Shed (architecture)






Toiture à sheds à Herten (Allemagne).


Un shed (XIXe siècle, anglicisme), en français académique : toiture à redans partiels, est une toiture en dents de scie formée d’une succession de toits à deux versants de pente différente, le plus court étant généralement vitré, couvrant en général un atelier industriel.


Le terme « shed » se rencontrait d'abord dans l'industrie textile anglaise, où il désignait la « foule », c'est-à-dire l'ouverture absolue de la chaine d'un métier à tisser lors du passage de la navette (la nappe de fils de chaîne soulevés présente alors deux pentes, comme celles d’un toit). Le terme shed désigne en anglais une baraque, une cabane ou encore un hangar.


L'apparition du shed est directement liée à la révolution industrielle. Le besoin de grandes surfaces éclairées pour les ateliers à une époque où l'éclairage électrique est encore rare amène les architectes à cette solution. Le shed permet donc d'amener la lumière au cœur des ateliers et usines. On oriente généralement le vitrage vers le nord, car la lumière du nord (dans l’hémisphère nord) est constante, ce qui permet d'éviter la surchauffe due au soleil direct ainsi que l'éblouissement des travailleurs. La pente du versant vitré peut aller jusqu’à la verticale. L’appellation anglaise est explicite : northlight roof (« toit à lumière du nord »), ou, dans l’hémisphère sud, southlight roof. On dit encore sawtooth roof (« toit en dents de scie »).


Des lanterneaux, sortes de serres vitrées permettant l'aération, peuvent surmonter les sheds. Avec l'utilisation du béton armé, les formes se diversifient avec des courbes et des arrondis.


En France, les sheds de l'usine métallurgique de l'Alliance datant de 1860 sont considérés comme faisant partie des plus anciens, mais des ateliers textiles avaient déjà été couverts de cette façon au début du XIXe siècle en Alsace[1]. À Paris, on retrouve des sheds rue Bourseul, derrière le musée Mendjisky, avec une partie vitrée orientée nord-est[2].


Un bâtiment à sheds, associé à une cheminée d’usine, constitue l’image-type de l’usine et de l’industrie.




Symbole graphique de l’usine.



Notes et références |





  1. Frédéric Pillet, « Les sheds, introduction et développement dans l’architecture de l’industrie », L’Architecture industrielle en France, CILAC, no 50, juin 2007.


  2. Le Guide du 15e, Paris, 2017, 240 p., p. 134.




Voir aussi |



Bibliographie |




  • Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Architecture. Vocabulaire et méthode, Paris, Imprimerie nationale, 1977.

  • Simon Edelblutte, Paysages et territoires de l’industrie en Europe. Héritage et renouveaux, Ellipses, coll. « Carrefour », 2010, 272 p. (ISBN 978-2729852276). Approche géographique du territoire industriel.



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