Camp de concentration de Dachau
Cet article concerne le camp de concentration nazi. Pour la ville allemande de Dachau, voir Dachau.
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Vue aérienne du camp de Dachau (pour la légende cliquer sur l'image). | ||
Présentation | ||
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Type | Camp de concentration | |
Gestion | ||
Date de création | 21 mars 1933 | |
Date de fermeture | Avril 1945 | |
Victimes | ||
Morts | 31 951 | |
Géographie | ||
Pays | Allemagne | |
Région | Bavière | |
Coordonnées | 48° 16′ 13″ nord, 11° 28′ 05″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
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Le camp de Dachau est le premier camp de concentration mis en place par le régime nazi. Il est créé sur le site d'une ancienne fabrique de munitions à 17 km au nord-ouest de Munich[1]. Son ouverture est annoncée par Heinrich Himmler le 20 mars 1933 et des prisonniers y sont amenés dès le lendemain. Le camp reste en service jusqu'à l'arrivée des soldats américains, en avril 1945.
Sommaire
1 Contexte
2 Prisonniers chrétiens
3 Libération
3.1 Camp principal
3.2 Camps annexes
3.2.1 Principaux Außenkommandos
3.3 Meurtres des gardes du camp
4 Le baraquement X de Dachau
5 Liste du personnel
5.1 Commandants
5.2 Autre personnel
5.3 Docteurs civils et SS
6 Prisonniers célèbres
6.1 Clergé
6.2 Écrivains
6.3 Hommes politiques
6.4 Juifs
6.5 Noblesse
6.6 Résistants
6.7 Scientifiques
7 Après la Libération
8 Jugement
9 Le site de mémoire
10 Vol du portail
11 Galerie
12 Livres sur Dachau
13 Notes et références
14 Liens externes
Contexte |
C'est le premier camp de concentration important construit en Allemagne, l'un des rares construits avant la mort du président von Hindenburg en 1934. Il est tout d'abord le lieu d'internement des opposants politiques, puis par la suite des Juifs de Bavière, des prisonniers de guerre soviétiques et des femmes ainsi que des homosexuels[2] et Tsiganes. Chacun y connaît la souffrance, la faim et y côtoie la mort. Dachau compte plus de 100 kommandos qui, avec le camp central, regroupent 75 000 détenus. Son existence est connue en dehors des frontières dès 1933 (le magazine VU lui consacre son numéro du 3 mai 1933, de même qu'au camp d'Orianenburg). Les plans sont dus au commandant Theodor Eicke qui devient inspecteur en chef de l'ensemble des camps.
De l'extérieur, le camp semble être un banal poste militaire entouré d'un haut mur de briques. Des tours de garde bordent l'ensemble. Le portail d'entrée (cf. image ci-dessous) porte l'inscription Arbeit Macht Frei (le travail rend libre). Dans le camp se trouvent en garnison un corps de SS ainsi que des agents de la Gestapo. Les prisonniers sont entassés dans 34 baraques, chacune devant en principe contenir 208 prisonniers ; au moment de l'arrivée des soldats américains, certains baraquements contenaient cependant 1 600 détenus dont la plupart dans un état squelettique. Le camp reçoit plus de 200 000 prisonniers venus de plus de 30 pays. Ceux-ci sont confrontés à des conditions de vie extrêmement dures : travaux forcés, froid, chaleur, sévices, manque de nourriture, manque d'hygiène, maladies (typhus), vols entre détenus etc.
En juin 1944, un premier convoi de plusieurs centaines de Français arrive à Dachau. Le 2 juillet 1944, un convoi part de Compiègne avec plus de 2 000 détenus : plusieurs centaines sont morts à son arrivée, le 5 juillet[note 1],[3].
Selon les enregistrements répertoriés, plus de 30 000 personnes périssent dans le camp même. À l'automne 1944, une épidémie de typhus se déclare, entraînant environ 15 000 décès[4]. Les malades et les inaptes au travail sont transférés au château de Hartheim, où des milliers sont assassinés au gaz. À l'intérieur du camp se trouve une station expérimentale dirigée par le docteur Sigmund Rascher où des médicaments sont expérimentés sur les prisonniers, notamment pour tester leur résistance à la maladie. De nombreux prisonniers[Combien ?] sont transférés vers d'autres camps afin d'éviter la trop forte densité, génératrice de l'extension de l'épidémie.
