Manitoba
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Armoiries. | Drapeau. |
Carte de localisation. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Capitale | Winnipeg |
Plus grande ville | Winnipeg |
Entrée dans la Confédération | 15 juillet 1870 (5e) |
Lieutenant-gouverneur | Janice Filmon |
Premier ministre | Brian Pallister (PCC) |
Sièges à la Chambre des communes | 14 (sur 338) |
Sièges au Sénat | 6 (sur 105) |
Code postal | R |
Abréviation postale | MB |
ISO 3166-2:CA | CA-MB |
Démographie | |
Gentilé | Manitobain(e) |
Population | 1 278 365 hab. (2017[1]) |
Densité | 2 hab./km2 |
Rang | 5e |
Langues officielles | Anglais |
Géographie | |
Superficie | 647 801 km2 |
Rang | 8e |
Terre | 553 556 km2 |
Eau | 64 241 km2 (9,92 %) |
Fuseau horaire | UTC -6 |
Divers | |
Devise | Gloriosus et Liber (Latin : « Glorieux et libre ») |
Domaine Internet | .mb.ca |
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Le Manitoba est une province de l'Ouest du Canada, situé dans la région des prairies, bordé à l'ouest par la Saskatchewan, à l'est par l'Ontario, au nord par le Nunavut et au sud par les états américains du Minnesota et du Dakota du Nord. Avec une population estimée à 1 208 268 habitants en 2011 et une superficie de 647 801 km2, le Manitoba est la 5e province la plus peuplée et la 8e plus grande de la Fédération. Le nom de la province vient d'un mot cri signifiant « passage du Grand Esprit ». Winnipeg est sa capitale ainsi que sa ville la plus peuplée.
Les voyageurs (marchands de fourrures français) sont arrivés dans la région à la fin du XVIIe siècle mais la zone n'a pas été rattachée à la colonie de la Nouvelle-France. Le 2 mai 1670, le nord du Manitoba, faisant partie de la Terre de Rupert, a été octroyée par le roi d'Angleterre Charles II à la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui la vendra au Canada en 1870. Créé à partir des Territoires du Nord-Ouest canadiens, le Manitoba est devenu la 5e province du Canada le 15 juillet 1870.
Le Manitoba compte plus de cent dix mille lacs et possède un climat continental en grande partie en raison de sa topographie plane. L'agriculture, située surtout dans les régions fertiles du Sud et de l'Ouest de la province, est vitale pour l'économie de la province, les autres principales ressources économiques étant les transports, l'industrie, l'exploitation minière, l'exploitation forestière, l'énergie, le pétrole et le tourisme.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Hydrographie et sols
1.2 Flore et faune
1.3 Winnipeg, la capitale du Manitoba
2 Histoire
3 Gouvernement
3.1 Premier Ministre
3.2 Lieutenant-gouverneur
3.3 Assemblée législative
4 Organisations et associations
4.1 Francophonie
4.2 Associations des municipalités du Manitoba
5 Toponymie
6 Population
6.1 Langues
6.2 Religion
7 Sport
8 Notes et références
9 Voir aussi
9.1 Articles connexes
9.2 Liens externes
Géographie |
Le Manitoba se trouve au centre du pays, dans les prairies. Les provinces limitrophes sont la Saskatchewan, à l'ouest, le Nunavut, au nord, l'Ontario à l'est, et les États-Unis d'Amérique (Dakota du Nord et Minnesota), au sud.
Winnipeg est la capitale de la province. Les autres principales villes sont Brandon, Portage la Prairie, Le Pas, Thompson et Dauphin.
Le climat du Manitoba est rude, bien que le sud de la province soit suffisamment fertile pour permettre une agriculture extensive. Au nord se trouvent des forêts de conifères, de la fondrière de mousse, et la toundra, à l'extrémité.
Hydrographie et sols |
La province dispose d'une façade maritime donnant sur la baie d'Hudson au nord-est. Elle comporte environ cent dix mille lacs qui couvrent plus de cent mille kilomètres carrés, soit 15 % de sa superficie. Les principaux lacs sont les lacs Winnipeg, Manitoba et Winnipegosis. Le lac Winnipeg est le dixième plus grand lac du monde par sa superficie.
Parmi les cours d'eau importants se trouvent la rivière Rouge, la rivière Assiniboine, le fleuve Nelson, la rivière Winnipeg, la rivière Hayes et le fleuve Churchill.
