Asmara
Cet article concerne la capitale de l'Érythrée. Pour le volcan éthiopien, voir Asmara (volcan).
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Asmara[2] (du tigrigna : ኣስመራ ; arabe : أسمرة), ou Asmera, est la capitale et la plus grande ville de l'Érythrée. La population d'Asmara est d'environ 564 000 habitants en 2004 et son aire urbaine compte 1 147 000 habitants en 2007[3]. Elle est située sur le plateau de Hamasen à 2 300 mètres d'altitude et est la deuxième capitale la plus élevée d'Afrique et la cinquième au niveau mondial. Les textiles, les habits, les chaussures, les céramiques, la viande, la bière sont les principaux produits industriels.
Sommaire
1 Étymologie
2 Histoire
3 Patrimoine
4 Personnalités
5 Transports
6 Religions
7 Notes et références
7.1 Bibliographie
7.2 Littérature
7.3 Liens externes
Étymologie |
Il existe plusieurs étymologie possibles pour le nom d'Asmara :
- en tigrigna signifierait « les quatre sont unis » ;
- serait le nom d'un des anciens villages du plateau de Hamasen signifiant en amharique « l'endroit du bon pâturage »[4].
Histoire |
Asmara aurait été formée à partir de quatre villages au XIIe siècle.[réf. nécessaire] C'était un centre important par sa position géographique, contrôlant la route commerciale qui relie les hauts-plateaux à la côte.
Au début de 1885, le ras Alula, dirigeant tigréen de la province du Mareb-Mellash, fait d'Asmara son chef-lieu[5], en remplacement de Tse'azzega. La ville croît alors considérablement, avec la venue d'un nombre important de soldats-colons.[réf. nécessaire]
Elle est occupée par l'Italie en février 1889, et devient la capitale de l'Érythrée italienne en 1897. Vers la fin des années 1930, les Italiens modifient profondément la ville avec un nouvel ordonnancement et de nouveaux bâtiments; Asmara est alors appelée par les colons italiens Piccola Roma (« la petite Rome »). De nombreux bâtiments ont été construits à cette époque, et les commerces portent souvent des noms italiens : Bar Vittoria, Pasticceria moderna, Casa del formaggio, Ferramenta…
En 1939, 53 000 des 76 000 Italiens présents en Erythrée vivaient à Asmara. En avril 1941, la ville tombe entre les mains des Britanniques. 95 % des Italiens partirent entre 1941 et 1948.
Durant la guerre d'indépendance de l'Érythrée, l'aéroport d'Asmara joue un rôle central. Les Éthiopiens l'utilisent pour apporter armes et fournitures. Assiégée en 1990, elle est la dernière ville à tomber aux mains du Front populaire de libération de l'Érythrée, sans combat, le 24 mai 1991.
Patrimoine |
L’architecture futuriste d’Asmara remonte à la colonisation italienne de 1935 à 1941[6],[7]. Asmara, « nouvelle Rome » pour les colonisateurs, est connue pour ses bâtiments du XXe siècle :
- le Cinéma Impero de style art déco,
- la Pension Africa de style cubiste,
- L'opéra (en)
- La grande mosquée d'Al Khulafa Al Rashiudin,
- le bâtiment futuriste Fiat Tagliero, qui évoque un avion,
- l'Église Notre-Dame-du-Rosaire, église latine néo-romane
- l'ancien palais du Gouverneur.
On peut aussi citer une université et un fort du XIXe siècle.
L'UNESCO a inscrit samedi 8 juillet 2017 la ville d’Asmara, sur sa liste du patrimoine mondial[7],[8].
Le patrimoine moderniste d'Asmara a fait l'objet d'un projet financé par la Banque mondiale (projet CARP) entre 2001 et 2006. Depuis cette date l'Union européenne a également lancé un programme relatif au patrimoine culturel et prévoit entre autres la restauration du cinéma Capitol et celle du Marché central (Projet Cultural Heritage 2009/2012).
La ville accueille le Musée national d'Érythrée.
Église Notre-Dame-du-Rosaire.
Mosquée Al Khulafa Al Rashiudin, construite aux environs de 1940.
Le cinéma Impero.
Personnalités |
François Abraha (1918-2000), prélat catholique né et mort à Asmara.
