Torii

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Le torii du Itsukushima-jinja.
Un torii ou tori-i (鳥居 ) est un portail traditionnel japonais. Il est communément érigé à l’entrée d’un sanctuaire shintoïste, afin de séparer l’enceinte sacrée de l’environnement profane. Il est aussi considéré comme un symbole du shintoïsme.
Du fait de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque torii traversé lors de l’accès à un sanctuaire doit être retraversé dans l’autre sens afin de revenir dans le monde matériel. Il n’est pas rare de voir des Japonais contourner un torii lorsqu’ils pensent ne pas repasser plus tard par cet endroit.
Sommaire
1 Étymologie
2 Histoire
3 Réalisation
4 Types de toriis
5 Références
6 Voir aussi
Étymologie |
Torii (鳥居 ) signifie littéralement « là où sont les oiseaux », mais peut aussi se traduire plus précisément par « perchoir à coq(s) ». Lié au mécanisme de la naissance du Soleil, le coq est parfois vénéré dans de grands sanctuaires shintô, dont l’Atsuta-jingū.
Histoire |
On pense que les premiers toriis se sont développés au Japon. Des écrits anciens attestent de leur présence au Xe siècle. Ils étaient communs dès le milieu de la période Heian.
L’origine des toriis semble devoir être rapprochée de celle des torana bouddhistes, en Inde et au Népal. L’usage des toriis pourrait s’être développé progressivement.
Les sanctuaires devaient initialement être délimités par quatre poteaux, un à chaque angle ; une corde tendue entre les poteaux marquait ainsi la limite entre l’emprise sacrée du sanctuaire et l’extérieur. Deux poteaux plus grands ont ensuite été rajoutés au milieu du côté se prêtant le plus à l’accès au sanctuaire ; la corde aurait ainsi été rehaussée entre ces deux poteaux, afin de permettre aux prêtres d’entrer (de tels exemples sont encore visibles aujourd’hui, notamment au sanctuaire Ōmiwa-jinja, préfecture de Nara). La corde a été remplacée par un linteau de bois ; pour renforcer la structure de l’ensemble, on rajouta un second linteau : on obtient ainsi un shinmei torii de base. La corde tendue entre les quatre poteaux d’angle a également évolué pour devenir, plus communément, une clôture en bois.
Réalisation |
Certains toriis peuvent être juxtaposés jusqu’à former un véritable tunnel (sanctuaire Fushimi Inari-taisha, Kyoto).
Il est constitué de deux montants verticaux (柱, hashira ) supportant deux linteaux horizontaux : un linteau supérieur (笠木, kasagi ), et un linteau inférieur (貫, nuki )[1].
Les toriis sont usuellement réalisés en bois, et peints en vermillon. Le plus ancien torii en bois toujours existant est celui du sanctuaire Kubo Hachiman (窪八幡神社, Kubo Hachiman jinja , dans la préfecture de Yamanashi) datant de 1535, et dénotant du style ryōbu.
Il existe également des toriis en pierre ; ce matériau a été couramment utilisé pour sa solidité et sa durabilité. Certains toriis en bois ont pu être remplacés par des toriis en pierre. Le plus ancien torii en pierre connu est celui du temple Kinpusen-ji, préfecture de Nara. Construit en 1455, il s’agit d’un torii de type myōjin.
Certaines techniques de construction peuvent consister en un placage en cuivre sur une ossature en bois. De nos jours, certains toriis sont même construits en béton armé ou en métal.
Types de toriis |

Torii comme symbole.
Bien qu’il existe une quasi-infinité de variétés de toriis, distinguées entre elles par des caractéristiques subtiles (voire parfois par le nom du sanctuaire dans lequel ils se trouvent), tous les toriis peuvent être classés en deux grandes catégories : les toriis droits appelés shinmei torii (神明鳥居 ), et les toriis recourbés appelés myōjin torii (明神鳥居 ).
Chacune de ces deux grandes classes comporte de nombreuses variantes :
- Toriis droits (shinmei torii)
Ise torii (伊勢鳥居 )
Kasuga torii (春日鳥居 )
Hachiman torii (八幡鳥居 )
Kashima torii (鹿島鳥居 )
Kuroki torii (黒木鳥居 )
- Toriis recourbés (myōjin torii)
Inari torii (稲荷鳥居 )
Sannō torii (山王鳥居 )
Miwa torii (三輪鳥居 )
Ryōbu torii (両部鳥居 )
Mihashira torii (三柱鳥居 )
Mitsuhashira torii (三柱鳥居 )
Références |
Manabu Toya, « Visite guidée d’un sanctuaire shintô 1 : Torii », Nippon.com, le 15 août 2016.
Voir aussi |
- Hongsalmun
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