Naissance | 1er février 1874 Vienne, Autriche-Hongrie |
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Décès | 15 juillet 1929(à 55 ans) Rodaun (de), près de Vienne, Autriche |
Activité principale | écrivain |
Langue d’écriture | allemand |
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Genres | poésie, roman, théâtre, livret d'opéra, essai |
Hugo von Hofmannsthal, né le 1er février 1874 à Vienne et mort le 15 juillet 1929 à Rodaun (Autriche), est un écrivain autrichien et un des fondateurs du Festival de Salzbourg.
Il fait partie du mouvement littéraire et artistique Jeune Vienne.
Sommaire
1 Biographie
2 Œuvres
3 Théâtre[4]
3.1 Pièces de théâtre en un acte
4 Bibliographie
5 Notes et références
6 Liens externes
Biographie |
Hugo Laurenz August Hofmann von Hofmannsthal est issu d'une famille noble d'origine partiellement juive du côté paternel[1], dont la fortune a été fortement réduite à la suite de la crise économique de 1873[2]. Il publie ses premiers poèmes à l'âge de seize ans sous le pseudonyme de Loris. Cette précocité littéraire, ainsi que son abandon ultérieur de la forme poétique, le feront comparer à Arthur Rimbaud[3].
Hofmannsthal rencontre le poète allemand Stefan George à dix-sept ans (ils se brouilleront définitivement en 1906) et voit ses poèmes paraître dans les Blätter für die Kunst (les Feuilles pour l'Art), revue littéraire que George dirige et dont il souhaite faire l'instrument d'une renaissance de la poésie allemande. À partir de 1892, il suit des études de droit tout en publiant la même année un drame lyrique Der Tod des Tizian (La Mort du Titien) et un an plus tard Der Tor und der Tod (Le Fou et la Mort). En 1895, il s'oriente vers des études en langues romanes à l'Université de Vienne. À sa sortie de l'université en 1901, Hofmannsthal renonce à soutenir une thèse (pourtant écrite) sur Victor Hugo et choisit de poursuivre sa carrière littéraire déjà bien entamée.
Sous l'influence des nouvelles techniques de psycho-analyse de Freud et des écrits de Nietzsche, il va désormais se concentrer sur des thèmes antiques, élisabéthains ou de la tradition catholique. Sa nouvelle La Lettre de Lord Chandos peut être vue comme un écrit précurseur de la littérature existentialiste, et ce bien avant La Nausée de Sartre.
Hofmannsthal rencontre par la suite le compositeur Richard Strauss avec lequel il va collaborer pour écrire plusieurs livrets d'opéra. Strauss demanda à Hofmannsthal la permission de mettre en musique Elektra en 1909 qui était, au départ, une tragédie autonome. Hofmannsthal écrit le livret de Der Rosenkavalier (Le Chevalier à la rose) en 1911 qui remporte un immense succès et marque le début d'une fructueuse collaboration. Suivront en effet Ariane à Naxos en 1912, Die Frau ohne Schatten (La Femme sans ombre) en 1919, Hélène d'Égypte en 1927 et enfin Arabella en 1929.
En 1912, il adapte Everyman une pièce anglaise du XVe siècle, sous le titre Jedermann (Chaque homme). Avec l'aide de Max Reinhardt, Hofmannsthal fonde en 1920 le désormais célèbre Festival de Salzbourg. Il y fait jouer régulièrement Jedermann et d'autres pièces comme Le Grand Théâtre du monde de Salzbourg. Jedermann est joué depuis chaque année à Salzbourg pendant le Festival ainsi que, de nos jours, dans de nombreuses villes d'Autriche et d'Allemagne, sur des parvis d'églises ou de cathédrales, notamment à Berlin.
Hofmannsthal meurt dans sa résidence de Rodaun, dans la proche banlieue de Vienne, le 15 juillet 1929, terrassé par une attaque au moment où il allait prendre la tête du cortège funèbre de son fils cadet, Franz, qui s'était suicidé deux jours auparavant au premier étage de la maison familiale, sans un mot d'explication.
Œuvres |
Andréas, roman, [titre original : Andreas oder Die Vereinigten, 1907-1927], trad. de l'allemand par Eugène Badoux, fragments traduits par Jacques Le Rider, présentation et notes de Jacques Le Rider, Gallimard, coll. Folio Bilingue, 1994.
Lettre de lord Chandos, [titre original : Ein Brief, 1902], plusieurs traductions françaises : par E.H. in Hofmannsthal, Écrits en prose, préface de Charles Du Bos, Paris, éd. de la Pléiade (André Schiffrin), 1927 ; par Jean-Claude Schneider, in Lettres du voyageur à son retour précédé de Lettre de Lord Chandos, Paris, Mercure de France, 1969 (traduction reprise d'abord dans Lettre de Lord Chandos et autres essais, trad. J.-C. Schneider et A. Kohn, Paris, Gallimard, 1980 puis dans le volume Lettre de Lord Chandos et autres textes sur la poésie [reprise de textes du volume de 1980], préface de J.-C. Schneider, Gallimard, coll. Poésie/Gallimard, 1992) ; par Pierre Deshusses : Lettre de Lord Chandos, préface de Claudio Magris, Rivages Poche, 2000 ; par Yves Iehl, in Œuvres en prose, Paris, Le Livre de Poche, coll. La Pochothèque, 2010.