Les prisonniers dorment dans des lits superposés et se disputent les lits supérieurs, afin de ne pas recevoir les excréments qui suintent vers le bas. Ceux qui tentent de s'échapper et qui sont repris subissent un traitement spécial de punition dans un cantonnement tenu par les SS et la Gestapo avec pratique de la torture. Ces traitements aboutissent souvent à la mort. Lors de l'épidémie de typhus, de nombreux corps sont jetés dans les fosses communes.
Les nazis pénètrent peu dans les lieux et l'état-major reste cantonné à la Kommandantur. La discipline est assurée par des Kapos, eux-mêmes détenus et choisis par les nazis pour leur absence d'empathie envers les prisonniers.
Prisonniers chrétiens |
Cette section est trop longue. Elle pourrait gagner à être raccourcie ou répartie en plusieurs sous-sections.
Il est également possible que sa longueur crée un déséquilibre dans l'article, au point d'en compromettre la neutralité en accordant à un aspect du sujet une importance disproportionnée.
Courant 1940, les évêques allemands et l'Église catholique obtiennent des autorités du Reich que les membres du clergé en détention soient regroupés à Dachau, ce qui est entériné en décembre 1940. Les prêtres sont alors placés dans le bloc 26 en bordure du camp, séparés des autres détenus. L'autorisation de construire une chapelle dans le camp est accordée. Près de 900 prêtres arrivent au camp en décembre 1940, répartis dans deux blocs supplémentaires[5]. L'accès à la chapelle est dès le départ réservé aux membres du clergé. Les conditions de vie des prêtres s'améliorent rapidement. Ils disposent de lits individuels et de rations supplémentaires, et à partir du 15 mars 1941 ils sont exemptés de travail[5]. Cette différence de traitement crée des tensions avec les autres détenus qui persistent bien après la libération[6].
En octobre 1941, certains privilèges des religieux sont supprimés, ou réservés aux prêtres allemands qui sont seuls autorisés à dire la messe. Le bloc 26 est réservé aux religieux allemands. Les conditions sont par la suite variables, par exemple avec des périodes où toute célébration religieuse est interdite. À partir de la fin 1942, les prêtres peuvent recevoir des colis de nourriture[7]. En mars 1943, les prêtres étrangers, notamment polonais, sont à nouveau autorisés à officier[5]. Quelques religieux disposent toutefois d'un régime dérogatoire, avec pour principal avantage une cellule individuelle, mais aussi la possibilité de lire et écrire, et l'absence de violence physique, comme en témoigne J. Neuhäusler, évêque auxiliaire de Munich[8].
Dachau est le camp central où sont envoyés les prisonniers chrétiens, essentiellement des catholiques bavarois et polonais, mais aussi des protestants, essentiellement en raison de leur résistance spirituelle ou active. Dans ce "Bloc des prêtres" se trouvent 2 720 prêtres (dont 2 579 catholiques). La majorité est polonaise (1 780) ; 1 034 sont morts au camp[9].
Selon les archives de l'Église catholique romaine, plus de 3 000 de ceux-ci périssent dans le camp, surtout pendant l'année 1942 qui est la plus dure, dont Albert Eise et le bienheureux Gerhard Hirschfelder. Parmi ceux-ci, Karl Leisner, ordonné prêtre, clandestinement, derrière les barbelés par l'évêque de Clermont Mgr Gabriel Piguet, et béatifié par Jean-Paul II en 1996. Le théologien protestant Martin Niemöller et l'écrivain franciscain Eloi Leclerc sont également internés à Dachau. Josef Kentenich, fondateur du Mouvement de Schönstatt, est interné de 1942 à 1945. Il y fonde deux nouvelles branches de ce mouvement.