Une grande partie du sud du Manitoba occupe le lit de l'ancien lac glaciaire Agassiz. Cette région, notamment la vallée de la rivière Rouge, est plane et fertile. Elle regroupe la majeure partie de la population de la province. Le point culminant du Manitoba est le mont Baldy (Baldy Mountain) avec une altitude de 832 mètres. Les principaux reliefs de la province sont le Mont Riding, les collines Pembina (ou collines du Manitoba), la forêt provinciale de Sandilands et le bouclier canadien. Les régions situées au nord et à l'est de la province, assises sur le socle granitique accidenté du bouclier canadien sont faiblement peuplées.
L'agriculture extensive est pratiquée uniquement dans la partie sud de la province, même si la culture céréalière est également présente dans la région de la ville du Pas. L'activité agricole principale est l'élevage bovin (35 %), la céréaliculture (19 %) et la production d'huile végétale (8 %). Environ 12 % des terres arables du Canada se situent au Manitoba.
Flore et faune |
Les parties est, sud-est et nord du Manitoba sont couvertes par la forêt boréale de conifères et le muskeg (ou « fondrière de mousse » ). La partie la plus septentrionale, qui borde la baie d'Hudson, présente une végétation de type toundra. La forêt couvre environ 263 000 kilomètres carrés, soit 48 % de la superficie de la province[2]. La forêt se compose principalement de pins (gris et rouges notamment), d'épicéas (épinettes blanches et noires), de mélèzes laricins, de peupliers (faux-trembles, baumiers), de bouleaux (bouleaux à papier et bouleaux nains) ainsi que quelques poches de thuyas occidentaux[2]. La prairies à herbes hautes domine dans la partie sud de la province. Elle est notamment remarquable pour la présence d'espèces d'orchidées menacées[3].
Le Manitoba abrite des espèces animales variées. La province est notamment connue pour son importante population d'ours polaires ; la ville de Churchill est ainsi connue comme la « capitale de l'ours polaire »[4]. D'autres animaux de grande taille comme l'orignal, le caribou et le loup sont communs dans la province, notamment dans les zones protégées. Une importante population de serpents du genre Thamnophis existe près de Narcisse. Le Manitoba compte plus de 145 espèces d'oiseaux, dont la chouette lapone, oiseau symbole officiel de la province, ainsi que le faucon pèlerin[5]. Les lacs du Manitoba abritent de nombreuses espèces de poissons, dont la truite, le brochet et le laquaiche aux yeux d'or
[6].
Winnipeg, la capitale du Manitoba |
La capitale du Manitoba et sa plus grande ville est Winnipeg, la huitième métropole du pays en nombre d'habitants. Winnipeg est le siège du gouvernement, de l'Assemblée législative du Manitoba et de la Cour provinciale. Quatre des cinq universités de la province, toutes les quatre ayant des équipes de sport professionnelles et la plupart des activités culturelles (comme le Festival du Voyageur et Folklorama) sont situées à Winnipeg. La ville a une gare routière et ferroviaire, un aéroport international très fréquenté avec une base des Forces canadiennes opérant à partir de l'aéroport et est le siège régional du Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord.
Histoire |
Les nations autochtones du Manitoba sont les Ojibwas et Assiniboines.
Le premier navigateur britannique, Sir Thomas Button, fut chargé par Jacques Ier d'Angleterre, en 1611, de poursuivre les explorations faites par Henry Hudson au Nord de l'Amérique; il a découvert les terres qu'il nomma Nouvelle-Galles, terre de Carey's-Swans-Nest, les caps de Southampton, de Pembroke, les îles Mansfield, l'île et la baie de Button. Parvenu jusque vers le soixante-cinquième parallèle, il se convainquit de la possibilité d'un passage au nord-ouest. Il aurait atteint le Manitoba actuel et visita le fleuve Nelson en 1612.
Par la suite, Pierre Gaultier de Varennes, Sieur de la Vérendrye visita le val de la rivière Rouge dans les années 1730, ouvrant ainsi la voie à l'exploration française pour la traite des fourrures.
1738 : La Vérendrye atteint le site actuel de Saint-Boniface. Des traiteurs et des explorateurs français de la Nouvelle-France utilisent la route tracée par La Vérendrye pour se rendre dans l'Ouest de la Nouvelle-France. Nombre de ces Voyageur(fourrure) éliront domicile dans l'Ouest où ils prendront des épouses autochtones, donnant ainsi naissance à un nouveau peuple, les Métis de l'Ouest.