Le Livre des amis, traduit de l'allemand et présenté par Jean-Yves Masson, éd. revue, Éd. de la Coopérative, 2015 (1re éd. Maren Sell, 1990, épuisé).
La Femme sans ombre, traduit de l'allemand et présenté par Jean-Yves Masson, Éd. Verdier, 1992 ; rééd. Le Livre de poche classique, 1999,
Les Mots ne sont pas de ce monde, correspondance avec Edgar Karg von Bebenburg, traduite de l'allemand par Pierre Deshusses, Rivages Poches, 2005 [traduction partielle, ce volume ne représente qu'une moitié des lettres de la correspondance originale].
Sebastien Melmoth Der Tag, sur Oscar Wilde 9 mars 1905
Das Salzburger große Welttheater, adaptation de El gran theatro del mundo de Calderón 1922
Avant le jour (choix de poèmes), traduits de l'allemand et présenté par Jean-Yves Masson, éd. bilingue, Éditions de la Différence, coll. « Orphée », Paris, 1990
Le Lien d'ombre (poèmes complets), traduits de l'allemand et présenté par Jean-Yves Masson, éd. bilingue, Verdier Poche, 2006.
Œuvres en prose (choix), préface de Jean-Yves Masson, traductions et notices de Jean-Louis Bandet, Pierre Cimaz, Audrey Giboux, E. Hermann, Yves Iehl, Jean-Yves Masson, Edouard Sans, trad Paris, Le Livre de Poche, coll.P"La pochothèque", 2010.
Théâtre[4] |
La Mine de Falun, 1899 (Das Bergwerke)
L'Aventurier et la chanteuse, 1899 (Der Abenteurer und die Sängerin)
Elektra, 1903 (d'après Sophocle, mise en musique sous forme légèrement abrégée par Richard Strauss : op. 58, 1908).
Le Chevalier à la rose, "comédie pour musique" en 3 actes, opéra de Richard Strauss créé à Dresde en 1911 (op.. 59).
Jedermann, 1911 (d'après l'Everyman anglais). Nombreuses traductions françaises, notamment par : Alex Bodenheimer et René Philippon, Paris, éd. Corrêa, 1932 ; Julien Reinach (sous le titre : Quelqu'un) Paris, éd. de Cluny, 1939 ; Charly Clerc, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1944 ; Paul Pasquier, Paris, éd. des Portes de France, 1947 ; Jacqueline Verdeaux, in Le Chevalier à la rose et autres pièces, Paris, Gallimard, coll. " Du Monde Entier", 1979 ; Daniel Hurstel, Lagrasse, Éd. Verdier, coll. Verdier Poche, 2010.
L'Homme difficile, comédie (Der Schwierige 1921) traduite de l'allemand par Jean-Yves Masson, éd. Verdier, 1992, 2e éd. révisée 1996.
L’Incorruptible, comédie (Der Unbestechliche, 1922), traduite de l'allemand par Jean-Yves Masson; L'Arche Éditeur, 1997.
Pièces de théâtre en un acte |
La Mort de Titien, 1892 (Der Tod des Titian)
Le Fou et la Mort, 1893 (Der Tor und der Tod)
Le Petit Théâtre du monde, 1897 (Das kleine Welttheater)
Bibliographie |
Hermann Broch, Hofmannsthal et son temps (1951) (repris dans le recueil Création littéraire et connaissance)- Christiane Chauviré, Hofmannsthal et la métamorphose, variations sur l'opéra, Éd. de l'Eclat, coll. "Tiré à Part", 1991.
Jacques Le Rider, Hugo von Hofmannsthal, Historicisme et modernité, PUF, Paris, 1995
Jean-Yves Masson, Hofmannsthal. Renoncement et métamorphose, Verdier Poche, Lagrasse, 2006- Hofmannsthal est cité à de nombreuses reprises dans Le Monde d'hier. Souvenirs d'un Européen de Stefan Zweig
Notes et références |
Le grand-père d'Hofmannsthal, patricien de Milan, s'est converti au catholicisme en 1839. Par sa mère, Hofmannsthal a des origines allemandes, notamment bavaroises (cf. Pierre Deshuses, « Indications biographiques », in Lettre de Lord Chandos, Rivages poche, p. 25).
Cf. Jean-Yves Masson, Hofmannsthal. Renoncement et métamorphose, p. 39.
Par exemple par Stefan Zweig (cf. Pierre Deshusses, « Anthologie critique », in Lettre de Lord Chandos, p. 41).
Histoire du théâtre V, Vito Pandolfi, Marabout Université, Vervier, 1969.
Liens externes |
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- Maison Hofmannsthal, Vienne
Page Hofmannsthal sur le site des éditions Verdier
(de) Société Hugo von Hofmannsthal
(de) Projet Gutenberg sur Hofmannsthal
(de) Ressources littéraires sur Hofmannsthal
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