Himmler avait demandé d’y regrouper les prêtres dispersés jusque-là dans différents camps, afin de diminuer leur influence “nuisible” sur les autres prisonniers[10]. Il y a donc des baraques pour les prêtres, les méconnus Priesterblock 26, 28 et 30, où ont été rassemblés de nombreux prêtres et religieux de toutes nationalités, surtout allemands et polonais. D'abord mélangés, les Allemands sont regroupés exclusivement dans le Block 26 et sont les seuls autorisés à accéder à la chapelle. À la suite d'un ordre de Berlin, le commandant du camp doit tolérer un coin chapelle dans la première des quatre sections du baraquement no 26, où est célébrée quotidiennement la messe, à partir du 22 janvier 1941. Seul l’aumônier polonais Pawel Prabucki (pl) (auparavant aumônier du camp de Sachsenhausen) est autorisé à célébrer. Après sa mort en 1942, son successeur enfreint le règlement et laisse célébrer par d'autres prêtres.
En septembre 1944 s'ouvre un camp réservé aux femmes. Certaines viennent d'Auschwitz et de Birkenau.
Libération |
Camp principal |
Dès janvier 1945, les prisonniers s'organisent en créant le Comité international clandestin qui rassemble un représentant de chacune des 16 nationalités présentes dans le camp. Ce comité désigne pour président Patrick O'Leary, un officier de la Royal Navy (en réalité un officier médecin de l'armée belge) qui a dirigé une filière d'évasion en France occupée ayant permis le rapatriement de plus de 600 aviateurs anglais et américains. Il a pour vice-président le général soviétique Michailovitch et le belge Arthur Haulot. Lorsque les Américains approchent du camp, l'État-major allemand donne l'ordre par représailles de tuer tous les prisonniers. Mais le politicien communiste Oskar Müller (en), alors membre du comité de résistance du camp, décide de libérer en cachette au nom de la Croix-Rouge internationale quelques prisonniers afin d'avertir les soldats américains de l'endroit exact du camp et de l'urgence qu'il y a à intervenir. Le 29 avril 1945, la 45e division d'infanterie de la septième Armée américaine libère le camp. Elle en confie la direction à Pat O'Leary et à son Comité pour l'organisation interne du camp, tant pour assurer la discipline interne que pour garantir un ravitaillement équitable.
René Lévesque (1922-1987), qui devient par la suite premier ministre du Québec, est le correspondant de guerre « américain » qui accompagne la première patrouille découvrant le camp.
- Emplacement GoogleEarth
Camps annexes |
La plupart des détenus de Dachau sont affectés au travail obligatoire. Le camp de Dachau, l'un des plus grands et des plus ramifiés de l'Allemagne nazie, compte 169 Kommandos extérieurs et fait profiter de cette main-d'œuvre forcée 197 entreprises, pour la plupart dans le secteur de l'armement. Outre Agfa, des entreprises allemandes comme BMW et Messerschmitt bénéficient de ces travailleurs déportés.
Principaux Außenkommandos |
Außenlager du KZ Dachau (de)
- Kommando Agfa
Meurtres des gardes du camp |
Lors de la libération, plusieurs dizaines de gardes du camps, ainsi que peut-être quelques SS, sont exécutés par des soldats américains, alors que les gardes se rendent et que certains sont blessés. Bien que les autorités militaires soient informées de ces crimes de guerre, aucune poursuite n'est engagée. Certaines sources font état de centaines d'exécutions, mais sans apporter de témoignages crédibles. La déclassification en 1992 du rapport d'enquête de l'armée américaine permet d'affirmer que probablement moins de cinquante personnes furent exécutées.
Le baraquement X de Dachau |
Le médecin SS Sigmund Rascher écrit à Heinrich Himmler le 9 août 1942 : « on a construit au camp les mêmes installations qu'à Linz. Puisque les convois d'invalides finissent d'une manière ou d'une autre dans les chambres qui leur sont destinées, ne serait-il pas possible de vérifier sur ces personnes l'efficacité de nos gaz de combat ? Jusqu'ici nous ne disposons que d'essais faits sur des animaux ou de rapports relatifs à des accidents qui se sont produits lors de sa fabrication. [...] j'envoie ma lettre sous la mention secret [11]».
