Asmara





Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne la capitale de l'Érythrée. Pour le volcan éthiopien, voir Asmara (volcan).

























































Asmara
(ti) ኣስመራ
(ar) أسمرة
Piccola Roma - ፒኮላ ሮማ
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Drapeau de Asmara
Drapeau

Asmara
Administration

Pays

Drapeau de l'Érythrée Érythrée

Région

Maekel
Démographie

Gentilé
Asmaréen [1]

Population
1 147 000 hab. (2007)
Densité 94 hab./km2
Population de l'agglomération
1 520 500 hab. (2012)
Géographie

Coordonnées

15° 20′ 00″ nord, 38° 56′ 00″ est

Altitude
2 349 m


Superficie

1 215 810 ha = 12 158,1 km2
Localisation


Géolocalisation sur la carte : Érythrée



Voir sur la carte administrative d'Érythrée

City locator 11.svg

Asmara






















































Asmara : une ville moderniste d’Afrique *


Logo du patrimoine mondialPatrimoine mondial de l'UNESCO


L'administration régionale.

L'administration régionale.
Pays

Drapeau de l'Érythrée Érythrée
Subdivision

1 203 ha
Type
Culturel
Critères

(ii), (iv)
Superficie

481 ha
Numéro
d’identification

1550
Zone géographique
Afrique **
Année d’inscription

2017 (41e session)



* Descriptif officiel UNESCO
** Classification géographique UNESCO



Asmara[2] (du tigrigna : ኣስመራ ; arabe : أسمرة), ou Asmera, est la capitale et la plus grande ville de l'Érythrée. La population d'Asmara est d'environ 564 000 habitants en 2004 et son aire urbaine compte 1 147 000 habitants en 2007[3]. Elle est située sur le plateau de Hamasen à 2 300 mètres d'altitude et est la deuxième capitale la plus élevée d'Afrique et la cinquième au niveau mondial. Les textiles, les habits, les chaussures, les céramiques, la viande, la bière sont les principaux produits industriels.




Sommaire






  • 1 Étymologie


  • 2 Histoire


  • 3 Patrimoine


  • 4 Personnalités


  • 5 Transports


  • 6 Religions


  • 7 Notes et références


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Littérature


    • 7.3 Liens externes







Étymologie |


Il existe plusieurs étymologie possibles pour le nom d'Asmara :



  • en tigrigna signifierait « les quatre sont unis » ;

  • serait le nom d'un des anciens villages du plateau de Hamasen signifiant en amharique « l'endroit du bon pâturage »[4].



Histoire |





Ras Alula nommé gouverneur de la province de Medri Bahri (aujourd'hui l'Érythrée) sous Négus Yohannes IV a décidé de faire de la ville de Asmara la capitale de la province homonyme.


Asmara aurait été formée à partir de quatre villages au XIIe siècle.[réf. nécessaire] C'était un centre important par sa position géographique, contrôlant la route commerciale qui relie les hauts-plateaux à la côte.


Au début de 1885, le ras Alula, dirigeant tigréen de la province du Mareb-Mellash, fait d'Asmara son chef-lieu[5], en remplacement de Tse'azzega. La ville croît alors considérablement, avec la venue d'un nombre important de soldats-colons.[réf. nécessaire]


Elle est occupée par l'Italie en février 1889, et devient la capitale de l'Érythrée italienne en 1897. Vers la fin des années 1930, les Italiens modifient profondément la ville avec un nouvel ordonnancement et de nouveaux bâtiments; Asmara est alors appelée par les colons italiens Piccola Roma (« la petite Rome »). De nombreux bâtiments ont été construits à cette époque, et les commerces portent souvent des noms italiens : Bar Vittoria, Pasticceria moderna, Casa del formaggio, Ferramenta


En 1939, 53 000 des 76 000 Italiens présents en Erythrée vivaient à Asmara. En avril 1941, la ville tombe entre les mains des Britanniques. 95 % des Italiens partirent entre 1941 et 1948.


Durant la guerre d'indépendance de l'Érythrée, l'aéroport d'Asmara joue un rôle central. Les Éthiopiens l'utilisent pour apporter armes et fournitures. Assiégée en 1990, elle est la dernière ville à tomber aux mains du Front populaire de libération de l'Érythrée, sans combat, le 24 mai 1991.




Patrimoine |


L’architecture futuriste d’Asmara remonte à la colonisation italienne de 1935 à 1941[6],[7]. Asmara, « nouvelle Rome » pour les colonisateurs, est connue pour ses bâtiments du XXe siècle :



  • le Cinéma Impero de style art déco,

  • la Pension Africa de style cubiste,



  • L'opéra (en)

  • La grande mosquée d'Al Khulafa Al Rashiudin,

  • le bâtiment futuriste Fiat Tagliero, qui évoque un avion,

  • l'Église Notre-Dame-du-Rosaire, église latine néo-romane

  • l'ancien palais du Gouverneur.


On peut aussi citer une université et un fort du XIXe siècle.