Tesfay Abraha (1990-), coureur cycliste, né à Asmara.
Isaias Afwerki (1946-), homme politique et président, né à Asmara.
Nguse Amlosom (1986-), coureur de fond, né à Asmara.
Yared Asmerom (1980-), coureur de fond spécialiste du marathon, né à Asmara.
Hamid Barole Abdu (1953-), écrivain érythréen contemporain de langue italienne, né à Asmara.
Natnael Berhane (1991-), coureur cycliste, né à Asmara.
Giovanni Boselli (1924-2007), dessinateur italien de bandes dessinées, né à Asmara.
Nando Cicero (1931-1995), réalisateur italien, né à Asmara.
Marina Colasanti (1937-), femme de lettres italo-brésilienne, née à Asmara.
Mekseb Debesay (1991-), coureur cycliste, né à Asmara.
Dehab Faytinga (1964-), chanteuse et musicienne érythréenne, née à Asmara.
Meb Keflezighi (1975-), coureur de fond érythréen, né à Asmara.
Saba Kidane (1978-), poétesse, journaliste, et militante politique érythréenne, née à Asmara.
Merhawi Kudus (1994-), coureur cycliste, né à Asmara.
Bruno Lauzi (1937-2006), auteur-compositeur-interprète, poète, écrivain et cabarettiste italien, né à Asmara.
Enzo Muzii (1926-2014), scénariste et réalisateur italien, né à Asmara.
Gianfranco Rosi (1964-), réalisateur et documentariste italien, né à Asmara.
Meron Russom (1987-), coureur cycliste érythréen, né à Asmara.
Petros Solomon (1951-), homme politique et un prisonnier d'opinion érythréen, né à Asmara.
Jani Tewelde (1990-), coureur cycliste érythréen, né à Asmara.
Luciano Vassalo (1935-), football italo-éthiopien, né à Asmara.
Woldeab Woldemariam (1905-1995), homme politique et journaliste, mort à Asmara.
Transports |
La ville est desservie par l'aéroport international d'Asmara (Yohannes IV, code AITA : ASM), et est reliée au port de Massaoua par le chemin de fer érythréen.
Religions |
Asmara est le siège de l'archevêché de l'Église orthodoxe érythréenne, qui devient autocéphale en 1993 lorsque l'archevêque est élevé au rang de patriarche d'Érythrée en 1998.
Notes et références |
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf
Terme recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie, et publié au Journal officiel de la République française le 24 septembre 2008. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000019509867&dateTexte=
« Asmara », sur Wolframalpha (consulté le 15 septembre 2012)
Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 285036195X), p. 32
Erlich (Haggai), Ras Alula and the cramble for Africa - A political biography : Ethiopia & Eritrea 1875-1897, Lawrenceville (NJ), Asmara, First Red Sea Press, 1996, chapitre 6.
(en) Edward Denison, « Asmara's Fiat Tagliero service station: a history of cities in 50 buildings, day 18 », The Guardian, 17 avril 2015
AFP, « Asmara, capitale de l’Erythrée, inscrite au patrimoine culturel mondial de l’Unesco », Le Monde, 8 juillet 2017(lire en ligne)
« Trois sites en Afrique du Sud, Angola et Erythrée inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », sur UNESCO, 8 juillet 2017
Bibliographie |
- Edward Denison, Guang Yu Ren, Naigzy Gebremedhin and Guang Yu Ren, Asmara: Africa's secret modernist city, 2003 (ISBN 1-85894-209-8)
- Antoinette Jeanson, Paul-Antoine Martin, Asmara, la petite Rome africaine, 2015 (ISBN 978-2-343-05684-5)
- Pierre Couté, Edward Denison, Restoration of a selected number of modernist public buildings in Asmara, European Union identification and preparation mission. Asmara 2008/2009
- Pierre Couté, Edward Denison, Final documentation for the Cultural Heritage Project of the EC Delegation to the State of Eritrea including project design, ECD Asmara, 2009
Littérature |
Ryszard Kapuściński, Ébène, 1998- Jean-Christophe Rufin, Asmara et les causes perdues, 1999, prix Interallié
Liens externes |
(en) Un site sur Asmara : asmera.nl
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