La direction du camp avait le dessein de reconstruire le crématorium, sous l'appellation baraquement X . En mai 1943, on met en marche les quatre fours du grand crématorium et à partir de l'été 1944 une corvée de désinfection travaille dans les quatre chambres du crématorium.
Dans un film tourné en mai 1945 par un correspondant de guerre américain, la chambre à gaz se présente ainsi : pièce sans fenêtres, des chapes de métal percées de trous fixées au plafond en béton, sur les portes d'entrée l'inscription douches, sur des pièces plus petites adjacentes figure l'inscription : attention gaz !, danger de mort - ne pas ouvrir .
Au cours du procès des SS du camp fin 1945, le médecin des détenus Frantisek Blaha déclare que des gazages expérimentaux ont eu lieu dans le camp. Un rapport de l'armée américaine, constitué avant le procès sur la base de témoignages de survivants, avait référencé la chambre à gaz dans la rubrique exécutions. Puis le 9 janvier 1946, au Procès de Nuremberg, il déclare : « beaucoup de prisonniers ont été tués plus tard de cette façon »[12].
Liste du personnel |
Commandants |
- SS-Standartenführer Hilmar Wäckerle (22 mars 1933 - 26 juin 1933)
- SS-Gruppenführer Theodor Eicke (26 juin 1933 - 4 juillet 1934)
- SS-Oberführer Alexander Reiner (4 juillet 1934 - 22 octobre 1934)
- SS-Brigadeführer Berthold Maack (de) (22 octobre 1934 - 12 janvier 1935)
- SS-Oberführer Heinrich Deubel (12 janvier 1935 - 31 mars 1936)
- SS-Oberführer Hans Loritz (31 mars 1936 - 7 janvier 1939)
- SS-Hauptsturmführer Alex Piorkowski (7 janvier 1939 - 2 janvier 1942)
- SS-Obersturmbannführer Martin Weiß (3 janvier 1942 - 30 septembre 1943)
- SS-Hauptsturmführer Eduard Weiter (30 septembre 1943 - 26 avril 1945)
- SS-Untersturmführer Johannes Otto (28 avril 1945)
- SS-Untersturmführer Heinrich Wicker (28 avril 1945 - 29 avril 1945)
Autre personnel |
Adolf Eichmann (29 janvier 1934 – octobre 1934)
Rudolf Höss (1934–1938)
Max Kögel (1937–1938)
Gerhard Freiherr von Almey, SS-Obergruppenführer, demi-frère de Ludolf von Alvensleben. Exécuté en 1955, à Moscou.
Rudolf Heinrich Suttrop, SS-Obersturmführer, adjoint du commandant du camp.
Johannes Heesters (visite régulièrement le camp et accueille les officiers et des SS).
Docteurs civils et SS |
- SS-Untersturmführer – Hans Eisele (de) – (13 mars 1912 – 1967) – Évasion vers Égypte
- SS-Obersturmführer – Dr. Fritz Hintermayer (de) – (28 octobre 1911 – 29 mai 1946) – Exécuté par les Alliés
Ernst Holzlöhner (en) – (Suicide)
Hans Eppinger – (5 janvier 1879 – 25 septembre 1946) – (Suicide)- SS-Hauptsturmführer – Dr. Fridolin Karl Puhr (de) – (30 avril 1913 – ?) – Condamné à mort, commuée à 10 ans d'emprisonnement
- SS-Untersturmführer Dr Sigmund Rascher – (12 février 1909 – 26 avril 1945) – Exécuté par les SS
Dr. Claus Schilling – (25 juillet 1871 – 28 mai 1946) – Exécuté par les Alliés- SS-Sturmbannführer – Dr Horst Schumann – (11 mai 1906 – 5 mai 1983) – Évasion au Ghana puis extradé vers l'Allemagne de l'Ouest
- SS-Obersturmführer – Dr. Helmuth Vetter (de) – (21 mars 1910 – 2 février 1949) – Exécuté par les Alliés
- SS-Sturmbannführer – Dr. Wilhelm Witteler (de) – (20 avril 1909 – ?) – Condamné à mort, commuée à 20 ans d'emprisonnement
- SS-Sturmbannführer – Dr. Waldemar Wolter (de) – (19 mai 1908 – 28 mai 1947) – Exécuté par les Alliés
Prisonniers célèbres |
Vers la fin de la guerre, de nombreux « détenus spéciaux » (sonderhäftlinge) furent regroupés dans le camp de Dachau. Par exemple, Kurt Schuschnigg, chancelier d'Autriche avant l'Anschluss de 1938, fut convoyé hors de sa prison de Vienne jusqu'à Dachau en 1944, après un bref passage au camp d'Oranienburg-Sachsenhausen près de Berlin.