L'UNESCO a inscrit samedi 8 juillet 2017 la ville d’Asmara, sur sa liste du patrimoine mondial[7],[8].


Le patrimoine moderniste d'Asmara a fait l'objet d'un projet financé par la Banque mondiale (projet CARP) entre 2001 et 2006. Depuis cette date l'Union européenne a également lancé un programme relatif au patrimoine culturel et prévoit entre autres la restauration du cinéma Capitol et celle du Marché central (Projet Cultural Heritage 2009/2012).


La ville accueille le Musée national d'Érythrée.




Personnalités |




  • François Abraha (1918-2000), prélat catholique né et mort à Asmara.


  • Tesfay Abraha (1990-), coureur cycliste, né à Asmara.


  • Isaias Afwerki (1946-), homme politique et président, né à Asmara.


  • Nguse Amlosom (1986-), coureur de fond, né à Asmara.


  • Yared Asmerom (1980-), coureur de fond spécialiste du marathon, né à Asmara.


  • Hamid Barole Abdu (1953-), écrivain érythréen contemporain de langue italienne, né à Asmara.


  • Natnael Berhane (1991-), coureur cycliste, né à Asmara.


  • Giovanni Boselli (1924-2007), dessinateur italien de bandes dessinées, né à Asmara.


  • Nando Cicero (1931-1995), réalisateur italien, né à Asmara.


  • Marina Colasanti (1937-), femme de lettres italo-brésilienne, née à Asmara.


  • Mekseb Debesay (1991-), coureur cycliste, né à Asmara.


  • Dehab Faytinga (1964-), chanteuse et musicienne érythréenne, née à Asmara.


  • Meb Keflezighi (1975-), coureur de fond érythréen, né à Asmara.


  • Saba Kidane (1978-), poétesse, journaliste, et militante politique érythréenne, née à Asmara.


  • Merhawi Kudus (1994-), coureur cycliste, né à Asmara.


  • Bruno Lauzi (1937-2006), auteur-compositeur-interprète, poète, écrivain et cabarettiste italien, né à Asmara.


  • Enzo Muzii (1926-2014), scénariste et réalisateur italien, né à Asmara.


  • Gianfranco Rosi (1964-), réalisateur et documentariste italien, né à Asmara.


  • Meron Russom (1987-), coureur cycliste érythréen, né à Asmara.


  • Petros Solomon (1951-), homme politique et un prisonnier d'opinion érythréen, né à Asmara.


  • Jani Tewelde (1990-), coureur cycliste érythréen, né à Asmara.


  • Luciano Vassalo (1935-), football italo-éthiopien, né à Asmara.


  • Woldeab Woldemariam (1905-1995), homme politique et journaliste, mort à Asmara.



Transports |


La ville est desservie par l'aéroport international d'Asmara (Yohannes IV, code AITA : ASM), et est reliée au port de Massaoua par le chemin de fer érythréen.



Religions |


Asmara est le siège de l'archevêché de l'Église orthodoxe érythréenne, qui devient autocéphale en 1993 lorsque l'archevêque est élevé au rang de patriarche d'Érythrée en 1998.



Notes et références |




  1. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf


  2. Terme recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie, et publié au Journal officiel de la République française le 24 septembre 2008. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019509867&dateTexte=


  3. « Asmara », sur Wolframalpha (consulté le 15 septembre 2012)


  4. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 285036195X), p. 32


  5. Erlich (Haggai), Ras Alula and the cramble for Africa - A political biography : Ethiopia & Eritrea 1875-1897, Lawrenceville (NJ), Asmara, First Red Sea Press, 1996, chapitre 6.


  6. (en) Edward Denison, « Asmara's Fiat Tagliero service station: a history of cities in 50 buildings, day 18 », The Guardian,‎ 17 avril 2015


  7. a et bAFP, « Asmara, capitale de l’Erythrée, inscrite au patrimoine culturel mondial de l’Unesco », Le Monde,‎ 8 juillet 2017(lire en ligne)


  8. « Trois sites en Afrique du Sud, Angola et Erythrée inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », sur UNESCO, 8 juillet 2017



Bibliographie |



  • Edward Denison, Guang Yu Ren, Naigzy Gebremedhin and Guang Yu Ren, Asmara: Africa's secret modernist city, 2003 (ISBN 1-85894-209-8)

  • Antoinette Jeanson, Paul-Antoine Martin, Asmara, la petite Rome africaine, 2015 (ISBN 978-2-343-05684-5)

  • Pierre Couté, Edward Denison, Restoration of a selected number of modernist public buildings in Asmara, European Union identification and preparation mission. Asmara 2008/2009

  • Pierre Couté, Edward Denison, Final documentation for the Cultural Heritage Project of the EC Delegation to the State of Eritrea including project design, ECD Asmara, 2009



Littérature |




  • Ryszard Kapuściński, Ébène, 1998

  • Jean-Christophe Rufin, Asmara et les causes perdues, 1999, prix Interallié



Liens externes |




  • (en) Un site sur Asmara : asmera.nl

  • Galerie de photos






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