À la suite de l'annexion britannique de la Nouvelle-France en 1763 à la fin de la guerre de Sept Ans le sud du Manitoba devint le territoire de traite des fourrures de la Compagnie du Nord-Ouest, en concurrence directe avec les négociants de la Terre de Rupert, territoire gigantesque appartenant à la Compagnie de la Baie d'Hudson.
1812 : les premiers colons anglophones écossais et irlandais recrutés par Lord Selkirk arrivent à la Fourche.
Suite à la fondation du premier village d'agriculteurs, Fort Douglas, en 1812, par lord Selkirk, des tensions se font jour entre les colons anglophones et les Métis qui travaillaient pour la Compagnie du Nord-Ouest, concurrente de la Compagnie de la Baie d'Hudson dans laquelle était actionnaire lord Selkirk. Le 19 juin 1816, la Bataille de la Grenouillère, provoquée par une escarmouche entre le gouverneur de Fort Douglas, Robert Semple, et ses hommes qui tentaient d'intercepter un groupe de Métis commandé par Cuthbert Grant (futur capitaine général de la Nation métisse), fait 20 morts du côté des anglophones et 1 du côté des Métis. Cet incident marque le début de la guerre dite du Pemmican entre les hommes de la Compagnie de la Baie d'Hudson et ceux de la Compagnie du Nord-Ouest. Le résultat de ce conflit est la fusion des deux compagnies en une nouvelle qui garda le nom de Compagnie de la Baie d'Hudson, exigée par le gouvernement britannique en 1821 pour mettre fin aux violences.
1822 : création du Conseil d'Assiniboïa, un gouvernement local mis en place par la Compagnie de la Baie d'Hudson pour aider le gouverneur de la compagnie à administrer la Colonie de la Rivière-Rouge. Le Conseil a essentiellement des fonctions judiciaires.
1835 : le Conseil d'Assiniboïa est métamorphosé en assemblée législative et exécutive. Pour assurer l'application des lois et faciliter le fonctionnement de l'administration, le conseil crée des comités, constitue des tribunaux et organise une force policière. Plusieurs francophones descendants des Français de la Nouvelle-France et des Métis, sont appelés à exercer diverses fonctions dans la magistrature et la police.
Lors de la cession de la Terre de Rupert au Canada en 1870 (qui deviendra les Territoires du Nord-Ouest), l'absence de consultation de la population métisse installée depuis plusieurs générations mena le chef métis Louis Riel à établir un gouvernement provisoire en déclarant l'indépendance du Manitoba. Ce fut la rébellion de la rivière Rouge (1869-1870). Des délégués du gouvernement de Riel entrèrent en négociation avec le gouvernement canadien, ce qui mena à l'entrée dans la confédération de la province du Manitoba en 1870 (Loi sur le Manitoba). À ce moment les anglophones d'extractions britanniques étaient approximativement de 5 % de la population totale. Les descendants des Français et métis francophones formaient 40 % de la population et les Autochtones majoritaires 45 %.
L'implantation de colons britanniques par la suite et l'interdiction de la langue française à l'école ont rendu minoritaires ces deux populations autrefois majoritaires.
À l'origine, le territoire de la province ne s'étendait que sur 1/18 de sa taille actuelle – elle fut connue comme « la province timbre-poste ». Elle crut progressivement en absorbant des parties des Territoires du Nord-Ouest jusqu'à atteindre sa taille actuelle en parvenant au soixantième parallèle nord en 1912.
Pendant la Première Guerre mondiale, les femmes du Manitoba mariées à des soldats ou des marins deviennent les premières canadiennes à disposer du droit de vote, droit que, au moins en théorie, elles ont exercé au nom de leurs maris. Une grande grève générale eut lieu à Winnipeg en 1919, et la province a été durement touchée par la Grande Dépression. Cela a conduit à la création de ce qui allait devenir le Nouveau Parti démocratique du Manitoba, l'un des grands partis politiques de la province.
Gouvernement |
Premier Ministre |
Le tout premier Premier Ministre du Manitoba a été Sir Hugh John Macdonald, un conservateur, en 1900. Le Premier Ministre actuel est l'honorable Brian Pallister, un conservateur, depuis 2016.
Lieutenant-gouverneur |
Le premier lieutenant-gouverneur de la province a été de 1870 à 1872 Sir Adam George Archibald[7]. Le lieutenant-gouverneur actuellement en fonction est l'honorable Janice C. Filmon depuis 2015[8].