Parmi les prisonniers les plus célèbres du camp, figuraient,
- la famille royale de Bavière (Wittelsbach),
Georges Charpak,- les ducs de Hohenberg,
Fritz Gerlich (journaliste, 1883-1934),
Edmond Michelet, Louis Terrenoire (journaliste, secrétaire du Conseil national de la résistance (CNR) en 1943, puis ministre de De Gaulle), * le général Charles Delestraint, chef de l'Armée secrète en France, assassiné d'une balle dans la nuque le 19 avril 1945,
Georg Elser, qui tenta de tuer Hitler à l'aide d'une bombe le 9 novembre 1939 à Munich,
Bruno Bettelheim,
Adam Kozlowiecki (futur cardinal polonais),
Victor Dillard (jésuite français), René Carmille,- les peintres Chris Lebeau et Zoran Mušič,
Titus Brandsma (religieux carme néerlandais, béatifié en 1985).
Beaucoup de religieux catholiques polonais, des politiques dont des communistes (Alexandre Drevet, Oskar Müller) et aussi de nombreux écrivains et cinéastes comme Ernest Genval périrent dans le camp. Parmi les internés rescapés, figura Mgr Piguet, évêque de Clermont ; l'abbé Édouard Froidure, résistant bruxellois ; ainsi que le patriarche orthodoxe serbe Gabriel (Dojitch) et l'évêque Nicolas Velimirovitch, canonisé par l'Église orthodoxe serbe; l'archéologue Jean Lassus ; André Verchuren célèbre accordéoniste français. Y figure également Hans Litten, procureur lors du procès de Hitler à la suite du putsch de la Brasserie.
Clergé |
Titus Brandsma, prêtre catholique prêtre carme néerlandais, journaliste, professeur de philosophie béatifié en 1985
Jean Bernard, prêtre catholique luxembourgeois et écrivain
Jean Cassart (1908-1991), chanoine et généalogiste belge
Père Jean Daligault, prêtre catholique de Caen, résistant et artiste qui fut exécuté la veille de la libration du camp.
Joseph Kentenich, religieux allemand, fondateur du Mouvement de Schönstatt
Joseph Lenzel, prêtre catholique allemand
Bernhard Lichtenberg, prêtre catholique allemand béatifié en 1996, en même temps que Karl Leisner
Karl Leisner, prêtre catholique allemand
Abbé Joseph de La Martinière, prêtre catholique français et historien de la déportation
Abbé Pierre-Marie de Porcaro, prêtre français du diocèse de Versailles, mort le 12 mars 1945.
Engelmar Unzeitig, prêtre allemand, martyr
Écrivains |
Robert Antelme, écrivain français
Raoul Auernheimer, écrivain, a passé 4 mois à Dachau
Tadeusz Borowski, écrivain, a survécu mais s'est suicidé en 1951
Viktor Frankl, psychiatre et écrivain autrichien
Fritz Gerlich, journaliste allemand
Heinrich Eduard Jacob, écrivain allemand, 6 mois à Dachau en 1938, transféré à Buchenwald
Boris Pahor, écrivain slovène
Friedrich Reck-Malleczewen, écrivain allemand
Franz Roh, critique d'art allemand et historien de l'art, pendant quelques mois en 1933
Hommes politiques |
Kurt Schuschnigg, chancelier autrichien, et sa famille
Níkos Zachariádis, secrétaire du KKE (Parti Communiste Grec)
Juifs |
Zvi Griliches - économiste américain
Hans Litten, avocat anti-nazi, mort en 1938 officiellement par suicide
Henry Morgentaler, a également survécu au ghetto de Łódź, plus tard émigré au Canada et responsable du mouvement en faveur du droit à l'avortement.
Moshe Sanbar, plus tard gouverneur de la Banque d'Israël
Bruno Bettelheim, emprisonné en 1938, libéré en 1939, a quitté l'Allemagne
Viktor Frankl, neurologue et psychiatre de Vienne, Autriche- Vladek Spiegelman, survivant dont l'histoire a été dépeinte dans le livre Maus par son fils Art Spiegelman
Noblesse |
- Antonia de Luxembourg
- Albert de Bavière
- François de Bavière
- Kira Kirillovna de Russie
- Louis-Ferdinand de Prusse
Max Emmanuel von Wittelsbach, prince de Bavière et duc en Bavière- Philippe de Hesse-Cassel
- Maximilien de Hohenberg
- Ernest de Hohenberg
- Sophie de Hohenberg
Résistants |
Robert Antelme, résistant français, a survécu.
Walter Bassan : résistant français, a survécu.
Roger Cazala (1906-1944) : résistant français mort au Camp de concentration de Flossenbürg (reconnu Juste parmi les nations)[13].
Auguste Chantraine : résistant français, membre du SOE.
André Chauvat : résistant français, a survécu.
Jean-Baptiste Daviais : résistant français, mort en janvier 1945.
Georg Elser : résistant allemand envoyé à Dachau à la suite d'un attentat manqué contre Hitler. Mort à Dachau.
Roland Foras, résistant français, a survécu
René Filhol : résistant français, membre du Front national (Résistance).
Arthur Haulot : résistant socialiste belge, journaliste, écrivain et poète, mort en 2005.
Adolf Maislinger : résistant allemand, a survécu.
Sepp Plieseis : résistant autrichien, a survécu.
Jean de Riquer : résistant français, a survécu.
Rosa Stallbaumer : résistante autrichienne, transférée ensuite à Auschwitz où elle meurt en 1942.
Edith Wolff : résistante allemande, a survécu.
Scientifiques |
Parmi beaucoup d'autres, 183 professeurs ainsi que le personnel des universités de Cracovie furent arrêtés le 6 novembre 1939, au cours de l'opération Sonderaktion Krakau.
Après la Libération |
Jugement |
Après la guerre, les Américains installèrent au sein de l'enceinte du camp un tribunal militaire chargé de juger les Allemands auteurs de crimes de guerre considérés comme « mineurs ».
Le site de mémoire |
Vol du portail |
Le 1er novembre 2014 la police bavaroise annonce dans un communiqué que le portail en fer forgé portant l’inscription Arbeit macht frei a été dérobé. Le ou les auteurs ont dû escalader une porte principale avant de l’emporter, sans doute à l’aide d’un véhicule, selon la même source[14].
Ce vol a suscité l'indignation des organisations juives et de déportés en Allemagne. Dieter Graumann, président du Conseil central des Juifs d'Allemagne a déclaré que « Cette profanation est monstrueuse et choquante. Celui qui commet ce genre de délit est soit un peu fou, soit cruel. Probablement les deux ». La directrice du Mémorial du camp, Gabriele Hammermann, a affirmé qu'il s'agissait d'une « tentative délibérée et répréhensible de porter atteinte à la mémoire des crimes qui ont été commis en ce lieu » et qu'il « est évident que nous avons encore un long chemin à parcourir avant d'avoir fait notre travail de mémoire sur cette période de l'histoire » et qu'il fallait protéger et préserver de tels sites qui ont une portée éducative. Le ministre régional de l’Éducation et des Cultes de Bavière, Ludwig Spaenle s'est rendu sur place et a dénoncé dans un discours prononcé devant le lieu du vol « un acte odieux ». Max Mannheimer, survivant de l'Holocauste et vice-président du Comité international de Dachau s'est dit « horrifié de voir qu'apparemment des nazis avaient profané le mémorial érigé pour ceux qui ont été assassinés ici, portant ainsi atteinte au respect dû à un tel lieu »}, quant à la chancellière Angela Merkel, elle dénonce un acte abominable dans ce lieu qui est devenu un lieu contre l'oubli, à destination des générations futures[15].