Assemblée législative |
L'Assemblée législative du Manitoba est une entité indépendante du gouvernement manitobain et est composée de 57 membres. Le Palais législatif du Manitoba est considéré comme l'un des plus remarquables d’Amérique du Nord[9].
Organisations et associations |
Francophonie |
La Société franco-manitobaine est l'organisme porte-parole officiel de la francophonie du Manitoba. Cette francophonie représente plus de 100 000 individus dans la province. La Société veille à l'épanouissement de la communauté francophone et revendique le respect de ses droits. Avec ses partenaires, elle planifie, facilite et appuie le développement des franco-manitobains en en faisant la promotion[10].
Associations des municipalités du Manitoba |
Créée en janvier 1999, cette organisation a pour mission d’identifier et répondre aux besoins et préoccupations des membres qui sont les maires, les conseillers municipaux et les présidents des villes incorporées du Manitoba[11].
Toponymie |
Le mot Manitoba vient d'un mot cri qui signifie « passage du Grand Esprit »[12] (Gitche Manitou) cela peut se traduire par « Grand Esprit qui parle ».
Population |
Selon le recensement de 2006[13], le plus grand groupe ethnique au Manitoba est d'origine anglaise (259 595 habitants), mais il y a une importante minorité d'origine française (148 370 habitants) et une population autochtone en pleine croissance (192 865 habitants, y compris les Métis). Mais seules 45 000 personnes ont aujourd'hui le français pour langue maternelle, soit 4 % de la population du Manitoba. Les autres groupes ethniques importants sont les Allemands (216 755 habitants - le deuxième groupe en importance), les Écossais (209 170) et les Irlandais (155 915). Le Manitoba est l'un des centres les plus importants de culture ukrainienne à l'extérieur de l'Ukraine (il y a 167 175 personnes d'origine ukrainienne) et c'est aussi le foyer de la plus grande communauté islandaise à l'extérieur de l'Islande.
Langues |
Au Manitoba, l'anglais est la langue maternelle de 95 % de la population. Le français est la langue maternelle de 4 % de la population, dont près de la moitié utilise principalement l'anglais à la maison.
Religion |
Le Manitoba compte 323 690 catholiques et 475 185 protestants. 205 865 personnes se déclarent sans religion[14]. Les catholiques sont représentés par l'Assemblée des évêques catholiques de l'Ouest[15] et les anglicans, qui sont des protestants royalistes, par les diocèses de Brandon, de Rupert’s Land et de Mishamikoweesh au sein de l'Église anglicane du Canada[16].
Sport |
Jets de Winnipeg (LNH)
Moose du Manitoba (LAH)
Wheat Kings de Brandon (LHOu)
Blue Bombers de Winnipeg (LCF)
Notes et références |
« Chiffres de population et des logements, Canada, provinces et territoires, recensements de 2016 et 2011 – Données intégrales », Statistique Canada, 28 août 2017(consulté le 9 novembre 2017)
(en) « Manitoba Forest Facts », Manitoba Conservation (consulté le 3 juillet 2011)
(en) « Fringed-orchid, Western Prairie », Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada (consulté le 3 juillet 2011)
(en) Ian Stirling et Dan Guravich, Polar Bears, Ann Arbor, University of Michigan Press, 1998, 1re éd., 208 p. (ISBN 978-0-472-08108-0, LCCN 88014244)
(en) Andy Bezener et Ken D De Smet, Manitoba birds, Lone Pine, 2000, 1–10 p.
(en) « Angler's Guide 2009 », Manitoba Fisheries, 2009(consulté le 3 juillet 2011), p. 5
http://bounce.clickonce.ca/history/past-lieutenant-governors/
http://www.manitobalg.ca/
www.gov.mb.ca/legislature/
www.sfm.mb.ca/priorites/etats
www.amm.mb.ca/
John Ruypers, John Ryall, Linda Connor et William Norton (trad. de l'anglais), Le Canada dans le monde contemporain, Chenelière Éducation, 2009, 360 p. (ISBN 9782765024675), p. 73
statcan.ca
http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l01/cst01/demo30b-eng.htm
http://www.cccb.ca/site/frc/membres/assemblees-episcopales-regionales
http://www.anglican.ca/about/organization/dioceses/map/
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Franco-Manitobain
- Liste des municipalités du Manitoba
- Tornade d'Elie au Manitoba le 22 juin 2007
Liens externes |
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(fr) Assemblée législative du Manitoba
(en) Assemblée des Chefs des Premières Nations du Manitoba
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- Site du diocèse anglican de Brandon
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