En décembre 2009, la même inscription métallique avait été dérobée à l'entrée de l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz, en Pologne. Le responsable, un néonazi suédois, Anders Högström, avait été condamné en décembre 2010 à deux ans et huit mois de prison. L'inscription qui avait été retrouvée scindée en trois morceaux a été ressoudée[16].
Le 1er décembre 2016, la police bavaroise annonce que la police de Bergen en Norvège, alertée par un renseignement anonyme, a trouvé et saisi le portail, d'après les clichés qui lui ont été transmis[17]. Le 22 février 2017, le portail est de retour à Dachau, mais ne retrouve pas sa place initiale, à l'entrée de l'ancien camp, mais dans un musée du site par mesure de sécurité. Malgré ce dénouement, le mystère plane toujours sur l'identité des voleurs[18].
Galerie |
La cour du camp
Inscription sur la route menant à l'entrée
Des fours crématoires
Inscription à l'extérieur du Crématorium qui dit en allemand « Pensez à la façon dont nous sommes morts ici »
Église protestante
Chapelle catholique
Mémorial juif
Une tour
La clôture du périmètre
Marqueur qui indique l'emplacement de la caserne no 9
Cour d'appel vue d'un bâtiment
Couchettes des détenus
Couchettes des détenus
Lavabos des détenus
Toilettes des détenus
Entrée nord du bunker
L'aile est du bunker, normalement fermée aux visiteurs
Chambre à gaz du camp de concentration.
Livres sur Dachau |
- Louis Lefrançois (témoignage recueilli par André Poussin), Dachau : matricule 77044 : le témoignage de Louis Lefrançois, Cancale, Ed. du Phare, 2001, 157 p. (ISBN 978-2-911-52233-8, OCLC 52813059)
- Arthur Haulot, Dachau, Bruxelles, "Est-ouest", 1945, 170 p. (OCLC 12727035)
- Joseph Rovan, Contes de Dachau, Paris, Julliard, 1987, 242 p. (ISBN 978-2-260-00503-2, OCLC 247095939)
- Sylvain Kaufmann, Le livre de la mémoire : au-delà de l'enfer, Paris, J.-C. Lattès, 1992, 522 p. (ISBN 978-2-709-61174-9, OCLC 246803260)
- Du Mont Mouchet à Dachau - Vie et mort des déportés dans le bagne nazi. Jean Fanguin Ancien Déporté de la Résistance - Témoignage - Imprimerie Gerbert à Aurillac (Cantal) 28 novembre 1984 -
- Stanislav Zámečník (trad. Sylvie Graffard), C'était ça, Dachau : 1933-1945 [« To bylo Dachau »], Bruxelles Paris, Fondation internationale de Dachau Cherche midi, coll. « Documents : témoignage », 2013, 462 p. (ISBN 978-2-749-13080-4, OCLC 852235529)
- Joshua Greene (trad. Dominique Peters), Justice à Dachau, Paris, Calmann-Lévy, 2005, 447 p. (ISBN 978-2-702-13553-2, OCLC 61197856)
- Sursitaire de la mort lente, Louis Terrenoire (PARIS, Seghers, 1976)
Entre vos mains, Pierre Cariou, prêtre finistérien, ancien déporté, imprimerie Joubert, 06517 Carros - 1991
Jean Bernard, Pfarrerblock 25487 : Dachau 1941-42, Luxemburg, Éd. Saint-Paul, 2004, 217 p. (ISBN 978-2-879-63286-5 et 978-2-879-63606-1, OCLC 643842981).- Alphonse Kienzler, Souviens-toi, docteur Weil : récit, Strasbourg, Editions Prospective 21, 1992, 126 p. (ISBN 978-2-905-87114-5, OCLC 611856912)
- André Marchiset, Une vie entre Villersexel, Dachau, Gray : autobiographie d'André Marchiset, Vesoul, Ed. Comtoises, 2002, 100 p. (ISBN 978-2-914-42518-6, OCLC 419235442)
Guillaume Zeller, La baraque des prêtres: Dachau, 1938-1945, Tallandier, 2017, 320 p. (ISBN 979-1-021-00477-1, lire en ligne).
Notes et références |
- Notes
Ce train emportait René Carmille, chef du Service National des Statistiques (futur Insee), ainsi que son adjoint, qui mourut durant le voyage.
- Références
Emmanuel Filhol et Marie-Christine Hubert (préf. Henriette Asséo), Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946, Paris, Perrin, 2009, 398 p. (ISBN 978-2-262-03063-6, OCLC 822827128), p. 375, Note 104.
574 déportés à Dachau au titre du paragraphe 175 entre 1934 et 1945 ont pu être identifiés à partir des fiches individuelles. Voir Albert Knoll, « Homosexuelle Häftlinge im KZ Dachau », in Olaf Mussmann (dir.), Homosexuelle in Konzentrationslager, Westkreuz Verlag, 2000, 158 p. (ISBN 978-3-929-59251-1) p. 59-72, ainsi que Régis Schlagdenhauffen, Triangle rose: La persécution nazie des homosexuels et sa mémoire, Autrement, 2011, 314 p. (ISBN 978-2-746-71485-4) [EPUB] (ISBN 978-2-746-72045-9) emplacements 946-954 sur 6260.
Description du convoi du 2 juillet 1944, par Arnaud Boulligny et Thibault Letertre, site de la Fondation pour la mémoire de la déportation, bddm.org.
Stanislas Zamecnick, C'était ça, Dachau : 1933-1945, Le cherche midi, 2013, 551 p. (ISBN 978-2-749-13296-9) page 71 : « d'après des sources incomplètes, 14 551 morts » du typhus selon les registres du camp.
(en) Paul Berben, Dachau, 1933–1945: the official history, Londres, Norfolk Press, 1975, 300 p. (ISBN 978-0-852-11009-6) p. 145 sq
(en) Nerin Gun, The Day of the Americans, New York, Fleet Pub. Corp., 1966, 317 p.
(en) Paul Berben, Dachau, 1933–1945: the official history, Londres, Norfolk Press, 1975, 300 p. (ISBN 978-0-852-11009-6) « Des colis alimentaires pouvaient être envoyés au clergé, les Allemands et les Polonais en particulier [...] Cette période de relative abondance dure jusqu'à fin 1944, date où l'acheminement des colis est perturbé. Néanmoins le clergé allemand continue à recevoir de la nourriture »
(en) Johannes Neuhäusler, What Was it Like in the Concentration Camp at Dachau?, Munich, Trustees for the Monument of Atonement in the Concentration Camp at Dachau, 1973, 80 p.
Jean Kammerer, La baraque des prêtres à Dachau, Éditions Brepols, 1995, p. 70
Guillaume Zeller, La Baraque des prêtres, Dachau 1938-1945, Paris, éd. Tallandier, 2015, 320 p.
Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Ruckerl (trad. Henry Rollet), Les chambres à gaz, secret d'État, Paris, Éd. de Minuit, coll. « Arguments » (no 86), 1984 (réimpr. 1986), 299 p. (ISBN 978-2-707-30691-3, OCLC 493457145, présentation en ligne), p. 253
Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Ruckerl 1984, p. 255.
Henri Bonnemain, « Hommage à Roger Cazala prononcé par Henri Bonnemain à la séance du 4 décembre 1994 », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 83, no 305, 1995, p. 184-185 (lire en ligne).
« Vol d’une porte de l’ex-camp nazi de Dachau portant la devise «Arbeit macht frei» »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Libération, 2 novembre 2014
Vol au camp nazi de Dachau : Merkel condamne un acte "abominable", Le monde, 4 novembre 2014
Vol à Dachau: indignation des organisations juives et de déportés en Allemagne, AFP, 3 novembre 2014
Le portail volé de Dachau retrouvé en Norvège, 24 heures, 2 décembre 2016
Le portail volé «Arbeit macht frei» revient à Dachau, 24 heures, 22 février 2017
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